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Zadig H. Kassidy
♦ Lettres Envoyées : 47 ♦ Crédit : .misery angel
A NEW BEGINNING ♦ Age du personnage: ♦ Nouvelle vie:
| Sujet: Whispers at night Lun 22 Fév - 22:06 | |
| << J’ai arrêté de fumer, t’as arrêté de boire, et lui c’est un homme fidèle... À nous trois on est presque Dieu ! >> Priorité Anya
Londres, 22h34.
Il n'était certainement pas Dieu. Si tel avait été le cas, il aurait très certainement commencé par faire cesser la pluie. Et le vent aussi. Et il aurait également définitivement rasé l'Angleterre du globe. Parce que franchement, c'était quand même un foutu pays. Enfin... A défaut de tout cela, Zadig se contenter d'insulter copieusement le ciel et tout les nuages qui l'occupaient, une bouteille de mauvais whisky à la main et un maigre sac d'effets personnels négligemment jeté à ses pieds. Affalé contre le mur sale d'un quelconque pub londonien, l'américain noyait son malaise, sa nausée et son mal de crâne dans le liquide ambré depuis plusieurs heures, la mine déconfite et l'oeil torve. Le t-shirt détrempé qu'il avait vulgairement volé au comateux de l'hôpital lui collait à la peau, laissant l'eau glisser de ses cheveux blonds devenus ternes jusqu'au bas de son dos insensible, ses épaule n'étant qu'un simple obstacle pour dévier les gouttes perverses. Zadig jura lorsque la dernière larme de whisky eut finit de décaper sa gorge desséchée.— Bordel ! Il n'avait fallut qu'un mot pour exprimer toute son amertume. Et un geste agacé. Le jeune homme balança négligemment sa bouteille, tentant de lui faire suivre une trajectoire à peu près droite en direction de la poubelle la plus proche. Un fracas de verre brisé lui signala que, visiblement, il n'était qu'un piètre basketteur. Et que l'alcool créait plus de poubelles dans son esprit que n'en contenait la rue. Zadig esquissa quelques pas titubants, jetant son sac sur son épaule. Vacillant sur ses jambes, un frisson remontant le long de son dos, il dût s'agripper au premier banc venu pour éviter l'accident. Une longue respiration sifflante, une bouffée d'air moite empli ses poumons. Il accrocha une cigarette mouillée à ses lèvres, abandonnant tout espoir de l'allumer. C'était pour la forme. Se donner une certaine contenance, vous comprenez ? Ses doigts agiles, quoique légèrement engourdis par l'alcool, fouillèrent les poches du jean piqué au comateux. Il y trouva toute sortes de choses à la fois étranges et extraordinairement ordinaires, à commencer par un préservatif, un trombone et un porte-clef d'une forme indéfinie. Un sourire ravi éclaira le visage du jeune homme lorsque la paume de sa main se referma sur un bout de papier trempé. D'apparence insignifiante, il incarnait tout l'avenir du jeune américain. Sur la feuille froissée, l'encre avait coulé, laissant des trainées noires, sombres prolongement des lettres qu'il avait tracées. Zadig plissa ses yeux clairs. Presque illisible pour son regard embué mais qu'importe. Il déchiffra avec peine le nom de la rue et commença à se trainer vers ladite direction, Twister le chat, jamais loin de son maître lui emboita le pas. Sachez que Zadig aurait bien pris un taxi, emprunté le métro, volé une voiture... Mais concernant le premier choix, aucun taxi londonien n'aurait accepté un homme dont les veines s'enflaient plus d'alcool que de sang et qui risquait de déverser un trop plein de whisky sur leur siège en cuir à chaque virage trop serré. Quant aux deux dernières idées, il n'était, d'une part, pas certain d'arriver à enjamber le minuscule fossé séparant le quai du métro sans se planter dedans, et d'autre part, pour braquer une voiture, encore fallait-il se souvenir de la marche suivre... Et être en état de conduire sans se frapper un mur au premier croisement venu. En analysant tout cela dans son esprit aviné, Zadig l'américain en était venu à conclure qu'un peu de marche, bien qu'elle soit plus chaloupée que jamais, ne pourrait jamais lui faire de mal.
Il avait donc trainé ses pieds jusqu'à Mayfair, heureusement pas si loin qu'il ne l'avait imaginé, mais suffisamment pour lui permettre de décuver. Mayfair... Comme l'autre dans Desperate Housewives. Vivent les références de moldu geek. Zadig secoua la tête et laissa ses jambes le porter jusqu'aux résidences. Son regard déjà plus lucide se posa à nouveau sur le papier qu'il gardait au creux de sa main. 26. A moins que ce ne soit un 25... 28 ? — Et meeerde... Il parcourut rapidement les adresses affichées sur les sonnettes communes et esquissa un sourire quand ses prunelles se posèrent enfin sur le nom salvateur. Comme un gosse, il ne sonna pas. Attrapa une pierre dans un coin et joua les Don Juan. Comme lorsqu'il venait rendre visite aux jeunes sorcières qu'il lui était interdit de fréquenter. Parce qu'il était un Cracmol. Un cracmol peu fréquentable, de surcroit. Donc il fit comme il avait toujours fait. Il balança des cailloux à la fenêtre d'Anya. Et n'obtenant aucune réponse, l'américain commença à hurler.
— ANYAAAAAAA ! OUVRE MOI BORDEL ! Zadig n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, et s'en fichait pas mal. Il avait juste besoin qu'elle lui ouvre pour qu'il puisse s'installer sur le canapé et dormir. Prendre une douche... Ce genre de luxe. Il connaissait Anya depuis presque toujours... Ou depuis assez longtemps pour savoir qu'elle ne le refuserait pas. Curieusement, elle comptait parmi les filles que l'américain respectait suffisamment pour ne jamais avoir tenté de la draguer. Cela dit, cela ne l'empêchait pas de l'emmerder allègrement. Après les cailloux et les cris, la sonnette finit par entrer en jeu. En rythme, Zadig entreprit de jouer Jingle Bells et l'Hymne à la Joie à coup de sonnerie crispante, jusqu'à ce que la jeune sorcière daigne lui répondre.
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| Sujet: Re: Whispers at night Lun 8 Mar - 14:24 | |
| « One day or another »
Elle ouvrit doucement les yeux alors qu’elle entendit la porte d’entrée se fermer par elle-même. La jeune femme fut étonnée et se releva immédiatement. Sa tête venait de faire un très simple calcul : porte se fermant toute seule voulait dire magie. De la colère… Oui, c’était ce qu’elle ressentit sur le moment. Vous savez ce sentiment vous procurant une adrénaline intense, crispant votre visage et vous donnant envie de taper sur tout ce bougeait ou non en hurlant des choses que le bon Dieu ne supporterait pas s’il était réellement là. La demoiselle se mit sur ses pieds et se dirigea rapidement vers l’entrée de son appartement, se préparant psychologiquement à toutes les attaques possibles. Elle avait sa baguette à la main, se disant que le mal ne pouvait être vaincu que par le mal, et elle la sentit frétiller entre ses doigts. Cela lui faisait toujours cet effet là et la sorcière ne comprenait jamais pourquoi. Elle ne savait surtout pas si c’était le bout de bois qui bougeait réellement ou son sang sorcier qui lui hurlait qu’il voulait sortir et se servir de cette chose inerte, bonne à rien et pouvant se briser sous le moindre petit choc. On disait souvent que c’était la baguette qui choisissait le sorcier, et surtout pas l’inverse. Si c’était réellement le cas, ce truc végétal devait être très fainéant…
Arrivée devant la fameuse ‘porte magique’, la brunette ne vit personne. Elle fit quelques pas de plus, mais ne vis et n’entendit toujours rien. Elle fronça les sourcils. C’est alors qu’elle remarqua l’heure : onze heures et demie. Le chat ne l’avait pas réveillé et semblait manger tranquillement. Pourtant, en aucun cas elle ne l’avait nourri. Ce fut les quelques enveloppes posées sur la table qui lui rafraichit la mémoire : le postier. Depuis plusieurs mois, c’était lui qui s’occupait de nourrir son chat lorsque la porte était ouverte. Etant rentrée tard d’une soirée hier soir et sentant un énorme mal de tête lui monter, Anya en déduit que non, elle n’avait pas fermé son appartement. En soupirant, elle posa le bout de bois sur une petite table servant de vide poche et se fit un chocolat. Le liquide brulant lui coulant dans la gorge lui procura une sensation de bien être infini et elle se senti effroyablement bien. Trop bien. Elle voulait se rendormir. Essayant vivement de se rappeler si elle avait ou non des projets pour la journée elle sentit sa tête bouillonner et, ne posant plus aucune question, retourna sous les couvertures où elle s’endormit rapidement.
Quel rêve étrange… On se croirait dans Alice au Pays des Merveilles. C’était sublime. Anya Hope Fairy, la reine de cœur. Elle trouvait que la robe lui allait vraiment très bien et qu’il fallait absolument qu’elle s’en trouve une de ce genre là. Vous savez, style XIXème, avec un ‘faux cul’ et tous les froufrous qui allaient avec. Par contre, remplacer les cœurs par des pics ou des trèfles ne serait pas de refut. Enfin, de quoi se plaignait-elle ? Elle se trouvait dans un monde magique peut-être, mais dans un monde où la magie ressemblait plus à un conte de fées qu’à autre chose. Et elle avait toujours aimé les contes de fées. Alors que la jeune femme ordonnait qu’on envoie au cachot un vieillard bien trop pervers, elle entendit comme des claquements. Intriguée, elle demanda ce qu’il se passait et appris que des travaux étaient en cours afin de rendre le château encore plus resplendissant. Elle sourit. Quelques minutes après seulement, elle entendit quelqu’un hurler son nom et ce, d’une façon pas très royale. En tournant la tête, la demoiselle remarqua une boite et se décida à l’ouvrir. Aussitôt, des petits lutins en sortirent, le château de remplit de neige et tout le monde chantait Jingle Bells. Etrange… Elle se leva, voulant arrêter tout ces bruits mais trébucha sur un pli de sa longue robe et se retrouva étalé sur le sol de sa chambre. Pas la chambre royale, hein, la chambre d’un appartement.
Avant qu’elle ne puisse comprendre exactement pourquoi elle s’était réveillée, elle entendit la sonnette résonner à ses oreilles. Encore cet air ridicule de noël. Tout d’un coup le bruit s’arrêta. La brunette soupira, pensant que son esprit était encore un peu emmitouflé dans le doux rêve dont elle venait d’être extirpée. Oui, elle compris aussi que, douée comme elle était, elle s’était simplement cassé la gueule du haut de son lit, que sa tête lui faisait toujours aussi mal et que son genou commençait à l’appeler aussi. Alors qu’elle se relevait péniblement, un autre air s’éleva de la sonnette : l'Hymne à la Joie. Raaah ! Il n’y avait qu’une personne au monde pour lui faire ce coup ! Elle s’avança vers sa fenêtre, l’ouvrit et passa sa tête au travers. Elle remarqua alors un jeune homme blond, accroché à la malheureuse sonnette, habillé d’une de ses longues robes blanches que toute personne se faisant hospitaliser portait. Zadig, se nommait-il. Anya et lui se connaissaient depuis un certain avant qu’il ne parte elle ne sût où. Et voilà qu’il était de retour, entrain de saboter sa pauvre petite cloche électronique à une heure pas possible.
« Zadig ? Bordel, t’a vu l’heure qu’il est ? Qu'est-ce que tu fou là ? » sa voix ne portait pas bien loin et ce afin de ne pas réveiller les voisins. Elle ne voulait pas se lancer dans une discutions d’une heure et avait posé la question existentielle qui devait lui permettre de retourner se coucher dans les quelques minutes qui suivaient. Du moins, elle l’espérait…
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