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Drink me up - olympes -

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Auteur Message
Belle B. Blair
QUEEN ♣ she's a deluxe edition

Belle B. Blair


♦ Lettres Envoyées : 780
♦ Crédit : THRILLING GLOW

A NEW BEGINNING
♦ Age du personnage:
♦ Nouvelle vie:

Drink me up - olympes - Vide
MessageSujet: Drink me up - olympes - Drink me up - olympes - EmptyMer 2 Sep - 17:26

Drink me up - olympes - Zxpo3a

    Mickey se redressa. Sa respiration était saccadée, des perles de transpiration glissaient sur son visage et son cœur battait comme si un monstre surdimensionné frappait violemment sur un tambour à la taille de la planète. Cela faisait bien un an et demi qu'il faisait le même cauchemar, que le blanc de ses yeux était strié de veines éclatées et qu'il avait d'énormes valises scotchées en dessous. Maureen essayait en vain de le calmer, mais les réveils intempestifs et les hurlements fréquents du jeune homme l'avait finalement forcé à dormir dans le canapé du salon ; en effet, il n'y avait qu'un lit à deux places dans la chambre, et il n'y avait qu'une seule chambre.
    Quelle idée de louer un appartement deux pièces ! Enfin, malgré la déflation, Mickey et Maureen n'avaient pas eu le luxe de choisir un appartement trois pièces, ou de s'acheter deux lits ; et ils n'étaient pas assez malhonnêtes pour squatter un logement. Rajiv, qui n'avait pas eu le cœur à s'installer délaissé de tout être humain et Maureen, qui n'en avait pas eu non plus pour le laisser seul, s'étaient installés donc ensemble, et essayaient de survivre avec l'héritage – qui semblait à présent riquiqui à l'indien puisqu'il n'y avait plus Agathe pour le supplier de lui passer un peu d'argent pour faire les boutiques – et la pension alimentaire que les parents de la jeune femme. Il restait tout de même une énorme fortune à Mickey, cependant, il était aveugle devant elle ; il ne la voyait plus.

    Que de beaux rêves, en Inde, en Russie, ou encore avant, en Angleterre. Ça n'avait été qu'un avant goût de ce qui l'attendait après la bataille, où la défaite avait été avalée et digérée avec beaucoup de mal. Mickey n'avait pas fait beaucoup d'apparitions depuis la fin de ce combat ; les premiers mois, il n'était même pas sortit de l'appartement qu'il avait loué à la va vite, sans réellement y réfléchir, du moins qu'il y ait un toit. C'était vrai qu'il aurait pu demander hospice chez une de ses amies, puisque la nature avait fait que Mickey avait que des amies filles, ou du moins, que très peu d'amis de sexe masculin. Drôle de chose quand on adore jouer à la console vidéo, quand on a des délires parfois un peu... Masculin et qu'on ne s'épile ni les aisselles (heureusement car la douleur n'est pas très enviable), ni le torse puisqu'il n'y avait rien dessus (raison mystérieuse du peu de copains ayant le plus de chance d'être probable ?) et qu'on passe une petite partie de son temps à fantasmer sur la voisine d'en face aux courbes généreuses mais certainement spiritée (le Spirit semblait aimer les belles femmes. D'après un certain calcul de Mickey, 68% des envoûtées étaient au moins mignonnes ; mais c'était il y avait bien longtemps et à présent, il était hanté à l'idée de voir le Spirit choisir tout le monde sans réellement faire de choix réfléchis).
    Mais depuis que tous ces cauchemars s'étaient suivis en file indienne, Mickey n'avait plus manifesté aucun de ces signes 'distinctifs'. Il restait mou, avait un teint pâle malgré la brûlure qui continuait à rougir, ne parlait plus qu'en monologue, ou au pire, seulement en monosyllabes et parfois, si il était d'une humeur légèrement meilleure, vous laissait le choix entre ces deux options, ce qui n'arrivait, en soit, que très rarement. Maureen n'en avait eu l'occasion que deux fois, alors qu'elle cohabitait avec lui depuis environ deux ans et demi, ou trois... Elle ne se souvenait plus exactement mais était plutôt vexée par le nombre de fois où Mickey avait pris en considération son avis. Il était même devenu plutôt désagréable, et pour couronner le tout, odieux et moqueur – ce dernier point n'avait été révélé que la veille du réveil calamiteux du jeune homme, quand il avait gentiment commenté la tenue de sa colocataire. Celle-ci d'ailleurs en avait assez de supporter l'indien. Elle l'imaginait beaucoup plus... Comme avant quand elle avait reçu l'appel du jeune homme, et qu'elle coulerait quelques jours, ou quelques années au pire, à vivre dans une simplicité extrême. Le choc avait été dur quand elle s'était cognée dans le mur en pierre qu'était devenu son ami d'enfance. Youpi, la perspective de se taper des délires poignants et débiles, de faire du gros n'importe quoi dans cette crise maussade, c'était à oublier tout de suite, sous peine d'être trop déçue.

    En oubliant tout le récit de l'attitude métamorphosée et encore en changement de Mickey ainsi fait, nous en revenons à son réveil, plutôt catastrophique, même si ça aurait presque pu devenir une habitude. Mais comment s'accoutumer à se réveiller dans un bain de transpiration et d'effroi dûs à ses éternels mauvais rêves ? Mickey ne prenait plus beaucoup de temps à se reprendre, à calmer son pouls et à se remettre de ses émotions, car c'était toujours le même rêve. Mais tous les jours, et aussi toutes les nuits, le regard reprochant des fautes impardonnables le hantait, l'habitait et ne le quittait plus. Ce regard presque aussi similaire au sien, ce regard brun comme le chocolat qui fond sur la langue quand on le savoure avec délice, ce regard innocent et pur, ce regard mangeur d'ombres et de doutes, ce regard autrefois là à l'admirer, ce regard plein d'attention lors de récits extraordinaires, ce regard qui soutenait toujours, ce regard qui donnait le sel et le poivre à la vie, ce regard qui maintenant, demandait vengeance.

      Je suis orphelin.


    Superbe aspect de vie. Question pessimisme, personne ne pouvait faire mieux. Mickey se leva du lit en prononçant cette phrase sur un ton résigné, torse nu et déjà habillé d'un jean quoique propre qu'il n'avait plus quitté depuis au moins deux jours et trois nuits. Il se dirigea, d'un air blasé jusqu'à la salle de bain, minuscule et qui abritait tous les produits de beauté de Maureen (shampooing, après-shampooing, crème du matin, crème du midi, crème du soir, laque, eye-liner...) ainsi que le peu d'affaires du jeune homme, c'est-à-dire brosse à dents, shampooing et gel douche, rasoir et mousse à raser, déodorant et peigne, ce qui n'était pas grand chose comparé au bordel de la gentille colocataire. Manifestement, celle-ci dormait encore ; à vrai dire, il n'était que trois heures du matin et le soleil, qui se trouvait être l'horloge des deux personnes, n'avait pas encore fait son apparition, évidemment.

    Il s'observa longuement devant le miroir avant de quitter la salle de bain. Miroir où était inscrit un gentil mot au rose à lèvre de Maureen, disant « soit fort ». Youpi. Ce message était marqué sur le miroir depuis longtemps déjà. Mickey aurait adoré, si tout avait été 'normal', mais là, il en avait presque assez. En se retenant de mettre un coup sur la glace, il sortit rapidement de l'appartement. Mince, pas de t-shirt. Il entra rapidement dans le deux pièces, prit un haut vert imprimé et sortit, en claquant la porte. À ce moment-là, Maureen entrouvrit les yeux et murmura 'Mickey' avant de se rendormir, comme si elle n'était jamais sortie de son sommeil.

    Mickey s'engagea dans la rue, encore illuminée de milliers lampadaires. Il n'avait pas froid, il n'aurait plus jamais froid d'ailleurs. Le jeune homme ne savait pas exactement où il allait, qui il cherchait ou ce qu'il allait faire. Ce qu'il allait manger ou ce qu'il allait acheter. Certainement rien, puisqu'il était sortit sans un sou. De toute façon, la délinquance avait augmenté, et il était facile de voler quelque chose pour survivre – bien que la seule pensée de dérober quelque chose le dégoûtât. Se saoûler ? Ça faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas fait. Ça lui ferait du bien de boire un coup, et le meilleur endroit pour le faire était certainement Le Cabaret des Trois Ponts. En entrant dans l'Armoire à Disparaître, Mickey prit un dernier souffle, et ferma complètement la porte avant de disparaître.

    C'est une musique joyeuse qui accueillit Mickey. Il sortit discrètement de la jumelle de l'Armoire à Disparaître, et se dirigea tout de suite vers le bar. Ouais, pas de pognon mais quand même un verre, juste pour le fun. De toute façon, il était souvent passé par là durant ces derniers temps, le plus souvent pour les nombreuses réunions avec les vampires. Vampires qu'il ne portait pas dans son cœur depuis le début (hormis quelques exceptions) mais avec qui il s'était allié pour obtenir la vengeance que voulait ce regard empli de haine.

      Hey. Ça te dérange si je te paie la prochaine fois ?
      Qu'est-ce que je te sers ?


    Mickey soupira. Il commanda un whisky pur feu avec un semblant de sourire puis s'installa sur une des chaises hautes qui se tenaient près du bar, et attendit d'être servi en regardant les danseuses s'exhiber joyeusement. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il les aurait toutes virées. Ce genre de chose ne l'intéressait plus, à croire que plus rien ne l'intéressait à par le Spirit. Spirit qui l'obsédait et le rendait presque délirant. Spirit qui avait tué sa sœur.

      Voilà pour toi.
      Merci.


    Il avala une gorgée de la boisson, qui mit en feu sa trachée. Sensation intense et souvent revisitée, qui n'était jamais trop agréable pour Mickey. Celui-ci resta en face de son verre, posé sur le comptoir, pour éviter d'avoir une vue sur les jeunes femmes qui le répugnaient un peu plus que beaucoup, bien qu'elles ne soient pas repoussantes. Il s'obstinait à regarder son reflet dans le liquide mate sans faire réellement attention au petit monde qui se trouvait autours de lui. D'ailleurs, il n'y avait que deux ou trois clients (lui non compris) qui mataient délicatement le derrière des danseuses.
    Une personne s'installa alors à ses côtés, et sembla, elle aussi, pas trop en forme. Il ne sût pas exactement ce qui le poussait à parler à son voisin (ou sa voisine) mais la politesse avait toujours été son fort et surtout, il la considérait toujours comme gratuite. À croire qu'un bon bol d'air à trois quatre heure du matin le poussait à être un peu moins asocial.

      Bonsoir, dit-il sans quitter des yeux le whisky.
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