A surprising encounter

Le cabaret Trois Pont tait un lieu tout à fait charmant. Des jeunes et jolies filles s'y promenaient plus ou moins dévêtues, circulant soit avec un plateau de rafraichissement, soit avec des billets coincés aux endroits stratégiques. Il n'y avait que peu de femmes 'spectatrices' ici, surtout des hommes, regardant avec intérêt les décolletés de demoiselles. Billy ne faisait pas partie d'eux. Il ne bavait pas en le faisant. Il s'appliqua à paraitre captivé par leur danse. Il était essentiel qu'il passe pour un gars comme un autre. Personne - oui, personne - ne devait savoir, a) que c'était un sorcier, b) que c'était un vampire, c) qu'il s'en foutait des demoiselles. Il savait que personne ne prêtait attention à lui. Parfait.
Bien que le spectacle fut fort appréciable, il s'en foutait. Billy n'était pas là pour s'amuser, mais pour travailler. Il avait rodé dans les rues de Londres, cherchant plus d'informations sur Spirit. Rien. Juste un ou deux humains ayant découvert sa cachette actuelle. Il avait du les tué. Il les avait tué, déchiquetant leur gorge, se gorgeant de sang. Les humains. Il ne se sentait même pas coupable de les avoir tué. Il ne s'était jamais senti coupable d'avoir tué qui que ce soit. Il quitta son siège, esquivant adroitement les jeunes femmes. Adossée à un mur, une armoire. Billy jeta un coup d'œil à gauche et à droite - personne. Il se rapprocha donc du meuble, entrouvrit la porte, et laissa tomber une pièce. Il ferma la porte, murmura les mots qui lui permettraient de marcher, et ré-ouvrit l'armoire. Rien.
Il s'écarta du meuble. Le livre disait vrai. L'armoire était donc ici. Billy sourit. L'idée qu'il doive revenir ici n'était pas déplaisante. Le lieu était facilement accessible, et bondé. On ne porterai jamais attention à lui. Il se retourna, fixant le petit monde qui s'agitait dans le cabaret.
Une silhouette. Billy se dit à lui-même, à voix basse :

« Non... Ça ne peut pas être... »

Il faisait toujours en sorte d'avoir l'air calme, détendu, mais là... Un tourbillon d'émotion s'agitait en lui. Souffle coupé, il l'admirait de loin, silencieusement. Son nom revenait le hanter.

« Anka... »

Chaque syllabe, chaque lettre était un supplice à ses lèvres, à son être. Maintenant qu'il la revoyait, il ressentait tant de choses... De désirs inassouvis. La serrer dans ses bras, l'embrasser, lui faire l'amour toute la nuit... Et une douleur. Savoir qu'il n'avait même pas le droit de la voir. Ça la faisait mal, ça lui faisait mal. Il se sentait déboussolé, comme un enfant qui vient de naitre. Il avait perdu tout repères.

« Anka... »

A présent il savourait son nom. Il se colla contre l'armoire, tentant de rester inaperçu. Il glissa doucement vers l'ombre. C'était pas glorieux, mais il devait réfléchir. Il se passa les mains sur le visage. Le jeune vampire ne pouvait décemment pas aller la voir. Elle lui avait clairement dit de dégager, ou elle devrait le tuer. Mourir n'était pas un problème - quoique... - mais des mains d'Anka, non. Il ne devait donc pas la voir. Il s'adossa à l'armoire, et passa de nouveau ses mains sur son visage. Anka venait vers l'armoire. Évidemment. Elle n'était pas ici pour le show. Ok. Billy se leva, toute hésitation partie. Il allait lui parler, sur le champ. Il fit le contour, de façon à être dans son dos. Il lui toucha gentilemment l'épaule, mais prêt à se défendre, au cas où.

« Salut. Ça... ça va? »

Mouais. Pas terrible comme retrouvailles. Maintenant qu'il était là, il ne savait pas quoi dire. "Désolé pour la mort de ta famille, mais tu sais, c'était pas ma faute, hein, alors on se réconcilie?". Ouais. Ça passerait pas, et il la comprenait. Si les hunters avaient tué toute sa famille, il aurait agi de la même manière. Pendant un instant il baissa la tête et se mordilla la lèvre, gêné. Puis il la releva.

« Tu as réfléchi ? Et la réponse est... non, non? »

Sourire triste. Billy ne se faisait pas d'illusions quand à sa réponse. Il était toujours sur le qui-vive, mais de façon défensive. Au cas où elle tenterai de le tuer, bien qu'il espère qu'elle tienne encore à lui au point d'hésiter. Il ne la regardait pas les yeux dans les yeux - c'était déjà assez comme ça -, il fixait un point quelconque. Le vide. L'armoire. N'importe quoi, sauf elle, et encore moins son cou - il tenait à la vie ! -

Dernière édition par Billy Vsevolod Volkiev le Jeu 4 Fév - 21:42, édité 2 fois

<< Pourquoi faut-il que l'amour qui est si doux d'aspect, mis à l'épreuve, soit si tyrannique et si brutal ? >>
William Shakespeare


Une journée tranquille, est-ce possible ? Certainement pas, surtout si vous ne faites que tenter d’éviter de vous faire tuer à chaque fois que vous avez une tête à tuer. Le seul mot d’ordre que vous donniez au sens de votre vie était de survivre, il le fallait pour vous ou bien pour les autres. Mais Anka quand à elle n’avait plus vraiment de personnes à qui elle tenait profondément, pourquoi ? Tout simplement parce que les siens étaient morts et qu’elle ne pouvait pas l’oublier, surtout de la manière par laquelle ils étaient morts. Bien sur connaissant l’emploi de ses parents, elle aurait du se douter qu’un jour où l’autre ce la se passerait, pourtant elle n’avait pas encore été prête à les perdre çà, elle en était certaine, et ne pourrait pas laisser cela comme çà pendant beaucoup de temps. Tout simplement parce qu’elle ne pouvait ni oublier ses parents, ni ses frères et sœurs, qui eux n’avaient rien fait pour se faire tuer. Pourquoi elle était-elle toujours en vie ? C’était une question qu’elle se posait souvent et pourtant elle le savait, si il n’avait pas était là, lui … elle serait morte également. Mais cela ne la dérangerait pas, plutôt que d’être seule, la seule capable de se souvenir des siens autrement que de cette famille de hunters assez connue de le monde, même si ils étaient principalement connus en Europe de l’est. Les Lames d’Argent, surnom de ses ancêtres, mais elle s’en fichait. Elle savait qu’elle n’arriverait que difficilement à leur niveau mais pourquoi ne pas tenter tant qu’elle le pouvait encore.
Entrant dans un club, quelque peu connus par certaines personnes, elle n’y avait été que quelque fois, très peu, toujours pour voir la même personne. La biélorusse y allait pour la même raison, le voir, voir celui qui l’avait quelque peu aider à retrouver une sorte de vengeance qu’elle n’eu qu’un seul jour, le jour où les assassins de sa famille furent tués. Mais elle ne parlait que très peu de se jour là, il lui était trop dur de l’oublier lui et ce qu’elle avait ressenti ce jour là, elle n’arriverait certainement pas à trouver ce qu’elle avait eu, mais ne pouvait en parler. Marchant, cherchant l’homme qu’elle voulait voir, puisqu’il n’était pas dans les parages, elle se contenta de s’éloigner de la partie visible, visible pour tous, comme cela elle pourrait attendre sans être vue. Mais elle n’avait en aucun cas prévu ce qui allait se passait alors qu’elle arrivait enfin dans la pénombre.


« Salut. Ça... ça va? »

Cette voix elle là connaissant, elle n’avait pas eu de réelle réaction quand elle avait sentit qu’on lui touchait son épaule, non pensant que c’était tout simplement, celui qu’elle était venue voir, mais là voit l’avait étonnée. Cela faisait quelques temps qu’elle ne l’avait pas entendu, ne sachant pas comment réagir, elle se retourna, le retrouvant face à elle Billy… Son Billy, oui lui, elle était déboussolée, elle lui avait demandé de l’éviter, elle ne voulait pas devoir faire une chose qui lui serait impossible et pourtant lui était là devant elle. Que devait-elle répondre ? Elle n’en savait rien, elle aurait eu besoin de lui après la mort de sa famille, mais il c’était malheureusement pour eux, passé le contraire, mais elle ne pouvait rien, dire. Il n’avait pas changé ce qui était logique, puisqu’il était un vampire, devant resté jeune pour l’éternité. Elle ne brisa pas le silence, ce fut lui, reculant de quelque pas, préférant plutôt qu’il se passe une chose non voulue.


« Tu as réfléchi ? Et la réponse est... non, non? »

Anka ne souriait en aucun cas, elle ne faisait que regarder le jeune vampire comme si il était différent. Pourquoi ne le voyait-elle pas comme avant ? Elle avait l’impression d’avoir été trahie, pourquoi il ne lui avait jamais dis ce qu’il était, elle avait une totale confiance en lui, mais ne savait pas si elle serait capable de lui redonner à présent. Si elle avait réfléchi ? Pourquoi voulait-il qu’elle ait réfléchit alors qu’il savait parfaitement qu’il aurait un non catégorique, elle ne pourrait lui dire oui que si il n’y avait aucune autre possibilité que cela. Et encore elle n’en était pas certaine, elle l’aimait, le savait en le voyant, elle le ressentait, elle ressentait toujours cette chose pour lui, mais ne pouvait rien y faire. Elle n’avait pas le droit, pas lui, elle devait l’oublie le savait.


« Comment veux-tu que la réponse soit positive, alors que je t’ai déjà affirmé le contraire ? »

Le regardant sans rien dire d’autre, elle voulait qu’il la regarde, elle voulait voir ses yeux, elle avait toujours adoré les yeux du vampire, et pourtant elle savait que cela était dangereux. A force de côtoyer bon nombre de vampires, elle savait ce qu’elle ne devait pas faire, mais lui, avec lui c’était différent, elle lui avait déjà offert tant de choses qu’elle ne pouvait pas s’empêcher sachant parfaitement que la raison l’empêcherais d’écouter son cœur.


« Et puis … je ne pourrais pas, c’est contre ma nature, tu le sais. »

<< Pourquoi faut-il que l'amour qui est si doux d'aspect, mis à l'épreuve, soit si tyrannique et si brutal ? >>
William Shakespeare


La jeune femme ne pouvait pas partir de cet endroit et le laisser en plan tout seul, elle avait un minimum d'éducation, même si elle n'avait pas vraiment une envie parfaite de le voir. Anka avait toujours redouté de le retrouver, sachant qu'elle ne lui était pas indifférente, bien au contraire. Mais elle comptait passer inaperçue, pourtant c'était mal parti, du moins peut être, enfin tant qu'il n'y avait pas l'homme qu'elle était venue voir. Mais apercevoir Billy était difficile et quelque peu étonnant, c'est à dire qu'elle ne s'y attendait pas, même si elle savait parfaitement que lui non plus, elle qui pensait qu'il avait quitté sa vie, même si elle n'arrivait pas réellement à réagir quand elle l'avait aperçu, tout simplement parce que premièrement elle avait été étonnée et deuxièmement, elle avait tout essayé pour l'éviter et elle le retrouvait là, ce jour là.


« Ça ne m'étonne pas de toi. Je le savais, c'était une question... rhétorique. »

La rhétorique pourquoi pensait-il à la rhétorique à ce moment là ? Et il l'a connaissait plus que n'importe qui, enfin plus. Sachant le caractère de la jeune femme, il ne calculait pas qu'elle n'avait jamais apprécié ce genre de pensées, mais elle ne dit rien alors qu'elle aurait pu fermement lui répondre qu'il n'était pas obligé de placer cette expression. Peu de personnes pouvait dire qu'il la connaissait autrement que l'héritière des 'Lames d'argent' ayant repris l'entreprise des ses aïeuls à la mort de ses parents sachant qu'elle avait été élevée pour le devenir tout comme eux. Ils lui avaient appris certaines astuces ou plutôt des styles de combats défenses pour pouvoir se protéger de toute attaque possible, qu'elle soit vampirique ou non.


« Je suis sur que tu as remarqué qu'il y avait tout à coup moins de vampires à... à éliminer. Nous sommes tous, je le crains, redevenus humains... Pour une durée... indéterminée... Ça pourrait être pour toujours... Ou pour une semaine. »
« Je suis au courant... mon... un ami de mon père... me l'a précisé... j'étais censée le... voir... aujourd'hui... ici... »

Voir un vampire qu'elle avait connu seulement sous sa forme d'éternel, même si elle n'était en aucun cas au courant de cela, tant qu'elle ne l'avait pas découvert, lorsqu'il l'avait quelque peu sauvé lors de la vengeance qu'elle avait eu l'occasion d'avoir pour la mort des siens. Jusque ce jour là, il lui avait toujours caché, et comme elle n'avait jamais vraiment 'attaqué' de vampires elle ne l'avait pas remarqué, c'est juste à la suite de cela qu'elle avait compris qu'il ne s'approchait pas de chez elle, à cause de sa nature, le jour de sa découverte elle lui avait demandé à contre cœur de la laisser et pourtant là, ils se parlaient même, chose étrange puisqu'elle ressentait parfaitement que lui aussi avait du mal à ravoir le 'contact' qu'ils avaient pu avoir auparavant, et là elle se retrouvait sans ne savoir que dire ni que faire. Bien qu'elle savait que les éternels avaient perdus leur capacités donc lui également, elle ne pouvait s'empêcher de le regarder indifféremment qu'avant, même si elle était plus éloignée que dans le passé et qu'elle préférait éviter le contact quelqu'un soit, pour ne pas devoir à céder à la sensation qu'ils pourraient avoir autant l'un que l'autre. Anka avait besoin de rester à l'écart même si elle avait envie, mais sa raison ne cèderait pas sa place au désir.


« Ça... peut changer des choses. Dans notre relation. Ou on peut juste ignorer ça... Au cas où ça ne dure pas pour toujours. Bref. »
« Notre relation ? Tu crois que l'on pourrait être capable de la tenir même si tu ne l'es plus... et... si l'on te trouve ici... avec moi... ils pourraient te... »

A ce moment là elle savait parfaitement qu'elle allait penser au pire, connaissant les vampires et ayant tué un bon nombre d'entre eux depuis quelque temps. Elle s'inquiéterait pour lui et ne pourrait rien y faire, elle savait également ce qu'elle pourrait risque de tenter de le protéger, mais le voir parqué dans une endroit pour pouvoir lui prendre plus facilement son sang et par conséquent une partie de lui même, si jamais les éternels redevenaient ce qu'ils étaient, ce dont elle ne doutait pas, mais vraiment pas. La raison d'Anka était égale à l'amour qu'elle éprouvait pour lui et arrivait à l'emporter pour se protéger, mais pour le protéger lui aussi. Elle ne pouvait rien dire de 'normal' dans un couple ou plutôt avec quelqu'un avec qui elle avait vécu autant de chose de ce qu'elle avait vécu avec lui. Mais le voir lui à cet endroit, le voir humain, voir ses yeux bleus, ses yeux, elle ne pouvait plus rien faire.


« Je t'aime. Ça ne changera pas, que je sois humain ou non. Par contre, il reste un sacré décalage. J'ai tout de même 160 ans et quelques... »
« Tu... »

Il fallait que la biélorusse accuse le coup même si elle savait ou du moins l'espérait au fond d'elle, mais qu'il lui dise lui faisait plaisir, elle ne pouvait pas vraiment parler, elle avait esquissé un sourire quelque peu timide, mais bon c'était juste ce qu'il venait de lui qu'il la dérangeait. Elle ne pouvait pas lui répondre et lui dire qu'elle aussi, cela serait irrationnel par rapport à ce qu'elle lui avait déjà dis et pourtant elle avait envie de le faire, mais savait très bien que les mots ne sortiraient pas de toute manière. Que devait-elle lui répondre ? La même chose ou bien rien ? Elle allait sans aucun doute préférer la deuxième option et ne pas s'engager comme elle avait pu le faire dans le passé, leur passé commun. Elle ne pouvait plus lui dire, plus maintenant, même si il était de nouveau humain pour une durée indéterminée, oui il avait raison cela pourrait faire un tournant pour leur relation, mais elle ne voulait pas prendre le risque de le perdre, encire. Les sentiments que la jeune femme éprouvait étaient confondus et contradictoires, c'est à dire qu'elle ressentait toujours cette attirance mais également une sorte de répulsion qu'il l'empêcher de le voir tel qu'il était et non comme un monstre, enfin pas comme ceux qu'elle pouvait tuer, mais plutôt ceux qui sont différents, moins nombreux.


« Tu ne devrais pas, nous ne pouvons pas et tu le sais. Notre relation est impossible, même interdite... »


Anka avait dit cela suffisamment sérieusement pour s'en persuader elle même, alors qu'au contraire elle ressentait une envie toute à fait différente. Elle voulait se faire croire en se mentant qu'elle était capable de l'oublier, pourtant elle n'y arrivait pas, malgré tous ses essais pour le faire, ils avaient tous étaient vains, puisqu'à chaque fois elle se rappelait d'un nouveau souvenir. A ce moment précis, c'était encore pire, elle le comprenait en elle même, l'avoir revu, le voir face à elle même ayant perdu ses capacités de vampire, elle avait bon nombre de souvenirs qui commençaient à refaire surface et cela ne l'aiderait en aucun cas à faire fis du fait qu'elle l'avait à nouveau rencontré.


« Tu as toujours mon collier... »
« Il me rapelle bon nombre de moments passés, bon ou mauvais. »

La biélorusse se comprenait alors qu'il ne pouvait voir en elle qu'un élan de tristesse, ce collier l'a renvoyait toujours au jour où il lui avait offert dans sa place préférée de Minsk mais aussi à son arrivée chez elle, les cadavres des siens, de sa famille, ses parents ses frères et surtout ses deux sœurs jumelles. Les triplées avaient été séparées à vie. En les perdant, elle avait aussi perdu une partie d'elle même, chose que personne ne pouvait réellement comprendre.


« Tu devrais m'oublier... oublier... s'oublier... n'est-ce pas la meilleure solution pour ne plus souffrir ? »