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si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic.

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si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. Vide
MessageSujet: si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. EmptyVen 12 Fév - 19:54


      si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. 2v0cxo6
      nothing more than
      human people.

      Ce coin de la ville n’était pas particulièrement apprécié des Immortels. À vrai dire, il était plutôt côtoyé par leurs ennemis, les chasseurs, et il paraissait évident que les vampires évitaient la proximité de ces téméraires. Pourtant, sans qu’il ne sût réellement pourquoi, ce fut ce coin de la ville qui attira Domenic. Peut-être une pulsion suicidaire ? Après la confrontation qu’il venait de vivre, rien n’aurait semblé plus logique, ni même plus sensé. Il ne courait pas grand risque pourtant, et cette hypothèse était donc à exclure. En réalité, rien de plus que le besoin d’isolement le poussait à se rendre dans le village à l’aspect vulgairement délabré. Ceci, et le fait qu’il ait quelques comptes à régler avec sa compagne, Reyhann. À son avis, la vérité – surtout lorsqu’elle avait été dissimulée durant une trop longue période – n’était jamais facile à entendre et plus difficile encore à avouer, mais il se trouvait au pied du mur, n’avançait qu’à reculons, prudemment, par crainte que, si le voile était levé par un autre que lui, les conséquences n’en deviennent plus menaçantes. La tournure qu’avait pris les évènements ne lui donnait plus le choix et, bien qu’il puisse imaginer quelque mensonge parfaitement élaboré – et il était particulièrement bon dans ce domaine – la vérité ne manquerait pas d’éclater, dans une explosion qui ne le laisserait pas intact.

      Reyhann avait accepté de le suivre sans broncher. Comme si elle avait saisi qu’il avait besoin de calme, elle n’avait pas entrouvert les lèvres. Certes, ils avaient été particulièrement rapides - rejoindre cette maison abandonnée n’avait pris que quelques secondes – mais Domenic apprécia le silence, médita brièvement quant à la façon dont il expliquerait la scène à laquelle elle avait assisté. D’ailleurs, son silence était certainement dû à une certaine curiosité. Elle ne pouvait comprendre, cherchait probablement à décrire les évènements avec plus de précision, sans y parvenir totalement. Il lui manquait des données essentielles, et le fait qu’il l’ait poussée à quitter le hangar avec cette violence qu’elle ne lui avait jamais connu avait dû la troubler, sans doute aucun. Les gonds grincèrent sèchement, tandis qu’il ouvrait la porte à la volée. Domenic ouvrait la marche, taciturne, s’arrêta pourtant afin de la laisser s’immiscer dans l’entrée.

      « Je devine que tu attends de moi certaines explications... » commença-t-il prudemment, ralentissant le pas comme il avançait dans la pièce exiguë.

      Sa démarche s’accéléra soudainement à nouveau. Il se retrouva devant elle en un soixante-quatrième de seconde, ses bras enroulés autour de sa taille, ses lèvres quadrillant la soie de son visage. Comme un violent besoin, indicible, de lui faire comprendre qu’elle était sienne à présent, et qu’il était entièrement sien, malgré ce qu’il était sur le point de lui avouer. S’il n’avait pas eu pleine conscience de son éternité, il aurait juré entendre son cœur battre contre son torse, durement ; un glas qui lui rappelait la menace des terribles conséquences. En réalité, il ne s’agissait que d’une illusion. Douce illusion, provoquée par l’anxiété, la si grande crainte de perdre son amour. Ou... Non. Il percevait bien des battements contre son corps. Deux cœurs, à l’unisson. Deux vies. Fronçant les sourcils, il s’écarta brusquement, posa un regard inquiet sur le visage de Reyhann. Il se sentit soudainement plein. Le plein, et pourtant le plus grand vide qu’il ait connu en plus de sept siècles d’existence.

      « Comment te sens-tu ? » pressa-t-il en plongeant dans le vert de ses yeux.

      Ses yeux étaient comme étonnamment flous, comme s’il leur manquait tous ces précieux détails auxquels ils s’étaient habitués durant ces longues années d’immortalité. Qu’est-ce que cela signifiait ? Il n’était même pas certain de vouloir le découvrir.
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si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. Vide
MessageSujet: Re: si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. EmptyMar 16 Fév - 22:49

      si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. Ogfbb9



    La main froide la guidait à travers le dédale de petites ruelles qui les emmenèrent bien vite dans un coin mal famé de Londres. Elle n'avait pas peur, elle n'avait jamais eu peur en sa compagnie. Qu'avait elle à craindre ? Une attaque ? Elle n'était pas une prédatrice hors pair, mais elle connaissait ses talents à lui, et savait qu'il la défendrait corps et âme contre tout. Parfois, une partie d'elle, avec laquelle Reyhann était peu familière, s'insurgeait, se rebellait contre son caractère effacé qu'elle adoptait en présence de Domenic. Sorte de douce soumission, l'amour qu'elle éprouvait pour lui, l'empêchait de le contrarier en aucune sorte. L'idée même de voir son si joli visage se décomposer sous la douleur lui était insupportable . Alors elle se pliait à toutes ses volontés. Elle ne s'était affirmé qu'une seule fois. Et cela les avait mené ici. Ou de toute évidence elle n'était pas la bienvenue pour des raisons qui lui semblaient floues.

    Pourquoi Domenic ne lui avait pas dit que le dirigeant de ces vampires était celui qui avait voulu la tuer ? Pourquoi semblait il le connaître ? Que signifiait les étranges paroles qu'il avait échangé avec la beauté froide et au visage dur ? Pourquoi son meurtrier avait eut l'air blessé à mort par la simple vision de ses pupilles ? Pourquoi avait il mal sans être blessé ? Pourquoi Domenic la protégeait si furieusement de tous ? Pourquoi l'avait il... caché ? Que se passait il enfin ! Qu'on lui explique tout ! hurlait une voix dans sa tête dont elle n'était plus tout à fait familière. Cela faisait longtemps qu'elle avait forcé au silence cet aspect schizophrénique qu'elle avait développé à ses débuts de vampire.

    Les questions continuaient de se heurter violemment aux barrières de son esprit alors que Domenic pénétrait dans une vieille bâtisse grinçante et qu'elle le suivait. Il était tendu au possible. Jamais Reyhann ne l'avait vu dans cet était dans les plaines enneigées et silencieuse. C'était comme s'il s'agitait autant que la ville alentour, et que seul le calme plat lui permettait d'être tranquille.

    « Je devine que tu attends de moi certaines explications... »
    « Oui, s'il te plait. »


    Comme à son habitude dès qu'ils étaient seuls, c'est à dire tout le temps ces dernières années, Domenic établit un contact physique entre eux. Enserrant de ses bras de pierre et embrassant frénétiquement son visage. La jeune vampire s'était vite habituée à ses démonstrations d'affection surprenantes. Dès ses premiers jours de vampirisme, alors qu'ils n'étaient que de parfaits étrangers, il ne semblait pas doué avec l'affection ou les sentiments. Elle non plus. Ils s'étaient apprivoisé avec passion d'abord. Il n'y avait rien eu de romantique dans les débuts de leur histoire d'amour. Pas de grande déclaration, pas de ces flirts idiots ou d'histoire à l'eau de rose. Ils étaient isolés, libres. Libres oui. Parfois il y a quelques années, elle partait courir dans le froid pendant quelques jours et ne le retrouvait qu'après. Au fur et à mesure, elle avait juste cessé de s'éloigner trop longtemps, sans comprendre réellement ce qu'il se passait. Et puis, d'autre désirs que la soif s'étaient ancré en elle. La première fois qu'ils avaient fait l'amour, cela n'était en rien plein de tendresse. Leur étreinte hésitait entre passion et combat.

    L'amour. Elle ne savait même pas que cela existait. Tout ce qu'elle savait, il lui avait appris. Tout ce qu'elle était, c'était une part de lui. Dire qu'elle l'aimait, elle trouvait cela réducteur. Curieuse, elle lui avait un jour demandé de lui raconter ce sentiment humain. Il était un excellent conteur, mais elle avait trouvait les niaiseries humaines indignes d'eux. Leurs fiançailles, ce n'était en rien la même chose que pour les humains. Eux, ils avaient passé un pacte. Juste avant de rejoindre Londres. Si l'un disparaissait pendant une bataille, l'autre le suivrait. C'était tout, c'était assez simple. Ils fonctionnaient à deux depuis des années, et ces fiançailles n'étaient qu'une formalité, vivre sans lui, elle ne l'imaginait pas. Elle ne pouvait. Il était tout son univers. Et ses mains sur ses hanches lui rappelaient sans cesse à quel point ils étaient indissociable. Pourtant, cette voix au fond d'elle, qui l'éloignait de lui, lui scandait d'exiger la vérité, de cesser d'être naïve, d'ouvrir les yeux. Elle allait ouvrir la bouche lorsqu'elle fut éblouie. Les prunelles d'or se ternirent au moment où la vue de la vampire perdait tant d'acuité qu'elle s'imagina mourir du choc qui résonnait régulièrement dans sa poitrine.

    « Comment te sens-tu ? »
    « Mal. »
    répondit elle simplement.
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si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. Vide
MessageSujet: Re: si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. si l'humanité rattrapait l'éternité ♦♦ reyhann et domenic. EmptyDim 21 Fév - 22:51

Un sentiment étrange prit soudainement possession de tout son corps. C’était une sensation indescriptible qui lui paraissait étrangère, totalement inédite alors qu’il l’avait expérimentée quotidiennement plus de sept siècles auparavant. Cette méconnaissance était purement compréhensible, tant cette époque de son ancienne vie lui semblait loin. Domenic lui-même avait cessé de compter les années qu’il traversait, car elles ne s’arrêtaient pas de s’amonceler, de s’enfoncer plus profondément dans l’Eternité où il avait été condamné à errer, et il ne pouvait donc se douter qu’il retrouvait – pour une raison inexpliquée – l’homme qu’il avait été avant sa transformation. À quelques occasions, il avait tenté fouiller sa mémoire, retrouver quelques images du monde brumeux qu’il avait connu lors de ses vingt-quatre premières années d’existence, mais ne subsistait que des traits de couleurs grossiers, formant un tableau informe et, pour ainsi dire, vulgaire, tant il lui semblait irréel. Si flou, si nébuleux, qu’il ne pouvait croire que ces images estropiées avaient appartenues à sa vie d’antan. Ainsi, il avait simplement abandonné le jeu, s’était contenté de vivre les instants présents, sans fureter dans les souvenirs, en quête d’un semblant d’humanité. Un semblant d’humanité qu’il semblait tout à fait retrouver, en cette seconde précise. Sans oser y croire, toutefois. Le glas qui résonnait contre sa poitrine n’était pas une preuve qu’il jugeait suffisante, n’était certainement que le fruit de son imagination perturbée par les évènements récents. C’était ce sentiment étrange et désagréable qui le mit sur la piste. La vulnérabilité. Il était à la merci de tout, se sentait brusquement si puissamment fragile qu’il aurait hurlé s’il s’était retrouvé seul. Tandis que les sens des vampires étaient plus aiguisés que ceux des humains, qu’ils ressentaient tout d’une manière beaucoup plus précise, il lui semblait que le processus inverse se produisait en lui. Les sentiments humains paraissaient plus violents, beaucoup moins maîtrisables. N’était-il d’ailleurs pas en train de céder à la panique ?

« Mal. » claqua soudainement la voix troublée de Reyhann, coupant court à toutes ces analyses.

Lui-même ne pouvait clamer qu’il se sentait bien. Au contraire, c’était une situation terriblement désagréable, comme s’il ne contrôlait plus rien. Ce fut à ce moment précis, tandis que Reyhann le vrillait de ses pupilles aux teintes étrangement – mais c’était normal, aux vues de la situation - moins dorées, qu’il s’aperçut de son absence. La flamme dans les tréfonds de sa gorge s’estompait doucement, luttait violemment, comme si une force invisible tentait de la réduire à néant, prouvant ainsi qu’elle n’était plus nécessaire à la survie du jeune « vampire. » Elle finit par s’éteindre complètement, déposant un goût amer sur sa langue. S’il ne s’était rendu compte plus tôt de ce qui lui arrivait – bien qu’il ne pût toujours pas nommer le phénomène – il aurait certainement saisi que sa condition de vampire reculait face à l’humain étouffé durant de trop nombreuses années. Et le glas résonnait plus fort contre son torse, tandis qu’il prenait peu à peu conscience de la gravité de la situation. Venait-il de perdre son immortalité ? Pourquoi ? Comment, surtout ? N’était-il pas invincible depuis sept siècles ? Tant de questions qui restaient sans réponses, qui s’amoncelaient dans un coin de son esprit, qui l’oppressaient et l’étouffaient, le rendaient fou. En seule réaction, il recula d’un pas, ses pupilles, indécises, obscures, papillonnèrent dans tous les recoins de la pièce, s’immobilisèrent sur le visage de Reyhann, qui ne comprenait toujours pas ce qui lui arrivait. Elle ne pouvait pas, n’ayant gardé absolument aucun souvenir de son humanité passée. Pourtant, ces retrouvailles avec elle-même ne l’aidait-elle pas à remémorer ? Égoïstement, Domenic espérait bien que non. Il devait être le seul à lui fournir des explications. Il devait trouver la possibilité d’être pardonné, que ses actes insensés soient absous.

« Mal ? » répéta-t-il prudemment, et sa voix lui déplut énormément. Les sonorités étaient moins harmonieuses, beaucoup plus brutes. Il plissa les yeux, chercha ses mots durant quelques courtes secondes. « Cela me paraît normal. » acquiesça-t-il en haussant doucement les épaules, comme pour lui, puis brisa à nouveau la distance qu’il avait établi entre eux, sous le coup de la surprise. « Je crois, et en suis même pratiquement certain – bien que cela te paraisse probablement fou – que nous avons retrouvé un semblant de… de notre humanité. » Cela devait lui sembler bien peu clair. Il inspira et grimaça presque immédiatement, surpris par l’effet que ce geste produisit dans ses poumons. « Sens-tu ton cœur battre ? » essaya-t-il plus simplement, déposant sa main à l’endroit exact où elle devait percevoir les battements. « Nous sommes humains. »

Rien de plus, rien de moins. Elle comprendrait, sans toutefois réellement saisir ce que tout cela impliquait. Elle n’avait plus aucun souvenir et, à moins que ses craintes se réalisent, Reyhann ne saurait comment réagir face à la puissance d’un cœur, face à l’exigence de ses poumons qui ne demandaient qu’à être empli d’air. Évidemment, tous ces gestes étaient spontanés, et il avait lui-même la preuve que son corps s’adaptait rapidement à cette nouvelle condition. Abandonnant là ses pensées, il déposa un regard inquiet sur la jeune femme, tentant de percer la barrière de son esprit, de deviner sur quoi elle méditait.

« Te sens-tu toujours mal ? » s’assura-t-il doucement. « Respire calmement. Prends ma main. » conseilla-t-il en tendant sa paume tiède.
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