Depuis son arrivée à Poudlard, je n’avais qu’une hâte, mettre la main sur Miss d’Orsay. Vous voyez la petite blonde qui prend tout le monde de haut ? C’est bien d’elle dont je vous parle. Etonnant me direz-vous, pour moi c’est tout à fait naturel. Nous sommes amies depuis longtemps déjà…. Des siècles ? Peut-être. J’avais beau regarder dans tous les recoins du château, elle demeurait introuvable. Me fuyait-elle ? C’était envisageable. Elle n’aurait pas été la première. J’étais pourtant une adorable demoiselle, avec mes grands yeux de biches candide à souhait, et mes jolies boucles brunes. Pourquoi donc m’évitait-on ? Cela n’avait aucun sens ! Connaissaient-ils ma vraie nature ? Si tel était le cas je pouvais les comprendre, les vampires ont toujours fascinés et… effrayés. Pour ma part j’ai eu de la chance de rencontrer exclusivement des personnes pour qui les vampires représentaient une crainte profonde et sans raisons apparentes. Une chance ? Oui ; je ne divague pas, j’ai toujours beaucoup aimé effrayer les gens sur mon passage. C’est si exaltant de voir les traits d’une personne se déformer lorsqu’ils comprennent qui vous êtes réellement. Je suis un vampire, cela vous fait-il peur ? Bouh ! N’ayez pas peur, ce n’est que moi. Je n’ai pas choisi mon état, cela m’est tombé dessus comme ça, sans que je n’aie la possibilité de réagir, d’intervenir, d’empêcher que cela se produise. Cela fait partie des événements contre lesquels vous n’avez aucune chance. Mon esprit a toujours l’art de s’évader, de s’emballer et de changer de sujets sans que je ne m’en rendre réellement compte. C’est ce qui venait de se dérouler une fois de plus. Je cherchais Autumn et… je me retrouvais à penser à mon passée, à la morsure, à mon « état ».