Right here waiting | Viktor |

Viktor & Saskia

La nuit tombe enfin, il était temps. Un conte temps avait empêché de s’abreuver la veille et ce n’était jamais une bonne chose lorsque cela se produisait. Enfermer dans sa pièce favorite, où aucun des rayons du soleil ne pouvait l’atteindre, Saskia gardait son regard fixer sur l’invention moldu qui était près d’elle. Les aiguilles tournaient lentement, trop lentement. Elle était presque arrivé sur l’heure fatidique où elle pourrait enfin partir chassé. Tic, tac, tic, tac….. Une sonnerie retentit et avant même que celle-ci est fini de sonner, Saskia est hors de la pièce et se prépare à sortir. Elle se vêtit de vêtement sombre et d’un long manteau. Elle s’empresse ensuite de sortir dans la rue….

Les ruelles sont des endroits merveilleusement aguichants…

Saskia Andropov se promène encore une fois parmi les rues et ruelles les plus désertes de Londres. Aujourd’hui, elle fait son apparition dans le quartier de Knightsbridge. Pourquoi ? Aucune raison particulière, elle aime simplement changer, afin de se découvrir de nouvelle proie… Il serait facile de trouver Saskia folle, après tout, une journée elle est amie avec des humains et l’autre elle pavane dans les ruelles de Londres à la recherche de quelque chose – ou plutôt quelqu’un – à se mettre sous la dent. Lorsqu’elle s’en fait parler, Saskia répond par un sourire amusée, sans toutefois en dire plus. La blondinette se dirige vers la ruelle malfamée la plus fréquenté de Knightsbridge. Après tout, les ruelles sombres et peu fréquenté c’est pour le goutté, mais elle doit quand même allée faire les magasins avant d’apport la nourriture. Saskia porte un long manteau et elle met le capuchon sur sa tête de sorte à ce que son visage ne soit pas mis en avant plan. Les humains risqueraient de se douter que quelque chose ne tourne pas rond chez elle lorsqu’ils verraient ses yeux rouges sang et il ne fallait surtout pas que cela arrive.

Trouvant un endroit où se tapir dans l’ombre et attendre, Saskia s’y dirige. Tout ses sens sont en éveille et se regard scrute subtilement chacun des passants. Lequel croquera-t-elle se soir ? Elle prend le temps de le décidé, elle fait toujours en sorte de choisir une pourriture, un humain aillant fait des choses qui sont toutes sauf catholique. Les violeurs et les pédophiles sont dans la liste de ses victimes favorites. Saskia aime beaucoup trop el sang humain pour s’en passer && en même temps elle trouve plusieurs humains particulièrement attachants, la solution qu’elle à trouver à ce problème : Se nourrir de crapule. La soif l’envahit de plus en plus alors que toute sorte de nectar se mélange sous ses narines. Les yeux de Saskia les regardent, un après l’autre et les juges durement. Son regard est attiré par une femme dans une tenue pratiquement invisible, la luxure, un des pêchés capitaux. Elle le sait, c’est une prostitué, mais Saskia réussit à se ressaisir, une prostitué ne mérite pas de mourir… Elle reporte donc son attention vers quelqu’un d’autre. Plus loin dans la ruelle, un homme en bat un autre. À voir l’état dans laquelle ils se trouvent, il s’agit surement d’une histoire de drogue. Un pusher qui tente de tuer un de ses clients… cela pourrait se glisser parmi ses choix de victime. Saskia se met donc en route vers la bataille, la soif qu’elle ressent l’empêche de bien sentir, il pourrait y avoir quelqu’un de sa propre famille près d’elle qu’elle ne reconnaitrait pas leur odeur.

Ses pas se font de plus en plus rapide jusqu’à ce qu’un drôle de sentiment fasse sont apparition. Saskia se met à se sentir surveiller, mais elle ne prend même pas la peine de regarder derrière elle. Elle ne voudrait surtout pas faire comprendre à son traqueur qu’elle à connaissance de sa présence. Elle continue sa route vers la bataille et le pusher prend connaissance de sa venu. Il lance un autre coup de poing à sa victime avant de se retourner vers Saskia. La jeune femme est bien heureuse que son plan fonctionne, maintenant il ne restait plus qu’à se débarrasser de la personne derrière elle. Faisant un petit signe de la main au pusher afin qu’ils la suivent vers une ruelle adjacente – beaucoup moins fréquenter – Saskia continue sa route. L’inconnu suit mieux qu’elle ne le penserait, il marche à ses côté et s’engouffre même en premier dans la ruelle. Saskia sent toujours cette présence qui doit se trouver à 10 mètre derrière elle. Elle prend donc ses précautions et attend un petit peu. Voyant qu’il n’arrive rien, elle laisse ses crocs percé la chair du pusher et commence à s’abreuver. À peine a-t-elle commencé à se satisfaire que….

Invité Invité

Les nuits sont faites pour dormir dit-on. Pas pour Viktor. Depuis longtemps maintenant – trop longtemps même – le sommeil était quelque chose qui lui faisait défaut, ou plutôt qu’il évitait. Parce que lorsqu’il s’allongeait dans son lit le soir venu, et qu’il laissait son esprit dériver en attendant le sommeil, les tourments l’assaillaient. Sombrer dans les bras de Morphée n’était en rien une douce délivrance, car là encore, ses songes étaient peuplés d’images le torturant et qu’il n’arrivait ni à oublier, ni même à chasser. Conséquences directes de cette guerre dans laquelle il était un soldat. Alors il fuyait le sommeil et ces instants de solitude et de calme qui laissaient bien trop de répit à son esprit qui finissait par voguer vers des contrées qu’il ne voulait pas explorer. Mais il ne pouvait pas toujours échapper à ces songes reflétant la cruelle vérité de ce monde, de son monde. Il ne pouvait pas se passer de sommeil, son corps le refusait et réclamait finalement toujours ses droits. Cependant, il ne s’accordait le droit au repos que lorsqu’il était complètement fatigué, lorsqu’il savait que le sommeil le prendrait sans attendre, lui évitant ainsi certaines pensées déplaisantes. Alors souvent – comme cette soirée là – il évitait la chaleur de ses draps leur préférant la fraîcheur de la nuit. Errant sans but précis, il espérait pourtant pouvoir mettre son temps à profit en tombant par exemple sur un quelconque envoûté. C’était devenue une obsession pour lui. Tuer le plus d’envoûtés possible, se débarrasser pour de bon du Spirit… rien d’autres ne comptait. Enfin si. Car s’il voulait à tout prix détruire cette menace c’était avant tout pour protéger sa famille. Bien qu’il ait beaucoup perdu dans cette guerre, il lui restait ses proches et c’était ce qui importait le plus finalement. Ce qui l’empêchait de se perdre complètement aussi. Ce combat avait un but. Et il en mener à autre parallèlement. Il voulait sauver Kallista de l’emprise du Spirit. Jamais il n’avait cherché à sauver un envoûté, surtout parce qu’il ne savait pas, avant, qu’on pouvait le faire. Mais même sans cela, même s’il avait toujours été dans l’ignorance, il aurait cherché un moyen de sauver la jolie rousse. Il ne pouvait pas la laisser, elle, être un instrument du Spirit. Il devait tout faire pour la sauver, et si pour cela il devait prendre la vie d’un vampire, il le ferait. Pourtant, il cherchait une autre solution. D’autant plus que ce plan premier n’était pas infaillible. Cette partie du Spirit ne se laisserait très certainement pas détruire bien sagement sans même opposer la moindre résistance. Il devait donc trouver une façon de sauver Kallista, tout en la protégeant et en se protégeant lui aussi. Il n’était pas assez stupide pour ignorer qu’on le préférerait mort que vivant. Autant les envoûtés que les vampires qu’il s’était aussi mis à traquer. Pas tous, il n’avait rien contre l’espèce en générale… mais comme chez l’être humain, les vampires avaient quelques fruits pourris dans leur panier. Des sadiques et des assassins. Autant s’en débarrasser.

Sortant d’un bar dans lequel il avait trouvé pour distiller ses tourments dans quelques verres généreusement alcoolisés, sa yeux pourtant troublés se posèrent sur une silhouette semblant flotter dans l’obscurité tant sa démarche était gracieuse. Il avait beau avoir bu quelques verres de trop, il ne lui fut pas difficile de reconnaître le profile singulier d’un vampire. Une intuition le poussa à suivre la créature dont il ne pouvait que distinguer la silhouette dans la noirceur de la nuit. Il pensa alors qu’elle – car il avait tout de même remarqué qu’il s’agissait d’une femme – préparait un mauvais coup. Sinon, il n’aurait pu ressentit ce besoin de la suivre, n’est-ce pas ?
Il resta discret, comme toujours, et ne se douta pas un seul instant qu’il puisse être repéré. Suivant des yeux le manège du vampire, il la vit s’enfoncer dans une ruelle avec un minable délinquant. Se connaissaient-ils ou… ? Il n’allait pas tarder à le savoir et comme il le pensait, tout ceci n’était que les prémices d’un repas bien macabre. Il se sentit dans l’obligation de s’élancer contre la créature. Pas qu’il ait eu de la pitié ou un quelconque sentiment pour la crapule qu’elle vidait de son sang, mais un jour, dans d’autres lieux, un innocent lui servirait d’encas, et c’était de ça qu’il voulait préserver l’espèce humaine.

Depuis le temps qu’il avait commencé à chasser les vampires, il savait que la meilleure manière de s’y prendre était encore la surprise.

Il s’élança alors, attrapant la créature par la gorge pour le coincer contre un mur. Il débarrassa ainsi la victime de son bourreau. Victime qui s’effondra au sol, inconsciente, sûrement trop faible après avoir perdu trop de sang. Sa baguette brandit, le bout planté sous le menton du vampire, il plissa des yeux. Il distingua alors ses traits. Sa bouche s’ouvrit légèrement, la surprise l’y poussant. Sa main relâcha la pression autant que l’autre s’abaissa, faisant de sa baguette quelque chose de plus inoffensif. Il ne recula pourtant pas d’un pas, encore trop surpris pour pleinement profiter de ses membres, et de sa bouche un souffle s’échappa :

« Saskia… »

S’il c’était attendu à ça ! Non, bien sûr que non. Il n’aurait pas imaginé tomber sur elle en pleine ruelle. Encore moins la traquer. Celle qui le hantait tellement. Qui l’obsédait tant depuis toutes ces années. Saskia. Sa beauté froide n’ayant rien perdu de ce qu’elle était. Elle lui semblait même encore plus belle que dans ses souvenirs. Etait-ce possible seulement ? Elle était déjà tellement parfaite dans son souvenir.
Il leva la main vers elle, voulant toucher sa joue, sa peau laiteuse et irrésistiblement attirante, mais avant qu’il ne la touche, il baissa sa main. Il ne pouvait pas poser la main sur elle, comme ça. Ca serait comme… profaner sa beauté irréelle.
Il recula, d’un pas seulement, ne voulant pas qu’elle se sente oppressée par lui. Bien qu’il ne doutait pas que si ça avait été le cas, elle l’aurait dégagé, sans aucun problème. Perdant déjà ses moyens devant elle par le passé, le fait qu’il soit devenu plus mature et plus fort ces deux dernières années ne l’aida pas à se montrer réellement fier face à elle. Il avait la désagréable impression de redevenir un adolescent maladroit face à la fille qui lui plaisait un peu trop. L’alcool ne l’aidait pas non plus à se faire une assurance inébranlable.

« Je ne savais pas… que tu étais à Londres. »

Pathétique entrée en matière, mais que dire d’autre ? Rien. Rien d’autre n’avait semblé assez cohérent à son esprit pour pouvoir franchir la barrière de ses lèvres.