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| Please... come back to me... [Pv] | |
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| Sujet: Please... come back to me... [Pv] Sam 22 Aoû - 17:43 | |
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Assise à la table d'un café, une cigarette à la main, Imogen semblait contempler la vitre d'un air absent. Elle ne se retourna même pas pour remercier le serveur qui lui apportait la tasse de café fumant qu'elle avait commandé. Absente, c'était belle et bien l'adjectif pouvant la qualifier. Cela faisait deux ans à présent. Deux ans qu'elle ne vivait plus, ou du moins une existence ressemblant davantage à celle d'un fantôme. Elle repensait souvent à l'époque où, sans le savoir, elle vivait des jour bénis, qui à présent étaient bel et bien révolus. Elle songea qu'il était triste de ne mesurer la valeur des choses qu'une fois qu'elles n'étaient plus. En deux ans elle était devenue étrangère aux autres, sa compagne la plus fidèle était désormais sa cigarette, elle qui auparavant n'avait jamais fumé de sa vie. Également, à l'occasion, un peu d'alcool. Il lui semblait que cela pouvait l'aider à tenir. Pourtant, elle n'oubliait pas. Après tout ce temps, les souvenirs, les émotions qu'elle avait éprouvés étaient bel et bien là. Car s'il y avait bien des instants dont elle avait su mesurer la valeur, c'était ceux passés avec Ricochet. Ricochet. Ce nom la hantait tant qu'elle n'en dormait presque plus. Il avait promis qu'il ne partirait pas, ne l'abandonnerait pas. Et pourtant, il n'était plus là. Quelle ironie. Effroyable coup du destin qui l'avait frappée en plein cœur, et l'avait brisé en mille morceaux. Car jamais elle ne se sentit plus proche de la folie que le jour où, à sa sortit du coma, elle entendit que celui qu'elle aimait était très probablement mort. Elle avait espéré. Il n'était pas revenu. Déjà elle avait compris que vivre sans sa présence lui serait intolérable. Elle savait qu'elle l'aimait, mais c'était la première fois qu'elle mesurait l'ampleur de ses sentiments pour lui. Et elle n'avait jamais pu le lui dire. Elle se haïssait encore pour cela. Il lui fallait quelqu'un à blâmer. Elle était la cible idéale. Parfois, elle se disait que, peut-être, les autres avaient raison. Il n'était plus. Ou bien il l'avait tout simplement oubliée, remplacée même. Pour quelle autre raison ne serait-il pas revenu? Mais ces pensées étaient si insupportables qu'elle se hâtait de les chasser de son esprit. Et pourtant, toujours, elle continuait à espérer. À chercher, quitte à en perdre la raison et la santé.
La jeune fille croisa son regard dans la vitre qui la reflétait. Elle avait maigri, elle le savait et d'épaisses cernes noires se dessinaient sous ses yeux verts, qui eux étaient plus brillants que jamais, ses cheveux noirs, plus longs. Et pourtant, cela n'avait en rien altéré son éclat. Elle avait vu son père, quelques jours plus tôt. Il n'avait pas cherché à cacher son inquiétude pour elle, qui semblait chaque jour un peu plus sur le point de définitivement sombrer. Il déplora les risques qu'elle prenait. Elle avait risqué sa vie dans des endroits plus que sordides, mais jusqu'à aujourd'hui, toutes les pistes qu'elle avait pu suivre s'étaient avérées vaines. Et pourtant, elle ne renoncerait pas. Elle le savait. Une certitude s'était comme encrée en elle. Il était en vie. Elle ignorait où et dans quel état, ou même si elle occupait toujours son esprit, mais il vivait. Elle le savait, le sentait.
La nuit commençait à tomber. La jeune fille écrasa d'un rapide geste de la main ce qui restait de sa cigarette dans le cendrier et but la dernière gorgée de son café. Puis elle déposa sa monnaie sur la table, avant de quitter l'établissement, sans même entendre le salut du serveur. Elle n'entendait plus grand chose à vrai dire. Elle n'avait aucune envie de rentrer chez elle, dans cette minuscule chambre de bonne qu'elle avait réussi à louer avec l'argent qu'elle gagnait en faisant de petits boulots sans grand intérêt. Il était peu prudent pour elle d'être seule à une heure aussi tardive dans les rues de Londres. Elle s'en moquait. Ce n'était plus d'une très grande importance pour elle. Comme si sa propre existence avait perdu toute valeur à ses yeux. Elle ne parvenait même plus à savoir qui elle était. Parfois, il lui semblait retrouver celle d'avant. Mais la plus part du temps, tout était comme si cette Imogen là s'était envolée avec le jeune sorcier à qui elle avait un jour offert son cœur, ainsi que son être tout entier. Ses pas la conduisirent dans un quartier qu'elle connaissait bien, pour y avoir souvent cherché quelques renseignements. Il avait beau être animé, la nuit lui donnait des accents sordides, où elle tranchait malgré elle, qui même si elle s'y était essayée, n'aurait pu se fondre dans un tel milieu. Elle passa devant bon nombre de prostituées et hommes venus en profiter. Elle attirait les regards, elle le savait, et pourtant continuait sa route comme si rien de tout cela n'avait le pouvoir de l'atteindre.
Elle s'engagea dans une ruelle bien plus déserte à cette heure de la nuit, par laquelle elle savait pouvoir quitter rapidement l'endroit. Elle ne flaira pas à temps le danger. En un éclair, elle se trouva plaquée contre un mur, saisit avec force à la gorge, et désormais incapable de faire le moindre mouvement. L'éclairage n'était pas optimal, mais elle vit la lumière se refléter contre les crocs du vampire, visiblement totalement affamé au point de s'approcher si près d'un quartier populaire. Il la regardait avec une délectation qui lui donna envie de vomir. Elle tentait de montrer qu'elle n'était pas apeurée, mais ne pouvait maitriser les tremblements de son corps, qui s'intensifièrent lorsqu'il lui fit clairement comprendre par ses paroles qu'elle serait son repas. Prise d'une impulsion soudaine, elle lui cracha au visage avec colère. Faible défense, mais la seule dont elle était capable. Elle l'avait mis en colère et sentit l'impact du coup qu'elle reçut sur la joue droite, puis la pression de sa main se resserrer autour de son cou, à tel point qu'elle parvenait à peine à respirer. |
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| Sujet: Re: Please... come back to me... [Pv] Dim 23 Aoû - 11:55 | |
| « Imogen » murmura Ricochet, du fin fond de sa cellule. Cela faisait quelques mois qu’il était retenu prisonnier et la jeune femme, sa petite amie ne quittait pas son esprit comme pour le convaincre de tenir le coup. Sur son corps, les blessures liées au sort qu’il avait subit, cicatrisaient tant bien que mal, le faisant souffrir. Toutefois, ce n’était rien comparé à la douleur de son cœur qui se mourrait derrière les barreaux de sa cage. Il ne pouvait la surnommer autrement ; lui qui était si épris de liberté, perdait jusqu’à sa personnalité derrière ces barreaux métalliques. « Je t’aime » murmura-t-il, en plongeant sa tête au creux de ses bras repliaient. Qu’est-ce qu’elle lui manquait. Allait-elle bien ? Avait-elle survécu à la dernière bataille ? Des mois que ces interrogations le hantaient, le poursuivant jusqu’à dans son sommeil agité. Il n’en pouvait tout simplement plus. Il allait devenir fou si ça continuait ainsi. Le regard éteint, il contempla sa cage sombre. Elle lui donnait l’impression d’être un animal sauvage pris au piège. L’animagus le ressentait au plus profond de son être, dans tous les recoins de son âme. Seule la pensée de sa petite amie l’attendant, le faisait tenir le coup. Il lui avait promis de ne jamais l’abandonner, de ne jamais la quitter. Aussi, il continuerait de se battre et si jamais, elle était morte, alors il tuerait son assassin avant de la rejoindre. Cela crevait de romantisme mais il s’en foutait complètement. Tout ce qu’il désirait, c’était retrouver son doux sourire, ses magnifiques iris qui le rendait fou d’amour pour elle. Il souhaitait tant lui murmurer son amour au creux de l’oreille et l’aimer jusqu’au petit matin pour oublier ces mois de séparation. Un bruit le tira de ses sombres pensées. Le gardien revenait vers lui. A son regard, Ricochet su que c’était la fin de son calvaire. Il allait mourir, là maintenant. « J’espère te revoir un jour » murmura-t-il avant de fermer les yeux, sentant la lame du gardien pénétrer sa peau. Les yeux du sorcier s’écarquillèrent sous la surprise. Un Spirit, la chose qu’il désirait ardemment combattre depuis son meurtre venait de pénétrer en lui. Impossible ! Tout mais pas ça ! Malheureusement, personne n’entendit son cri muet. Personne ne vit Ricochet O. Archibald disparaitre pour laisser place au Spirit. Personne. « Imogen » fut le dernier mot que le sorcier prononça. Le prénom de celle qu’il aimait, le prénom de celle qui deviendrait la seule trace de son humanité. La seule, l’unique.
« Où te caches-tu petit vampire ? » chantonna une silhouette encapuchonnée dans un sweat noir. Plus d’un an s’était écoulé depuis cette fameuse soirée où Ricochet avait cessé d’exister pour laisser place au Spirit. Ce soir là, il chassait le vampire, cette espèce qui menaçait son existence. Ils ne devaient plus exister. Et il contribuerait à cela en tuant cet être immonde. Un fin sourire se dessina alors qu’il se transformait en panthère. Il adorait être un animagus, beaucoup plus intéressant que de posséder le corps d’un moldu, un sans pouvoir. La bête s’élança dans l’obscurité, traquant sa proie dans les rues de la ville de Londres. La nuit était tombée depuis un moment déjà, lui permettant de se fondre dans l’obscurité. Seules ses prunelles argentées témoignaient d’une quelconque présence en ces lieux sinistres. Un bruit de lutte parvint à ses oreilles qui se penchèrent sur les côtés, signe qu’il était réellement à l’affut. La panthère s’élança alors, sautant de toit en toi avant de finir sa course dans une ruelle où une jeune femme était en train de suffoquer sous les mains du vampire. Bien, ce dernier n’avait pas remarqué sa présence. Autant en profiter. Un grognement sinistre résonna alors entre les murs avant qu’il ne passe à l’attaque. Les deux êtres s’engouffrèrent dans la ruelle perpendiculaire, s’éloignant ainsi de la victime, disparaissant de son champ de vision. Le combat fut acharné entre les grognements de la bête et les gémissements du vampire. L’animal était en position de faiblesse mais pourtant après dix minutes de combat, il en sortit vainqueur ; Le vampire trop affamé et donc affaiblit.
Un bruit de pas le fit se retourner, retroussant ses babines en guise d’avertissement. La jeune femme qu’il venait de sauver –pour combien de temps ? A cet instant, le Spirit ressentit une émotion le gagner. Elle n’était pas de lui mais de son hôte. Ce dernier s’agitait en lui comme dans les premiers temps. Pourtant, il était certain qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. Sortant de la zone d’ombre, il se présenta à l’humaine. La démarche féline dénotait l’agressivité de son grognement. La faible lumière du lampadaire éclaira alors le visage de la victime. Imogen. Une vive rébellion lui fit secouer la tête. Son hôte s’agitait réellement et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu à le faire taire, à le contraindre sous son emprise. La seule chose qui lui venait à l’esprit était un prénom : Imogen. Se pourrait-il qu’il avait à faire à cette femme qui représentait la raison d’être de cette âme qu’il parasitait depuis plus d’un an ? Elle ne ressemblait pas vraiment au souvenir que le sorcier avait d’elle. Plus terne, plus mince, voir maigre. La nuit ne faisait que commencer mais il sentait que cela allait être d’un grand divertissement. Une nouvelle chasse débutait. Après la traque au vampire, la traque à l’humaine sonnait. Un nouveau grognement sortit de la gorge de l’animal. Un bruit annonçant clairement qu’il voulait jouer.
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| Sujet: Re: Please... come back to me... [Pv] Dim 23 Aoû - 22:00 | |
| Depuis qu'elle était enfant, elle avait entendu dire que lorsqu'un être humain était sur le point de mourir, il voyait sa vie entière défiler devant ses yeux. Elle avait cru mourir cette nuit-là. Elle se rappelait de tout, jusqu'au moindre détail. Ce jeune vampire qu'elle avait voulu aider à s'enfuir. Elle se rappelait la peur qui lui saisissait les entrailles, mais qu'elle devait s'efforcer d'ignorer pour ne pas fuir en courant, ou être tentée de rester immobile, prostrée en attendant que le pire advienne. Elle se rappelait qu'elle n'avait eu le temps de réagir. La douleur qu'elle avait ressenti en sentant la lame s'enfoncer juste sous sa poitrine. Il lui semblait qu'il s'était déroulée une éternité, avant qu'elle ne s'écroule. Oui, elle avait eu le temps de se dire qu'elle allait bel et bien mourir. Que tout était terminé. Mais avant que son cerveau ne se soit totalement embrumé, elle eut le temps de voir. Mais ce ne fut pas l'ensemble de sa vie qu'elle perçut. Seulement quelqu'un. Un prénom. Une peau, des lèvres, une odeur. Elle n'avait pensé qu'à lui. À ces moments auxquels ils avaient eu droit. À ceux qu'ils n'auraient jamais. Elle avait senti une larme s'écouler. Mais la douleur physique n'en était pas la cause. Elle ne lui avait jamais dit à quel point elle l'aimait. Jamais il ne saurait. C'était trop tard à présent. Qu'avait-elle fait? Il n'y avait plus rien eu ensuite. Le néant. Ou du moins, elle ne garda nul souvenir précis de la période qu'elle passa dans le coma. Lorsqu'elle se réveilla, les médecins, semblant soulagés, lui avaient annoncés qu'elle était une véritable miraculée. Le pire était derrière elle. Ils avaient tort. Comme ils se trompaient. Continuer sans lui, c'était bien pire qu'être poignardée, pire encore que le coma. Apprendre sa mort. Elle aurait voulu hurler ce jour-là. Mais il n'y avait aucun corps, nulle preuve indéniable et irréfutable qu'il soit parti à jamais. Alors l'espoir avait repris le dessus. Elle le retrouverait, lui, s'il était vivant. Elle voulait y croire, ne parvenant même pas à ne serait-ce qu'envisager l'hypothèse de sa mort sans en souffrir atrocement. On lui dit de l'oublier. C'était impossible. Chaque jour passé loin de lui rendait le manque encore plus insoutenable. Qu'on la traite de folle. Elle s'en moquait. Et peut-être l'était-elle devenue après tout. Folle. À courir après une cause perdue.
Mais cette fois-ci, à la merci de ce vampire, elle allait bel et bien mourir. Personne ne viendrait à son aide, dans cet endroit désert. Et, l'espace d'un instant, la mort lui apparut comme une échappatoire à l'enfer qu'elle vivait chaque jour. Torturée, se demandant s'il était mort ou vivant. Deux ans. Deux ans que tout l'être de Rick lui manquait. Elle aurait tout donné pour qu'ils soient de nouveau sur ce toit, en Russie, ou bien dans sa chambre. Lorsqu'il parvenait toujours à la faire rire. Le retrouver. L'embrasser. L'aimer. C'était tout ce qu'elle désirait, ce qui lui avait été soudainement retiré. Mais une fois de plus, elle échappa à un bien triste sort. Elle eut à peine le temps d'apercevoir une forme noire se ruer sur le vampire et l'attaquer, sans répit, jusqu'à ce que ce dernier ne trépasse. Sonnée, ses jambes se dérobèrent sous elle après que son agresseur fut forcée de la libérer. Elle reprit son souffle et tâta la joue qui lui faisait toujours mal. Elle se redressa, et prise soudainement d'un affreux doute se déplaça de quelques pas jusqu'à un endroit où la lumière éclairait ce qui l'avait sauvé. Lorsqu'elle aperçut la panthère, elle sentit son souffle se couper soudainement. C'était impossible. Et pourtant, même sous cette forme, elle ressentait sa présence. Il était la seule panthère qu'elle ait pu voir dans sa vie, mais au milieu de centaines d'autres, elle se sentait capable de le reconnaître.
Sa voix était si faible qu'elle n'était même pas sûre qu'il l'ait entendue. Elle ne s'était pas aperçue qu'elle avait commencé à pleurer. Elle était devenue si pâle qu'elle semblait sur le point de s'évanouir. Elle n'avait qu'une envie, se jeter à son cou, et ne plus le lâcher. Jamais. Et pourtant, quelque chose la retint. La manière dont il s'avançait vers elle, dont il grognait. Quelque chose clochait. Elle tentait de capter le regard de l'animal malgré l'obscurité, sans y parvenir. Sous le choc, elle se sentait absolument incapable d'analyser la situation, de réfléchir au comportement qu'il était en train d'adopter. Mais elle devinait que quelque de réellement grave s'était produit.
Une question qu'elle semblait davantage se poser à elle-même, d'un air presque horrifiée. Il ne répondrait pas. Elle le savait. Elle recula d'un pas. Mais elle ne pourrait se défendre face à lui. Elle n'en serait tout simplement pas capable. Mais l'attitude de la panthère commençait à déclencher peu à peu un sentiment de peur chez elle. Que comptait-il lui faire? Elle savait que c'était Ricochet, et n'avait même pas le moindre doute là-dessus. Et pourtant, il ne semblait plus être le même. Bientôt elle ne douta plus de son intention de l'attaquer. Prise d'une impulsion soudaine, elle s'adressa à lui à voix haute, criant presque.
- Rick, reviens! Je t'aime alors reviens! Il était sans doute d'une stupidité et d'une ironie incroyable de lui déclamer pour la première fois clairement ses sentiment alors qu'il avait l'intention visiblement de s'en prendre à elle. Elle était pathétique et cela ne changerait sans doute pas grand chose. Elle s'en moquait. |
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| Sujet: Re: Please... come back to me... [Pv] Mar 25 Aoû - 16:26 | |
| La chasse. L'art de poursuivre des animaux dans le but de les attraper ou de les tuer. Une activité non plutôt un hobby qui lui sied à merveille. C'était excitant de savoir qu'on avait le pouvoir de vie ou de mort sur un être. De sentir toute la tension, sa peur, sa colère aussi. Pour lui, il n'y avait rien de plus magique comme spectacle, de plus jouissif en ce bas monde. Et à l'heure actuelle, le Spirit s'en donnait à cœur joie. Il ressentait le combat interne auquel se livrait le jeune sorcier qu'il possédait depuis maintenant un peu plus d'un an. À croire que cette humaine avait véritablement beaucoup de valeur à ses yeux puisqu'il se débattait avec la force d'un homme désespéré, d'un condamné à mort. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu à combattre cette âme humaine qui ces derniers mois, avait semblé abandonner le combat. Que c'était exaltant toute cette rébellion, cette envie de protéger cette femme. Quant à lui, il éprouvait de plus en plus le désir de la torturer puis de la tuer à petit feu. Son hôte le savait très bien puisqu'il rageait à l'intérieur de lui, fébrile et désespéré. Aussi, sous les yeux de la jeune femme, il reprit forme humaine, la toisant avec férocité. « Rick, reviens! Je t'aime alors reviens! » Mima-t-il d'une voix aiguë comme pour se moquer d'elle et de son désarroi. Les sentiments humains l'amusaient mais aussi l'intriguaient. Il avait vu beaucoup d'hommes et de femmes mourir pour un amour ou pour une trahison d'amour. Même ce Rick auquel, elle se raccrochait, dépérissait à vue d'œil à l'idée qu'il la tue. Que ce soit son corps, ses mains, qui mettent fin à l'existence d'Imogen. « Rick, Rick, ne me tue pas, je t'aime tu sais ! » Ajouta-t-il se fichant complètement de sa tête. Au fond de lui, il entendait le sorcier hurler sa colère. Apparemment, il n'appréciait pas beaucoup qu'il se moque de la femme qu'il aimait.
Le Spirit se fit encore plus menaçant, la forçant doucement à reculer jusqu'à ce que son dos bute contre le mur de la sombre ruelle où ils se trouvaient. Le visage à demi masqué par l'obscurité conférée par sa large capuche, le chasseur regardait sa proie qui elle, était terrifiée. Il sentait non il ressentait plutôt, toute sa terreur et un sentiment qu'il n'arrivait pas à décrire. « Ma chère, je crains fort que votre Rick ne soit plus de ce monde depuis très longtemps. Il n'en tient qu'à vous d'aller rejoindre. » Susurra-t-il à son oreille alors que son corps se pressait contre le sien. Le démon - car il n'y avait aucun autre qualificatif pour le nommer ; se distrayait de cette rencontre mais encore plus du combat inégal que menait l'âme parasitée. Croyait-il vraiment avoir une seule chance de contrecarrer sa puissance, son emprise sur lui ? L'espoir, cette chose miraculeuse que tous les humains connaissaient ou éprouvaient à un quelconque moment de leur vie. Une idiotie sans nom, à croire que l'humanité en était une à elle toute seule. « Préfères-tu, une mort lente et douloureuse ou au contraire rapide et sans douleur ? À moins que tu ne veuilles une nouvelle fois avoir l'illusion d'être aimée ? » Soupira-t-il en plongeant son regard argenté dans le sien. Les avant-bras plaqués de chaque côté du visage d'Imogen, l'empêchaient de fuir mais aussi de remarquer à quel point ses mains devenaient tremblantes. Lorsqu'elle lui avait avoué son amour ou plutôt celui qu'elle éprouvait envers Rick, son hôte s'était troublé avec violence à le faire frissonner. Une désagréable sensation qu'il mettait sous le compte de son récent combat et non sous le signe d'une perte de contrôle même minime. Il était hors de question que d'avouer que l'espace de quelques secondes, le sorcier avait eu raison de sa puissance, son emprise sur lui. Cela faisait maintenant pratiquement deux ans qu'ils cohabitaient et jamais au grand jamais même à leurs débuts, il ne s'était senti aussi soumis à la violence des sentiments humains qui habitaient cette âme parasitée.
Aussi, préférait-il masquer léger tremblement qui parcourait ses mains afin qu'elle ne se fasse pas d'idées ou qu’elle interprète cette légère faiblesse. Malheureusement, au fond de lui le Spirit ressentait déjà les affres de la rébellion humaine. Cette femme avait-elle réellement autant de d'emprise sur cet homme ? Les sentiments qu'il lui vouait étaient-ils si puissants pour combattre la domination qu'il exerçait ? « Il a dû tant te manquer ! » Murmura-t-il d'une voix rauque alors que ses lèvres effleuraient celle de la jeune femme. « Tu es bien la seule, car pour lui tu n'étais qu'un jouet, une distraction. Je ne t'apprends rien ? Oh, tu pensais sincèrement qu'il t’aimait ? Tu es bien naïve ma petite. Je peux lire en lui et aucun moment, il n'a pensé à toi. Il semblait beaucoup plus préoccupé par cette fille, cette Calypso. L'amour est pathétique n’est-ce pas ? » Se moque-t-il d'elle sans scrupules et avec cruauté. Au fond de lui, Rick continuait d’hurler face aux tourments qu'il infligeait à sa petite amie. « Non ! » Prononça-t-il avec difficulté. Au même instant, la lueur argentée vacilla au fond de son regard. Ce n'était pas le Spirit qui venait parler mais bel et bien Rick. Reste-t-il encore un espoir ?
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| Sujet: Re: Please... come back to me... [Pv] Jeu 27 Aoû - 17:58 | |
| La peur. Cette sensation incontrôlable, qui l'envahissait peu à peu, et la paralysait. Elle avait l'impression que le sang quittait peu à peu son visage, faisant disparaître avec lui toute forme de couleur sur ses joues déjà bien trop pâles. Un fantôme. Elle n'était plus qu'un fantôme. Elle allait disparaître. Elle le savait. Non, ce n'était plus lui. Cette voix, froide et moqueuse, ce n'était plus la sienne. Et pourtant, cette forme humaine qu'il venait de reprendre, c'était lui, c'était bien celui qu'elle aimait, qu'elle avait passé ces deux dernières années à chercher sans relâche, jusqu'à l'épuisement. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait. Cela n'avait eu visiblement aucun effet. Que lui était-il arrivé? Ce fut alors qu'il se trouva juste sous le lampadaire. Seulement quelques secondes, mais suffisamment pour lui permettre d'apercevoir l'éclat argenté de ses yeux. Une hypothèse si terrible et cruelle qu'elle n'avait pas même osé l'envisager au cours de tout ce temps. Elle ne pourrait rien faire contre lui. Quelque soit sa défense, il aurait le dessus. Elle s'était déjà retrouvée confrontée à un Spirit. Mais à ce moment là, elle n'avait pas eu peur de se défendre. Là, c'était le corps de Ricochet, l'homme qu'elle aimait. Et s'il était trop tard? Depuis combien de temps était-il envoûté? Elle savait qu'elle serait incapable même de le frapper, ou de s'enfuir. Elle resterait là, attendant un signe, espérant. Vainement peut-être. Elle avait déjà décidé que, quoiqu'il advienne, elle resterait. Et si Rick n'était plus là, alors elle le laisserait la tuer. Il la força doucement à reculer, jusqu'à ce qu'elle se trouve dos contre un mur.
- Ma chère, je crains fort que votre Rick ne soit plus de ce monde depuis très longtemps. Il n'en tient qu'à vous d'aller rejoindre. Une phrase, une seule du Spirit venait de faire voler en éclats ses résolutions et son cœur. C'était impossible. Il ne pouvait être mort. Elle ne cherchait même pas à retenir ses larmes, de peur et de douleur. Elle sentit une colère sourde naître en elle. Colère contre sa propre impuissance qui l'empêchait de se défendre. Colère contre ce monstre qui, avec ces quelques mots, venait de tout lui prendre.
C'était faux. Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais si jamais, il disait vrai, si le jeune sorcier était mort, elle deviendrait folle. Elle sentait le poids de son corps et détestait être incapable de le repousser. Il éprouva visiblement un malin plaisir à lui énoncer les châtiments qu'il lui réservait. Sa peur n'en fut que grandie, en prévision de ce qu'il comptait lui faire. Elle avait déjà compris qu'il ne se satisferait pas d'une mort rapide et sans douleur. Elle tremblait de tous ses membres, sans parvenir à contrôler ne serait-ce que ses larmes. Elle avait échappé à la mort plus que de raison pour une petite humaine sans le moindre pouvoir. Mais cette fois-ci, elle n'y couperait pas. Et ce serait bien plus douloureux que d'être poignardée. Sa respiration se faisait de plus-en plus rapide. Ses yeux étaient plongés dans ceux, argentés, de ce monstre, comme si elle espérait y voir ceux de celui qu'elle aimait. Le contact de ses lèvres contre les siennes ne fit qu'accentuer la violence de ses tremblements. Elle avait la nausée. Il continuait de la torturer psychologiquement. Et il savait parfaitement où frapper. Lui parler de Calypso était cruel. Bien sûr, elle avait confiance en Ricochet. Elle savait au fond, que tout ceci était faux, uniquement destiné à la blesser. Mais elle était dans un tel état de peur que ces mots ne firent que rajouter à sa douleur. Ils lui rappelaient ce moment de doute qu'elle avait pu avoir. Elle lui murmura d'arrêter. Elle était incapable de lutter. Elle voulait que tout cela se termine. Qu'il la tue s'il le fallait. Mais elle ne supporterait pas longtemps de voir la bouche de son petit ami lui asséner de telles horreurs, même si elle savait que ce n'était pas lui qui parlait. Ce fut alors qu'elle l'entendit. Ce faible « Non ». Une syllabe, mais c'était assez pour qu'elle comprenne qu'il était toujours là. L'argent avait, l'espace d'un instant, vacillé, et Imogen avait pu entrapercevoir une touche de bleu. Ou peut-être était-ce son imagination. Peu lui importait. Elle se redressa, ses yeux verts brillants de colère.
- Il est là! Je sais qu'il est toujours là! Laisse-le sortir! Elle martelait sa poitrine de coups dans l'espoir, sans doute vain, de le repousser, ou même de faire n'importe quoi qui puisse provoquer le retour de Rick. C'était stupide, sans aucun doute totalement inutile. Elle n'était pas assez folle pour imaginer que ses sentiments allaient renverser d'un coup une puissante et aussi malfaisante entité magique. Mais elle était incapable de rester immobile, sans rien faire. Il fallait qu'il revienne. Il le fallait. En son fort intérieur, elle l'en suppliait. C'était une véritable torture pour elle, de le savoir présent et de ne pouvoir ni lui parler, ni le toucher. Deux ans. Deux ans qu'elle cherchait, sans répit. Et triste cruauté du sort, à présent qu'il était là, devant elle, ce n'était plus vraiment lui. |
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| Sujet: Re: Please... come back to me... [Pv] Dim 30 Aoû - 15:18 | |
| « Je sais que tu mens! » . Le spirit en aurait presque ri, tant elle était pitoyable, pathétique dans sa façon de réagir. L’espèce humaine se résumait-elle à ce couple des plus mélodramatiques ? Se demanda l’entité avec un brin d’ironie ? L’homme n’était pas non plus en reste car il ressentait toute sa tension, sa colère dans le moindre des recoins de son âme. Tout ceci bien sûr l’amusait au plus haut point et son petit rictus mi-satisfait mi-sadique le démontrait. Toutefois, il ne s’attendait ni à la réaction de l’une, ni à la puissante vague de colère provenant de son hôte. « Il est là! Je sais qu'il est toujours là! Laisse-le sortir! » Lui cria-t-elle tout en martelant son torse de ses petits poings. Si au départ, sa réaction l’amusa, il commençait à se sentir agacé voir énervé. Pour qui se prenait-elle ? Elle n’avait aucun droit sur lui et encore moins sur son âme. Elle lui appartenait et bientôt elle mourrait par sa faute. En ce qui concernait l’humaine, elle périrait dès maintenant. D’un geste vif, il la plaqua durement contre le mur, avant qu’une main ferme enserre sa gorge, la serrant fortement. Avec force, il souleva sa victime à quelques centimètres du sol, jouissant de la voir se débattre. L’approche de la mort était son moment préférée, quand l’humain comprenait la futilité de se débattre puis doucement, avec vice, la résignation prenait le pas sur la peur. Le regard s’éteignait peu à peu jusqu’à perdre l’étincelle de vie qui jusque là, vacillait. Imogen n’en avait plus pour longtemps et pourtant, il devait reconnaître qu’elle tenait plus longtemps que la majorité des humains qu’il avait tués depuis qu’il possédait le corps de l’animagus. Soudain, une vague de puissance le submergea. Déstabilisé, il ne put empêcher de s’effacer tout en commençant durement ses tentatives pour reprendre le contrôle.
L’emprise sur la gorge de la jeune femme s’atténua avant d’être subitement inexistante. Il n’en revenait pas. Il avait réussit, il était parvenu à retourner les choses en sa faveur. Imogen. Elle était là, à ses pieds. La prise de conscience fut brutale, elle avait faillit mourir de ses mains même si techniquement, il n’y était pour rien. Sans le moindre bruit, il se laissa tomber à genoux à ses côtés, la serrant avec force dans ses bras alors qu’elle reprenait son souffle. « Imogen » souffla-t-il alors que ses mains volaient sur sa silhouette amincie. Rick ignorait combien de temps il lui restait avant que le Spirit ne reprenne le contrôle et qu’il prenne des mesures drastiques. Une minute, quelques secondes ? Déjà, il ressentait au fond de lui cette entité cruelle. « Imogen » reprit-il comme si le fait de prononcer son prénom lui permettait de prendre conscience qu’il la tenait dans ses bras, ou plutôt qu’il la serrait possessivement, désespérément contre son torse. Il s’en voulait de lui faire subir ce tourment mais elle lui avait tant manqué. Il l’avait cru morte si bien que progressivement, le sorcier avait abandonné le combat. A quoi bon résister et survivre quand votre raison de vivre n’est plus ? Avec précaution –néanmoins avec fébrilité, il se dégagea d’elle pour plonger son regard dans le sien avant de l’embrasser. « Je t’aime, je t’aime ! » répétât-il douloureusement. Ils vivaient une véritable torture. Se retrouver après tant de temps et être obligés de se séparer. Car oui, il fallait qu’elle parte loin, très loin. Il ne pourrait pas éternellement retenir le Spirit. C’était déjà un miracle qu’il puisse tenir plus de quelques secondes. A croire que l’amour qu’il vouait à cette femme dépassait l’entendement. « Tu dois partir » soufflait-il en déposant des baisers sur son front, la serrant contre lui comme un homme se raccrocherait en pleine mer, à une bouée de sauvetage.
Le sorcier se releva en l’aidant à faire de même, déposant un énième baiser sur ses lèvres. « Je ne tiendrais pas longtemps, pardonnes moi mon ange. Tu..dois fuir » articula-t-il avec difficulté sur les derniers mots. La douleur atteignait son paroxysme. Le combat était inégal aussi commença-t-il à tituber loin d’elle. Il ne voulait pas qu’elle meurt, pas elle. Elle devait vivre, loin de lui, en sécurité. Il ne vivrait plus très longtemps, ces jours étaient comptés comme tout envouté qu’il soit. Rick mesurait la chance d’avoir pu tenir tant de temps mais un seul regard en arrière l’informa de l’origine de ce miracle. Cela ne pouvait qu’être elle. Ses jambes ne tenant plus son poids, il s’effondra contre un mur, sa tête lui faisait horriblement mal. « Pars » cria-t-il pour la faire réagir. « Pitié.. je ne veux qu’il te fasse du mal » murmura-t-il en fermant les yeux. Non, il ne tiendrait pas plus longtemps.
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| Sujet: Re: Please... come back to me... [Pv] Ven 4 Sep - 16:57 | |
| Là, devant lui, elle se sentait devenir folle, désespérément folle. Elle aurait voulu le frapper, jusqu'à ce qu'il se décide enfin à s'effacer. Elle le haïssait de retenir celui qu'elle aimait prisonnier, sous ses yeux. S'il ne s'était pas agi du corps de Ricochet, nul doute qu'elle n'aurait pas hésité, malgré ses forces bien faibles face au Spirit. Elle courait à sa perte. Elle le savait. Mais ne pouvait s'en empêcher. Sa raison n'était plus, écrasée par deux années de recherches insensées. Le retrouver était devenu sa seule motivation pour ne pas se laisser sombrer. Le manque qu'elle ressentait était telle qu'elle ne vivait plus qu'en compagnie de la douleur. Elle allait mourir. Elle le savait, cette fois-ci. Elle le voyait à l'expression du Spirit, qui peu à peu semblait se mettre en colère, ne supportant pas sa réaction. Elle s'en moquait. Elle voulait le défier, qu'il ne lui laisse, ne serait-ce qu'entrevoir l'ombre de Ricochet, une dernière fois. Il fit soudainement preuve de toute sa violence envers elle, la plaquant contre le mur et resserrant sa main autour de sa gorge, avec un plaisir visible. Ce fut à cet instant qu'elle réalisa qu'elle ne voulait pas partir. Pas maintenant. Si elle avait été encore persuadée que le sorcier était mort, elle se serait laissée aller. Mais il était là, vivant. Comment aurait-elle pu accepter de disparaître avant de le revoir une dernière fois? Pourtant, elle demeurait impuissante. Elle chercha à se battre, au début. Mais l'oxygène se faisait plus rare. Bientôt elle perdrait connaissance. Puis mourrait. Elle se détacherait de cette vie à laquelle elle se raccrochait pourtant, ce mince espoir de le revoir.
Elle ne réalisa pas immédiatement que la main autour de son cou se déserrait peu à peu. Lorsqu'elle le comprit, la surprise se mêla au soulagement. Elle s'écroula sur le sol et toussa, reprenant sa respiration, et surtout, n'osant comprendre ce qui venait de se dérouler sous ses yeux, sans doute par peur que ce ne fut qu'un mauvais tour de son imagination. Et pourtant, ce prénom prononcé, son prénom, le fut bien avec cette voix qui lui avait tant manquée. Elle releva les yeux, et rencontra le regard bleu de celui qu'elle aimait. Immédiatement, elle se jeta à son cou, avec la ferveur qu'avaient provoqués chez elle ces deux années d'absence. Elle pleurait, mais ne s'en rendait pas compte. Il était là. Elle avait si mal et pourtant cette douleur ne paraissait qu'insignifiante en comparaison de ce qu'elle éprouvait à présent qu'elle était dans ses bras, tout contre lui. Elle le serrait, désespérée, comme si elle avait peur qu'il ne soit qu'une illusion. Mais c'était bien lui. Son corps, son odeur. Ses lèvres, ses baisers. Des sensations qu'elle avait parfois cru perdues à jamais, et pourtant, c'était comme si ces gestes étaient restés profondément ancrés dans son esprit. Il lui disait qu'il l'aimait. Elle le croyait sur parole. Elle aurait aimé lui crier de ne plus jamais, jamais la laisser seule. Que ce serait trop dur sans lui. Mais c'était impossible. Elle ne pouvait le torturer ainsi. Ils devraient de nouveau se quitter, et cette simple pensée la rendait malade de douleur, elle qui aurait tant souhaiter ne plus jamais avoir à quitter ses bras. Il lui dit qu'elle devait partir. Elle secoua la tête avec vigueur, niant l'évidence. Il s'éloignait d'elle, titubant. Déjà elle savait qu'il ne tiendrait plus longtemps. Le Spirit devait le posséder sous son emprise depuis de nombreux mois déjà. Peut-être davantage. Du temps, il ne semblait plus en avoir. Mais l'idée de devoir le quitter était si insupportable qu'elle ne parvenait à s'y résoudre. Pas après tout ce temps où elle l'avait sans cesse cherché. Au lieu de fuir, comme il le lui demandait, elle s'approcha de lui, et l'entoura de ses bras avec force, comme pour l'empêcher de partir.
- Je t'aime Rick. Tu crois vraiment que je pourrais vivre normalement si tu disparais? Je deviendrai folle. Elle ne supporterait pas qu'il parte, en sachant que plus jamais, elle ne le reverrait. Il était entré dans sa vie un jour, et était devenu peu à peu la raison de celle-ci, sans qu'elle ne s'en soit au début rendue compte. Mais à présent qu'elle le savait, elle ne pourrait pas le laisser partir. Elle était prête à laisser le Spirit la tuer. Déjà elle avait cessé de réfléchir rationnellement, sous l'emprise de cette torture, tentant de se faire sourde à ses supplications. Elle ne cessait de le regarder, détaillant les traits de son visage, comme si elle voulait les apprendre par cœur. Elle le suppliait du regard. Mais elle savait au fond, que c'était fou. Bien trop risqué. Elle eut bien mieux fait de s'enfuir, le plus loin possible, et tenter de trouver une solution pour le libérer. Malheureusement, la peur de ne plus jamais le revoir l'emportait sur tout le reste. |
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| Sujet: Re: Please... come back to me... [Pv] Jeu 10 Sep - 21:20 | |
| La tenir dans ses bras, respirer son odeur, s’imprégner de sa présence ; Tout ceci lui avait manqué et Ricochet avait l’impression d’être un rescapé d’une terrible catastrophe tant le désespoir et le soulagement l’habitait. L’espace d’une millième de secondes, il oublia tout ce qui n’était pas Imogen. Il se remémorait la joie et le bonheur d’être près d’elle, il ressentait la force de son amour et de désir r, il éprouvait l’irrésistible besoin de la garder pour lui, près de lui. Le sorcier revenait de loin, de très loin et pourtant, il ne songeait à rien d’autres qu’à elle. Ses lèvres se faufilaient sur le visage de cette femme qui avait réussi l’exploit de conquérir son cœur et son âme. Ils n’appartenaient pas au Spirit mais à elle seule. Les larmes coulaient librement sur ses joues –au diable la fierté et autres conneries du genre que les garçons ne pleurent pas. Il était tout bêtement heureux. Son calvaire n’était pas terminé, loin de là. Il en avait parfaitement conscience néanmoins cette pensée persistait au bord de son esprit. Pour l’instant, qu’elle demeure loin de lui. C’était tout ce qu’il souhaitait : profiter de ses retrouvailles avec la femme qu’il aime. Entre ses bras, sa petite amie pleurait et lui, il ne pouvait que la serrer dans ses bras, embrasser ses cheveux, ses joues, ses lèvres. Il n’arrivait plus à contenir cet élan qui le poussait vers elle. A quoi bon ? Cela ne ferait que provoquer regret et remord. Ricochet ignorait si un jour, il pourrait à nouveau vivre pleinement cet amour, aussi prenait-il sur lui pour emmagasiner le plus d’émotions, de sensations possibles avant d’être condamné une nouvelle fois à l’enfer. On l’avait envoyé loin de la grâce et voilà qu’il chutait vers elle. Imogen. Il avait souhaité, espéré depuis tellement de jours de la revoir ne serait-ce qu’une seule et infime seconde.
L’ancien topaze pleurait de concert avec la jeune humaine. Celle-ci s’accrochait à son cou avec la force du désespoir. Il comprenait tellement la colère et la tristesse qui habitait cette âme chérie. Malheureusement, une tierce personne ou plutôt entité en décidait autrement. Au fond de lui, il payait cette rébellion. Le spirit le rongeait de l’intérieur, attaquant toutes ses barrières pour mieux le rendre fou. Il n’acceptait pas d’être relégué au second plan. Le sorcier ne tenait plus, il allait s’effacer bientôt. Imogen devait le quitter, elle devait l’oublier. Ce serait trop dur que d’être responsable de sa mort. Ricochet ne pourrait le supporter. Il supportait que difficilement de la savoir si malheureuse, si détruite par sa disparition. Son cœur lui soufflait de se battre mais sa raison lui criait qu’il fallait commettre un autre sacrifice. Pour elle, pour son bien. Alors, avec courage, il se releva, mettant de la distance entre eux. Pour sa sureté. Le jeune homme poursuivit sur cette lancée et lui somma de partir mais elle ne l’écouta pas, tombant une nouvelle fois dans ses bras. Son cœur se serra de plaisir et de douleur. Comment deux émotions aussi différentes pouvaient-elles s’unir avec tant de symbiose ? Cette histoire le rendait malade et le Spirit n’arrangeait pas. Il faiblissait –malgré la force qu’elle lui insufflait. « Je t'aime Rick. Tu crois vraiment que je pourrais vivre normalement si tu disparais? Je deviendrai folle. »
Ricochet en ferma les yeux. Les mots qu’il s’apprêtait à prononcer la détruiraient mais il ne pouvait en faire autrement. Imogen devait l’oublier, elle devait tourner la page. Sinon, elle deviendrait folle, comme elle le lui affirmait. « Mon ange… pardonne-moi. Je t’en prie, pardonne-moi » murmura-t-il contre ses lèvres avant de les ravir pour un long et tendre baiser. « Tu dois m’écouter. Imogen, je suis en train de mourir, je suis envouté. Nous savons tous les deux ce qu’il va se passer. » Commença-t-il en apposant son front contre le sien. « Je t’en prie, ne cherche pas à me retrouver. Imogen » poursuivit Ricochet en la relevant, conservant son corps contre le sien. « J’ai été heureux et fier d’être ton petit ami, d’avoir su te rendre ton sourire. La dernière chose que je puisse faire pour toi, c’est de te protéger et te permettre de partir loin de ce démon. Je suis revenu une dernière fois pour pouvoir te dire ces mots. Je t’aime Imogen. C’est parce que je sais que tu crois en moi alors crois moi, fais moi confiance une dernière fois mon ange » murmura-t-il avant de l’embrasser encore et encore. Puis doucement, il la poussa dans la ruelle, vers la rue. Elle devait partir. Il ne tenait plus. Le sorcier n’ignorait plus rien des désirs de vengeance du Spirit. Ce dernier la tuerait pour se venger, pour s’assurer des droits sur l’âme de son hôte. « Imogen, je dois partir maintenant. Tu vas me manquer, garde moi dans tes rêves » parvint-il à prononcer avant de se transformer en panthère et de filer dans l’obscurité de la rue, une dernière pensée pour celle qu’il laissait derrière lui. Puis, il disparu à nouveau et le Spirit reprit ses droits sur son corps, sur ses pensées, sur ce qui faisait de lui, l’homme qui avait su se faire aimer d’une femme exceptionnelle, répondant au nom d’Imogen Lancaster.
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