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You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel)

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Eethaniel Blackhart

Eethaniel Blackhart


♦ Lettres Envoyées : 832
♦ Crédit : Barda.

A NEW BEGINNING
♦ Age du personnage: 31 ans, d'apparence la vingtaine.
♦ Nouvelle vie:

You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) Vide
MessageSujet: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyVen 7 Aoû - 21:04


Hide Ravage. Vers 10h du matin, 7 Août 2093.
Eethaniel était venu passé une poignée de jours dans ce hangar, prenant des nouvelles de l'avancement des choses. Il se moquait bien des pertes dans leurs rangs, sans pour autant l'avouer au risque de s'attirer des ennuis. Il participait passivement à cette révolution en préparation, loin d'être dévoué à la cause des vampires. Il ne pensait qu'à lui dans l'histoire. Tout ce qui comptait était le résultat et il tenait à encore être envie pour le voir. Vivre sans se cacher, sans risquer sa peau à chaque sortie, en usant ou pas du Polynectar, n'était pas un quotidien qu'il supporterait longtemps, devant se priver d'un tas de choses, dont une personne en particulier. Assis face à une petite table en bois, ses bras croisés posés dessus et la tête enfouie dedans, il ferma les yeux. Il regrettait presque d'avoir été aussi impatient. S'il avait attendu, il n'aurait pas été chassé comme ces vulgaires animaux que lui-même chassait la plupart du temps, pour se rassasier, l'appétit vampiresque prenant le contrôle de son corps maintenant qu'il ne prenait plus le traitement. Quelle créature éternelle le prenait encore ? Il était devenu évident que tous avaient besoin de retrouver leurs pouvoirs alors affaiblis pendant la période de paix entre les races désormais révolue. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, quelques conversations avaient lieu. Il ne prit pas la peine de les écouter, continuant de songer à un tas de choses à la fois. Il devait bientôt retourner voir Lokhyan dans sa cachette bien gardée et bien trouvée. Il était devenu le seul lien avec le monde extérieur que son créateur avait encore. Le statut aurait du l'honorer. Servir un vampire aussi vieux, aussi respecté et aussi puissant n'était pas rien, surtout pour un sorcier devenu éternel il n'y qu'une année de ça. Et même s'il s'était surpris à affectionner l'homme en question, il ne perdait pas de vue son objectif et sa seule, véritable et unique raison d'endurer les difficultés de cette vie de fugitif. Des images traversèrent son esprit, trop à la fois, ne prenant pas le temps de les regarder véritablement. Il serra les doigts autour de sa manche. Il n'avait jamais cru à la divination et pourtant, il aurait aimé obtenir des dons du type. Il n'aurait pas commis l'erreur de précipiter les choses, même s'il n'était pas le plus à plaindre. Soudainement, le silence se fit dans la pièce. Eeth releva la tête et observa ses congénères dont les yeux brillaient. Une lueur qu'il ne connaissait que trop bien. Et même s'il ne pouvait pas voir son reflet, il se doutait qu'elle avait envahi son iris droite, la seule a encore possédé une couleur rouge vive et à briller, comme si l'autre était éteint. Une odeur imperceptible vint titiller tous les nezs présents et aux aguets. Un parfum qu'il connaissait depuis toujours, amplifié par ses sens décuplés. Il se leva avec brusquerie, menaçant de renverser le meuble sur son passage, jetant un regard noir aux autres. Il se dirigea vers la porte, son rythme cardiaque s'accélérant. Quittant l'endroit, la température ne le saisit pas le moins du monde. Il reste sur place, telle une statue, une fraction de secondes, tentant de réaliser alors qu'il savait déjà que c'était bien elle qui se tenait près de la porte. Il prit soin de refermer le passage et se dirigea vers elle, lui attrapant le bras.

Tu es folle de venir ici ! dit-il alors qu'il passait le bras de Satine autour de son cou, l'invitant à s'agripper sur son dos. Accroches-toi. Il faut s'éloigner, sinon..

Ne prenant pas la peine de finir sa phrase, l'idée n'aurait que glacé un peu plus son sang qu'il ne l'était déjà. Usant de ses facultés, il n'hésite pas quant au lieu où aucun d'eux deux ne risquerait quelque chose.

Forêt, dans la périphérie de Londres.
Arrivés à destination, il ralentit le rythme puis se stoppa en douceur. Laissant sa jumelle descendre de son dos, il ne lâcha pas son bras pour autant, l'entrainant derrière lui alors qu'il s'enfonçait à travers les arbres. Lorsqu'il jugea qu'ils étaient à l'abri d'un potentiel danger, il relâcha la pression de ses doigts et n'osa pas la regarder, bien qu'il en mourrait d'envie. Voila des mois qu'il ne l'avait pas vu & la situation était complexe. Il l'observait de loin sans pour autant s'en approcher. Il essayait de ne pas avoir trop de contacts avec elle pour la préserver, bien que ça n'est pas suffit. Mais il ne voulait pas aggraver les choses. Pourquoi était-elle se jeter dans la gueule du loup alors qu'il faisait tout pour la protéger. Plus elle était loin de lui, et mieux c'était pour elle. Et même s'il s'en rendait malade, s'il avait du mal à supporter la difficulté de l'éloignement, il le fallait. Avec un peu de patience, tout s'arrangerait, tout ceci ne seraient que des mauvais mais lointains souvenirs. Lui tournant le dos, il regardait droit devant lui, alors que le silence régnait. Le vent n'était pas là, les feuilles n'ayant aucun cavalier pour les faire danser et chanter. Décidant de le briser, il tenta vainement d'être convaincant.

Satine, ne refais jamais ça.. souffla t-il. Tu ne te rends pas compte du risque que tu as pris.. Et je ne serais pas toujours là pour t'éloigner des vampires.


Dernière édition par Eethaniel Blackhart le Sam 28 Nov - 19:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyDim 9 Aoû - 14:20

« Satine, lève-toi. »
La voix était lointaine, mais elle se faisait pressante. Elle lui ordonnait quelque chose qui semblait tout simplement impossible à la jeune femme, dont les membres ne répondaient plus, tellement la douleur se faisait perçante.
« Lève-toi, c’est un ordre ! »
Les paupières gonflées par les larmes de la Sorcière s’ouvrirent brusquement, découvrant des iris bruns perçants, haineux et elle se redressa, sous le regard de trois Sorciers vêtus de longues robes noires, ténébreuses. Les membres engourdis, la jeune femme de 19 ans roula lentement sur le côté, grimaçant comme ses muscles douloureux la faisaient souffrir. Elle se retrouva à quatre pattes, tremblant de faiblesse et les secondes lui parurent affreusement longues. Ses trois bourreaux attendaient sadiquement qu’elle se redresse pour reprendre leur interrogatoire inutile, inutilement violent.
Après ce qui lui parut une éternité, elle se retrouva sur ses jambes flageolantes, ses cheveux sombres tombant en cascade sur sa tenue déchiquetée en maints endroits. Elle pressa la main droite contre ses côtes où perçait une douleur lancinante et elle redressa enfin la tête pour regarder avec le peu de dignité Blackhart qu’il lui restait encore.
Malgré toute sa hargne à sauver sa fille chérie, Mme Blackhart n’était pas parvenue à la tirer des griffes du Ministère. Ceux-ci étant bien décidés à lui faire cracher le morceau, Satine savait ce qui l’attendait lors de son arrestation. Sa mère en était parfaitement consciente aussi et malgré ses vaines tentatives, rien de ce qu’elle avait offert en échange de la liberté de sa fille n’avait été assez aux yeux du gouvernement sorcier. Ils voulaient Eethaniel Blackhart, rien ne les satisferait plus que sa capture.
« Dis-leur tout ce que tu sais » s’était écriée Mme Blackhart alors qu’ils emportaient l’adolescente, de force. « Sa vie n’en vaut pas la peine ! Tu sais bien qu’il n’a pas besoin de toi pour se défendre ! »
Un pâle argument qui n’avait pas atteint la jeune femme. Vendre la vie d’Eethaniel pour sa liberté ? Plutôt mourir !
« Alors, tu es décidée à cesser de faire la capricieuse ? » interrogea celui qui semblait être en charge du dossier Blackhart. Son sourire en coin laissa entrapercevoir une dent autrefois dorée, brillant faiblement entre les lèvres fines. Comme elle ne répondait toujours pas, préférant le mutisme à l’insulte, le sourire s’arqua dans l’autre sens pour prendre une forme haineuse et il leva le bras, brandissant la baguette et formulant pour la sixième fois le mot qui provoquerait par la suite chez la jeune femme une terreur sans nom : « Endoloris ! »


Le corps en sueur, paniquée, le cœur en pagaille, Satine Blackhart s’éveilla brusquement, les yeux écarquillés. Sa respiration haletante envahissait l’espace confiné dans lequel elle vivait recluse depuis des semaines. La pénombre attaqua ses pupilles et elle mit quelques secondes à deviner les contours des meubles de la petite baraque.
« Satine… »
Comme une mélodie, le souffle du vent lui apportait cette chaleur rassurante qui apaisait son cœur emballé. Déglutissant, elle plaqua sa paume moite contre son front tout aussi moite et émit un long soupir qui soulagea son corps courbatu. Ce ne fut que lorsqu’elle eut retrouvé un semblant de calme qu’elle quitta le lit sommaire pour poser les pieds à terre. Il faisait aussi sombre que si elle s’était éveillée au cœur de la nuit mais le faible rai de lumière qui transparaissait sous les volets clos lui indiquait le contraire. Glissant un manteau épais autour de son corps amaigri, elle se dirigea vers la porte et entrouvrit celle-ci pour jeter un coup d’œil prudent à l’extérieur. Il faisait calme, ce qui était bon signe et elle décida qu’aujourd’hui même, elle irait voir Eethaniel, ne supportant plus l’isolement, et surtout le manque de sa présence. Hide Ravage serait donc son but aujourd’hui, au diable le danger qu’il représentait, c’était là qu’était sa vie, c’était là que son cœur la guiderait.

(…)

Le hangar empestait le danger, elle savait qu’il s’agissait là du repaire des vampires rebelles. Ils se cachaient mais ce n’était pas par crainte (bien que leur survie soit en jeu) mais bien parce qu’il fallait échafauder un plan sans failles s’ils voulaient défaire l’emprise du Spirit à jamais.
Seuls les Vampires y parviendraient, c’était clair et net. Satine avait foi en eux, malgré sa méfiance pour cette espèce d’autant plus instable qu’ils ne prenaient plus ce qu’il fallait pour contrôler leurs instincts primaux.
Alors qu’elle se tenait près de l’entrée, hésitant à faire savoir à Eethaniel sa présence indésirable, la porte s’ouvrit brusquement et la silhouette de son frère jumeau apparut, lumineuse, malgré l’obscurité, respirant la force et la sécurité.
Elle voulut sourire mais sa faiblesse et sa joie lui bloquaient l’esprit. Elle voulut s’excuser, pleurer, n’importe quoi mais déjà la faible lueur qui émanait du hangar disparut comme il refermait la porte et fondait sur elle, puissant, miraculeux, la grondant tout en l’attrapant par le bras pour la guider et l’inviter à grimper sur son dos et à s’y accrocher. Elle obéit, muette, ignorant le sous-entendu qu’il laissa en suspend avant de s’élancer à une vitesse surhumaine dans une course qui fouetta le visage de la jeune femme. La fatigue figeait ses traits et tandis qu’il se mouvait pour les éloigner du QG des vampires, elle laissa ses paupières se fermer avec douceur, se sentant enfin en sécurité.
Une dizaine de minutes plus tard, il ralentit l’allure et Satine regretta que le contact ne se rompe déjà. Elle se sentait tellement bien, là, agrippée à lui comme à une bouée de sauvetage.
Elle retrouva la dureté du sol et fut entraînée avec force et détermination à la suite de son jumeau, trébuchant ça et là, lorsque son pied n’était pas assez rapide pour éviter l’écueil. Lorsqu’il s’arrêta et la lâcha, elle faillit le supplier de ne pas le faire mais il semblait furieux, ou inquiet, elle n’aurait su le dire tellement elle avait du mal à le décrypter depuis qu’il était un éternel et surtout, depuis qu’il s’était éloigné d’elle, contraint et forcé, comme il le lui assurait.
Combien de fois ne s’était-elle pas endormie en sanglotant à l’idée qu’il décide que la vie était mieux ainsi pour tous les deux, moins dangereuse pour elle, plus intéressante pour lui. Elle n’aimait pas rester sur les arrières mais y était bien obligée depuis qu’elle avait été la cible du Ministère. Elle ne supporterait pas une autre séance d’Endoloris, c’était certain, alors elle devait rester cachée dans le cabanon, en attendant que tout redevienne sans danger… si ça le redevenait un jour.
Etaient-ils voués à vivre ainsi jusqu’à la fin de leur vie, ou, du moins, jusqu’à la fin de la sienne, sa courte et misérable vie de sorcière ?
Elle n’eut l’opportunité de s’investir plus profondément dans ce sombre chemin de pensées, Eethaniel venait de reprendre la parole, brisant le silence étrange qui s’était installé entre eux.

« … ne refais jamais ça. Tu ne te rends pas compte du risque que tu as pris… »

Ignorant ses faibles reproches, elle fut mue par une force indescriptible, mue par l’amour qu’elle l’avait pour lui, depuis tant d’années. Marchant comme un zombie tout droit sorti de son caveau, elle combla la distance qui les séparait, s’approchant dangereusement de lui et s’accrochant désespérément à sa veste légère. Ses doigts resserrèrent leur emprise sur le fin tissu et elle enfouit son nez contre le torse du jeune vampire, n’écoutant même plus sa voix mélodieuse qui la rendait si folle de lui. Elle ferma les yeux, pressant son front contre le corps dont aucune chaleur n’émanait. Lorsqu’elle releva les yeux pour croiser le regard à moitié mort de son amant, elle trouva une force inespérée qui l’aida à enlacer la nuque d’Eethaniel et à s’y hisser maladroitement et faiblement pour trouver ses lèvres. Il semblait hors d’atteinte, la dépassant d’une bonne tête et si elle n’avait pas eu ce manque indescriptible, elle ne serait probablement pas parvenue à ses fins mais tout faiblesse trouve son maître lorsque le besoin ressenti est aussi fort et, incapable de s’excuser pour son manque de jugeote ou de réflexion, elle préféra dévorer son visage de ses lèvres douces, glissant les doigts dans sa chevelure épaisse et inspirant profondément l’odeur agréable qu’il dégageait.
Son cœur disait « je t’aime ».
Son corps hurlait « tu me manques ».
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Eethaniel Blackhart

Eethaniel Blackhart


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MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyDim 9 Aoû - 20:08


Quelques rayons de soleil arrivaient à traverser le feuillage des arbres les entourant. L'obscurité restait présenté, comme le silence qui était aussitôt retombé après les quelques paroles qu'il venait de prononcer, qui n'avait pas atteint sa cible. Il n'avait pas besoin de la voir pour savoir ce qu'elle faisait. Il la sentait se rapprocher. Il reste immobile pendant de longues secondes, même quand elle attrapa sa veste, même quand elle se serra contre lui, et même quand il retrouva cette sensation indescriptible que les baisers de Satine pouvaient lui procurer. Son ventre devint une zone légèrement douloureuse, l'estomac noué alors que plus haut, les battements de son coeur ne faisaient qu'accélérer. Cette même impression de chaleur qui s'infiltrait dans ses veines et qui embaume son organe le plus vital. Il m'amorça pas le moindre et infime mouvement, pas même pour l'étreindre. Il en mourrait d'envie. Pas même pour la repousser. Alors qu'il aurait du.

Il s'en voulait tellement. Il ne l'avait pas vu mais il s'était à plusieurs reprises imaginer les tortures subies. Il savait qu'elle ne dirait rien, n'en sachant que très peu, de toute façon. Mais il aurait sans doute préféré qu'elle parle, dès les premières minutes, pour lui épargner ce mal enduré.. Il aurait pu faire un tas de choses pour lui éviter de souffrir par les envoyés du Ministère, mais aussi de leur séparation. Depuis leur retour à Londres, leurs parents tentaient de rattraper les erreurs commises. Et Eethaniel voulait bien avouer et admettre qu'il s'était trompé sur une bonne partie de la ligne. Mais comment aurait-il su ce qui se tramait dans les plus profondes obscurités politiques ? Il a toujours été très intelligent mais la voyance ne faisait pas partie de ses dons. Comment aurait-pu deviner qu'une telle catastrophe arrivait ? Les peuples séparés, les vampires en danger malgré leur immortalité devenue si fragile. Deux ans s'étaient écoulés. Ce fut deux longues années. Difficiles pour un tas de choses mais en particulier loin d'elle. Comme jamais il ne l'avait été, ne comprenant qu'un peu plus la douleur qui ne partait plus. Pas même quand il se tenait à quelques mètres d'elle sans qu'elle le sache, alors qu'il empruntait l'apparence d'autres sorciers. Jusqu'à ce moment précis.

Il avait préféré fermer les yeux. Sa cicatrice ne lui faisait plus mal depuis un bon moment. Les lèvres de Satine vinrent effleurer les siennes une seconde fois. Cette fois-ci, il ne les laissa pas filer. Appréciant le contact doux, sa propre peau avait beau être glacée, il tentait vainement de garder le contrôle. Il n'était pas question du vampire et de son instinct. Mais d'autre chose. Cette unique chose que seuls elle et lui pouvaient comprendre et connaître. Il recula son visage à contre-coeur, tentant de se donner une contenance, ses iris braquées sur celles qui lui faisaient face.

Si tu savais à quel point je m'en veux. Tout est de ma faute.. Tu devrais m'en vouloir...

Il détourna le regard, perdant pied dans l'océan brun dans lequel il venait de plonger. Il perdait ses moyens, ne comprenant pas comment elle pouvait encore l'embrasser et surtout l'aimer après ce qu'il lui avait fait subir contre sa volonté. Il aurait du se rendre pour éviter l'horreur, mais qu'aurait fait Lokhyan ? Il avait une dette envers lui.. Pourtant, Satine avait toujours été sa priorité. Alors pourquoi avait-il été stupide en se disant qu'elle irait bien s'il s'éloignait ? Le résultat avait été le même que s'ils passaient leurs journées ensemble.

Troublé et perdu dans ses songes embrumés, il glissa ses bras avec douceur autour de Satine, la serrant contre elle et se laissa aller à respirer le parfum que dégageait sa chevelure. Il l'avait toujours aimé. Et dans un moment précis, il avait pour effet de le rassurer comme de lui remémorer les nombreux moments à ses côtés, loin des dangers, loin de tout, à part de leur famille. Depuis quand n'avait-il pas partager plus d'un baiser ? Et pourtant, il n'avait pas le droit de s'en plaindre. Se voir comme ils le faisaient actuellement était un cadeau rare par les temps qui courent. Il aurait tout donné pour changer ce qui n'allait pas, pour améliorer ce quotidien qui n'avait que pour effet que de meurtrir un peu plus chaque jour leurs coeurs. S'il lui arrivait souvent de douter de leur relation, se disant qu'elle finirait bien par trouver plus de facilité et un amour proche du sien, les minutes qui filaient lui redonner confiance. Il relâcha la pression, redonnant liberté à l'un de ses bras pour qu'il puisse faire glisser sa main jusqu'à sa joue. Oubliant la froideur qu'il dégageait, il sentait bien la chaleur qui en sortait. Il y glissa son pouce, scrutant chaque parcelle de son visage encore fatigué par toutes les épreuves qui se succédaient.

Où est-ce qu'on va comme ça.. dit-il dans un soupir.

Jamais il n'aurait cru le dire un jour. Lui dire, plus particulièrement. Il avait perdu le contrôle depuis longtemps. Ça ne servait à rien de ne le nier.
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MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyLun 10 Aoû - 21:14

C’est comme si les mois qui s’étaient écoulés se résorbaient d’eux-mêmes pour ne sembler qu’il ne s’était passé qu’une fraction de seconde depuis leur dernière rencontre. Retrouvant cette odeur familière, ce goût adoré, cette addiction à peine voilée, Satine se cramponna à son frère et serra de toutes ses forces ses bras autour de la nuque de son amant.
Que leur était-il arrivé ? Pourquoi les malheurs semblaient-ils s’être tous donnés rendez-vous au-dessus de la tête des jumeaux ? Ce devait être une malédiction. La malédiction des Blackhart. Les méfaits accumulés durant des centaines d’années, des dizaines de générations de Sang Pur qui s’était succédé, perpétuant un mode de pensée avilissant et discriminatoire. Elle en était le fruit, il en était le fruit, son bel Eethaniel. Il ne pouvait pas avoir été engendré par une pareille abomination. Le nom ne signifiait plus rien à ses yeux, plus depuis l’attaque, en Russie, deux ans auparavant. Elle qui arborait dignement et fièrement ces quelques lettres, faisant frémir les plus faibles et les Sang-de-Bourbe, voilà qu’elle maudissait son patronyme autant que les autres avaient pu le haïr.
Elle s’accrochait désespérément à lui mais il ne semblait pas réagir à ce manque évident d’affection. Tant pis, se dit-elle en repliant les jambes pour les caler sur les hanches du jeune Vampire et ainsi garder le peu de hauteur qu’elle avait gagné avec cette ascension ridicule, s’il me repousse, je recommencerai jusqu’à ce qu’il cesse de me renier.
Ce n’était pas comme si elle n’y était pas habituée, après tout, elle avait toujours été la plus faible du duo. Il avait certes lancé le processus mais c’était elle qui abandonnait toute volonté pour se laisser diriger par ses instincts. C’était elle qui se faufilait hors de sa chambre, la nuit, lorsqu’ils vivaient dans leur Manoir. Elle qui traversait le couloir plongé dans la pénombre pour rejoindre la pièce où son frère sommeillait. Elle qui se blottissait contre lui dans le seul but d’écouter son cœur battre paisiblement dans sa cage thoracique. Un son si doux qu’il était devenu sa berceuse et elle s’endormait toujours plus facilement s’il passait son bras autour de son corps frêle et qu’elle pressait son oreille contre son pectoral. C’était elle, aussi, ridicule, qui ne réfléchissait pas plus loin que l’amour aveugle qu’elle ressentait pour lui. Elle qui avait bien failli trahir leur secret à cause d’un regard trop appuyé, une caresse qui en disait long, un souffle qui dissimulait mal ce qui la consumait. Que n’aurait-elle pas fait pour mériter ne serait-ce qu’un sourire, qu’une attention ? C’était presque égoïstement qu’elle avait espéré que quelqu’un soupçonne quelque chose et que ce quelqu’un comprenne qu’elle était la seule à bénéficier de cet échange honteux mais tellement désirable. Elle seule qui pouvait se targuer d’avoir dormi avec lui, d’avoir embrassé chaque parcelle de sa peau délicieusement chaude, d’avoir caressé les cicatrices qui zébraient son épiderme, en certains endroits, vestiges des maltraitances dont il avait fait l’objet. Elle seule qui goûtait à présent à ses lèvres.
Elle aurait survécu à tout, si on lui promettait un souffle d’Eethaniel sur sa peau. Un véritable moteur qui la protégeait des méfaits du Ministère. Une essence qui l’empêcherait de sombrer à jamais dans la folie qui égrenait son esprit. Depuis l’attaque, d’ailleurs, elle était tellement focalisée sur le danger et la paranoïa engendrée par une possible capture que sa facette bipolaire s’était étrangement calmée. Toutefois, il était clair qu’il suffirait qu’elle soit à nouveau en contact permanent avec son frère (dans un monde où on ne voudrait pas leur peau) pour que le mal ressurgisse, toujours aussi effroyablement incontrôlable.
S’il ne répondait pas à ses avances électrisées, il ne la repoussait pas non plus et cette simple constatation permit à la jeune Blackhart de redoubler de persévérance, tandis qu’il fermait les paupières, comme s’il attendait que le déluge passe. Ne voyait-il pas qu’il ne passerait pas ? Que cette inaction était tout simplement inutile ? Elle n’avait pas pris ce risque spontané pour se voir éconduite comme bien souvent dans le passé. Elle était déterminée à quémander son bien-être quitte à friser le comportement pathétique.
Lorsqu’elle frôla pour la énième fois les lèvres de son amant, il sembla enfin se réveiller et réagit, répondant au baiser fiévreux qu’elle cherchait depuis quelques longues minutes à lui soutirer. Il répondit mais, presque aussitôt, comme par sadisme ou pour retrouver la raison, il écarta le visage du sien et elle suivit son mouvement, captant toutefois le regard coloré d’Eethaniel. Elle darda d’abord son regard dans l’œil valide de son frère puis glissa vers celui qui la fixait, morne, sans vie, traversé par une cicatrice profonde. Une séquelle d’un Avada Kedavra.
Il ouvrit la bouche, elle n’enregistra pas l’aveu gorgé de culpabilité. Son index traça une ligne invisible sur la tempe qu’il venait d’offrir à ses lèvres, comme il détournait le visage. Elle laissa le silence planer, apaisant, et pressa délicatement un baiser sous l’œil abîmé de son frère. Son cœur bondit lorsqu’il l’étreignit avant de relâcher doucement la pression et de glisser le pouce sur la joue picorée par la fraîcheur matinale de Satine. Elle ferma les yeux un instant, appréciant cette sensation qui lui avait été arrachée, comme si on avait dépecé sa peau pour lui ôter le cœur.

« Où est-ce qu’on va, comme ça ? »

Elle rouvrit les paupières et plongea un regard lourd de sens dans celui d’Eethaniel. Peut importe où ils allaient, le chemin était tracé, depuis longtemps et elle le suivrait tant qu’elle le pourrait, même si pour ça, il fallait qu’elle affronte une horde de Sorciers, de Vampires, de Loups-Garous et d’Envoûtés. Elle braverait les obstacles avec une détermination farouche que seul son attrait pour Eethaniel était capable de faire germer. Un courage sans nom qui lui était bien étranger en temps normal.
Temporairement calmée, elle glissa l’index sous le menton de son frère et approcha lentement son visage du sien, gardant le regard braqué dans le sien. Sa seule réponse fut la pression qu’elle exerça contre ses lèvres avant d’enrouler à nouveau complètement ses bras autour de la nuque de son cher et tendre. Elle aurait voulu pouvoir évoquer ce qu’elle ressentait à cet instant précis mais tout ce qui lui venait en tête, c’était qu’elle ne voulait plus jamais être séparée de lui, elle voulait garder ce contact quasiment fusionnel à jamais.
Mais ça aurait été bien chimérique que d’imaginer une seule seconde qu’ils échapperaient au désastre qui se profilait à l’horizon. Bien malgré eux, ils étaient les acteurs d’une guerre sans merci et, bien que ça soit douloureux à admettre, Satine devrait laisser à nouveau filer son âme sœur pour retrouver l’angoisse de sa vie quotidienne, principalement axée autour du fait qu’elle devait constamment échapper aux multiples yeux et oreilles du Ministère, car celui-ci était partout, quoi que les Vampires décident de faire.
Accrochée comme un petit singe à sa mère, elle cessa ses baisers effrénés et enfoui le visage dans le creux du cou d’Eethaniel, retrouvant un endroit qui lui était cher et, surtout, qui avait le don inexplicable de calmer ses pires cauchemars.

« Une nuit… » plaida-t-elle contre sa peau de marbre. « Une nuit et je retourne d’où je viens… »

C’était une réelle promesse, bien que peu envisageable. Elle ferait ce qu’il lui dirait de faire, elle écouterait sa voix douce lui expliquer quelle était la meilleure chose à faire pour leur assurer un lointain avenir ensemble et elle obéirait.
Pourvu qu’il ne la relâche pas.
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Eethaniel Blackhart

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MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyJeu 8 Oct - 20:12


Pouvait-elle imaginer le mal qu'elle lui faisait en cet instant ? Loin d'être une douleur physique, ayant toujours été une plume pour lui, et d'autant plus dans sa condition d'éternel, son coeur tentait un nouvel assaut sur son esprit. L'un lui dictant de consumer cette passion qui le dévorait. L'autre, qui avait toujours le dernier mot, lui ordonnait d'oublier ses sentiments pendant quelques instants et d'agir comme quelqu'un d'averti et d'assez sage pour repousser les avances de celle vers qui toutes ses pensées étaient toujours tournées. Ignorer la tendresse qu'elle s'évertuait à lui offrir. Et de ne pas se perdre une énième fois dans les méandres de son coeur, car il regretterait d'avoir céder. Et ce ne serait peut-être pas lui qui en paierait les conséquences, mais bien elle. Il avait essayé de rester de marbre face à tout ce qu'elle lui offrait, et dont il avait rêvé pendant des mois d'isolement, à garder à un oeil sur elle sans pouvoir lui adresser la parole. Il avait écrit des tonnes de lettres qu'il n'avait jamais envoyer. Comment aurait-il pu ? Les courriers étaient surveillés et filtrés. Ils courraient à leur perte s'il avait pris ce risque. Des pages entières, qu'il gardait précieusement, pour lui donner quand il en aurait l'occasion. Mais pris de cours, il ne pourrait pas lui donner cette fois-ci. Quand se reverraient-ils ? Il n'en savait strictement rien. Et il ne tenterait pas le diable, appréciant le contact et les retrouvailles de courte durée, certes, mais ne pouvant s'empêcher de penser qu'elle se mettait en danger en ayant agit ainsi.

Ce flux intarissable de pensées devenait difficile à supporter, alors qu'elle redoublait les gestes tendres à son égard. Alors qu'elle cala sa tête dans le creux de son cou, sa position semblait inconfortable mais elle avait tout autant l'air de ne pas y prêter attention. Il glissa de nouveau l'un de ses bras autour d'elle pour la soutenir, l'autre resta à la hauteur de sa tête, entourant sa nuque et ses doigts glacés allant se perdre dans la chevelure brune qui dégageait un parfum fruité, peut-être même un peu acidulé. Il avait toujours aimé y plonger son nez pour que ces senteurs viennent embaumer son organe vital et mise à rude épreuve par cette relation tumultueuse. Mais pour être honnête, c'était surtout le parfum de sa chair qui manquait de le faire frémir. Il dégagea quelques mèches brunes pour pouvoir poser quelques baisers furtifs dans na nuque. Il se faisait d'autant plus mal en y pressant ses lèvres, la tentation d'y planter ses crocs acérés était grande. Mais il s'était promis de ne pas la toucher. Pas avant le moment opportun. Et c'était loin de l'être. Les paupières closes, il éloigna sa bouche aussi froide que le reste de son corps mais loin de la chaleur qu'il aurait aimé dégager, alors qu'il sentait difficilement celle de Satine, sachant pourtant qu'elle donnerait la sensation d'être prise d'une fièvre incurable. Il n'arrivait plus à ressentir ces détails mais les imaginait parfaitement. Les battements de son coeur étaient même suffisants en cet instant. Il profita de pouvoir l'enlacer ainsi, abandonnant son rôle de sentinelle et aux aguets le temps de quelques secondes. Loin des regards dont ils se protégeaient sans cesse, sa main voyagea avec quiétude vers le cru de ses reins, cherchant à retrouver cette sensation lointaine. Sa paume remonta le long de sa colonne vertébrale, lentement, le visage impassible mais son rythme cardiaque s'accélérant, comme enivré de pouvoir agir comme lorsqu'elle venait le rejoindre dans sa chambre miteuse, exilé.

Il n'avait pas rouvert les yeux, et un soupire vint agrémenter sa réaction face à ce qu'elle venait de lui demander. Sa main glissa de son nid éphémère pour se poser sur l'une des cuisses de sa soeur, l'incitant à reposer les pieds à terre. Il lui adressa un bref regard, chargé de sentiments contradictoires, avant de la libérer totalement de son étreinte, et de glisser ses mains dans les poches de sa veste bien trop légère pour quelqu'un de normalement composé par un temps pareil. Il ne grelottait pas. Et n'en aurait plus jamais l'occasion. Il détourna la tête, faisant quelques pas, restant muet. Quelques brindilles se cassèrent sous ses pieds. Il alla s'adosser contre le tronc d'un arbre déjà à moitié privé de ses feuilles, étalées sur le sol. Le regard se perdant dans le vague, tentant de peser ses mots et de reprendre le contrôle sur l'envie attisée par une telle demande. Elle avait toujours eu ce don de le troubler et de lui faire perdre ses moyens. Mais cette fois, il ne pouvait pas accepter une idée aussi dangereuse que cele-ci. Et il devait s'y tenir. Ne pas se laisser amadouer par ce sourire qui lui donnait l'impression de n'être qu'un tas de neige fondant par un soleil brillant. Brillant comme la lueur dans les yeux de Satine. Ces yeux dans lesquels il s'était perdu mainte fois, appréciant les silences qui accompagnaient ces moments qui lui étaient si chers. Il les regrettait, ayant perdu une trop grande partie de ce qui le faisait avancer. Il avait beau tenter de rester fixer sur son objectif, de se dire qu'avec un peu de patience, il pourrait enfin vivre comme si rien de tout ça ne s'était passé. Mais cette utopie s'essoufflait, sa patience aussi, les remords le rongeant de plus en plus. Il ne regrettait pas cette transformation. Non. Il regrettait cette guerre dans laquelle ils n'avaient pas eu le choix de prendre part. Ni elle, ni lui. Pourquoi tout était aussi compliqué ? Il était peut-être aller trop loin dans ses ambitions, ou s'y était mal pris. Mais était-ce si difficile d'obtenir une vie paisible et passionnée auprès d'elle ? Pourquoi fallait-il que le sort s'acharne encore une fois sur eux ? Il se perdit dans ses songes mélancoliques, s'imaginant vivre une toute autre version des faits. Loin de cette horreur et de ces difficultés qui les usaient chacun de leur côté. Qui aurait évité à sa jumelle de subir autant de souffrance par sa faute. Se plongeant en vain dans des souvenirs où l'insouciance était de mise. Lui qui pensait vivre un enfer dans le manoir familial, il était bien loin de la réalité. Car l'enfer s'était véritablement présenté depuis le début de cette guerre, alors qu'ils commençaient à peine à se retrouver après des semaines sans s'adresser vraiment la parole ou un regard. Il ne pourra pas oublier cette déception immense sur son visage, cette peur dans ses yeux, quand elle avait découvert qu'il n'en avait fait qu'à sa tête, encore une fois, goutant enfin à l'immortalité mais aussi à la condition de vie dine d'un animal.

Tu es complètement inconsciente.. Tu peux pas me demander ça.

Regardant toujours devant lui un point fixe, il finit par prononcer ces quelques mots d'une voix monocorde, les derniers mots s'évanouissant dans un souffle trahissant son impuissance à se tenir à ce que son esprit lui disait de faire ou non. La peau lisse de son front se contracta légèrement quand il fronça les sourcils, contrarié par la situation. Elle ne devait sans doute pas se rendre compte de ce qu'une nuit, même unique, pouvait engendrer. La gorge se nouant au fil des secondes, il tentait de compter le temps écouler depuis la dernière fois où il avait pu sentir la douceur de sa peau contre la sienne, connaissant son corps aussi bien qu'elle ne connaissait le sien. Une éternité. Et ses souvenirs ne l'aidaient pas à se tenir à carreaux, pour la sécurité de sa soeur. Et Dieu seul sait à quel point il aurait aimé dire un simple oui..
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MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyMer 14 Oct - 19:01

Elle aurait voulu que jamais il ne la relâche. Elle aurait voulu rester dans ses bras jusqu’à ce que la mort les sépare… Elle ne voulait pas mourir. Plus maintenant, pas en sachant qu’il vivrait éternellement, qu’il pourrait en aimer une autre. Tout le temps qu’elle avait passé en cellule, séquestrée par les autorités, elle avait fomenté des plans aussi ridiculement infaisables les uns que les autres. Même l’idée saugrenue de la pierre philosophale, dont la légende lui était comptée lorsqu’elle était enfant, lui était venue à l’esprit. Une solution était évidente mais elle ne parvenait pas à l’accepter. De toute façon, il n’en avait jamais été réellement question et lorsque ça avait semblé être la meilleure option, Satine l’avait rejetée avec dégoût, incapable de se visualiser en Immortelle. L’attaque avait eu lieu, le temps avait passé et plus jamais le sujet n’était revenu sur le tapis. Après tout, les rares moments partagés étaient consacrés à autre chose qu’à une nouvelle dispute. Elle ne voulait plus se disputer, elle voulait l’aimer, elle voulait le sentir présent, elle voulait lui parler. Sa voix lui manquait, son ton ténébreux et sérieux qui lui donnait si souvent l’impression d’être une gamine écervelée. Son regard posé ou braqué sur elle lui manquait. Elle aimait savoir qu’il veillait sur elle et qu’il serait là, quoi qu’il arrive. Son contact lui manquait mais plus que tout, c’était sa absence qui provoquait un mal être indescriptible chez Satine. Vivre seule, elle s’y était faite, bien forcée qu’elle était si elle voulait garder une liberté illusoire ; vivre sans lui, elle ne s’y ferait jamais, raison pour laquelle elle était venue. Rester plus longtemps sans le voir était devenu impossible et s’il la rejetait ce soir, elle n’en serait que plus dépitée et désespérée. Elle promettait d’être raisonnable s’il accédait à sa demande. Demain, dès l’aube, elle regagnerait son terrier, elle ne demanderait pas davantage, elle pourrait repartir pour des semaines de manque cruel et insatiable.
S’il acceptait, s’il prenait ce risque, s’il était prêt à la laisser rester auprès de lui. Rien n’était moins sûr. Il n’y avait pas plus implacable qu’Eethaniel lorsqu’il s’agissait de sa sécurité, elle le savait parfaitement. Il le faisait pour elle, pour qu’elle vive, pour qu’ils espèrent un avenir prochain ensemble, pour de bon ; mais comment devait-elle survivre en attendant ? Son comportement frisait le pathétique, elle en avait parfaitement conscience mais lorsqu’il s’agissait d’Eethaniel, elle était irraisonnable, folle d’amour et folle de lui, tout court. Et comme il l’enlaçait plus fermement, dégageant de sa main libre la nuque de la jeune femme, un long frisson d’extase glissa le long de sa colonne vertébrale. Ses lèvres étaient fraîches mais leur contact était si délicieux qu’elle ferma les yeux un instant, profitant de ce court instant de bonheur intense, essayant vainement d’enregistrer chaque sensation pour pouvoir se les remémorer lorsque les temps seraient difficiles. C’était son imagination qui la maintenait le reste du temps en vie. Elle voguait dans des rêves éveillés où elle pouvait être avec Eethaniel, le sentir lui faire l’amour sans craindre qu’ils ne soient surpris ; des rêves terriblement opposés à la réalité de la vie ; des rêves qui lui permettaient de tenir un peu plus longtemps, chaque jour gagné étant une victoire. Incapable de faire un mouvement alors qu’il répondait enfin à ses avances désespérées, elle resta en suspend, ainsi accrochée à lui, les muscles contractés comme si elle craignait qu’au moindre relâchement, il cesserait immédiatement ses gestes doux.
Elle n’aurait pas dû parler, elle venait de tout gâcher et lorsqu’il pressa la main contre sa cuisse pour qu’elle relâche son étreinte autour de ses hanches masculines, elle ne se sentit pas de taille à résister. Il n’était pas brusque, simplement ferme, mais cela suffisait à l’inciter à obéir à cet ordre muet et à glisser en bas de son délicieux perchoir pour retrouver la dureté de la terre ferme. Elle leva les yeux vers lui et il la relâcha à cet instant. Peut-être qu’il avait espéré qu’elle se montre moins puérile, moins pathétique et elle avait échoué, comme bien des fois. Il rapatria ses mains dans les poches de sa veste légère et les traits fins de Satine s’affaissèrent de tristesse à cette vue. Elle déglutit, cherchant à réprimer le chagrin qui cherchait à assaillir ses paupières fatiguées et n’y parvint que parce qu’elle baissa les yeux pour fixer le sol, honteuse de son comportement.
Eethaniel s’éloigna et avec lui, il emporta ce qui restait du cœur malmené de sa jumelle. Il alla s’isoler, s’adossant à un arbre, non loin de là et elle, elle resta plantée comme une statue, glacée sur place par l’atmosphère qui se dégageait de leur séparation. La chaleur qui l’avait enveloppée, exacerbant chacun des ses sens s’était tout aussi rapidement évanouie, ne laissant à la jeune femme qu’un froid glacial lui traversant le corps.

« Tu es complètement inconsciente » lui reprocha-t-il sans la regarder. « Tu peux pas me demander ça. »

Satine leva les yeux vers lui, ses pupilles sombres étaient voilées par un rideau transparent. Les larmes ne tarderaient pas à rouler sur ses joues creuses et blafardes et à ce moment-là, elle abandonnerait complètement son esprit à son besoin vital, qu’il lui en veuille pour cette faiblesse ou non. La gorge nouée par l’injustice de la situation, elle s’approcha d’Eethaniel, le cœur battant et les membres tremblants. Si elle ouvrait la bouche, sa voix déraillerait et elle ne pourrait retenir les sanglots qui manquaient de l’étouffer. Elle avait les mains moites, malgré la fraîcheur ambiante et son regard était rivé sur le visage fermé de son frère, comme si elle essayait de calculer quels étaient les risques qu’il s’emporte si elle n’en faisait qu’à sa tête, une fois de plus. Si elle ne pressentait pas la faille qui était ouverte, faible lueur d’espoir de le voir mettre de côté ses principes, elle était en tout cas persuadée qu’elle devait essayer. N’était-elle pas parvenue jusqu’à son repaire sans encombre ? N’était-elle pas arrivée à embrasser sa peau glacée, un miracle au vu des derniers événements et, surtout, les trop rares moments passés ensemble ?
Elle se glissa devant lui, enivrée par sa présence et par l’idée qu’elle ne pourrait repartir sans l’avoir eu pleinement à elle. Ses doigts fins glissèrent le long de la veste, caressant le torse parfait d’Eethaniel. Son regard était éloquent, elle ne cherchait même pas à masquer combien elle le désirait, toujours plus, toujours trop.

« Eethaniel, écoute-moi une seconde… Je t’en supplie » souffla-t-elle, insistant sur le dernier mot. « Ne me laisse pas seule ce soir, j’ai besoin de toi, je ne repartirai pas sans rien. Je n’ai pas fait tout ce chemin pour que tu m’éconduises comme tu l’as tant fait auparavant. Depuis combien de temps n’avons-nous pas passé une nuit ensemble ? Dis-moi ! Des mois ! Que veux-tu que j’espère de la vie si tout ce que je chéris m’est interdit ! »

Elle aurait pu poursuivre mais elle en aurait trop dit et, surtout, elle aurait exagéré, perdant tout espoir de lui faire perdre la raison rien qu’un soir. Il ne leur arriverait rien, elle le sentait, cette nuit était la leur et elle ne la laisserait pas lui filer entre les doigts au nom d’une sécurité qui n’en avait que le nom. Qu’ils la passent ensemble ou qu’elle reparte bredouille, le danger était le même alors pourquoi se torturer inutilement ?
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Eethaniel Blackhart

Eethaniel Blackhart


♦ Lettres Envoyées : 832
♦ Crédit : Barda.

A NEW BEGINNING
♦ Age du personnage: 31 ans, d'apparence la vingtaine.
♦ Nouvelle vie:

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MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyDim 15 Nov - 19:45


Eethaniel avait bien la solution du problème mais ne préféra pas en parler. Il ne comprenait pas sa façon de penser et aurait tout fait pour qu'elle change enfin d'avis, lui laissant le privilège de lui donner cette même éternité qu'il s'était octroyé. Il n'aurait plus besoin de vivre avec ces autres vampires qui ne comprendraient sans doute jamais ce que le tiraillait. Elle n'aurait plus à rester seule. Ils pourraient passer chaque nouvelle seconde ensemble. Et ils auraient devant eux des siècles pour s'aimer toujours un peu plus. Ils n'auraient plus à être séparés, ni à se cacher. Ils pourraient s'assumer comme n'importe quel autre couple. Elle n'aurait plus à craindre le Ministère contrôlé par le Spirit, et lui n'aurait plus à songer à la simple idée qu'il puisse lui arriver du mal. Il n'aurait plus cette angoisse constante, oppressant son coeur et nouant son estomac, qu'elle puisse subir à nouveau des traitements comme les autorités magiques lui avaient infligés, à cause de lui et de cette condition qui la dégoutait. Il n'y avait que dans cette optique qu'il regrettait d'être devenu un vampire. Il lui avait toujours causé un tas de malheurs et celui-ci était le plus dangereux pour elle. Il se détestait tellement d'être une source de maux pour Satine. Il n'avait toujours voulu que son bonheur, il ne voulait que son bonheur, il ne voudrait que son bonheur. A cause de lui, elle vivait les mois les plus difficiles de sa vie et il ne pouvait rien faire de plus que la surveiller de loin, prenant l'apparence d'un autre le temps de quelques heures. Il ne pouvait pas stopper cette guerre. Il ne pouvait pas la forcer à devenir immortelle à son tour. Il se sentait impuissant et horrifié face à l'idée qu'une minute sans sa surveillance ne suffise à la voir disparaitre à tout jamais. Il s'en voudrait tellement si elle venait à mourir. Il ne pouvait pas supporter cette idée, ça non. Elle ne pouvait pas partir ! Toute l'essence de sa vie et de sa raison d'être s'envolerait avec son dernier souffle. Il avait besoin d'elle autant qu'elle avait besoin de lui. Bien qu'il se rassurait en se disant qu'elle finirait bien par changer d'avis, un jour ou l'autre, il était terrorisé par le contexte dans lequel ils étaient plongés contre leur gré. Il aurait tout donner pour s'éloigner loin de ces champs de bataille et de cette atmosphère de peur quotidienne. Il aurait tout donner pour fuir un monde qui le dégoutait et qui perdait toute son importance lorsqu'il était loin d'elle. Si seulement il pouvait aller chercher, lui tendre la main pour qu'elle la prenne. Ils n'auraient qu'à transplaner et ils seraient libérés du poids qui pesait chaque jour un peu plus lourd sur leurs épaules. Il n'y aurait qu'elle. Qu'eux deux. Ils n'auraient qu'à s'aimer, et tout irait bien. Tout irait bien..

Mais ce n'était pas le cas. Le destin en avait choisi autrement. Il préféra les séparer, sachant pertinemment qu'ils périraient à petit feu à cause de l'absence de l'autre. Leur endurance était mise à l'épreuve et Eeth n'espérait qu'une chose : que tout ça prenne fin le plus vite possible. Pas pour retrouver un monde en paix. Pas pour tous ces innocents tués, quel que soit leur espèce. Non. Il n'espérait que pour Satine, que pour son couple. Il n'avait besoin que d'elle. Et elle seule comptait. Il n'avait cessé de lui faire comprendre qu'il l'aimait plus que tout au monde. Il agissait selon elle, pour elle. Sa vie était plus importante que la sienne. Il voulait simplement la protéger et leur assurer un futur où ils seraient l'un avec l'autre, vivant enfin sans barrière cet amour qui se déversait dans ses veines, réchauffant ce coeur glacé qu'il avait toujours eu. Elle seule pouvait faire fondre cette glace qui l'emprisonnait. Un simple regard suffisait à lui faire perdre cette raison qu'il l'habitait et qui les avaient sans doute sauver de nombreuses fois. Elle n'avait pas été épargné par le sang souillé de leur famille. Mais elle avait ce brin de folie naturel qu'il ne possédait pas et qu'il lui enviait sans jamais le lui avoir avouer. Il se sentait étranger à toutes ces effusions de la part des autres personnes, à Poudlard comme ailleurs. Elle représentait l'unique clé de cette impasse. Elle seule pouvait lui donner cette humanité dont il manquait cruellement après avoir été traité comme une erreur de la nature pendant des années. Il y avait cru, au début. Il avait cru tout ce que ses parents pouvaient lui dire. Il lui était même arrivé une fois de songer à leur demander d'effacer le raté qu'il était. Il n'avait pas sa place ici alors pourquoi le garder en vie ? C'était encore elle qui l'avait fait changer d'avis. Ils avaient toujours été proches, elle avait toujours été là pour lui donner la tendresse qu'il n'avait jamais eu par les autres Blackhart. Il s'était toujours jurer de la remercier d'avoir été là pour lui. Il savait qu'il ne s'agissait pas de pitié. Il l'avait d'abord espéré, alors qu'il se surprenait déjà à ressentir des émotions qu'il n'aurait pas du, envers sa soeur. Il en avait eu la confirmation quand il avait pour la première fois parler de ce qui l'habitait. Elle ne semblait pas surprise, et pour cause.. Il avait enfin identifier l'amour naissant pour sa soeur. Il l'avait embrassé alors qu'ils étaient seuls dans sa chambre. Elle ne l'avait pas repoussé et avait répondu avec douceur et tendresse à ce qu'il venait de lui ouvrir, quelque chose qui n'était que pierre avant ce jour là. Tout avait commencé si naïvement... Il regrettait cette époque où ils n'étaient que de simples enfants. La seule menace qui planait sur lui était les mauvais traitements de sa famille qu'il endurait, d'abord avec des pleurs, puis sans la moindre émotion. Il s'y était habitué. Il était considéré comme un monstre. Mais il y avait au moins quelqu'un qui la voyait comme quelqu'un de normal, comme un être cher. Et c'était pour elle qu'il se battrait, et ce à jamais. Elle était l'incarnation de tout ce qu'il pouvait chérir dans sa vie. Et il s'y était accroché, alors qu'il l'aimait toujours un peu plus jusqu'à en perdre la moindre mesure à son égard. Il était prêt à tout pour elle. Tout.

Il se ressassait pour lui-même tous les moments, émotionnellement simples comme forts, qu'il avait partagé avec elle. Il avait mal, lui aussi, de cet éloignement. Il ne pouvait que se rattacher à des souvenirs heureux. Les jours d'été comme les jours d'hiver. Les après-midis silencieux, profitant du calme et se jetant de simples regards qui disaient tout, il glissa ses doigts dans ses longs cheveux ondulés. Les nuits où il pouvait la serrer contre lui, n'arrivant pas à dormir alors qu'elle avait déjà rejoint Morphée, sa tête posée contre son coeur. Les matinées où il avait la chance de la voir s'éveiller, lui adressant un sourire innocent qui avait le don d'embaumer son coeur d'un voile réparateur. Jamais il n'aurait cru à cette époque qu'ils auraient à vivre de telles épreuves. Il savait qu'ils en ressortiraient encore plus forts, mais quand ? Quand allaient-ils pouvoir vivre sans calculer le moindre de leur geste ? Il se força à ne pas la regarder. Il savait qu'il craquerait. Elle lui manquait elle aussi, bien qu'elle puisse penser le contraire. Il la désirait tout autant, et elle ne s'en rendait pas compte. Mais sa raison lui interdisait de céder à cet appel, piétinant son coeur pour qu'il résiste. Il regardait vers le ciel, tentant vainement de répulser l'envie de l'embrasser comme il ne l'avait jamais fait, la douleur de cette séparation amplifiant tout. Il ferma les paupières pour se concentrer sur autre chose alors qu'elle redoublait ses avances, sa main glissant sur le tissu. Il se refusa de poser ses yeux sur elle, son unique oeil valide l'aurait détaillé, et il n'aurait pas pu résister à son regard et à tout ce qu'elle représentait. Il se faisait violence. Un combat était engagé à l'intérieur de lui-même mais rien ne transparaissait sur son visage, il ne serrait pas même les poings dans ses poches. Il écouta ce qu'elle avait à lui dire, et il se retint de lui dire un tas de choses qui aurait eu pour but de la blesser et de la faire totalement renoncer, une bonne fois pour toute. Elle aurait du s'estimer heureuse qu'il soit bien dans ce hangar quand elle a pris le risque d'y aller. Elle n'aurait sans doute pas pu le revoir s'il avait été absent. Elle ne réalisait pas que ce qu'elle ressentait, habitait aussi Eethaniel. S'il avait pu, il l'aurait comblé à chaque fois qu'elle en avait eu envie. Son visage resta de marbre de longues secondes. Ces derniers mots avaient été de trop pour lui. Il fronça les sourcils, les yeux toujours clos. Il savait qu'elle l'aimait mais entendre des déclarations comme celles-ci étaient un supplice pour lui. Pas une torture, non. Mais il ne pouvait s'empêcher de toujours penser qu'il ne la méritait pas. Il se rendait bien compte de la chance qu'il avait. Ce n'était que des paroles. De simples mots. Mais ils avaient un pouvoir incontrôlable, surtout sur Eeth. Il mourrait d'envie de lui dire les mêmes choses. Il allait craquer. Il le savait. Il le sentait. Il ouvrit ses paupières, la regardant alors que ses yeux brillaient d'une lueur rare, peut-être même habités par des larmes qui ne couleraient cependant pas. Bon sang ce qu'il l'aimait... Il lui offrirait tout ce qu'elle voulait si elle le lui demandait. Elle était la chose la plus précieuse qu'il avait. Il ne pouvait pas la décevoir une fois de plus. Pas après lui avoir ouvert une nouvelle fois son coeur. Pas après tout ce qu'il lui faisait subir. Il inspira une longue bouffée d'air, puis l'expira, sa raison s'envolant avec. Il la fixa pendant des secondes qui paraissaient être des minutes entières. Il fit glisser une mèche derrière son oreille, avant d'approcher son visage pâle de celui de Satine, pressant ses lèvres sur les siennes, posant l'une de ses mains froides sur sa joue chaude. Son autre bras l'enlaça au niveau des épaules, et son autre main se perdit dans le bas de sa chevelure brune, alors qu'il l'embrassait, animé par cette passion qu'il avait tenté d'enfouir. Elle avait eu raison de lui, encore une fois. Il resserra son étreinte, ne stoppant pas pourtant ce baiser langoureux qu'il n'aurait jamais voulu arrêter, tant la sensation lui avait manqué et était divine. S'il n'avait prononcé aucun mot, il lui déclarait là tout son amour, alors que tous ses organes semblaient se liquéfier, lui donnant même la sensation que le sang qui coulait dans ses veines s'était réchauffé.
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MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyMar 24 Nov - 22:05

Comment un tel amour pouvait-il être né ? Elle, si névrosée et incapable de se contenir alors que lui, paradoxalement, était d’un calme olympien, rien ne semblait jamais le perturber. Il était son calmant, sa présence suffisait à apaiser l’esprit tourmenté et malade de la jeune femme. Pourtant, à cet instant précis, rien de ce qu’il aurait pu dire ou faire n’aurait changé quoi que ce soit. Elle voulait le sentir contre elle, en elle, tout autour d’elle. Elle voulait se noyer dans son regard et perdre la raison, être incapable de respirer lorsqu’il passerait les doigts sur son corps. Cette simple pensée irréelle lui donnait une force insoupçonnée, une force telle qu’elle parviendrait à soutenir n’importe lequel de ses arguments, aussi percutants soient-ils. Elle ferait front et il ne s’échapperait pas, immortel ou non. Il pourrait user de sa force, cela ne changerait rien. Elle savait parfaitement qu’il n’en ferait rien, qu’il préférait se sacrifier plutôt que de lui faire du mal et si elle se haïssait d’en arriver là, elle savait aussi que c’était son seul moyen d’être épanouie, d’avoir son désir assouvi. Or, lorsque Satine Blackhart se sentait à ce point affaiblie et délaissée, il n’y avait rien qui puisse la ramener à la raison, même si celle-ci voulait qu’elle admette que son jumeau était le plus juste et le plus raisonnable des deux. Elle n’avait aucune envie d’être raisonnable ce soir. Elle ne ferait rien qui s’en rapproche. Elle n’y parviendrait tout simplement pas. Et Eethaniel devait en avoir pleinement conscience, elle le savait. Il était intelligent mais, plus que tout, il la connaissait mieux que personne, il lisait en elle comme dans un livre ouvert, un avantage qui s’était souvent révélé épineux comme elle ne pouvait rien lui cacher. Chaque sombre folie qui lui passait par l’esprit, chaque idée saugrenue, chaque tentative désespérée de le sentir exister. Il pouvait contrecarrer la plupart de ses pitoyables plans et elle usait donc de la carte de la sincérité, sur ce coup-là, sachant qu’il mettrait de côté sa méfiance et essaierait de la faire revenir à la raison.
Elle savait ce à quoi il pensait. La solution ultime qui leur éviterait ces désagréments, celle qui leur offrirait une possibilité de s’aimer au grand jour sans craindre le danger potentiel que pouvaient représenter les pantins du Ministère, les Sorciers Ensorcelés ou les chers congénères d’Eethaniel. Avec l’éternité, il y avait bien plus. Le refus catégorique de se laisser transformer était insensé, elle en avait parfaitement conscience, elle était la première à le réaliser. Mais l’excuse qui l’animait autrefois et dans laquelle elle mettait toute sa foi était depuis longtemps passée aux oubliettes. Elle ne considérait pas son frère comme un monstre et avait bien compris que les Eternels seraient davantage des alliés que des dangers. Toutefois, au tréfonds de son âme, une voix lui hurlait de retarder encore ce moment qui viendrait tôt ou tard. Une conscience venue d’une autre partie d’elle-même, tellement impérieuse que Satine était bien décidée à l’écouter. Même s’il lui était impossible d’expliquer d’où une telle idée lui était venue, elle était convaincue qu’elle devait s’y tenir. Jamais son être n’avait désiré plus qu’écouter ce chant mélodieux qui lui promettait quelque chose qu’elle ne parvenait pas à identifier. Une chose que seul Eethaniel pourrait lui offrir s’il consentait à l’écouter, rien que cette fois. C’était comme il s’agissait d’une incantation magique destinée à lui montrer la voie. Un chemin qu’elle suivrait avec joie, elle qui s’était toujours refusé à se laisser influencer par autrui. Cette fois, c’était différent, sans qu’elle sache dire pourquoi. Il le fallait juste. Il fallait qu’elle écoute son cœur et non sa raison.
Lorsqu’il daigna enfin rouvrir les yeux, le cœur de Satine fit un bond comme si le fait qu’il ouvre les paupières et la fixe signifiait qu’il avait pris une décision, une décision en sa faveur, espérait-elle, alors que son cœur s’accélérait, si cela était encore possible. Il soupira, comme vaincu par la détermination farouche de sa jumelle. Elle se sentait particulièrement idiote et puérile, en cet instant, d’insister de la sorte alors qu’il était évident qu’il était réticent à l’idée d’accéder à sa demande mais elle ne pouvait passer outre cet instinct primitif qui contrôlait ses réactions. Cette victoire changerait le cours des choses, elle le sentait, sans pour autant comprendre la raison de cette assurance. Cela semblait tellement irrationnel, peut-être s’agissait-il encore d’un tour que lui jouait son esprit malade, peut-être que sa dégénérescence refaisait surface, toujours plus puissante, surtout maintenant qu’elle était elle-même affaiblie. Il glissa ses doigts glacés à proximité de son oreille, replaçant une longue mèche de cheveux et elle frissonna, fermant un instant les yeux et joignant ses paumes, comme si elle remerciait un Dieu inexistant pour cette aide inattendue. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour voir qu’il s’était penché vers elle, pressant ses lèvres glaciales sur les siennes, lui procurant une sensation envoûtante, comme à chaque fois. Il lui semblait pourtant qu’il ne l’avait pas embrassé d’une telle manière depuis des siècles. S’agissait-il d’un signe de reddition ? Abandonnait-il toute volonté de la rejeter au nom de leur sécurité pour lui offrir le plus beau des cadeaux ? Lorsqu’il l’enlaça avec force, la bulle qui enveloppait l’esprit de Satine éclata et elle réagit de la façon la plus humaine possible, répondant à son baiser et refermant ses doigts autour de la veste d’Eethaniel avant de soupirer imperceptiblement, au comble du bonheur. Les lèvres douces de la jeune Sorcière couvrirent son jumeau de baisers tendres et fiévreux à la fois comme elle s’abandonnait à cet amour impossible. Son corps réagit naturellement à l’étreinte et tous ses sens se décuplèrent, comme à chaque fois qu’ils s’apprêtaient à faire l’amour. C’était comme si une magie plus puissante que leur volonté s’emparait de leur cœur et de leur esprit.
Ses mains passèrent sous le tissu et elle plaqua ses paumes brûlantes sur le ventre de son amant, ressentant avec délice la fraîcheur typique de son corps d’immortel s’immiscer dans ses pores pour tiédir la chaleur fiévreuse qui s’emparait d’elle. Elle ne saurait jamais comment qualifier ce qui l’habitait lorsqu’il avait le malheur de la toucher. Une simple caresse suffisait à la mettre dans tous ses états, alors un baiser d’une telle intensité serait presque parvenu à faire exploser le cœur de la pauvre Sorcière. Ses doigts se replièrent, griffant doucement la peau de marbre de son amant et elle remonta ses bras pour venir enlacer la nuque d’Eethaniel, répondant toujours plus désespérément à ses lèvres. Elle en perdrait son esprit, guidée par un instinct basique et insoupçonné.
Restait à savoir s’il venait réellement d’abandonner toute raison ou s’il s’agissait d’un moyen comme un autre de la rassasier, aussi s’écarta-t-elle de quelques centimètres à peine, essoufflée tellement il lui coupait le souffle par sa beauté, son charme et tout l’amour qu’elle ressentait pour lui. Il fallait qu’elle parle, il fallait que sa volonté s’échappe entièrement pour que leur nuit soit complète, qu’elle puisse se donner entièrement à lui et qu’il s’offre en retour, lui et son aura salvatrice, son charme envoûtant, tout ce qui faisait qu’elle l’aimait toujours plus, malgré la distance, les obstacles et la douleur.

« Merci… » murmura-t-elle. « Je t’aime tellement, Eethaniel, j’ai besoin de te sentir vivant… » Elle ferma les yeux et pressa son front contre celui de son amant, glissant les mains dans sa chevelure douce avant de se presser contre lui. « Sauve-moi de ma folie, je t’en supplie, je n’en peux plus d’être si loin de toi… »

Cette fois les larmes roulèrent sur les joues de la jeune femme. Non pas des larmes de tristesse ou de douleur mais bien de soulagement à l’idée qu’il ne serait pas assez déterminé pour la renvoyer chez elle dans cet état.
Elle ne le supporterait pas, c’était la seule chose dont elle était certaine ce soir, elle ne supporterait pas qu’il la repousse pour la millième fois, ce serait la fois de trop et son pauvre cœur malade souffrirait davantage que les autres fois aussi reprit-elle ses baisers enfiévrés, enveloppée dans un voile de désir ardent. Elle l’aimait, elle l’aimait et elle en mourrait un jour, d’une manière ou d’une autre.
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Eethaniel Blackhart

Eethaniel Blackhart


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♦ Crédit : Barda.

A NEW BEGINNING
♦ Age du personnage: 31 ans, d'apparence la vingtaine.
♦ Nouvelle vie:

You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) Vide
MessageSujet: Re: You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) You know it's love when forever is not long enough. (Sataniel) EmptyMer 25 Nov - 20:54


Correstion en cours.

C'était sans doute cette complémentarité qui poussait Satine, tout comme Eeth, à ne pas imaginer un avenir séparé l'un de l'autre. C'était cet équilibre entre deux extrêmes qui servait de base à leur relation. Ils avaient vécu ensemble dès le début, avant même de naître. Satine était adorée, et Eethaniel la proie parfaite à la haine des parents Blackhart. Là encore, tout un paradoxe. Ils avaient fait en sorte de les empêcher de se rapprocher, mais ça n'avait eu que l'effet inverse. Il ne les remercierai jamais, pas après l'enfer subit. Tout ça n'était qu'un tout mais c'était tout bonnement impossible de gratifier des monstres pareils de lui avoir offert l'accès à un bonheur qu'il avait partagé pendant plusieurs années, insouciant et projetant déjà un tas de choses pour le futur, avec elle. Maintenant, chaque être vivant de ce monde vivait au jour le jour, l'espoir d'une paix retrouvée se dissipant un peu plus à chaque coucher du soleil. Il se perchait sur le toit d'un immeuble et s'asseyait sur le bord, seul, observant le crépuscule qui assombrissait le ciel. Que pouvait-il faire d'autre ? Sa vie était en jeu, comme celle de tous les autres vampires, comme celles de tous les sorciers, et même celles des simples humains qui se seraient volontiers passer de tout ça, mais surtout celle de Satine. Il regrettait ces moments de calme après les tempêtes parentales qui n'étaient que des petites brises face à l'horreur de cette guerre. Ils avaient passés beaucoup de temps sur ce petit balcon. Ils s'allongeaient, elle posant sa tête sur son ventre alors qu'il glissait inlassablement ses doigts dans ses cheveux bruns, en silence le plus souvent. Il avait réalisé quel piètre amant il faisait. Elle n'hésitait pas à lui dévoiler toute son âme et son coeur, sans aucune pudeur. Alors que lui, il lui disait les mêmes mots que parce qu'il sentait qu'il la blessait. Ce n'était pas un problème de sentiments, loin de là. Il l'aimait comme personne n'avait jamais pu le prétendre. Elle n'était pas que sa moitié manquante qu'il retrouvait avec joie lors de leurs rencontres. Elle n'était pas que la femme qu'il aimait. Elle était tellement plus que ça. Rien n'était aussi précieuse qu'elle ne l'était pour lui, pas même sa vie ni celles de centaines d'autres. Ce n'était pas un problème de pudeur. Il savait qu'elle ne le jugerait jamais, qu'elle ne se moquerait pas de ces mots maladroits, elle était sans doute trop aveuglée par son amour pour le faire. Elle méritait mieux que lui mais elle l'avait choisi, lui, pas un autre. Il ne serait jamais à la hauteur de ce qu'il lui devait. Elle représentait tout et il ferait tout pour elle, tout. Le problème ne venait que de lui. Ce n'était pas les blessures qu'il avait du subir, d'autant plus qu'elle ne lui en avait infligé aucune. Non. Il était trop renfermé, trop peu ouvert à elle, top peu sur de lui et totalement paniqué par l'idée de perdre la raison à son tour, comme les autres membres de leur famille, comme elle, tout simplement, et à cause d'elle. Cette folie n'aurait pas été douloureuse, elle aurait été sans doute des plus douces mais aussi des plus écrasantes.

Alors comment pouvait-il refuser une requête aussi simple ? Il en avait autant envie qu'elle. Mais elle n'était qu'une poupée de porcelaine entre les mains d'un homme envahi par des pulsions triviales, digne d'un animal carnassier, qui n'aurait qu'à claquer des doigts pour la briser. Il ne se pardonnerait jamais de lui faire mal d'une quelconque façon. Il s'en voulait déjà bien assez de lui infliger une vie aussi précaire et difficile, et une vie loin l'un de l'autre depuis qu'ils avaient eu le malheur d'intégrer l'école prestigieuse de Poudlard, réouverte pour un temps. Ils auraient du rester dans ce manoir, loin des problèmes, vivant simplement leur amour. Il retrouvait là cette sensation, en pleine forêt, les alentours silencieux et brumeux, comme si une force divine leur avait accordé un moment d'intimité, enveloppés dans un voile de sécurité où rien ne pourrait leur arriver, où ils pouvaient s'adonner à des émotions lointaines, des sensations oubliées, ravivant ce brasier qui prenant possession de tout son être, lui donnant l'agréable impression d'avoir perdu tous les inconvénients de sa condition d'immortel, le sang dans ses veines ne semblait plus aussi glacials et bouillait presque, son rythme cardiaque ne s'accélérant que dans une certaine limite imposée par son statut vampirique. Il menaçait presque d'exploser tant la pression autour de lui se resserrer à chaque geste qu'elle faisait. C'était une véritable torture pour lui. Il ne pouvait pas se laisser aller à des instincts aussi primaires, pas ici, en tout cas, car ce n'était finalement pas l'envie qui lui en manquait. Il sentait à peine la chaleur de ses mains contre sa peau mais imaginait très bien toute la fièvre qui s'en dégageait, faisant appel à des souvenirs intimes et qu'il rangeait dans un coin scellé et profond de sa mémoire. C'était trop tard pour revenir sur sa décision maintenant qu'il s'était abandonné à des bras qui lui avaient manqué, trop manqué. Il imaginait bien le chaos qu'un revirement provoquerait chez elle mais aussi chez lui. Elle ne lui demandait pas grand chose, dans le fond. L'endroit et le moment était mal choisi, certes. Mais ce n'était rien de plus qu'une façon de se rassurer qu'il était là pour elle et qu'il le serait toujours, bien qu'elle semblait en douter alors qu'il le lui avait dit des dizaines de fois. Elle campait sur des positions totalement fausses, peut-être à cause de ce qui souillait son sang et son esprit, mais peut-être était-ce de sa faute, il faisait tout pour qu'elle comprenne, qu'elle ne remette plus rien en cause et qu'elle lui fasse confiance, mais ça ne suffisait pas. Arriverait-il seulement à la combler totalement un jour ? Eethaniel était persuadé que ça n'arriverait jamais mais s'il pouvait calmer, ne serait-ce que temporairement, cette tristesse qu'il avait vu dans ses yeux, cette douleur qui se déversait dans les larmes qui roulaient sur ses joues rougies par le froid, il le ferait. Cette peine qu'il avait vu en face de lui s'était insinuée en lui, et il détestait terriblement l'idée d'être impuissant et une nouvelle fois la cause de ses maux. Elle ne demanderait rien de plus qu'un peu d'affection de sa part. Il lui en donnerait le double, et même plus, si elle le voulait. Elle l'invitait à oublier ce climat inquiétant. Une invitation alléchante qu'il était impossible d'ignorer, surtout après des avances ardentes, bien que baignées d'angoisse et de chagrin. Elle savait comment le faire changer d'avis et il aurait pu la maudire d'être aussi bonne ensorceleuse s'il ne l'avait pas aimé. Il était faible, trop faible face à Satine.

Il fit glisser son pouce sur sa joue, où les vestiges de ses larmes s'effaçaient peu à peu. Il relâcha son étreinte, laissant retomber son bras le long du bras de Satine, pour faire revenir sa main entre le tissu de ses vêtements et sa peau qui réagit aussitôt à la froideur qu'il dégageait, glissant subtilement de sa hanche jusqu'au creux de ses reins, alors qu'il n'osait plus quitter ses lèvres délicieuses et agréables comme le miel. Ils le laissaient tous les deux aller à des gestes enterrés mais pas pour autant oubliés. Il se laissait enivré par ce plaisir retrouvé, se délectant de se baisers comme d'un nectar divin qu'on acceptait enfin de lui offrir, après la patience dont chacun d'entre eux avait fait preuve. Il était obligé d'aller jusqu'au bout. S'il venait à s'arrêter là, il n'osait pas imaginer les conséquences. Elle avait su le convaincre, peut-être en attisant un peu de pitié dans ses complaintes. Mais elle avait raison. Il avait presque envie d'oublier toute cette bataille entre les races pour vivre normalement, près d'elle et pour ne plus jamais la quitter. Mais ça aurait été inconscient. Il oubliera le contexte quand lequel ils vivent le temps de quelques heures, mais pas plus longtemps. Ce bonheur de l'avoir aussi près de lui lui tendait les bras. Ce plaisir de ne plus faire qu'un avec sa soeur aussi. Tout ça remontait à trop loin, maintenant. Elle en avait besoin. Et lui aussi, maintenant qu'elle lui avait suggéré l'idée. C'était à contre-coeur qu'il sentit ses lèvres s'éloigner des siennes, rouvrant alors les paupières pour l'observer, alors qu'il ne demandait qu'à continuer, n'en ayant finalement pas assez. Son souffle chaud vint se perdre sur sa peau blanche. Il retira sa main de son dos pour faire redescendre l'un de ses bras afin d'enlacer ses doigts avec les siens. Il fit glisser son index le long de la courbe de son visage avant de poser sa paume contre le flanc de sa nuque.

Pourquoi me remercier pour ça, Satine ? Je ne fais pas ça par pitié. dit-il alors que son visage était imperturbable. Une lueur brillait dans son unique oeil valide. Je le fais simplement... Il marqua une petite pause, observant ce visage angélique et soudainement serein collé au sien. Il se pencha vers son oreille, les yeux clos à son tour, soufflant quelques mots avec tendresse, ...parce que je t'aime tout autant. Il déposa un léger baiser dans son cou avant de reposer son front contre le sien, puis répondant à ses lèvres pendant quelques secondes, avant de les reculer, essuyant délicatement les pleurs qui dévalaient ses joues une nouvelle fois. Accroches-toi. Nous allons ailleurs, dit-il simplement avant de serrer un peu plus sa main, l'autre abandonnant sa nuque pour venir entourer sa taille et le serrer contre lui alors qu'il transplana vers un lieu que lui seul connaissait pour y être rester quelques jours en cachette. Ils n'y seraient pas déranger pendant leurs retrouvailles inespérées.


ENDED.
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