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|  Sujet: Re: Itzel Conception Friedrich || U.C Mar 13 Jan - 21:56 | |
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C'était une journée presque comme les autres, seulement en apparence, car pour une jeune fille s'était tout son univers qui allait se trouver complètement chamboulé en l'espace de quelques secondes alors que tout avait si bien commencer, tout aurait dû se dérouler dans le meilleur des cas. Cela n'aurait jamais du finir dans les larmes et dans le sang, les cris auraient dû être des rires et les plaintes déchirantes des conversations enjouées, mais on ne pouvait pas tout avoir dans la vie.Et c'est ce maudit jour qu'elle en a réellement pris conscience.
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C'est avec un grand sourire qu'Itzel avait ouvert les yeux sur cette nouvelle journée, le soleil d'Espagne éclairant la chambre qu'elle occupait d'une lumière douce et apaisante, rien n'aurait pu la rendre d'aussi bonne humeur. À quatorze ans, il était plutôt rare de la voir conciliante et apte à rendre service de sa propre volonté, mais aujourd'hui elle était simplement prête à tout. S'étirant doucement, elle tourna la tête vers la gauche pour s'apercevoir que Trinidad, ça très chère cousine avait l'air d'être encore dans les bras de Morphée et donc lui donnait une occasion rêvée de faire une petite blague inoffensif, enfin de son point de vue. Après tout, il pourrait être divergent venant d'une autre personne. De sa victime par exemple. Sans bruit, elle quitta la douce chaleur de son lit, l'un de ses oreillers entre les mains avant de s'approcher a pas de loup du lit voisin au sien, c'était tellement tentant. Faire des farces était dans sa nature, inscrit dans ses gênes depuis le jour de sa procréation, son père le lui avait transmis au grand damne de sa mère qui aurait préféré avoir une enfant un peu moins turbulente. Mais elle ne devait pas se plaindre, après tout elle aurait pu mettre au monde un véritable monstre, un enfant dont personne ne pourrait avoir le dessus, mais elle avait eu de la chance de l'avoir, elle. Toujours précautionneusement, Itzel leva ses bras au-dessus de sa tête prête à frapper sans aucune vergogne quand une légère voix, douce, la fit sursauter de surprise.
- Je serais toi, j'éviterais de faire cela.
Ouvrant grand les yeux, l'adolescente regarda ahuri sa cousine qui semblait toujours endormie, mais elle était certaine de ne pas être folle et que c'était bien elle qui venait de parler. C'était comme cela depuis leur plus jeune âge et elle n'aurait pas dû être aussi surprise, c'était comme un don qu'elle possédait, un troisième oeil ou quelque chose de ce genre et cela lui permettait souvent d'éviter les coups tordus. Elle l'avait toujours envié pour ça, avoir l'instinct de ressentir ce qui pouvait lui arrive ou de temps en temps aux autres. S'avouant vaincu, Itzel jeta ce qui aurait dû être son arme avant de se laisser tomber sans douceur au côté de celle qui était comme sa meilleure amie, sa soeur de coeur, celle que ses parents n'avaient jamais réussi à lui donner. Des grognements lui parvinrent jusqu'aux oreilles et ce son la fit rire doucement, ces moments étaient plutôt rare, vivre à des milliers de kilomètres ne leur permettaient pas de se voir autant qu'elles le voulaient, toutefois elles s'étaient créées des rites et il y avait interdiction aux autres membres de la famille de venir les déranger durant ces moments symboliques à leurs yeux de jeunes femmes. Le silence régna pendant un long moment dans la pièce et les seuls bruits qui atteignaient la chambre venait de l'étage inférieur ainsi que du jardin où on mettait les dernières touches à la préparation des festivités. C'était une tradition dans la famille Marquez de faire les choses en grand, surtout pour une cérémonie religieuse comme celle qui allait avoir lieu dans l'après-midi, il ne fallait jamais se moquer de la religion où il y avait risque d'exclusion à long terme. Itzel n'avait jamais compris l'engouement de la plupart des gens pour ce genre de choses, après il n'y avait aucune certitude que les "Saints", "Dieu" ou encore la "Sainte Vierge" est existé, mais elle respectait leur croyance et participait à toutes les cérémonies avec une joie non dissimulée.
- Tu penses qu'oncle Jacob va encore essayer de réitérer son record de piment manger en une minute ?
- Certainement et comme toujours il faudra qu'on le conduise aux urgences.
- Oui, mais ce ne serait pas pareil sans ses idées farfelues.
- Tu as raison, par moment je me demande même s'il n'y aurait pas un lien de sang entre ton père et lui...
- Ce sont de véritables clowns.
- Vous pensez tous ça jusqu'au jour où se sera à votre tour de recevoir par erreur un sort de paralysie et que l'on te retrouvera que deux heures plus tard.
La jeune femme ne pû retenir un éclat de rire de passer ses lèvres, elle se souvenait très bien de ce jour, c'était le mariage de son cousin et après quelques heures d'affolement, ils l'avaient retrouvé derrière les buissons, allonger de tout son long et bloquer par un sortilège. Une fois toute la famille soulagée, tout le monde avait éclaté de rire sauf la principale intéressée pour qui s'était resté un sujet plutôt délicat. Après avoir reprit son sérieux, Itzel passa un bras autour des épaules de sa cousine, qui faisait semblant de lui en vouloir, mais à ce jeu elle était loin d'être la meilleure, puisque même quand elle était réellement en colère il était difficile d'en vouloir longtemps à la personne censé l'avoir "blessé". La jeune Friedrich adorait cas moments qu'elle plaçait dans la catégorie des privilégiés, il y avait beaucoup de cousins ou de cousines dans son entourage, mais avec aucun d'entre eux il n'y avait cette fusion si particulière, ce lien indestructible qui avait pris place avec les années et les confidences. Chacune connaissait la vie de l'autre, tout, même les petits secrets qui normalement était impossible à révéler à qui que ce soit. Entre eux, c'était quelque chose d'unique et que rien n'y personne ne pourrait détruire, même pas la mort. C'était tout simplement magique à leurs yeux d'adolescente, un sentiment que personne ne pouvait ressentir à par elles.
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- Les filles arrêtez donc et venez m'aider à finir de préparer les plats.
- Abuela, s'il te plaît.
- Non, venez tout de suite m'aider avant que j'utilise ma baguette.
Résignée, les deux jeunes filles rentrèrent dans la pergola qui leur apporta un peu de fraîcheur avant de s'installer autour de la table afin de donner un coup de main à leur grand-mère qui les regarda rapidement avec un grand sourire sur le visage avant de retourner à sa tâche. Les festivités commençeraient dans quelques heures et comme à chaque fois tout le monde devait mettre la main à la pâte, sauf le principal intéressé et les enfants qui étaient encore trop jeunes et feraient sûrement plus de dégâts qu'autre chose. Toute la famille était réuni pour le baptême de Lonhard, le troisième petit frère d'Itzel et au fond, elle espérait le dernier. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas ses frères, loin de là, mais sur les sept enfants de ses parents, elle était la seule fille et ce n'était pas obligatoirement facile tout les jours. C'était une épidémie chez les Friedrich, les garçons étaient monnaie courante et pour ne pas passer outre cette tradition, elle n'était pas née seule puisqu'ils étaient deux à avoir pointer le bout de leur nez ce vingt-sept août, son frère jumeau et elle. Cela n'était pas toujours facile de vivre avec autant de garçons, même parfois vraiment difficile mais il y avait aussi beaucoup de bon côté puisque de cette façon elle était loin de ressemblera une petite fille sans défenses. Mais elle savait être douce et charmeuse aussi, ce qui ne convenait à aucun homme de sa famille. Bien qu'elle était encore assez jeune, Itzel commençait à s'intéresser aux garçons ce qui ne plaisait pas obligatoirement a ceux de son entourage proche qui avait un côté un peu trop protecteur à son goût. Tout en épluchant les pommes la jeune femme regarda sa grand-mère qui était extraordinaire à ses yeux et de plus une excellente cuisinière, ce qui était un grand avantage. En fait, tout en elle la faisait sourire et penser que la vie méritait d'être vécue à fond surtout si elle devait être courte. Tout ce qu'elle pouvait dire c'était que même si elle ne devait vivre qu'une vingtaine d'années, ce serait à fond, mais le truc c'était qu'on ne pouvait jamais savoir le temps que ça allait durer et ça rendait les choses beaucoup plus exaltante. Des bruits de pas sur les graviers firent se retourner les femmes d'un même mouvement, un jeune homme d'une quinzaine d'années se retrouva face à elles, le visage fermé et dégageant une drôle d'impression qui faisait froid dans le dos. Itzel le reconnu tout de suite puisqu'il s'agissait de Vincenzo, le fils du gérant d'une des nombreuses petites boutiques de la ville, un magasin de chaussures si ses souvenirs étaient bon.
- Senorita, il y a eu un problème.
- Quel genre ?
- Sur le marché, on ne sais pas ce qu'il c'est passer, cela a été beaucoup trop vite.
- Parle.
- Une explosion, sûrement une fuite de gaz.
La jeune Friedrich se demanda pourquoi il était venu ici pour annoncer la nouvelle, mais en voyant sagrand-mère poser l'une de ses mains sur son coeur, une idée s'insinua dans son esprit, celle que les membres de sa famille était sur cette maudite place quand le drame avait eu lieu. Pourtant, d'après ce qu'elle avait pu entendre la veille au soir, ils auraient du être à Madrid pour effectuer les derniers achats, à moins que comme toujours sa tante Alcira est réussi à convaincre les autres de l'inutilité de se rendre dans la grande ville. Sûrement à cause de soucis économique. C'était un comble vu que personne ne manquait de moyen financier. Reprenant ses esprits, Itzel regarda Trinidad avant de s'approcher de sa grand-mère qui avait l'air complètement abasourdi par cette nouvelle et semblait entrer dans une léthargie.
- Abuela...
- Oh mon Dieu, ils sont morts...
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L'hôpital Santa Rosa de Madrid était surchargé de travail après l'admission des blessés, ils étaient même tellement nombreux que plusieurs établissements étaient sur le pied de guerre. Itzel avait réussi à trouver une voisine qui avait accepter de les conduire et depuis elles attendaient dans une salle d'attente pour avoir des nouvelles, en espérant qu'elles seraient bonnes. La patience n'était pas une qualité de la jeune femme et elle ne l'était de personne dans ce genre de situation, la seule chose qu'il fallait était du sang-froid afin de ne pas devenir complètement fou à force de rester assis à ne rien faire. Ce n'est que vers dix-huit heures qu'un médecin s'approcha d'elles pour leur demander le nom de leur proche, une fois la tâche accompli, il leur dit quelques mots avant de repartir de là où il venait sans attendre une minute et sans répondre aux questions ainsi qu'aux réclamations des autres familles. Soupirant, la jeune femme se mit sur ses pieds pour relâcher la présence et faire évacuer la peur qui l'emplissait de plus en plus au fur et à mesure que le temps s'écoulait. De plus, l'ambiance ne faisait rien pour aider et entendre les gens pleurer donnait simplement envie d'hurler. Les questions ce bousculaient dans son esprit, pourquoi ou encore comment cela était-il arriver ? Tout aurait du être différent. Itzel reprit ses esprits quand ses yeux se posérent sur une femme qui ne devait pas avoir plus de vingt ans et qui serait dans ses bras une petite fille tout en laissant les larmes couler sur ses joues, même si elle ne la connaissait pas, ça lui déchirait le coeur.
- Itzel !
Se retournant vers la voix, un petit sourire naquit sur ses lèvres quand elle croisa le regard de son frère aîné, Andres qui avait l'air entier à part quelques égratinures et un bras dans le plâtre. Il était vivant et ça la réconfortait, après tout les autres allaient sûrement bien aussi. Sa grand-mère avait l'air à peu près du même avis, elle leva les bras au ciel en remerciant le Seigneur de sa bonté ainsi que de sa gentilesse. Curieuse, elle s'approcha du petit groupe et s'installa auprès de son frère pour écouter son récit.
- Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passer, tout est aller trop vite pour que je voie quoi que ce soit de vraiment probant. Avec Esteban nous étions près de la boutique de Monsieur Salvatore quand il y a eu un bruit assourdisant sur notre gauche, après plus rien, le trou noir et je me suis réveillé il y a à peu près une heure, ici.
- Et les autres ?
- Je ne sais pas.
C'est comme-ci le destin avait décidé qu'ils avaient assez patienter, car après encore deux heures d'attente, une infirmière vint à leur rencontre tenant dans ses mains une feuille qui aurait pu paraître anodine, mais qui pour eux était synonyme de peine et tristesse. Avec un sourire triste, elle confia le bout de papier à la matriarche de la famille qui laissa éclater un sanglot en voyant les cinq noms inscrits à l'encre rouge, parmi eux, celui de Kaleb Friedrich qui laissait une femme et sept enfants derrière lui.
Dernière édition par Itzel C. Friedrich le Dim 18 Jan - 21:55, édité 4 fois |
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