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Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair.

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Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Vide
MessageSujet: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptySam 17 Avr - 12:55


    Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. 30l2jih

    C H L O É . DE . VALOIS - O R L É A N S

    CAREFUL WHERE YOU STAND | VAMPIRE

    Spoiler:


    Let me steal your innocence

    Sa tête reposait tranquillement sur l'herbe du jardin, sa cascade de boucles dorées se mêlant aux pousses vertes parfumées. Les yeux fermés, elle profitait des quelques minutes de répit que son tuteur lui avait accordées, entre les leçons de danse, l'apprentissage du protocole, et la multitude d'autres tâches que son esprit embrumé ne parvenait pas à se remémorer... Elle ne l'avait même pas connu, ce roi dont tout le monde regrettait la présence. Charles I de Valois-Orléans, dont on disait que Chloé étaient ni plus ni moins le portrait craché de part ses rêveries et son goût pour la poésie. Elle se complaisait à penser qu'elle n'avait pas hérité que du sang royal, d'un simple titre, mais qu'il lui avait réellement transmis quelque chose malgré qu'il ne fut qu'un tombeau froid, des peintures à l'huile, des histoires racontées à ses yeux... Le soleil qui réchauffait doucement sa peau de porcelaine fut soudain caché, et elle ouvrit les yeux en se redressant sur ses coudes. Louis la regardait de toute sa hauteur, un sourire espiègle étirant ses lèvres. Ses boucles brunes étaient devenues aussi claires que les siennes, et ses habits brodés chatoyaient. Il était tellement beau, elle était tellement fière d'être la sœur du futur roi... mais elle le redoutait tout autant.

    « Amusez moi ! », ordonna-t-il d'un ton brusque, lui jetant une marionnette au visage.

    Elle se redressa, écartant d'un geste sec la poupée et ses fils, mais ne montra pas sa répulsion à l'idée de jouer avec lui. Il était beaucoup trop violent pour elle, chez qui la délicatesse et la fragilité n'étaient pas qu'une apparence. Elle savait bien dans quelles colères son grand frère était capable de se mettre lorsqu'on osait désobéir au Dauphin de France... Et elle ne tenait pas à subir de plus les réprimandes de sa mère, qui chérissait son fils plus que tout au monde. Si la parole de l'un ou de l'autre était en jeu, il n'y avait aucun doute sur qui serait fautif.

    « Marie pourrait vous conter quelques histoires dont elle seule a le secret, mon frère. Je n'ai malheureusement point le talent de vous faire rire. », dit-elle d'un ton doux, les yeux baissés sur ses souliers de soie pour ne pas l'irriter d'avantage.

    Il la regarda avec mépris, puis lui tourna le dos avec froideur. Elle épousseta la mousseline parme de sa robe, un geste nerveux qu'elle ne pouvait réprimer. Elle avait peur de lui : malgré le fait qu'il n'ait que trois ans de plus qu'elle il lui semblait avoir l'autorité d'un père, une autorité absolue et irrévocable qui lui faisait courber l'échine des petits et des grands.

    « Lorsque je serai roi, vous serez la première exécutée, Chloé. », répondit-il d'un ton léger. « J'ordonnerai qu'on vous coupe la tête, après vous avoir longuement torturée pour trahison ! »

    Il partit d'un grand éclat de rire qui la fit frissonner, et ne parvint pas à retenir les larmes qui inondèrent ses joues roses. Du haut de ses six ans, elle n'avait aucun doute quand à la véracité de ses propos : ce qu'il disait, elle le croyait. Et son sourire cruel ne faisait que confirmer ses dires. Louis n'était pourtant pas méchant, mais il avait le don de la terroriser. La menace que représentait son futur règne pour elle ne devenait que plus importante chaque jour, et il n'y avait personne pour la rassurer. C'était à peine si elle existait, de toute manière. Elle était trop jeune pour qu'on lui prête une quelconque attention : on ne pouvait pas la marier à six ans, et elle n'était pas un frère pour être d'une quelconque utilité. Elle était bien sûr, une altesse royale , mais Marie et Anne, ses grandes sœurs, l'étaient tout autant. Marie était en âge de se marier, et Anne avait déjà une longue liste de prétendants... Et il y avait Chloé. Elle releva la tête, essuya ses larmes, et se dirigea d'un pas décidé vers l'entrée du château, où l'attendait son tuteur. Elle aurait couru si elle l'avait pu, mais c'était strictement interdit ici.

    « Je ne vois nullement Père en vous, Chloé. Vous n'avez pour vous que votre beauté, mais cela est bien suffisant pour quelqu'un d'aussi insignifiant que vous. », lança-t-il en la regardant s'éloigner.

    Son cœur s'alourdit dans sa poitrine, mais elle ne répondit pas. Il n'y avait rien à répondre : il avait frappé en plein dans le mille, comme toujours. Il ne manquait jamais une occasion de la rabaisser, et il ne la connaissait que trop bien pour le faire à la perfection. C'était ainsi, elle vivrait à jamais dans l'ombre glaciale de son frère, et même celle de ses sœurs...

    **
    *


    Que de visages inconnus défilaient devant elle, que de robes époustouflantes et d'hommes élégamment dressés... Elle admirait, silencieuse du haut de son siège. Louis semblait consterné, observant celle qui était à présent sa femme d'un œil furtif, presque craintif, tandis que Chloé dissimulait mal son sourire. Elle avait beau se montrer avenante avec la jeune fille, qui était d'un an son aînée, il n'empêchait que Jeanne était une figure singulière dans la rangée, entre elle-même et ses sœurs dont la toilette sophistiquée soulignait toute leur beauté. Jeanne était boiteuse, difforme, et très fragile : un combiné de tout ce qui horrifiait secrètement Louis. Il sentait le regard de sa sœur se poser sur lui, puis elle se leva pour danser avec le comte de Pembroke, Jasper Tudor, qui venait de l'inviter à danser et il serra les dents. C'était apparemment sa première venue en France, et savait que sa sœur n'y était pas indifférente depuis le début du mariage, malgré l'intérêt qu'il semblait plutôt porter à ses aînées. Chloé n'avait que onze ans, mais elle était à présent une femme aux yeux de la Cour, et il enrageait de la voir libre et légère, tandis qu'il lui semblait avoir été menotté par de lourdes chaînes de plomb. Elle virevoltait avec grâce et aisance dans les bras du jeune homme, sa robe rouge sang accompagnant ses mouvements fluides... Il avait l'impression qu'elle s'envolait, alors qu'on lui avait coupé ces mêmes ailes... Jeanne contre carrait ses plans déjà soigneusement réfléchis dans son esprit, et il maudissait intérieurement celui qui avait engagé cette union : leur tuteur Louis XI.
    Pourtant, Chloé ne rêvait que d'une chose : être à sa place. Malgré l'inconvénient qu'était l'apparence disgracieuse de son épouse, il avait encore le pouvoir, la force, la reconnaissance. Il était Louis XII, futur Roi de France... Et elle, qui était-elle ? Elle n'était personne. Elle était « votre Altesse », la « princesse », pour ne pas dire la petite sœur du Dauphin, et restait toujours dans l'ombre de Marie et d'Anne... Elle les aimait sincèrement, tous les trois, mais il lui semblait qu'avec ou sans elle, rien ne changerait. Et elle en devenait malade.

    « Si je puis me permettre, son Altesse est resplendissante. », murmura le comte, inclinant la tête.

    Chloé rougit, et le remercia en détournant le regard de ses prunelles d'un vert hypnotisant. Elle était bien dans ses bras, là. Pour une fois, c'était elle qu'il regardait. L'attention n'était plus réellement tournée vers ses sœurs, ni vers les jeunes mariés, qu'on observait d'ailleurs d'un œil plutôt curieux : il était tout bonnement époustouflant, et elle était... Jeanne.
    La main du comte enserra un peu plus fort sa taille, affolant les battements du cœur de la jeune fille. Il lui parlait avec un accent anglais prononcé, et elle buvait ses paroles tout en restant silencieuse, acquiesçant ou hochant la tête pour seule réponse. Elle avait l'impression d'avoir perdu la faculté de parler, peut-être à force de passer inaperçue devant les autres : elle n'avait pas besoin de parler lorsqu'elle savait que personne ne l'écouterait, sans compter sur sa timidité. Il y eu une autre danse, puis encore une autre, puis il l'attira hors de la foule de danseurs, un peu en retrait du tourbillon de couleurs et de musique. Cette nuit là, il lui parla longuement, l'emportant dans un courant de belles phrases, de poèmes, puis de subtiles promesses, et elle laissa son cœur se consumer pour ce bel inconnu. Il y eu d'autres festivités, et à chacune d'elles Chloé chercha le jeune comte des yeux. Louis s'en était bien entendu rendu compte, et son cœur endurci par le sentiment amer de jalousie qu'il éprouvait secrètement en la voyant lui fit décider de ce qui la mènerait à sa perte...

    Elle n'était qu'un jeune esprit perdu au dessus du coton des nuages, en quête de repères, d'attaches, et il semblait avoir un don pour animer en elle des passions inconnues, des fantasmes, des idées qui ne l'auraient même pas effleurée d'ordinaire. Il lui apportait des rêves, des envies de s'échapper, et c'était là toute l'erreur de Louis. Chloé avait l'air si faible, si malléable... Il avait l'impression que sa sœur était un tableau d'esquisses, qu'il pouvait effacer, retracer les lignes et les courbes à sa guise. Mais il oubliait qu'elle n'étais pas aussi dépourvue de courage qu'il ne lui avait fait croire. Ainsi lorsqu'il manipula son tuteur pour forcer ses fiançailles avec le vicomte de Narbonne, son aîné d'au moins dix ans, il ne se douta pas que derrière son masque d'indifférence et en prétendant accepter les décisions qu'on prenait pour elle, elle se préparait au pire. Lorsque l'annonce de leurs fiançailles fut faite, il y eut bien entendu un bal, et comme par enchantement, le comte de Pembroke était là. Louis se délectait de la scène. Chloé, assise près du jeune homme sur lequel elle ne daignait pas même accorder un regard, la tête imperceptiblement tournée vers son amant. Elle avait envie de se jeter sur lui, de se mettre à hurler, à pleurer, mais elle restait sur son siège, droite et froide comme jamais. Louis se pencha doucement pour lui murmurer les mots qui la crispèrent.

    « Alors chère petite sœur, est-ce toujours aussi hilarant ? Sentez-vous votre illusoire liberté tomber à terre, poignardée par votre solennelle promesse de mariage ? »

    Elle remua à peine les lèvres pour l'assurer de la joie qu'elle éprouvait à enfin trouver sa place et jouer le rôle auquel elle avait toujours été destinée, et il sourit. Son menton était fièrement relevé, mais elle respirait à peine. Son jeune cœur était serré dans sa poitrine la lançait, et elle ne parvenait qu'à prendre de laborieuses inspirations tant la rage l'étranglait. Le comte la regardait toujours, répandant le poison dans ses veines. Elle voulait tant se lever, le rejoindre, mais elle était liée à son siège d'argent, comme ligotée.

    « Dites-lui donc adieu, Chloé. Une dernière danse... », chuchota-t-il sans même prendre la peine de dissimuler l'allégresse que la scène lui procurerait.

    Il se leva, et invita les invités à danser, l'air joyeux. Comme elle restait silencieuse, il se pencha et l'invita lui-même à danser, comme elle l'avait elle-même fait lors de ses fiançailles, et le jour de son mariage. Sa main posée sur sa hanche, l'autre tenant fermement son poignet, il la sentait se rebeller contre lui et se mit à rire doucement. Ils tournoyèrent avec vivacité, entraînés dans le flot des robes et des costumes autour d'eux. Elle ne voyait que le visage de son frère, son magnifique visage pâle encadré de boucles brunes candides. Il était presque impossible de les distinguer dans la masse, et il en profita pour la torturer un peu plus, évoquant le futur qu'elle entrevoyait déjà, lui révélant même que c'était à sa sœur Anne que le vicomte était promis. Elle le poignarda du regard, dégoutée : qu'il la punisse, qu'il l'humilie, mais qu'il laisse leur sœur hors de leur conflit...Mais elle ne pouvait rien faire. Lorsqu'il se lassa, il la relâcha et se détourna brusquement d'elle, son attention attirée ailleurs. Elle baissa la tête, fit son énième révérence, et s'apprêtait à retourner à la table lorsqu'une main se referma sur son bras, l'attirant dans l'ombre d'un pilier de la salle, loin du reste des convives. Ici, personne ne pouvait les voir. Elle faillit pousser un cri, mais son autre main se plaqua sur sa bouche, étouffant le moindre son. Le comte de Pembroke.

    « Messire ! », s'exclama-t-elle, tentant de reprendre son souffle.
    « Je ne suis pas le comte de Pembroke. », lança-t-il brusquement, la plaquant contre le pilier par les épaules. « Mon nom est William Hayes. »

    Elle se figea, sur le point de céder à la panique. Pourtant, lorsqu'il la serra contre lui, elle se calma presque immédiatement. Ses mains se posèrent dans son dos, qu'il caressa doucement, enflammant brusquement ses joues. Il lui avait menti, il avait réussi à tous les tromper, mais elle ne ressentait aucune colère : le mensonge, la tromperie, la tricherie... c'était le quotidien de la Cour, et le quotidien de sa vie parmi les de Valois...

    « Je ne pensais pas revenir depuis le mariage de votre frère, mais lorsque j'ai su pour vos fiançailles, je n'ai pas pu vous laisser... Personne ne peut être plus sincère que moi en vous jurant d'être meurtri à l'idée d'avoir dû vous mentir. », chuchota-t-il à son oreille de son ton grave qui lui faisait perdre la tête. « Je suis revenu pour vous. »

    «] Il n'y a rien que vous puissiez faire, mon cher... Hayes. », répondit-elle en appuyant sa tête en arrière contre la pierre froide du pilier. « ]Je ne sais même pas qui vous êtes, ni ce que vous désirez... »

    Il la coupa, ses lèvres se posant sur les siennes dans une étreinte pressée, fiévreuse. Elle sentit comme une cloche de verre les couper du reste du monde : le bourdonnement des conversations s'était tu, plus de rires, de musique, de tintement de verres, de claquement de souliers, rien, pas même Louis et son fiancé. Elle s'abandonna à lui, à cet inconnu qui avait su conquérir son cœur d'adolescente, sans autre pensée qu'elle ne voulait jamais s'en séparer. Il la relâcha, prit son visage entre ses mains, avant de murmurer à toute vitesse qu'il devait à présent s'en aller pour ne pas éveiller les soupçons, mais qu'il jurait de revenir pour elle, avant le mariage. Elle l'écoutait à peine, confuse, et il scella à nouveau leurs lèvres d'un dernier baiser. Elle promit de l'attendre, et de faire « ce qui serait nécessaire », comme il le disait si bien.

    Louis ne comprenait pas. Il avait surpris sa sœur à rire, chantonner doucement, et au lieu de s'enfermer dans ses appartements comme à chaque fois qu'elle était contrariée, elle faisait de longues promenades dans le jardin. Elle aurait dû être dévastée, furieuse, mais elle n'avait jamais semblé aussi heureuse.


Dernière édition par Chloé de Valois le Jeu 22 Avr - 12:33, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptySam 17 Avr - 14:29



    Un grand, long, profond et terrible cri retentit dans tout le château, figeant tout être vivant dans une paralysie glaciale. Il y eu le bruit sourd d'un corps qui tombait à terre, puis le silence reprit ses droits dans l'immense demeure. Le sang. Une étendue de sang, ce liquide chaud qui symbolisait la vie même, teintait d'un vermeil surréaliste les draps de soie blanche du lit de la plus jeune de Valois, coulant jusqu'au sol. Un poignard ensanglanté était enfoncé dans le lit, une lettre attachée au manche. Les traces de lutte n'étaient pas nombreuses, mais des lambeaux de la robe de la princesse jonchaient la parure maculée, et une table avait été renversée et tout ce qu'elle supportait aussi sur le sol, dont un chandelier aux flammes léchant lentement le parquet de bois. Soudain, la chambre de la demoiselle fut pleine de gardes, de servantes, puis Louis accourut, suivi par ses sœurs et sa mère. Cette dernière s'évanouit, comme la servante qui avait découvert la chambre, mais fut retenue par son fils. Les gardes l'en déchargèrent, et il s'approcha lentement du lit pour détacher la lettre du poignard. Il n'y avait que quelques mots inscrits sur le papier froissé, d'une écriture brouillonne mais lisible.

    «  Aux de Valois-Orléans,

    Ce soir, j'ai volé la vie de votre benjamine, la princesse Chloé de Valois. Elle a payé pour vous, et ainsi, vous n'oublierez pas les crimes de votre lignée, et le Dauphin de France saura de quoi son peuple est capable s'il ne se trouve pas être à la hauteur de son titre. Le sang de la princesse n'est pas seulement sur mes mains, mais sur ceux de tous les hommes que votre dynastie a brimé, affamés. J'ai emporté sa dépouille, que je brûlerai, comme vous brûlerez en enfer pour vos actes.
     »

    La main de Louis se crispa sur la lettre, et il fut pris d'un tremblement terrible. La rage, la colère, et une indicible souffrance venait de le déchirer de part en part, et sa vue se constella de taches de lumière vives. Sa tête semblait sur le point de se fendre en deux par la douleur, et il se pencha en avant pour reprendre son souffle, les mains posées sur ses genoux. C'était comme si lui aussi venait d'être poignardé dans le ventre, il pouvait presque sentir la lame s'enfoncer dans les profondeurs de ses entrailles... Il n'avait jamais ressenti cela auparavant, et ses deux sœurs écartèrent les gardes qui se précipitaient pour le soutenir afin de s'en charger elles-mêmes, tandis que leur mère reprenait doucement connaissance. Il avait beau avoir fait de sa vie un enfer, il avait toujours eu une préférence pour la jeune fille, et l'aimait profondément malgré ses brimades et leurs constantes disputes. Il aimait faire naître la colère en elle, car c'était la seule qui avait un réel caractère malgré la terreur qu'il lui inspirait, contrairement à ses deux autres sœurs qui semblaient n'être que de jolies poupées de porcelaine vides de toute substance... Il aimait Chloé. Une servante prit doucement la lettre des mains du futur roi, et la lut à voix haute pour les autres. La reine fondit en sanglots, tandis que les gardes, remis du choc, se précipitaient pour encercler le château et tenter de retrouver l'assassin...

    Il riait, fier de sa ristourne. Elle le regardait rire, et même si la peine la dévastait, un sourire flottait sur ses lèvres en le voyant si heureux d'avoir réussi son coup. Ils filaient dans les bois derrière le château, deux ombres dans la nuit : personne ne les retrouverait, à présent. Elle courrait avec difficulté, et trébuchait souvent, s'accrochant à lui pour ne pas finir dans les ronces. C'était à la fois libérateur et pénible, mais elle était prête à tout pour ne plus avoir à rester au château. Il lui lança un regard, doux et amusé, qui la fit rougir. Elle quittait tout, pour lui. Simuler sa mort était le seul moyen qu'ils avaient trouvé pour qu'elle puisse repartir de nouveau, pour que demain soit le premier jour de sa vie sans que les fantômes de son passé ne la pourchassent, et elle entrevoyait dès maintenant que ce ne serait pas l'idylle parfaite que son esprit romantique esquissait à longueur de journée...

    « Je ne peux plus courir, je n'ai plus de souffle, William ! », s'exclama la plus petite silhouette, dissimulée sous une cape noire.

    Il s'arrêta, pour reculer et la prendre dans ses bras. Sa respiration était chaotique, ses joues rouges, et elle tremblait doucement. Il la serra contre lui, et elle appuya sa tête contre son épaule.
    « ]Alors promettez moi que vous ne serez pas trop effrayée, si je trouve un moyen plus rapide que le vôtre pour nous enfuir d'ici. », murmura l'homme, lui aussi dissimulé sous une cape sombre.

    «] Il n'y a pas d'autre moyen, cette sortie est la seule qui ne soit pas gardée, et c'est celle qu'il... Louis emprunte pour s'échapper lorsqu'il lui prend l'envie de voir ...vous savez, du monde. », murmura-t-elle, avant de s'arrêter brusquement.

    C'était étrangement dur de se dire qu'elle ne reverrait plus jamais son frère, ni le reste de sa famille. Ils avaient beau être extrêmement sévères avec elle, surtout lui, elle ressentait déjà un vide incroyable en elle. Elle n'avait jamais rien connu d'autre que cette vie là, et elle l'effaçait aujourd'hui... Et Louis, elle avait réellement le sentiment de l'avoir abandonné, comme une mère indigne aurait abandonné son fils. Elle n'avait jamais senti la force de son attachement, et maintenant qu'elle avait brisé leurs liens, elle se rendait compte de leur poids.

    «] Il y en a un, mais vous serez terrorisée et c'est assez inconfortable. », répliqua-t-il.
    « Plus inconfortable encore que de fuir en courant jusqu'à l'épuisement ? », demanda-t-elle d'un ton narquois en se reculant pour regarder au fond de ses yeux d'émeraude.
    « ]Effectivement. Nous serions hors de portée très rapidement, mais je ne veux pas brusquer son Altesse davantage. », sourit-il, son doigt caressant doucement ses lèvres entrouvertes. Il la sentit rougir un peu plus, mais elle le laissa faire.
    « Il n'y a plus de « son Altesse ». Il n'y a plus que Chloé et William, est-ce entendu mon cher ? », dit-elle d'un ton faussement sévère. « Vous cesserez donc de me traiter en tant que telle, et si vous avez la possibilité de nous mettre en sécurité plus rapidement, alors je souffrirai avec joie de l'inconfort causé. »

    Il la regarda quelques longues secondes, et l'embrassa soudainement. Surprise, elle se laissa faire, avant que ses mains glacées ne la prennent par la taille. Le cœur battant, rougissante, elle le repoussa doucement. Elle n'avait pas besoin de parler, ses yeux clairs, dont la candide douceur exprimaient son appréhension, le faisaient pour elle. Il sourit, avant de reprendre une expression beaucoup plus sérieuse. C'était tellement facile...

    « Bien, si c'est ce que vous désirez... », murmura-t-il en l'enveloppant à nouveau, refermant sa cape sur elle.

    Et ce fut son premier contact avec la magie. Il transplana avec elle, et elle sentit son corps comme poussé de force dans un étau, coupant sa respiration. Pour être inconfortable, c'était inconfortable. Et dire qu'elle se plaignait du douloureux cahotement des carrosses ! Ils arrivèrent près d'un lac d'un vert profond, et et elle s'effondra sur la mousse humide, perdue. Il lui fallut un moment pour se remettre du choc de la réelle existence de la magie, qu'elle n'était pas satanique ni malfaisante, et que son cher William était un sorcier. Elle eut d'abord peur, mais il fit apparaître une magnifique gerbe de roses de sa baguette, et les lui tendit avec un sourire charmeur. Elle se calma, puis il l'invita dans sa demeure, cachée au milieu du lac, invisible à la vue. Ce n'est qu'une fois installés qu'il lui avoua enfin la vérité, ce qu'elle ne cessait de lui demander et à quoi il répondait toujours « quand le moment sera opportun ».

    uc



Dernière édition par Chloé de Valois le Dim 18 Avr - 18:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptySam 17 Avr - 14:29

+2

Dernière édition par Chloé de Valois le Sam 17 Avr - 18:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptySam 17 Avr - 14:29

+3

Dernière édition par Chloé de Valois le Sam 17 Avr - 18:03, édité 1 fois
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Sayanel B. McHurley

Sayanel B. McHurley


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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptySam 17 Avr - 16:18

Sympa la photo de dos, effectivement ça ne valait pas toutes ces questions existentielles sur l'avatar XDDDD

Bienvenuuuuuuue ma chérie (L)
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Lokhyan Raphaël Dewitt
GUARDIAN Ϟ I'll face myself To cross out What I've become

Lokhyan Raphaël Dewitt


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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptySam 17 Avr - 16:28

Bon bah je te resouhaite bienvenue Jolie petite Inkhy (L)
Et oui j'avoue, l'avatar de dos, pas mal (a)
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http://www.the-showing-night.com
Psyché E. Wingates

Psyché E. Wingates


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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptySam 17 Avr - 16:30

Sayanel B. McHurley a écrit:
Sympa la photo de dos, effectivement ça ne valait pas toutes ces questions existentielles sur l'avatar XDDDD

Bienvenuuuuuuue ma chérie (L)

Ça veut dire : J'te boude sale fils indigne.

J'ai la flemme de me déco pour me reco alors j'vous remercie mes chous Very Happy
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyDim 18 Avr - 4:35

Haha re bienvenue choute <3
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Alexiel Wolstenholme

Alexiel Wolstenholme


♦ Lettres Envoyées : 128
♦ Crédit : (c) Ma femme !
♦ Citation : Je n'aime pas l'homme, j'aime ce qui le dévore.

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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyMar 20 Avr - 18:08

    Poesy poesy poesy Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. 416907
    Zbaf
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyDim 16 Mai - 12:49

Bon, je crois qu'il fadrait déplacer ma fiche s'il vous plaît, vu que je dois tout refaire ^^"
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Charlotte Leonhart
BLOODY GIRL † Would you Die for me ?

Charlotte Leonhart


♦ Lettres Envoyées : 3682
♦ Crédit : Fatal†Error
♦ Citation : What doesn't kill me... will probably kill you.

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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyDim 16 Mai - 13:10

Si j'ai tout compris, tu veux qu'on archive ce sujet et tu vas en créer un nouveau, c'est bien ça ? Smile
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http://www.the-showing-night.com/forum.htm
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyDim 16 Mai - 13:13

Oui, merci.
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Charlotte Leonhart
BLOODY GIRL † Would you Die for me ?

Charlotte Leonhart


♦ Lettres Envoyées : 3682
♦ Crédit : Fatal†Error
♦ Citation : What doesn't kill me... will probably kill you.

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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyDim 16 Mai - 13:16

Je fais ça alors.
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyDim 23 Mai - 13:50

Bon finalement, après mûre réflexion, je préfère qu'on supprime mon compte. Je n'ai pas le temps de m'occuper de Shaiming en plus de Psyché, alors tant pis. Même si ça présageait d'être super fun xD

Désolée pour tout l'embêtement :s
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Belle B. Blair
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyLun 24 Mai - 13:53

    Ce n'est pas grave ;D C'est dommage, j'avais hâte de découvrir Shaiming. On supprimera donc ce compte lors du prochain rescensement (:
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Psyché E. Wingates

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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. EmptyLun 24 Mai - 14:14

Merci Smile

Bah moi aussi, elle est fun ça m'aurait changé de Psyché-la-mélodramatique mais bon. T_T
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MessageSujet: Re: Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Trinity — the room was on fire & she's fixing her hair. Empty

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