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Until the corps remains [Irina]

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Until the corps remains [Irina] Vide
MessageSujet: Until the corps remains [Irina] Until the corps remains [Irina] EmptyMer 9 Déc - 17:27


Londres pleure. Elle pleure son innocence effeuillée par les bourreaux. Je l'entends gémir et se tordre de douleur, expulsant de sa mâchoire béante un cri à vous glacer le sang. L'odeur de la pluie fait remonter les effluves des égouts qui répandent une atmosphère âcre même dans les rues les plus animées. Ses sanglots incontrôlables roulent sur les pavés sales qui l'habille, se heurte aux immondices qui inondent ses ruelles et explosent sous les roues des voitures indifférentes. Son agonie est terrible, elle s'étire dans le temps comme un vieux chewing-gum collé sous une semelle. Il m'est d'autant plus difficile de soutenir un tel spectacle que je sais que j'y ait mon rôle. Je suis l'un des pantin qui a accélérée sa chute et l'a précipitée dans la pénombre. Si la ville se morfond de ses enfants perdus c'est parce que j'ai été assez sot pour suivre la folie de quelques hommes. Mon passé est aussi visible que les graffitis qui la ligote d'un manteau dépareillé et pourtant je ne saurais lui faire amende honorable. J'ajoute même à mon insolence un mégot qui luit dans l'obscurité et meurt dans un bruit léger. Sa brève lueur a fusé comme une message d'espoir mais maintenant il gît au milieu d'une flaque, charrié vers le fond par un courant invisible. Mon regard fixe ne peut lâcher ce cadavre et je suis son périple jusqu'aux égouts d'un air absent, renfonçant ma tête entre mes épaules pour me protéger des trombes d'eau qui se déversent sur ma tête. Dans ce geste si anodin de ma part je crois y lire un destin funeste et des pensées sombres m'avalent jusqu'à ce qu'une main posée sur mon épaule ne me tire de ma torpeur.

Engourdi par le froid j'ai néanmoins un geste de recul et je me dérobe à cette présence qui m'apparaît funeste. L'homme qui me fait face fait trois têtes de moins que moi et je suis obligé de me pencher en avant, de tirer sur mes muscles pour rencontrer son regard pisseux. On dirait un vieil homme malade. La canne qu'il tient de sa main parcheminée semble le soutenir tout entier et je considère l'objet avec une certaine curiosité, me demandant quel spectacle il offrirait si le bois venait soudain à céder. Un bref sourire éclaire mes lèvres livides mais il l'étouffe d'une œillade incendiaire et j'en viens à craindre qu'il ne soit capable de lire dans mes pensées. Il saurait alors toute la haine que je nourrit à son égard. Ses visites ne sont jamais exemptes de tueries et je m'inquiète du nombre de personnes qui souffriront de sa venue. J'ai souvent été le témoin impuissant de sa folie et l'envie est grande que de serrer mes mains autour de son cou maigrichon pour y étouffer les ordres meurtriers mais le manque de courage me paralyse. Je sais que les regards se poseraient trop vite sur moi et je n'aurais pas le temps de le réaliser que je ne saurais déjà plus qu'un souvenir. J'aime croire que je ne devrais pas souffrir aussi bêtement, que mon sacrifice n'est pas encore nécessaire et qu'il serait plus judicieux de le suivre et d'entraver sa volonté plutôt que d'agir inconsciemment. Je me contente donc d'un léger hochement de menton lui signifiant alors que mon silence lui est acquis et je lui emboîte le pas dans les rues humides et froides.

Je suis obligé d'attendre trois de ses pas avant d'en faire un si je veux demeurer à sa hauteur et ne pas perdre une miette de son discours fielleux. Je le crois incapable d'aimer autre chose que le son de sa propre voix et je ne peux m'empêcher de penser que les caresses d'une femme aurait pu apaiser son cœur aigri. Je ne connais rien de plus apaisant que la rondeur d'un sein pressé contre mon visage, de lèvres effleurant mes pommettes rougies et de mains s'accaparant chaque parcelle de ma peau. C'est tout ce dont a besoin un homme pour se construire un empire. Je pourrais bâtir un monde dans des draps accueillants et ne plus jamais m'en extirper. Ni même pour manger. Ni même pour boire. Je voudrais mourir, assommé par ce plaisir aveugle. Il s'arrête soudain et je le percute. Son regard glacé transperce ma peau et étrangle mes pulsations cardiaques. Il attends une réponse de ma part et je ne saurais quels ont été ses derniers mots. Comment pourrais-je prêter une oreille attentive à un discours qui me fais vomir ? Sa haine pour les immortels n'a pas de limite et je ne le comprends pas. Ils ont toute ma fascination. Perdu je hoche la tête comme un crétin et si sa pupille me vrille toujours en coin il semble aimer ma réponse et reprends sa route. Cette fois je me montre plus prudent et absorbe chacune de ses paroles. Notre entreprise doit nous mener jusqu'à une demeure où se terrent des vampires que j'ai la charge d'exterminer sans plus attendre. Ils sont condamnés avant même d'avoir été jugés.


« Ce n'est pas excessif de les tuer tous ? Quel mal ont-ils fait ? »
« Markovitch vous posez des questions bien inutiles. Quel mal ont-ils fait ? » Il soupire comme agacé par une remarque stupide qu'aurait pu faire un enfant. « Leur nature même les condamnent. Croyez vous qu'il est judicieux de laisser vivre... » Un rictus mauvais s'est peint sur son visage et il a presque craché le mot « ... ces erreurs de la nature ? »
« Nous ne sommes pas bien différents d'eux. Le pouvoir que nous avons aucun homme ne devrait l'avoir. »
« Allons donc... Ne me faites pas perdre mon temps avec des conversations stériles. Je vous ait choisi parce que je connais votre réputation et que je sais que vous n'avez pas peur de vous salir les mains. Vous pourriez servir vote carrière en me rendant ce petit service. »
« Service ? Je croyais que les ordres venaient d'en haut. » Je crois avoir sous-estimé le vieillard. Il est bien plus retords que je ne le pensais.
« Un service que vous me rendez est un service rendu à la société. » répond-t-il en haussant les épaules et je suis témoin d'un spectacle que je n'aurais jamais cru voir de ma vie. Il sourit. C'est comme se retrouver nez à nez avec le malin. Terrifiant. Malgré ma grande taille je recule de quelques pas et glisse une main sous mon manteau à la recherche de ma baguette. Mais il a du sentir ma réticence dés mes premiers mots car il décoche un sort qui me propulse à quelques mètres de là. Mes flancs me brûlent et mes jambes se dérobent sous mon poids et pourtant je me relève pour le toiser du haut de mes deux mètres de muscles. La rage qui anime soudain mon regard le fait reculer.
« Tout balourd que vous êtes vous pensez vraiment être plus rapide que moi ? »
« Vous voulez parier là dessus ? » J'aboie. Quoi qu'il en coûte je ne peux le laisser gagner. Je me sens plus lié aux immortels qu'à n'importe quel être humain qui foule cette terre et je ne peux me résoudre à penser à ses deux grands iris dorés noyés de larmes s'il arrivait encore malheur à SA famille.
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Until the corps remains [Irina] Vide
MessageSujet: Re: Until the corps remains [Irina] Until the corps remains [Irina] EmptySam 26 Déc - 18:42

    Big Ben aurait sonné 19 heures et confortablement assise dans l’un des fauteuils du salon de Charlotte, j’observe la sylve sombre et funeste par la fenêtre, profitant de ces flocons de neige trop lourds de souvenirs. La capitale de la Grande-Bretagne est-elle aussi belle que ma ville natale sous la neige ? Neigent-ils aussi à Moscou ? La steppe s’est-elle habillée de blanc ? Existe-t-il sous la grisaille des murs Londoniens autre décor que d’usées routes pavées ? Trouve-t-on au cœur de cette ville autre forme de nature qu’un chêne centenaire entouré de voitures ou une pelouse bien taillée ? Moscou me manque, mon manoir enfreint à mon bonheur et la distance d’Alexey creuse un gouffre au fond de mon cœur. Alors, je me rappelle les instants les plus douloureux de mon histoire. Mes querelles incessantes avec mon mentor comme ma séquestration et nait donc à mon cœur une aversion pour ma ville et mon pays. Je lui suis infidèle et parviendrais presque à apprécier les artères étroites et impersonnelles de cette ville anglaise. Je me montre ingrate pour le continent qui m’a vu naître et qui m’a tué. Je regrette ma solitude, ses gens de passages qui viennent et qui repartent dont il ne reste qu’un visage. Et si j’allais me promener ? Si je tentais d’apprivoiser cette bourgade et ses habitants ?

    Engourdie, je quitte le siège et cette maison, m’apprêtant à affronter les bruits stridents des klaxons, le bourdonnement des moteurs, les rires tonitruants des insouciants êtres humains. Pourtant, forte de mes résolutions, j’ai resserré mon inutile écharpe pour m’offrir des allures humaines et je me suis engouffrée dans leur jungle pour en découvrir les charmes et l’architecture. Rien ne vaut ma Russie et qu’importe qu’elle soit témoin de ma folie, qu’elle ne soit mon moteur pour m’avoir gardée prisonnière.

    Guidée par les effluves d’humains à l’odeur plus agréables et plus tentantes que certains plus insipides, je progresse le long des trottoirs, évitant soigneusement sorcier ou chasseur qui, plus habile, reconnaître ma race à mon aérienne démarche. Mes lèvres habillées d’un léger sourire de satisfaction, accompagne mes pupilles scintillantes de curiosité et je ne regrette pas cette promenade. Je me sens bien et rien ne peut entacher ce début de soirée. Rien. Sauf peut-être la voix chevrotante d’un vieil homme que j’aperçois dans une poignante vision. Je titube, m’éveille à la curiosité quand je crus reconnaître les lieux où cet horrible personnage se cache aujourd’hui. N’a-t-il pas participé au complot veillant à me détruire ?


    Tel une automate, je traverse la ville sans l’ombre d’un regard intéressé pour le décor des bars ou des cafés. Les effluves d’alcool ne chatouillent pas mes narines, les boutades d’hommes enivrés ne m’effrayent plus, les rires stridents des filles de joie ne m’ahurissent pas, seule l’ombre d’une conscience obscure dicte mes pas. Ma vengeance est à son paroxysme et, grimpant sur les toits de la ville, je cours jusqu’à reconnaître le timbre insidieux de ce serpent malfaisant. Aujourd’hui, il mourra comme quelques autres de ces alliés. Aujourd’hui, son cœur palpitera à sa tempe pour la dernière fois au contact de mes canines. Aujourd’hui, il répandra son venin pour l’ultime fois car je guette, j’entends, et mes inquisitrices pupilles observent à présent le moindre de ses mouvements.

    Il est à portée de main et je la tends vers lui, luttant contre mes envies de bondir et d’arracher sa carotide. Pourtant, je m’abstiens, lui destinant une mort lente et douloureuse, une torture de chaque instant qu’est entendre notre vie nous fuir pour un ailleurs plus doucereux. N’est-ce pas ce qu’il souhaitait pour moi ? Tel un prédateur, je reste tapie dans les hauteurs, dans ses toits d’ardoises humides et blanches mais, dans mes vêtements couleur flocon, seules mes yeux et mes longs cheveux tressés tranchent les couleurs du décor. Comment pourrait-il me voir quand il n’a de don qu’un bout de bois et pour escorte qu’un humain ? Sa concentration l’amène vers des discours haineux et belliqueux qui me feront appréciés la mort de ces vils êtres mais, l’inconnu sorcier que je condamnai trop tôt m’impressionne : Il conteste.

    Il conteste la position son ignoble interlocuteur et une bataille se prépare. Une fascinante et impressionnante bataille magique. Un faisceau lumineux jaillit d’une baguette semblable à celle de Nicolaï, propulsant l’agressé au sol. Il se relève et, hypnotisée par le spectacle, je glisse, vaporeuse et silencieuse, le long du mur de briques rouges qui supportera le futur blessé. Bientôt, un autre sort sera décoché et l’un d’eux sera blessé. Alors, quand le vieillard brandit sa baguette sur mon nouvel allié au timbre de voix similaire à mon rédempteur, je crains qu’il ne le tue avant qu’enfin je puisse distinguer ses traits. Et s’il était mon sauveur ? S’il était le bienfaiteur qui, au risque de sa propre vie, a préféré me libérer plutôt que me voir exterminée dans d’atroce souffrance ? Ainsi, je m’interpose entre le bout d’hêtre ou de chêne, empêchant son sort d’atteindre sa cible. Si je suis à peine secouée, la force de l’impulsion me fit reculer, projetant quelques cailloux au visage du vieillard maudissant ma condition de vampires. Il est aveuglé et jure traitrise et déloyauté.

    « Car monsieur n’est pas déloyal ? » lançais-je avec ironie. « Si vous pouviez me voir, peut-être pourriez-vous apprécier mon visage plus vivant qu’à notre dernière rencontre et, si vous n’étiez pas si vieux, sans doute vous rappelleriez vous de mon prénom….a défaut, contentez-vous de ma voix et de mes dents car votre heure a bientôt sonné. »

    Je suis sure de moi et surtout cruelle. J’attends de ma victime qu’elle me supplie, crie à l’injustice ou bien m’insulte mais, elle se tait, contrariant la capricieuse enfant que je suis. Alors, je peste, geignant et quémandant un peu d’entrain à mon acteur : « Vous n’avez pas peur ? Vous ne tremblez pas à l’idée d’être assassiné par une erreur de la nature ? Criez…Je vous ordonne de crier…» Mais, il se contente de rire, se moquant de moi en toute impunité, ignorant mes menaces comme s’il était immunisé à ma force et mes sens aiguisés.

    « Vous voyez Marcovitch ? Ces petits êtres sont fiers de n’être que des morts vivants. Ils sont cruels et ne sont en aucun cas plus humains que moi… » commenta-t-il en s’adressant au jeune homme derrière moi que j’ignorai jusqu’ici. Alors, je me retourne, baissant la garde pour contempler l’expression d’un visage que je ne connais que trop pour l’avoir contempler durant mes heures captives.

    « Toi ? Que… »

    Perplexe, je ne sais qu’ajouter, baissant ma garde et reculant d’un pas, me confrontant à la lame d’une épée d’argent à la pointe tendue dans mon dos. Certes, il pourra me blesser de cette arme mais, peut-il réellement se montrer plus rapide que moi ?

    « Si tu bouges, je transperce ton cœur » menace-t-il quand le mien à cesser de battre depuis longtemps.

    « Dis-moi ton nom ? Je t’ai cherché longtemps » demandais-je à l’accompagnant en ignorant les admonestations ridicules d’un humain.
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Until the corps remains [Irina] Vide
MessageSujet: Re: Until the corps remains [Irina] Until the corps remains [Irina] EmptySam 2 Jan - 22:15


Mes prunelles flamboient quand les siennes me renvoient un éclat glacial. Son regard glace mon sang. Il est dangereux parce qu’il est celui d’un homme qui n’a plus rien à perdre. Il s’est trop longtemps abîmé dans sa folie pour faire machine arrière et je le plaindrais presque si je ne sentais pas émaner de lui l’odeur putride de la corruption. J’ai vu de nombreux hommes se vautrer dans le vice, chacun pour des raisons qui lui étaient propres, lui s’est gargarisé des meurtres qu’il a commis, il a savouré chaque mise à mort comme un bonbon et a laisser le sang couler dans sa gorge comme du miel. J’ai l’impression qu’il ne voit déjà plus l’homme que je suis, mais le cadavre que je vais être et cette idée me pousse à lever le bras. Trop lentement puisqu’il est le premier à décocher une nouvelle salve. Le souffle de l’explosion magique me gifle le visage mais je ne bouge pas d’un cil. Surpris je me rends compte qu’une petit silhouette s’est interposée entre moi et mon agresseur. Elle vient de me sauver la vie.

La suite est presque irréelle. Cette voix, ces jolis cheveux tressés, cette petitesse de poupée, je la reconnais en un battement de cœur et monte à mes lèvres le goût âcre de la bile. Mon palpitant s’emballe comme un cheval fou, la peur paralyse mes muscles, me noue la gorge. J’ai attendu ce moment bien longtemps, mais jamais je n’aurais cru devoir faire face à un tel spectacle. Je ne retrouve pas, dans les paroles qu’elle crache au visage du sorcier, la douceur que je lui ai connue envers et contre tout. Elle n’a plus rien de la petite ballerine fragile que je veillais avec bienveillance et le choc me laisse muet. Je dois avoir l’air idiot, planté là dans cette ruelle sinistre à la voir tempêter contre son agresseur mais je m’en fous. Je suis bien trop choqué pour me sortir de ma torpeur.

Le rire amer du sorcier me frappe soudain et je me rappelle enfin sa présence et la menace qu’elle représente. Mes doigts se crispent sur ma baguette à nouveau et j’avance d’un pas prêt à démentir ses propos quand je me rends compte qu’il a raison. Elle a craché sa mort alors que dans le passé elle ne jurait que par la passivité de son âme. Je secoue ma tête, lentement, comme pour conjurer la vérité mais ma fuite n’est que chimère, la vérité me transperce de part en part, comme son regard irisé, soudain accroché à mon visage. Dés lors que je peux de nouveau me perdre dans la contemplation de son visage j’oublie à nouveau ce qui m’entoure. Le souvenir de ses traits de poupée était encore vif dans mon esprit et pourtant elle m’apparaît comme transfiguré, auréolée d’une sauvagerie qui lui allait à ravir. Elle avait l’air plus femme qu’enfant, mais mon envie de la serrer dans mes bras n’avait pas diminué. Dame nature était bien cruelle de parer ses petits démons d’atours aussi délicats, comment aurais-je pu lui résister ? Comment délier mon destin du sien ?

Ignorant sa pressante question je m’approche, renforçant ainsi l’impression donnée par notre différence de taille. Mon regard fouille ses iris, à la recherche de la jeune femme que j’ai connue autrefois et je la retrouve enfin alors que nos regards s’accrochent pour ne plus se quitter. Le vieillard ne doit rien louper de notre échange silencieux, mais je ne lui ferrais pas la grâce de briser mes retrouvailles. Je préfère que la mort me frappe à l’instant, plutôt que de me soustraire au magnifique spectacle de sa lèvre inférieure, invitant les miennes. Un pas encore et je sens presque la froideur qui émane de son corps. Je lève une main pour effleurer sa joue, ressentant la brûlure de la glace sous mes doigts inquisiteurs. J’ose un sourire, et la douceur de mes pupilles irradie du feu intérieur qui me brûle. Puis j’agrippe fermement son épaule et la plaque contre moi, tout en pivotant pour la soustraire à l’arme qui meurtrissait son dos. L’extrémité de ma baguette se plante dans le cou du sorcier, lui ôtant toute envie de s’attaquer à ma protégée. Je sais que jusqu’à la fin il nourrissait l’espoir de me voir flancher devant ses arguments et que j’aurais pu être un allié dans sa bataille avec la furie brune à laquelle je m’accroche. J’enfonce davantage mon arme dans sa peau et tend mon bras. Je recule d’un pas, la baguette toujours orientée vers son visage, puis d’un autre. Jugeant que la distance est suffisante mes muscles se relâchent et j’arrache à mon étreinte Irina. Avec fermeté je prends son menton dans ma main et relève son visage.

« Va-t-en. Je répondrais à tes questions plus tard. Ce sang là n’a pas besoin d’être sur tes mains. »
« C’est une erreur… » Siffle le sorcier avec venin, ses yeux réduits à deux fentes haineuses. « Vous… »
« Je ne crois pas t’avoir donné la parole ! » D’un geste j’ai repoussé la vampire à l’abri, la soustrayant à la vue du sorcier en me postant devant elle. « Je… » La douleur qui me transperce soudain est fulgurante et j’ai à peine le temps d’apercevoir les étoiles qui brillent dans le ciel que ma vue se brouille. Je lutte contre l’obscurité mais elle m’avale.
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