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| Encore une fois... [PV Saskia] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Encore une fois... [PV Saskia] Mar 29 Déc - 22:39 | |
| Il est un peu plus de minuit, et qui se retrouve à la porte ? Odâ ! Bravo, vous avez gagné. Encore une fois, l’homme s’était prit le bec avec sa fille, sa chère et tendre enfant, celle qui lui fout des claques, des torgnoles, le menace à l’occasion de le castrer, de lui faire mordre la poussière, sauter la cervelle, envoyer faire le ménage (récurer la salle de bain à la brosse à dents, laver le sol de la cuisine à main nues, faire les vitres avec du papier journal et cirer les meubles avec ses propres t-shirts). Ou celle qui, plus d’une fois, l’a mit à la porte. Certes, il paye les factures, mais rien ne permet de déranger tout le quartier en jouant du saxophone, debout sur son lit et en chaussettes. Juste en chaussettes, oui. Ni une, ni deux, le garnement fut attrapé par l’oreille, et mis au coin. Mains sur la tête, sur un pied. Puis obligé d’enfiler un jean et un pull –un pull tout doux, tout chaud, en une laine d’un blanc ivoire épaisse, comme les garçons ont le droit, parce que eux, la mode ne leur dicte pas le fait de ne devoir porter que des manches courtes ou de petits trucs moulants à superposer les uns aux autres-. Parce que franchement, mettre son père au coin c’est déjà quelque chose, quand il est nu c’est encore plus ridicule. Mais plus énervé ce soir là que les autres, certainement faute à la pleine Lune, il avait accumulé les horreurs. Faire grincer le plancher sous ses pieds, renifler sans arrêt, crier sa faim, réciter tout hauts la centaine de poèmes qu’il connaissait par cœur. « Okay, DEHORS ! » avait hurlé sa fille, à bout de nerf. Dans sa généreuse bonté, elle lui laissa attrapé une paire de claquettes et son saxophone. Aucune idée de pourquoi il sortait toujours avec, peut-être pour se donner un genre, ou peut-être parce que comme tous les enfants, Odâkon avait peur du noir et donc, il lui fallait son doudou. Un moment il couina en grattant à la porte pour que sa fille lui ouvre, mais un peu d’eau bouillante lancée par-dessus la fenêtre du premier étage le fit fuir en criant. « Fille indigne ! Chasser ton vieux père ainsi ! Tu m’as ébouillanté, trempé ! Je vais mourir de froid, attraper la grippe, trempé et si peu couvert ! » et tant d’autres lamentations, mais il savait bien que sa fille, bien fille de sa mère d’ailleurs, ricanait face à ses supplications, sirotant tranquillement un thé. Sachant par expérience que jamais l’ogresse ne cèderait, quitte à envoyer la police l’attraper si il se mettait à gueuler sous les fenêtres de la librairie un peu trop longtemps, Odâkon tourna les talons et s’en alla, échauffant son saxophone en y jouant en même temps que marchant. Cruelles femmes !
Il s’installa dans un abribus pour jouer un peu, mais une bande d’ados alcoolisés comme des chocolats de noël vinrent l’embêter, alors le brun s’eclipsa tout doucement, ne désirant pas que leur étonnement face à sa situation ne devienne trop embarrassante. Combien de fois avait-il faillit perdre son fidèle instrument parce qu’un saoulard voulait en jouer un peu, le lui arrachant d’entre ses doigts expérimentés à effleurer son corps de métal, aussi doux que l’épiderme d’une femme ! En parlant de femmes, tiens. Ses pas incertains finirent par le guider jusqu’au balcon d’un de ces monstres. C’est qu’il n’avait d’autre lieu où jouer un si triste soir, et il avait bien quelques idées derrière la tête. Comme monter chez cette étrange beauté qu’il n’avait encore pû apercevoir que de loin, plongée dans une inquiétante semi obscurité, comme la nuit et ses tableaux sait si bien faire. Monter non pas pour lui sauter dessus, mais pour s’abriter près d’un chauffage, et espérer cette fois ne pas devoir aller s’endormir sur un banc, craignant qu’on lui pique ses chaussures et son instrument chéri. Quoique lui sauter dessus restait une option, chacun sa façon de se réchauffer hein. Mais avant tout faudrait-il arriver à la convaincre, cette inconnue pourtant qui lui était aussi familière qu’une habitude. C’est qu’elle semblait coriace, et déjà elle l’avait remballée. Puis il était mal parti. A leur dernier interlude musical et vocal, il semblait l’avoir froissée, car elle n’avait remontré son sublime minois de toute la soirée… C’était la police, ses amis de toujours et ses taxis préférés qui l’avaient raccompagnés chez lui, un voisin ayant eu l’envie de dormir. Mais qu’importe, il ne ferait jamais plus ou moins de bourdes qu’une autre fois, hein ! Une fois sous les fenêtre de son étoile favorite, Odâkon prit la parole.
Quelle entrée en matière, n’est-ce pas. Ce campant solidement sur ses deux jambes légèrement écartées, Odâkon embrassa son instrument, et commença à souffler dedans, alors que ses longs doigts baladaient sur tout son corps froid leur chaleur. Quelques notes s’élevèrent, en un air lent, langoureux comme il en faisait rarement, préférant toujours les airs rapides, endiablés, quitte à s’épuiser. Il avait envie de jouer quelque chose de différent, pour voir si cela l’inquiéterait, la nana bien au chaud tout là haut ! La vie est injuste. Mais il n’avait qu’à pas faire le con, en même temps. Et sa fille aurait été très gentille, serait venue trois fois dans sa chambre lui remettre ses couvertures une fois endormi, et lui aurait le lendemain matin laissé un repas tout fait… Mais c’était plus fort que lui, un démon l’habitait certainement ! Peut-être le Spirit, eh. Tout à coup, il arrêta de jouer, et lâcha, angoissé, d’autres paroles.
« T’es là, au moins ? Que je ne joue pas dans l’vide ! »
Il ne voyait aucune lumière filtrer de l’appartement, et finalement, n’avait pas tenu le coup que de ne rien dire, que de simplement jouer, jouer, jouer, jouer un truc triste, lancinant. C’était un grand bavard, certes, mais un musicien aimant avoir son public en face de lui. Peut-être était-elle encore fâchée, peut-être allait-elle encore lui offrir une méchanceté sur un plateau argenté, lui souffler à la gueule quelques mots pas beaux. Mais au moins, il aurait une preuve qu’elle est là, pas loin. |
| | | Madjulinah P. Cash
♦ Lettres Envoyées : 163 ♦ Crédit : Elisa
A NEW BEGINNING ♦ Age du personnage: ♦ Nouvelle vie:
| Sujet: Re: Encore une fois... [PV Saskia] Mer 30 Déc - 0:05 | |
| Il y avait déjà quelques jours qu'elle était arrivée à Londres et qu'elle s'était trouvée un appartement. Cet appartement était vide depuis un moment déjà. La raison pour laquelle il ne trouvait jamais preneur ? Il y avait une des pièces qui n'avaient aucune fenêtre. En effet, s'était un grand inconvénient pour quelques humains que ce soit, mais lorsqu'on avait des crocs développer, cela devenait un grand atout. C'est pourquoi elle l'avait choisi, elle pourrait y faire sa salle de séjour, celle dans laquelle elle se trouverait à partir du lever du soleil jusqu'à ce qu'il soit couché. L'avantage de vivre à cette époque plutôt que dans les années 1800 est que la vampire est accompagnée d'un appareil technologique nommé réveil matin qui lui dit l'heure et ainsi, lorsqu'elle sait que le soleil est couché; elle peut sortir de sa pièce favorite et se présenter devant la lumière des étoiles. Comme à son habitude depuis quelques jours, Saskia avait attendu l'heure du coucher du soleil et elle avait ouvert la porte de la chambre. Se dirigeant vers le balcon, plusieurs effluves toutes plus aguichantes les unes que les autres arrivèrent à ses narines.
Elle avait beau avoir un respect pour certains humains et certains sorciers, mais quand son ventre appelait à être nourrit, elle n'avait pas d'autre choix que d'exaucer son désir. C'est pourquoi elle se prépara, s'habillant de façon assez provocante afin qu'un humain malfamé est des idées obscènes et se décide à la suivre dans une ruelle peu éclairée. Elle faisait toujours la même chose, se disant qu'elle rendait un service aux humains en tuant de tels imbéciles. Après tout, s'il avait l'idée de la violé elle, il ne se gênerait pas pour en violer d'autres. Cette nuit ne fit pas exception, un homme d'une cinquantaine d'année qui avait l'air tout sauf correcte, se mit à la suivre. Lui lançant quelques surnoms obscènes.
« Eh ma chérie! Dit moi où tu vas comme ça. J’ai un cadeau que j’aimerais bien te montrer. Allez ne t’en va pas... Je ne te ferais pas mal. »
Bien entendu, cette version des paroles est censurée. Trouvant une ruelle peu fréquentée dans laquelle tourner, Saskia pris se chemin et le malpropre la suivi. J'épargnerais le reste des détails, mais vous vous doutez bien que le pauvre homme a eu la surprise de sa vie et la dernière. Avant de voir le dernier éclat de vie quitter les yeux de l'homme, Saskia lui dit quelques mots de sa façon froide naturelle.
« Merci pour le cadeau! »
Elle se débarrassa du corps de l'imbécile avec un sourire de satisfaction sur ses lèvres. Essuyant le contour de sa bouche avec sa langue, Saskia sorti de la ruelle, contenter. Elle se remit à marcher en direction de son appartement duquel elle ne s'était pas vraiment éloignée. Alors qu'elle tournait un coin de rue, elle entendit un son qui devenait de plus en plus familier. Un saxophone jouait et elle savait d'avance qu'il était devant son appartement. Cela faisait quelques jours qu'il s'y rendait et malgré tout, elle devait avouer qu'elle appréciait l'entendre jouer. Lorsqu'elle arriva au coin de l'immeuble, elle l'entendit lui demander si elle était là puisqu'il ne voulait pas jouer dans le vide. Amusée, elle choisit ce moment pour sortir de l'ombre, gardant son expression froide familière. Arrivée près de lui elle ne put se retenir de lui parler ce qui l'amusait, mais elle n'en montrait rien .
« Même quand je suis là tu joue de le vide… »
Elle resta là devant lui, attendant de voir comment il allait réagir. Ce genre de situation l’amusait. Cet homme était si… humain. Quoi que, avec son expérience, Saskia savait très bien qu’il était pire que biens des humains. Chose qu’elle appréciait, il se devait surement être très divertissent. Elle ne monta pas immédiatement vers son appartement, attendant de voir s’il avait d’autre chose à dire ce qui ne l’étonnerait pas. L’humanité la faisait bien rire, il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas été humaine. Il faut dire qu’il était certainement un numéro même pour les yeux des autres humains. Et puis après tout, il jouait très bien du saxophone même si elle n’était pas près de lui dire. Après tout, elle se devait d’agir le plus possible comme une humaine devant lui. Et les humaines seraient surement en colère contre lui après la blague qu’il avait fait deux jours auparavant. Voilà pourquoi elle gardait un air vexé, quoi qu’elle ne l’était pas vraiment. Après tout, lorsqu’on vit depuis plus de 300 ans ont en entend de toute sorte. Il y a bien des années que les commentaires de ce genre ne la dérangent plus. Elle ne les remarque pratiquement plus d’ailleurs. Mais elle se doit d’être humaine, ou du moins de le paraitre le plus possible. Inutile de l’effrayer en sortant les crocs puisqu’il ne reviendrait surement pas et qu’elle voulait qu’il continue de venir jouer sous sa fenêtre. |
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