La sorcière marchait les mains dans les poches de sa veste en cuir noir. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade dans son dos. Sa frange droite tombait avec lourdeur sur ses incroyable yeux bleus. Elle marchait sur le trottoir parmi les moldus. Elle avait tant de fois foulé ses lieux, tant de souvenirs remontaient à la surface, tellement de souvenirs. Cette fille, c'était moi. À l'époque j'avais tout juste vingt ans. Papa m'avait quitté il y a huit ans. Je maudissait chaque Noël, je maudissais ce jour plus que tout au monde. Je maudissais ce vendredi vingt quatre décembre au soir, je maudissais ce que je considérais comme le pire jour de vie, le dernier jour de ma vie. Lorsqu'il m'a quitté, je suis morte. Je suis folle diront certains. J'aimais mon père, il était mon ami, nous étions si proche si semblable, deux têtes brûlés, deux être courageux, deux être impatient et actifs. Regardez moi aujourd'hui, j'ai perdu mon courage, mon sourire, mon énergie, et j'ai gagné en patience car finalement, je n'attends plus rien de cette vie.

Je marchais dans la rue, repassant sans cesse devant la porte de cet immeuble. Je m'y arrêtais, fermant les yeux, laissant les souvenirs émergé. Je voyais cette petite fille toute de rouge vêtue, je voyait cet homme assez jeune qui la portait sur épaules, sans broncher, le sourire au lèvre. Je les voyais rire tout le deux. Je me souvenais. Des larmes froides virent perler sur mes joues couleur de la mort. L'ombre de moi même, c'était ce que j'étais devenue. J'ouvris les yeux, ma visions brouillé par les larmes, je passa alors mon chemin, les mains enfoncé dans les poches de ma veste en cuir. Le froid gelais Cardiff. J'aimais cette ville, je l'aimais tellement. Je passais Noël loin de Poudlard, dans ce triste orphelinat où l'on m'avait déposé de force à tout juste douze ans. Avant ma vie était un conte de fée. Je vivais seule avec mon père, John Harkness, il avait seulement dix sept ans de plus que moi, il m'avait eut si jeune. Maman n'a jamais fait partie de ma vie, elle a refusé de me prendre à la mort de papa, je ne suis que pour elle une erreur de jeunesse, la pauvre orpheline d'un homme complètement fou.

J'arrivais à l'hôpital de cardiff, je passa devant la fille du standar, elle ne m'interpela pas, elle avait tellement l'habitude de me voir passer, tellement l'habitude. J'entre dans l'ascenseur, machinalement. Je fixais les étages qui défilait, sans vraiment adresser un regard à ceux qui étaient à mes côtés, non. Il y avait cette petite fille qui boudait, cette mère en colère. Elles passeraient leur vie à se faire la tête ? Elles ne savaient pas ce qu'elles manquaient. Je sorti au douzième étage, je parcourut le couloir sans adresser un regard au infirmière, ni même au patients que je croisais. Je détestais les hôpitaux. Il était clair que je ne serait jamais médicomage, moi, tout ce que je voulais être, c'était auror, comme mon père avant moi, comme son père avant lui. Chez les Harkness, on devenait auror, et rien d'autre. Je m'arrêta devant une porte, la chambre 1290. Je posa doucement ma main sur la poignée. Elle était froide, aussi froide que ma peau, aussi froide que mon cœur. Le temps dû s'écouler, mais moi j'avais l'impression d'être figée, comme si je ne voulait pas entrer. De toute mes force je poussais la porte, même si mon cœur me disait de ne pas le faire. Il était là, assit sur son lit, aussi pâle que la mort, il était si pâle, si fatigué. J'entrais refermant la porte derrière moi. Mon visage était triste, je retenais mes larmes. Et dit alors à voix basse :

- Jack.
- Regarde moi Micky.
- Non. Dis je en détournant le regard.
- REGARDE MOI ! Hurla t il alors.
- Arrête de hurler... murmurais je.
- Donne moi une seule bonne raison, je suis mort d'ici peu, donne moi une raison, une seule !
- Tu me brise le cœur, dis je en le regardant dans les yeux.
- Je suis... désolé, dit il, heurté par la phrase, tout en retrouvant son calme.

Je savais qu'il allait mourir. Sa greffe de cœur avait échoué, ils n'en avaient aucuns sous le main. Il n'était plus à le tête des listes d'attente. Jack allait mourir, mon ami. Jack. Je l'avait rencontré dans cet orphelinat. Il était le premier à être venue vers moi, il était le seul à être devenu mon ami. Il était le seul capable de comprendre que mon père avait laissé un vide démesuré. Il était le seul à savoir que je mourais un peu plus chaque jour. Il était le seul à comprendre que je n'étais pas bien, le seul capable de voir que les aliments perdaient de leur saveurs. Un humberger n'était plus un humberger. Une pizza n'avait plus de goût, rien. Il avait compris qu'en perdant goût à la vie, je perdais le goût tout court. Je m'assit à côté de lui, posant ma tête sur son épaule. Avec lui, je n'avais pas besoin de retenir mes larmes. Elles dégoulinaient déjà sur mes joues froides et pâle. Je sentie son bras m'enlacer. Nous sommes resté un moment comme ça. Des heures peut être. Il s'est alors couché, fatiguant. Moi, je me suis assise sur la chaise à côté de lui, ne cessant jamais de tenir sa main. Je sentais la pression de la sienne. Il était toujours là, tout le temps. Je me laissa tomber dans le fauteil, laissant le sommeil venir à moi. Il s'était endormis, enfin. Je tentais de lutter contre Morphée. Puis, je sombra. Combien de temps ? Je l'ignore, je ne sais plus. Un bruit strident et continu me réveilla brusquement. Il ne serrait plus ma main, je regardais l'écran de contrôle, un bip incessant retentissait. Une ligne continue était affiché à l'écran, je ne pu retenir mes larmes. J'étais figée sur place. J'aurai voulu hurler aux infirmières de venir mais, j'en étais parfaitement incapable. Ces dernières arrivèrent rapidement et firent tout ce qu'elles purent pour le ramener à la vie. Mais c'était trop tard, Jack Mason était mort.

Je le contemplais. Mort. Inerte. Je ressemblais donc à ça, à ce cadavre, sans vie, pâle, dépourvu de cœur. Je quitta la pièce, les infirmières me demandèrent si je voulais rester, j'en étais incapable, la présence d'un mort m'écœurais. Comment pouvait on supporter d'être à mes côté, moi aussi j'étais morte. Je mis les mains dans mes poches, laissant mes larmes couler sur mes joues. La tête haute, le regard vague, je sorti de l'hopital, je pris même les escaliers, histoire de me changer les idées. Mais la seule chose qui me vint à l'esprit était qu'à partir de ce moment là, j'étais seule, mon monde était définitivement foutu, ma vie c'était définitivement écroulée. Je marchait dans les rues de cardiff, le froid me rongeait jusqu'à l'os. Mais, je restais droite, j'étais sans âme, sans coeur, ce n'était pas le froid qui me tuerait, j'étais déjà morte. Bien sûre il me restait mes amis sorciers, mais avec eux, tout est différent, je suis tellement froide, distante, je ne peux me confier, ça me fait trop mal, tellement mal. J'ai souffert des violences des autres, sans jamais broncher. J'ai été abandonnée par ceux que j'aimais, et je n'ai pas su me relever.

C'était il y a des années. Aujourd'hui, ma vie est la même, je me baladais, seule, sans but, sans avenir. J'ai quitté mon Cardiff natal pour vivre à Londres. Le Spirit, et tout ça, j'en ai peur. Je suis humaine après tout. Un homme m'a dit un jour que, sans peur, il ne peut y avoir de courage. Il avait peut être raison après tout. Je cessais de combattre mes peurs, je les regardais. Lorsque l'on est capable s'assimiler ses peurs, cela devient une véritable force, une force motrice. Aujourd'hui, je me sert de mes peurs pour avancer, avancer, sans jamais reculer. Maintenant, lorsque j'arpente les rues sombres de la capitale, j'ai froid, j'ai peur, mais je ne me retourne jamais. Je n'aide personne, de peur que celle ci soit un instrument du spirit. J'ai perdu dans cette « guerre » tant d'amis, de façon directe, comme de façon indirecte. Depuis vingt cinq ans, ma vie est un désastre, et ça ne fait que commencer. Je m'appelle Mickaella Victoire Harkness, je suis une sorcière, et voici ma vie. Une vie pleine d'amour, de découverte, de connaissance, d'amitié. Une vie pleine de violence, d'abandon, de solitude, d'incompréhension. Travail. Violence. Amour. Abandon. Frustration. Vie, & mort. Chaque jour est le même, tout le temps. Je me lève, je me lave, je déjeune, et je vais travailler, étudier, bosser. Comme tout le monde. Mais je ne suis pas comme tout les autres. Ils parlent sans cesse d'amour, de la vie de tout les jours, de leur enfants. Mais moi, je ne peux pas, je suis vivante, mais c'est comme si j'étais morte il y a treize ans de cela. Et ils pense que je vais bien. Ils se trompent.

Mercii beaucoup (L) j'vais aller lire ça et essayer de finir cette présentation d'ici les vacances (: Dites, dites, vous avez besoin de quoi comme "race" ? Genre ceux que vous avez le moins ? (:

D'accord, merci de la réponse, je me doutais que vous aviez plein de vampire (a) J'vais donc voir pour le reste, suivant ce qui m'inspire le plus (:

EDIT : C'est fini, du moins, normalement, c'est la seule chose que j'ai réussi à pondre, désolé de la nulité probante de cet écrit.