C'était l'heure d'aller à la chasse. Je me souvenais encore des mots de Charlotte il y a de cela quelques jours. Lorsqu'elle avait su enfin que je ne côtoyais qu'une seule humaine qui me servait seulement de réserve, promettant alors à cette dernière qu'il n'y aurais qu'elle. Que jamais plus je ne me nourrirais d'autres. Je pensais que ça allait passer comme une lettre à la poste. Je pensais que personne n'allait le découvrir car c'était vrai que les vampires ne faisaient pas de tel pacte avec la race inférieur. D'ailleurs, j'étais bien le seul de mon groupe qui avait une telle relation avec une simple mortelle. Je l'avais accepté, je m'étais résolu à cette solution rien que pour lui faire plaisir car c'était ce que j'avais envie. De lui faire plaisir même si elle n'était qu'une mortelle, un insecte comme elle pensait. Et je m'étais fait à cette simple idée. Jusqu'à bien sûr ce soir où Charlotte avait tout découvert et me posa ce putain d'ultimatum. Mais je ne pouvais pas le refuser, je devais le faire sinon je perdais non seulement ma place mais aussi Ebony par la même occasion. Je n'avais pas le choix. Alors je me rendis à mon bar préféré, là où je pouvais chasser les meilleurs humains, là où j'avais l'habitude encore de trouver mes proies. Cela faisait assez longtemps que je n'avais pas fait ce genre de chasse mais c'était comme le vélo n'est-ce pas ? Ce n'était pas si dur que ça de reprendre mes activités fétiches car oui j'aimais chasser les humains, la nourriture. C'était excitant et je ne m'en lassais pas. C'était juste une habitude à reprendre. Je chassais toute mes pensées qui convergeaient vers Ebony et je regardais, de mes yeux rouge sang, les quelques humains qui étaient assis dans le bar. Pourtant c'était étrange je ne sentais plus cette envie qui me prenait de pouvoir trouver ma proie. Comme avant. Je me focalisais alors de nouveau sur les mortels présents et parmi eux, une femme se démarqua. Elle avait les cheveux bruns, les yeux perçants d'un bleu hypnotisant. Je ne la lâchais pas du regard, me sentant soudainement attiré vers elle et pourtant je ne bougeais toujours pas de ma chaise.
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