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Little piece of hell - Shiver

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Little piece of hell - Shiver Vide
MessageSujet: Little piece of hell - Shiver Little piece of hell - Shiver EmptyVen 15 Jan - 18:36

Zachary était planté devant le domicile depuis la tombée de la nuit, car il voulait la voir, ainsi que la réaction qu’elle avait eu après avoir lu les mots qu’il avait écris quelques nuits auparavant (cf présentation).Dissimulé dans l’ombre, la nuit était sans lune, autant dire, parfaite pour revenir en force dans la vie de sa fiancée. Enveloppé dans son trench coat noir, au col relevé, son regard était dur et froid alors qu’il scrutait les vitres noires. Où était-elle ? en train d’enquêter pour son prochain article ? Michael était partie dès le couché du soleil, peut être pour nettoyer la ville et périr par la même occasion. Zachary s’en contre fichait royalement, la seule chose qu’il voulait, c’était la voir, elle.

Elle arriva d’ailleurs une dizaine de minutes plus tard, s’élançant rapidement, comme un petit chat effrayé, vers son domicile. Zach’ fit un pas en avant, ne voulant rien rater du spectacle qu’elle allait lui offrir en cette nuit délicieuse. Le vampire vit son ancienne fiancée se raidir en voyant l’enveloppe diaphane épinglée a sa porte. Enveloppe sur laquelle il avait écrit son nom de son écriture si caractéristique. Et sourire satisfait ourla ses lèvres pleines lorsqu’il vit sa main pale s’avancer en tremblant pour arracher ce ce maigre bout de papier, symbole de sa renaissance. La jeune femme arracha le bout de papier et s’engouffra a travers la porte d’entrée. Mince rempart la protégeant des affres de la ville et de ses monstres.

Zachary s’avança jusqu'à la fenêtre la plus proche, tandis que toutes les lumières s’allumaient une à une. Avait-elle peur ? C’était indéniable, et il n’avait nul besoin de la connaitre pour le savoir. Il pouvait la sentir malgré la distance qui les séparait. Posant sa main contre la porte d’entrée, il fit courir ses ongles contre le bois qui semblait si malléable sous la force de ses doigts. Un sourire mauvais aux lèvres, il allait lui faire comprendre ce qu’il allait lui en couter de l’avoir oublié aussi vite.

Se dirigeant vers la fenetre la plus proche, il observa la scène qui se déroulait de l’autre coté de la vitre. Il n’allait de toute façon pas tarder a entrer.


Dernière édition par Zachary L. Williams le Dim 31 Jan - 21:23, édité 1 fois
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Little piece of hell - Shiver Vide
MessageSujet: Re: Little piece of hell - Shiver Little piece of hell - Shiver EmptyMar 19 Jan - 0:23

    « Je crois que je n’avais pas encore saisi le sens réel de la peur. Ce n’était pas juste un sentiment de frayeur intense. En réalité, ça vous prenait au niveau des poumons, du cœur, de la gorge, et ça serrait le tout. Je peux vous dire sans honte que lorsque j’ai lu cette lettre, j’ai compris que je n’avais jamais eu tout à fait peur. Le froid m’avait brusquement immobilisée, ce ridicule bout de papier à la main. Fini les fanfaronnades, fini la miss-grande-gueule. J’étais tétanisée. J’avais peur, tout simplement. Peur d’un rêve qui venait de se transformer en cauchemar. »


    Comment se préparer au pire ? Il suffit peut-être de vouloir être imperméable à toutes émotions pour éviter de sombrer dans la première venue. Mais ce n’était pas si facile que ça en avait l’air. Shiver se targuait d’être une jeune femme déterminée et forte : elle disait toujours savoir ce qu’elle désirait, que cela plaise ou pas. Elle n’abandonnait jamais vraiment ses idées, et avait un tempérant aussi flamboyant que sa chevelure rousse.
    Pourtant… Pourtant, quand elle trouva cette lettre accrochée à sa porte, elle commença à flancher. Sa belle détermination s’effrita en reconnaissant cette écriture si caractéristique ; celle d’un être qu’elle avait tant aimé, qu’elle n’avait pu oublier. Celle d’une personne qui avait disparu de façon si brutale, si violente, qu’elle ne pouvait être encore en vie. Pas après trois années sans lui avoir laissé de nouvelles ! Alors, lentement, elle avança une main pâle vers ce morceau de papier qui l’apeurait. Zachary

      « Zach… Comment est-ce… ? »


    Sa voix mourut dans la nuit, laissant au vent le soin de porter au Vampire l’odeur de sa peur, de son anxiété et les battements sourds de son cœur terrifié. Comme lorsque l’on est apeuré, la reporter ressentit le besoin de se réfugier derrière quelque chose de lourd, quelque chose qui serait à même d’empêcher qu’on ne l’agresse : elle se précipita donc à l’intérieur de la maison, refermant tous les verrous derrière elle et allant se jeter sur le grand canapé du salon, le souffle court. Curieusement, si elle en était venue à espérer que son ex-fiancé soit en vie, elle réfutait aujourd’hui cette preuve. Elle pensait à un canular, sûrement l’œuvre d’un autre journaliste qui souhaiterait la déstabiliser. Ou bien un détraqué mental. Ou encore… Elle sursauta en s’entendant sangloter nerveusement.
    De sa main libre, elle écrasa les quelques larmes qui avaient roulées sur ses joues diaphanes, et entreprit de lire cette satanée lettre. Son sac à main à ses pieds, elle plissa ses yeux embués en décryptant l’écriture qui lui avait été si familière pendant un temps, et qui lui semblait pratiquement étrangère désormais. Non pas qu’elle l’ait oubliée – elle ne l’aurait de toute façon jamais pu – mais elle avait perdu l’habitude de lire ces mots si étrangement écrits. Tout au long de sa lecture, elle ne respira pas. Son sang pulsait de plus en plus fort au niveau de ses oreilles, et son rythme cardiaque tendait à ralentir quand elle prit une soudaine inspiration. Ses yeux écarquillés témoignaient de sa peur. Ses muscles s’étaient dangereusement raidis ; elle n’était plus capable du moindre mouvement. Comment pareille chose avait-elle pu arriver ? Ce n’était pas Zachary. Ce n’était plus lui. La feuille glissa de ses doigts fuselés pour tomber doucement sur la moquette moelleuse. Sans un son.

    Comment s’est-elle rendue compte qu’on l’observait ? Sûrement grâce au sixième sens qu’on normalement tous les êtres humains. Une sorte de fourmillement à la base de sa nuque, comme quelque chose de longtemps endormi. Puis elle avait sursauté, en fixant une fenêtre. Il n’y avait l’air d’y avoir personne, et pourtant tout son être tremblait dès que son regard chocolaté se fixait à cet endroit. L’instinct de survie des hommes… Elle se leva brusquement, marchant sur le bout de papier de ses chaussures aux petits talons fermées. Ses jambes tremblaient de façon ridicule, menaçant de la faire tomber tandis qu’elle se reculait vers l’escalier qui menait à l’étage. Que pourrait-elle faire contre un Vampire ? Elle avait beau dire qu’elle savait se défendre et qu’elle avait quelques armes cachées dans la maison, rien n’était efficace contre un Eternel. Mis à part la magie. Dire qu’un ridicule morceau de bois aurait pu la sauver… C’en était presque hilarant.

      « Zachary… ? » appela-t-elle sans y croire.


    Comme s’il allait surgir en plein dans le salon, alors que la porte était close et que toutes les autres issues étaient fermées, elles aussi. Comment aurait-il pu entrer, sans se faire remarquer par les passants ? Sans que le vacarme qu’il fera en fracassant la porte d’entrée ou en brisant le verre des fenêtres n’alerte les voisins ? Quelque chose de salé vint s’échouer sur ses lèvres, bientôt suivi de sphères semblables. Ses poings se serrèrent, ses jointures devenant blanches alors que son regard plein de larmes de détresse cherchait à voir si le danger qu’elle redoutait tant allait la surprendre comme elle s’y attendait. Quelle allure pitoyable elle devait avoir, maintenant que son mascara avait coulé le long de ses joues… Fragile petite Shiver…
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Little piece of hell - Shiver Vide
MessageSujet: Re: Little piece of hell - Shiver Little piece of hell - Shiver EmptyDim 31 Jan - 21:18

La peur, cela empestait la peur. Douce odeur sucrée qui venait jusqu'à lui, et lui emplissait les narines. Il pouvait sentir SA peur, depuis l'endroit où il était posté, ses doigts blancs posés contre le bois de la porte qui le séparait encore de sa délicieuse proie. Et il goûtait la terreur de celle qui fut et qui serait pour l'éternité sa bien aimée, sa chose a lui. Ses lèvres s'entrent-ouvrèrent, et il aspira goulûment l'air nocturne et goutta cette odeur si familière, la faisant allègrement rouler sur sa langue, s'en délectant, tout en écoutant les battements effrénés du cœur de Shiver. Il aurait aimé resté ainsi pendant longtemps, faire que cet instant sublime ne s'arrête jamais. Lui près d'elle, et elle, effrayée de le savoir si proche, et si dangereusement changé.

Ses ongles s'enfoncèrent dans la porte, faisant grincer celle-ci. Ses doigts pénétrèrent dans le bois aussi facilement que dans du beurre, juste autour de la poignée. Façon plus élégante et plus subtile de forcer l'entrée. Car bien que la nuit fut paisible et les rues désertes, il n'était pas stupide au point de vouloir réveiller les voisins en démolissant la porte de leur voisine chérie.
Doucement, les bouts de bois tombaient sur le sol, tandis qu'il se frayait son chemin vers l'intérieur, arrachant la poignée. Il put ensuite facilement retirer le verrou. La voie était libre, et cette simple pensée suffit a dessiner un sourire malsain sur ses lèvres. La porte s'ouvrit en un grincement, et il patienta quelques secondes, s'emplissant les poumons de cette odeur alléchante. Elle lui donnait envie de chasser, réveillant ses plus bas instincts de prédateur. Il aurait voulu qu'elle s'enfuit, pour lancer une course poursuite qui n'aurait comme issue que son trépas, mais il avait d'autre plans, et il n'avait pas attendu si longtemps, fait tous ces kilomètres, pour la tuer si facilement. Lui ôter la vie ne réussirait pas à stopper cette frustration qui s'épanouissait en son sein depuis qu'il avait ouvert les yeux il y a de cela trois années, sur un monde totalement changé.

Il fit un pas, puis un autre a l'intérieur du domicile de Shiver, les bras le long du corps, et semblant décontracté, cette allure étant démentie par son regard alerte et le sourire narquois qu'il arborait. C'était sa victoire, sa nuit de gloire. Il allait revenir son unique centre d'intérêt, et si ce n'était pas par amour, ce serait par la peur et la terreur qu'il retrouverait toute son attention. Il entendait sa respiration dans un autre pièce, elle savait qu'il était là, chez elle, violant son intimité effrontément. Et il savait qu'elle était paralysée, pétrifiée par la peur. L'aimait-elle encore ? Zach' n'en savait foutrement rien, après tout, il ne l'avait pas vu beaucoup le chercher, son frère oui, un peu, mais tous le croyait mort, ou pire, et ce depuis bien longtemps. Après tout, elle ne s'était pas privée pour aller étancher ses désirs libidinaux dans des bras autres que les siens. Et malgré lui, il lui en voudrait toujours pour cela, elle était a lui !

Doucement, il se mit a avancer dans le logement de sa fiancée, qu'elle partageait avec son frère. A cette pensée, une autre vague de fureur l'envahit, mais il aurait sa revanche, bientôt... Se laissant guider par son odorat et son ouïe, il ne mit pas longtemps a rejoindre Shiver, qui était pétrifiée, des larmes coulant le long de ses joues. Ses yeux embués de larmes se fixèrent sur lui, et il put alors ressentir son effroi. Il se tenait droit, dans l'embrasure de la porte, les mains dans les poches de son trench-coat noir.

« Bonsoir chérie...Je suis rentré. »

A ces mots, un sourire sincère se dessina sur ses lèvres pales, car oui, il se trouvait drôle en plus. Irrésistiblement drôle, comme toujours. Sortant ses mains de ses poches, il ôta sa veste qu'il jeta sur le fauteuil le plus proche, se retrouvant en chemise blanche, légèrement ouverte sur son torse pâle, ou se dessinait, au dessus de sa clavicule, la cicatrice faite par la créature qui lui avait redonnée vie.

« Et bien alors ?! Tu ne viens pas m'accueillir ? Serais tu devenue ingrate en trois ans ?! »

A ces mots, son visage se fit légèrement plus dure, sa mâchoire se crispa, tandis qu'il s'approchait d'elle doucement. Ô elle tenterait sûrement de fuir, et elle eu d'ailleurs un geste de recul alors qu'il approchait, mais il était tellement plus rapide et fort qu'elle... Tendant ses longs doigts blancs vers elle, il prit délicatement une mèches de ses cheveux, la caressant du bout de son pouce. Son regard planté dans celui de cette frêle humaine, il ajouta, d'une voix calme, emplie de tristesse, feinte ou pas, il n'allait certes pas le dire a la demoiselle qui lui faisait face.

« M'aurait-on oublié dans cette maison ? »
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