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Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine]

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Auteur Message
Savannah C. Brooks

Savannah C. Brooks


♦ Lettres Envoyées : 153
♦ Crédit : By Angelys
♦ Citation : Life hates you ? Fuck life

A NEW BEGINNING
♦ Age du personnage: 17 ans au 1er avril, eh ouais...
♦ Nouvelle vie:

Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] Vide
MessageSujet: Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] EmptySam 26 Juin - 8:53

Fait rare dans cette ville de malheur où la brume et les nuages du monde entier semblaient avoir leur pied-à-terre, il faisait très beau - et très chaud. Ce qui, bien évidemment, n'arrangeait pas mes maux de tête, devenus maintenant une constante imperturbable de mon existence.

J'avais enfilé un vieux T-shirt informe qui n'avait pour lui que sa teinte multicolore et sa fraîcheur, idéale pour un temps pareil, et un tout aussi vieux jean anciennement troué reconverti en mini-short très confortable. Cela dit, rien à faire, il faisait définitivement trop chaud pour une pauvre londonienne comme moi. Je redoutais déjà les salles de classe - ne parlons pas du métro, j'avais vécu là un véritable enfer, de quoi me convaincre de rentrer à pied ce soir-là, quelle que soit la puissance du soleil.

Par précaution, pressentant sans doute d'avance que j'allais rechigner à me rendre en cours, j'avais embarqué ma guitare, sacoche sur une épaule et sac à dos sur l'autre. A peine arrivée sur le campus, j'avais déjà les doigts qui me démangeaient depuis longtemps. Il ne manquait pas grand chose pour me décider à m'installer sur l'herbe, gratter quelques notes musicales, en pensant à ceux qui, enfermés dans ce bâtiment décrépi, feraient de même avec des notes de cours.

Un improbable coup de vent finit de me décider. Levant les yeux au ciel devant ma propre mauvaise foi, j'allai me trouver un coin d'ombre sous un arbre et m'y installai avec délices. Il n'y avait pas à dire, par ce temps, rien ne valait un peu d'ombre et de fraîcheur. Je sortis ma guitare et la calai sur mes genoux avant de vérifier sagement l'accordement, à l'oreille. Après quelques infimes réglages, j'improvisai quelques accords, puis me mis à chantonner.

-I see the lights are turning
And I look outside the stars are burning
Through this changing time
It could have been anything we want
It's fine salvation was just a passing thought...
*

Au diable les profs, les abrutis du département de l'enfance et autres imbéciles qui comptaient me dicter comment mener ma vie. Il y avait longtemps déjà que j'avais décidé de n'en faire qu'à ma tête. J'avais un peu oublié cette philosophie après mon émancipation, avec toutes ces contraintes qui m'étaient tombées d'un coup sur la tête, mais une récente rencontre - et d'autres choses, comme le simple fait de se rappeler que la vie est décidément trop courte et fragile - m'avait remis en tête toutes ces convictions.

Peu importe ce qu'en pensaient les gens, je vivais comme je l'entendais et puis c'était tout.

-And though they say it's possible to me... *



* :
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Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] Vide
MessageSujet: Re: Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] EmptySam 26 Juin - 13:32

    Dur. C’était la sensation qui engourdissait mon dos, piqué à vif par le non-confort de ce vieux banc public. Mes yeux se portèrent sur ma main, pendant lamentablement vers le sol. La sueur perla jusque sur mon front, et j’enlevais cette fine pellicule d’un revers de main. J’avais chaud. Terriblement chaud. Et mes cheveux ne faisaient qu’accentuer ce mal être, tombant en cascade sur mes épaules, et mon visage. J’en bouillonnais de rage alors qu’une pensée me traversait l’esprit. Et si je les coupais ? Je me relevais automatiquement, comme un automate. Un sourire satyrique s’imposa de lui-même alors que je m’éloignais, plongeant corps et âme dans les buissons. Ma main se porta directement à ma baguette, sans détour. Tandis que l’autre tenait la masse blonde qu’étaient mes cheveux. Je sentis rapidement mes mains se crisper, et un bruit retentit, me laissant deviner qu’un « bout de bois » avait malencontreusement atterrit par terre. Je plaçais ma main face à mon visage, l’ouvrant et la refermant avec un regard de curiosité et même d’amusement. Shirley n’avait pas gagné cette manche-là, cette fois-ci. Je n’aurai pu supporter le fait de perdre ne serais-ce que quelques centimètres. Pas par coquetterie, non, mais plutôt par « ressemblance ». Et pourquoi pas « dépendance ». Mais tout était lié à mon frère, bien entendu.

      Shirley -- « A notre frère » m’imposa telle cette nouvelle pensée.


    Je sentais sa colère bouillonner en moi. Elle n’avait pas vraiment apprécié ma façon de « l’expédier ». J’étais tout aussi choquée qu’elle, en réalité. D’ordinaire, c’était elle qui s’effaçait pour me laisser la place d’affirmer mes folles idées et ainsi d’exister. Mais là, pour la première fois depuis longtemps j’avais imposé mon idée, mon envie en intervenant comme si de rien n’était. Je me baissais lentement, reprenant la fameuse baguette que je plaçais dans la poche de mon jean. Je finissais par retourner vers la « dureté » de ce monde. Le banc. Malheureusement pour moi, trois petits vieux tout gentils s’étaient appropriés ma place, et en tant que jeunesse « forte » je me devais de leur céder ce « petit » mérite.

      Shirley -- « Qui va à la chasse, perd sa place. » Me dit-elle d’un air supérieur.


    Je savais pertinemment ce qu’elle aurait à ma place, juste pour pouvoir poser ses fesses. Et cette pensée me fit frissonner. Certes, elle ne les aurait pas tués. Mais je savais qu’elle n’avait pas vraiment la fibre « respectez ses ainés ». Ni celle de « respectez » tout simplement. Mais j’acceptais autant ses défauts que les miens. Elle me connaissait tout autant que je la connaissais. Elle m’acceptait, m’aidait, me sauvait. Moi à côté, je n’étais qu’un nuage. Trempée dans des ennuis pas possible, se laissant emporter par le vent, et griller par le soleil. Ma vie était vraiment sensationnelle. Sans elle, ma vie aurait été vraiment courte. Et plus ou moins douloureuse. Shirley avait subsisté à mes besoins, me permettant même d’être respectée ici ou là, quand on n’essayait pas de me tuer, bien entendu. Ce qui arrivait plutôt fréquemment.

      Shirley – « TOUT le temps, même. »


    Dit-elle innocemment en s’égosillant comme une baleine. Chut, je sais. Tu ne me permets pas de te parler comme ça, et bah… Fais genre je n’ai rien dit ! Je me tais promis. Les petits vieux commencent à flipper, je les fixe depuis… Pas mal de temps, je ferai mieux de m’éclipser dans les règles de l’art. Je commence à marcher, sans m’arrêter. Je ne sais pas où je vais atterrir, il fait tellement chaud que mes repères sont grillés au 1er degré : dans ma tête. Finalement, mes oreilles perçoivent quelque chose d’intéressant. De la musique, et pas n’importe laquelle. Pas du genre, je mets un CD et on écoute. Non, quelqu’un « grattait ». Je m’approchais automatiquement, porté par le son fantastique de cette « guitare ». Je tourne mes yeux vers la « guitariste » et lui lance un sourire innocent. Ses yeux alors se tournèrent vers moi.

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Savannah C. Brooks

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MessageSujet: Re: Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] Comme une sœur - ou comme le diable [Blandine] EmptyLun 5 Juil - 18:17

Les notes s'enchaînaient avec facilité et naturel, et je mis un moment à m'apercevoir que je n'étais plus toute seule sous l'arbre. Sans m'arrêter de jouer - mais en cessant de chanter - je levai les yeux vers la nouvelle venue. Une jeune fille dans la vingtaine, avec de longs cheveux blonds et un sourire de fille sage. Méfions-nous des apparences - y'avait de quoi devenir parano, en ce moment.

-Assieds-toi, si tu veux, l'invitai-je poliment. Je joue pas que pour faire pousser l'herbe, ça marche pas toute façon, plaisantai-je.

J'espérais au moins la mettre à l'aise, sa tête me plaisait bien. Et puis j'étais pas du genre solitaire qui joue que pour elle-même en faisant peur en spectateurs éventuels - pas tous les jours, en tout cas. Cette fois, j'avais bien envie d'un peu de compagnie.

Pendant les minutes qui suivirent, je continuai à gratter quelques musiques sans dire un mot, concentrée sur mes accords. C'était quand même plus reposant d'être là qu'avec mes camarades, enfermés dans un amphithéâtre surchauffé.

Dans la fraîcheur relative de l'ombre, des mélodies s'élevant autour de moi, c'était comme si je plongeais dans un autre monde, oubliant tout ; soucis, obligations, solitude... Plus rien ne comptait que l'harmonie des notes au dansant dans le souffle irrégulier du vent, l'accord des rythmes mêlés aux battements de mon cœur.

J'avais conscience de la présence de la fille, mais elle ne me dérangeait pas. Elle écoutait attentivement, profitant comme moi de la quiétude que la musique faisait naître en nous. Elle appréciait la musique. Cela me suffisait à l'accepter sans condition dans mon espace sonore.

-Je ne t'ai jamais vue ici, dis-je finalement, adoucissant mon jeu pour n'en faire plus qu'un fond, à peine plus que le bruissement des feuilles au-dessus de nous. Tu es étudiante ?

Elle pouvait l'être ; j'étais loin de connaître toutes les têtes de la fac ; pour ce que je m'en souciais. Mais visiblement, nous partagions le même amour de la musique alors, même si j'étais plutôt du genre à me contenter de ça sans chercher plus loin, je me disais que c'était peut-être au contraire une occasion d'agrandir le cercle quasi inexistant de mes potes - à défaut de celui des amis.

Je lâchai un soupir intérieur. J'avais beau me rebeller à toute forme de conseil venant de n'importe quel adulte, le discours conditionneur du psy qui m'avait suivie revenait me hanter malgré moi. Tous des chieurs, ces adultes.


Spoiler:
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