Non, ce n'était pas possible, Calypso ne voulait pas, non. Pourquoi se plier à une tradition aussi injuste? En tout cas, c'était hors de question. Elle ne se marierait pas avec Ricochet. Pourquoi lui infliger un telle chose juste parce que leur familles étaient toutes les deux des sang-pur et que leur père s'entendaient à merveille? Pourquoi se montrer tellement odieux avec leur propres enfants? Pourquoi ne pas les laisser faire leur vie et rencontrer leur âmes sœur plutôt que de les forcer à s'unir pour le meilleur mais surtout pour le pire? Depuis le début de leur adolescence, bien que Rico' soit le plus vieux, ils étaient tous les deux confrontés à ces paroles. En apprenant cette horrible nouvelle, quand elle avait seulement treize ans, Calypso avait été complètement sidérée! Vous imaginez le choc? « Calypso, tu sais que nous somme une famille de sang-pur et donc, nous avons des tonnes de traditions. Le père de Ricochet a décidé que tu te marierai avec son fils et je suis tout à fait d'accord avec lui. » Mon dieu. Sainte horreur, calamité, cauchemar. Comment pouvait-il infliger une telle chose à sa petite fille de treize ans? N'avait-il donc aucun cœur dans sa maudite cage thoracique de sorcier? Il n'avait aucune parcelle de cerveau dans sa pauvre tête? L'intelligence, la douceur et la subtilité n'étaient que de simples options? Enfin. Depuis ce temps, Rico et Calypso avaient été confrontées à de nombreuses discutions, tous les deux contre cet union, ils avait finit par s'apprécier et avec le temps ils avait apprit à se serrer les coudes. Cherchant un moyen de passer à côté de ce maudit mariage, sachant pertinemment qu'ils n'avaient qu'une petite chance sur des millions de passer à côté, mais qui ne tente rien n'a rien. Pas vrai? En tout cas, espérons-le.

Ce jour là, Ricochet avait proposé à Calypso d'aller faire un tour au parc Gorky. N'ayant rien à faire à part fumer ou errer dans la salle commune, elle accepta. Peut-être que cette sortie allait être fondamentale pour leur plan et qu'ils allaient enfin trouver une solution à leur situation plutôt problématique. C'est vers quinze heure que Calypso et Ricochet étaient arrivés au parc, enveloppée dans son gros manteau, le serrant contre elle tout en grimaçant face au vent glacial qui lui paralysait les joues et les doigts. Cal réfléchissait en silence, marchant au côté de Rico, regardant passivement les alentours juste pour ne pas se prendre un arbre en pleine face. Nymphadora claquait des dents, d'habitude très peu frileuse, là ce n'était pas la même chose. Ses pieds s'enfonçait dans la neige, rendant chaque pas un peu plus difficile à faire, elle était tellement frigorifié qu'elle avait l'impression que son nez était inexistant. Ses doigts de pieds semblaient complètement anesthésiés mais ses mains étaient toutes rouges, elle avait l'impression qu'elle n'aurait plus jamais la capacité d'utiliser ses doigts.

« Et merde! Qu'est-ce qu'on va faire pour échapper à ça Rico? On est foutu. »

Calypso n'avait pas l'habitude de s'apitoyer sur son sort comme elle venait de le faire. Mais elle était vraiment découragée. Elle comptait réellement sur Ricochet, elle voulait qu'il la soutienne. Son besoin d'affection habituel se manifestai encore, le froid accroissait son besoin de paroles gentilles et de câlins, le désespoir lui donnait envie d'être soutenu moralement afin de pouvoir réfléchir pleinement. Peut-être qu'une clope la calmerait mais ses doigts était tellement gelés que Caly n'avait même pas le courage d'en sortir une de sa poche. De plus, elle n'avait pas dormi de la nuit et avait des cernes énormes sous les yeux, elle avait été troublée par de nombreux cauchemar où elle se faisait envoûtés, où elle frappait les gens qu'elle appréciait, sa peur du Spirit s'était intensifiée à cause de cette nuit insupportable. Ses cauchemars étaient tellement horrible que la pauvrette avait eu des sueurs froides, se réveillant en sursaut toutes les dix minutes, elle avait cessée d'essayer de dormir aux alentours de trois heures du matin, se plongeant dans un livre pour essayer d'oublier toutes ces horreurs qu'elle pouvait imaginer.

Calypso était vraiment dégoûtée. Elle qui trouvait toujours une solution à chaque problème se posant dans son chemin, celui-ci avait toujours été impossible à résoudre pour la jeune adolescente. Elle qui avait passé des nuits à réfléchir à une issue pour échapper au mariage forcé avec un homme qui était devenu son ami au fil des pressions exercés par leur familles respectives .

La tradition, Transmission de doctrines (religieuses, morales, politiques...), de légendes, de faits historiques de génération en génération. Ce qui est transmis. Voilà une des définitions de ce terme qui horripilait notre Topaze. Figurez-vous que dans les familles de sang pur, surtout dans la sienne, existait une tradition vieille de plusieurs siècles. Le père choisissait sa bru. Sa mère avait bien tenté de dire que c’était désuet mais son père avait insisté. Voilà comment Ricochet, à l’aube de ses dix sept ans avait appris qu’il était programmé pour épouser une autre sorcière de sang pur. Calypso Hellburry. La fille d’un des amis de son père et à l’époque âgée de treize ans. Autant dire que ce jour là, Rick était entrée dans une colère noire. Comment pouvait-on le forcer à épouser une fille qu’il ne connaissait pas le moins du monde, si ce n’est de temps à autre grâce aux soirées sorcières. Il trouvait cela injuste et totalement immonde, pour elle, pour lui, pour eux. Déjà qu’il ne portait pas l’engagement dans son cœur mais être forcé de se marier pour perpétuer une tradition au combien arbitraire, il y avait de la marge. Dans son malheur, Calypso s’était révélée être une jeune femme intelligente, belle –ce qui ne gâchait rien, et surtout totalement contre, elle aussi. Vous imaginez une fille pot de colle ne rêvant que de se marier avec lui ? Non, impensable.

Depuis leur arrivée en Russie, son père ne tarissait pas d’éloge sur une union entre son fils et la fille de son ami. Grand bien lui fasse. Il adorait son parent mais ce problème ne faisait que les diviser. Ricochet désirait trouver lui-même sa femme –si un jour, il se mariait et pour l’instant, seule une certaine moldue de sa connaissance réchauffait son cœur. Une moldue. Si sa famille l’apprenait, il se ferait tuer sur le champ. Le mariage était déjà fixé. A la fin des études de Calypso. Quoi de plus logique comme date, me direz-vous. En parlant d’elle, elle se trouvait à ses côtés, marchant dans la neige sous le vent glacial russe. Le besoin de s’évader, de mettre la distance l’avait poussé à proposer une sortie à sa chère et tendre future femme. Plutôt crevé. Au fil des années, les deux sorciers avaient appris que l’union faisait la force et une certaine amitié les liait à présent. Toutefois, tacitement, ils étaient arrivés à la conclusion qu’il valait mieux cacher leur future et probable union. Ricochet se voyait mal séduire une fille en lui proclamant : ne t’inquiète pas, dans quelques années, je me marie avec.. Humm cette fille, là tu vois ? Ouais, il y avait beaucoup mieux comme entrée en matière. Vers les alentours de quinze heures donc, ils arrivèrent au parc Gorky. Un décor sublime dont il ne profitait pas du tout par ce froid. Quelle idée avait-il eu de sortir. « Et merde! Qu'est-ce qu'on va faire pour échapper à ça Rico? On est foutu. » Interrompit-elle ses pensées. Amusé, Ricochet darda sur elle, un regard énigmatique. « Tu sais Caly, je vais finir par me vexer de la manière dont tu rejettes ce mariage. Avoues que tu aurais pu tomber plus mal » .

Ricochet s’éloigna de quelques pas, évitant ainsi un coup ou autre venant de la jeune femme. Il connaissait ses colères pour savoir qu’il valait mieux ne pas se trouver dans les parages dans ses moments là. « Pour te répondre, j’en sais rien. On a tout essayé ou presque pour les convaincre. Même le fait de prétendre être gay ne les a pas refroidis. Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Si ça continue, ils vont avancer la date. » Expliqua-t-il sur un ton ennuyé, voir agacé. « Et arrêtes de m’appeler Rico, tu sais que j’ai horreur de ce surnom » râla-t-il plus pour la forme qu’autre chose. Têtue comme elle était, il était assuré qu’elle le lui ressorte, rien que pour l’embêter. Avisant une sorte de kiosque, il lui proposa d’aller se réfugier là-bas. Tout comme elle, il ne serait pas contre une petite cigarette, histoire de s’éclairait l’esprit. Il en avait bien besoin. Comment par Merlin, allaient-ils se sortir de ce beau merdier ? « Tu n’as pas une clope sur toi ? Je rêve d’en griller une. » Lui demanda Ricochet en frottant ses mains, l’une contre l’autre. Qu’est-ce qu’il faisait froid en Russie. Il en viendrait presque à regretter l’Inde. « Au fait, tu as essayé le coup de, je me suicide si vous continuez à vouloir me marier de force ? » ajouta-t-il sur le ton de la conversation.

Comment se sortir de là? La situation était horrible à vivre pour Calypso et certainement pour Ricochet aussi, mais lui, il n'était pas du genre à dramatiser la chose, d'ailleurs il avait même fait de l'humour en répondant à Caly. « Tu sais Caly, je vais finir par me vexer de la manière dont tu rejettes ce mariage. Avoues que tu aurais pu tomber plus mal » . En entendant cela, Nymphadora s'était apprêtée à lui flanquer une légère tape sur l'épaule, mais n'ayant pas fait attention au fait que Ricochet avait fait quelques pas sur le côté afin d'éviter son coup, elle avait frapper dans le vide. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, Calypso ne s'était pas énerver davantage, elle en avait sourit. « Pour te répondre, j’en sais rien. On a tout essayé ou presque pour les convaincre. Même le fait de prétendre être gay ne les a pas refroidis. Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Si ça continue, ils vont avancer la date. ». Léger soupire, de la part de Calypso, qui laissait penser qu'elle était complètement désespérée. D'accord, il est vrai qu'elle aurait pu tomber sur un homme horriblement laid, ce qui n'était pas le cas de Ricochet, bien au contraire. Il était même plutôt séduisant et sympathique mais sérieusement, vous les auriez imaginé mariés? En tout cas, pas moi! Mais merde, franchement, ils n'allaient jamais pouvoir sortir de là, ils étaient condamnées à se marier ensemble, avoir des enfants et faire comme s'ils s'aimaient, tout ça pour le bien de leur deux familles, pour sauver l'honneur. D'après leur deux familles, un être au sang pur, ne peut épouser qu'un être au sang aussi pur que le sien. Et donc, Calypso et Ricochet étaient censés se marier. Jamais ils n'auraient pu échapper à ça! « Et arrêtes de m’appeler Rico, tu sais que j’ai horreur de ce surnom » Petit rire de la part de Calypso avant de rétorquer, un fin sourire au bout des lèvres. « Rico, Rico, Rico. Ou tu préfères.. Coco? »

Calypso croisa les bras tout en exerçant une légère pression sur son gros manteau, complètement gelée elle n'avait qu'une envie : se réchauffer auprès d'un bon feu de cheminée. Ce n'était pas vraiment son genre mais là il caillait vraiment, la Russie était un beau pays, franchement, et la neige faisait tout son charme mais pétard qu'est-ce qu'on se gelait le croupion. Heureusement pour elle, Ricochet avait repéré un petit abri, bon c'était toujours à l'extérieur mais ils seraient à l'écart de cette brise glacial qui leur gelait la figure et toutes les parties du corps en dehors de leur vêtements. Une fois sous le kiosque, Calypso avait mises ses mains dans ses poches, essayant désespérément de greloter un peu moins mais c'était plutôt difficile. « Tu n’as pas une clope sur toi ? Je rêve d’en griller une. » Fouillant alors dans ses poches, Nymphadora avait sorti deux cigarettes, elle en avait donnée une a Ricochet et avait gardé la seconde pour elle. Elle avait ensuite attrapé sa baguette, la dirigeant vers la cigarette qui se situait dans sa main gauche et prononça doucement un simple mot « Incendio ». Ne l'ayant pas pensé très fort, le feu n'était pas très grand, elle avait alors approchée la clope du feu et l'avait retirée une petite seconde après . Puis Calypso avait portée la cigarette à sa bouche, ne prenant qu'une bouffée de cette fumée nocive pour la santé mais tellement bonne. Tout en rejetant la fumée, Nymph avait fermée les yeux en écoutant Ricochet parler « Au fait, tu as essayé le coup de, je me suicide si vous continuez à vouloir me marier de force ? » L'air désespéré que Caly avait abandonné quelques secondes après était revenu. Tout en tenant sa clope entre son index et son majeur, elle croisa les bras. Puis rétorqua d'une voix monotone. « Déjà tenté, j'ai même fait de fausses traces de mutilation sur mes avant bras, mais rien à faire, ils ont la tête dure. » Encore un soupir de la part de Caly qui aspira une nouvelle bouffée de sa clope.

Se plongeant une nouvelle fois dans ses pensées, Calypso s'était remise à greloter, agitant la cigarette entre ses deux doigts, regardant autour d'elle, se mordillant la lèvre inférieur à plusieurs reprises. Elle avait une idée, d'après elle, c'était vraiment bête, mais c'était tout ce qu'elle avait trouver cet instant là. Doutant pendant quelques secondes, elle ne savait pas si elle devait dire son idée ou non, bon tant pis. « Bon, j'ai une idée. C'est complètement débile mais pour l'instant c'est tout c'que j'ai : Tu vas voir mon père et tu le menace de tuer toute ma famille si tu dois vraiment m'épouser. Ou alors on fait croire qu'on est tous les deux stériles et donc ce sera complètement inutile que l'on s'unisse si on ne peut pas avoir de gosse. » Un léger rire se fit entendre de la part de Calypso, elle trouvait ses idées complètement stupide, la deuxième en particulier, faire croire qu'ils étaient stériles, mais où est-ce qu'elle avait pu trouver ça?

Pourquoi diable sa mère lui avait-elle donné un prénom aussi stupide que Ricochet ? Un nom qui le desservait à longueur de temps. Ricochet a fait un plouf, ou il n’a pas fini de faire des bons sur l’eau voir des surnoms plus débiles les uns que les autres. Le sorcier avait donc depuis très longtemps, opté pour le surnom Rick. Rapide, clair, et concis. Loin des coco ou autre. Aussi, grogna-t-il quelque d’intelligible à l’encontre de Calypso. Qu’est-ce qu’il détestait quand elle l’appelait Rico mais de tous les surnoms dont elle venait de faire la liste, il était le moindre. « A tout réfléchir, je préfère Rico. » soupira-t-il tout en refrénant du mieux qu’il le pouvait, ses tremblements. Bon sang qu’il n’aimait pas la Russie. On se gelait les castagnettes en Hiver. Et justement, il fallait qu’ils soient en plein mois de mars. Pourtant, les deux sorciers descendant de sangs purs, se retrouvaient à jouer les glaçons dehors, alors qu’ils auraient très bien pu rester au Manoir. Mais voilà, Rick étouffait avec tous les autres élèves. Depuis leur arrivée, il ne s’était pas transformé une seule fois et cela lui manquait atrocement. Étrange comme il avait pris l’habitude d’être une panthère noire. Pourtant, il n’était qu’animagus mais cela faisait partie de lui, comme une extension de son âme. Il en crevait s’il ne voyait pas le monde sous cette forme. Le problème c’est qu’il craignait de mourir de froid en panthère ou d’être chassé ou il ne savait quoi. La Russie, il n’en connaissait pas franchement les mœurs et il préférait rester en vie. Et puis, vous avez déjà vu une panthère noire gambader dans la neige ? Cela ferait tâche tout de suite. Malheureusement, la tentation restait toujours aussi forte pour lui.

A la place de tergiverser sur une transformation future, il s’employa à leur trouver un endroit pour ne pas crever de froid. Un kiosque à demi-couvert lui parut comme la meilleure des idées. Calypso et lui s’y réfugièrent avant qu’il ne lui demande une clope. Une vieille habitude et puis, il fallait bien crever de quelque chose un jour. Autant se faire plaisir. Perturbé par les événements passés, il n’avait pas songé à s’acheter un paquet. Le sien était resté en Inde. La jeune femme lui en tendit une avant d’allumer sa propre cigarette. Ayant une flemme monstre de sortir sa baguette, Rick s’approcha de sa future moitié pour accoler sa cigarette à la sienne, histoire de l’allumer. « Merci » prononça-t-il après avoir tiré une bouffée. Qu’est-ce que cela faisait du bien. Certes, il devait garder au moins une main au froid mais nul plaisir sans sacrifice. Très vite, leur sujet de discussion principal revint sur le tapis. Le mariage ou plutôt comme faire pour l’éviter. Leurs efforts étaient pour le moins vains mais hors de question que de se laisser abattre. Néanmoins, jusqu’à l’heure, toutes leurs idées étaient tombés à l’eau. Il avait bien tenté de jouer les gays mais son père l’avait simplement regardé en haussant les sourcils. Il connaissait presque par cœur le tableau de chasse de son rejeton pour y croire et Ricochet avait été incapable d’embrasser un de ses potes. LA connerie avait ses limites. Il n’avait rien contre la communauté homosexuel, mais embrasser les mecs, c’était vraiment pas son trip. Il éprouvait déjà des difficultés à faire la bise à son ainé alors un mec qu’il ne connaissait pas, pas la peine d’y penser. Le sorcier ne put s’empêcher de rire quand elle lui confia sa piètre tentative avec l’automutilation. « Bon résumons les faits ! Dire non, ça n’a pas suffit. On a essayé l’homosexualité, la mutilation et la menace du suicide. On a aussi fait en sorte de leur faire croire qu’on ne se supportait pas et qu’on s’entre-tuerait en cas de mariage. Ils n’ont pas la tête dure, ils sont inhumains ! » Râla-t-il sur le final.

Le sorcier alla s’adosser à l’un des pilonnes du kiosque tout en continuant de fumer, perdu dans ses pensées. Calypso semblait dans le même état mais il n’y prit pas garde. Bien mal lui prit car il faillit s’étouffer à cause de ses idées. Comme une vierge effarouchée, il s’écria : « mais t’es folle ! » Non pas que l’idée de tuer leur famille respective ne lui avait pas traversé l’esprit, mais ce qui retenait de son discours était : leur faire croire qu’ils étaient stériles. « Et pourquoi pas leur dire que je suis impuissant ? Fais moi plaisir, ôtes toi ça tout de suite de la tête ! Mes couilles resteront productives et viriles ! » Prononça-t-il en articulant bien les mots. Ok, il était largement vulgaire mais non, prétendre ça, c’était au-dessus de ses forces. Là, il préférait largement l’épouser, lui faire des gosses et prétendre qu’il en était fol amoureux. Pas qu’il ne l’aime pas, c’était bien le contraire mais il se voyait mal coucher avec elle. Elle était son amie. D’ailleurs, il ne se rappelait même pas avoir déjà essayé de l’embrasser. « On va trouver une autre solution que celle-là hein ?! » ajouta-t-il en soupirant. Bon, qu’est-ce qui pouvait encore marcher ? Le chantage, pas la peine. L’apitoiement encore moins. « Je sais ! Non, trop surréaliste. Laisse tomber »

Les minutes s’écoulèrent alors qu’il faisait les cent pas jusqu’à ce qu’une idée sublime lui traverse l’esprit. « J’ai une idée. On va jouer les amoureux transit, prétendre que le mariage nous va. On va jouer leur jeu, histoire de gagner du temps. Si on n’oppose plus aucune résistance, ils vont baisser leur vigilance. Du coup, nous, on prépare notre coup. Le jour du mariage, on se tire ou alors tu prétendras que tu m’as trompé et que tu es tombée enceinte. Je deviens hystérique, la femme que j’aime enceinte d’un autre. Je pète un câble, mon père étant très à cheval sur les principes, il renoncera à cette union. C’est très mélodramatique, mais je n’ai que ça en poche » lui expliqua-t-il. A peine avait-il fini sa phrase qu’il songea à Imogen. Comment faire pour qu’elle ne se méprenne pas ?! En même temps, il allait falloir ruser. Beaucoup de sorciers à l’école étaient des enfants d’amis respectifs à leur famille. Bordel, si Calypso acceptait, il n’était pas au bout de ses peines.

Ricochet, Ricochet, quel prénom étrange. D'ailleurs, qui aurait pu avoir l'idée de donner un prénom aussi bizarre à sa progéniture? Certainement une personne sadique, c'est en y réfléchissant que Calypso se rendit compte que c'était plutôt ridicule de lui donner un surnom aussi débile, il avait déjà assez de mal à supporter un prénom aussi laid, alors supporter un surnom qui l'était encore plus, cela devait être vraiment dur à vivre. Caly n'avait pas à se plaindre, c'était plutôt la classe de porter le prénom de celle qui avait retenu pendant sept ans, le fameux Ulysse et c'était tout à fait étrange parce que la fameuse Calypso de la mythologie était une nymphe et le deuxième prénom de notre Caly était tout simplement Nymphadora.. Cela avait beaucoup fait réfléchir notre petite sorcière. « A tout réfléchir, je préfère Rico. ». En écoutant Ricochet, en l'observant, Calypso soupira à son tour tout en essayant de faire diminuer ses grelottements avant de répondre en affichant un fin sourire sur ses lèvres. « Tout compte fait. Rick c'est plus classe que Rico ou Coco. Puis ça ne comporte qu'une syllabe.. » S'en suivit un très très léger rire puis un soupire, laissant apparaitre une fine fumée blanche sortant de la bouche de Calypso. Pendant un instant, elle avait oubliée à quel point elle avait froid, comme quoi un petit rire peut faire oublier de grande choses! Caly avait haussées doucement les épaules, fermant les yeux pendant quelques secondes tout en faisant craquer son cou, un frisson s'était fait sentir dans son dos ce qui avait fait apparaitre une légère grimasse sur son jolie minois. Calypso n'était pas frileuse, non, elle était plutôt du genre à se balader dehors en jupe et sans manteau alors qu'il ne faisait que trois ou quatre petits degrés mais là! C'était impossible, rien qu'avec son uniforme, ses chaussettes montés juste en dessous des genoux, son écharppe, son bonnet posé à la va vite sur l'arrière de sa tête et son gros, très gros manteau, elle était frigorifiée.

Heureusement que son animagus préférée et futur mari était là et qu'il avait aperçut ce petit kiosque qui les mettrait un peu à l'abri, certes ce n'était pas une grande pièce avec feu de cheminée et tous le tralala mais c'était déjà très bien. Bref. Calypso et les cigarettes, quelle grande histoire. Elle avait commencé à fumer à l'âge de treize ans, voulant faire comme tous les autres sorciers elle s'était prêtée à ce petit rouleau de papier fourrée d'herbe, de goudron et tout plein de substances nocives. Caly en était devenue folle, toujours à emprunter les clopes des autres, elle ne pouvait plus s'en passer, jusqu'à en avoir tous le temps sur elle et voilà, désormais c'était elle qui prêtait les cigarettes. Quand Rick s'était approché d'elle avec sa clope, Calypso s'était demandé ce qu'il voulait faire, à deux doigts de lui foutre une bonne claque sur le nez elle se rendit compte qu'il s'était juste approché d'elle pour allumé sa clope. Quand Ricochet la remercia, Caly lui adressa un petit sourire. « Y a pas d'quoi. » N'empêche, quand elle le voulait, Calypso était une vrai petite sorcière adolescente ultra polie. Haha. Bref. Revenons à notre sujet de discutions principale ; Ce foutu mariage, cette calamité, cette horrible idée que deux familles de sang pur avaient eu l'idée de faire subir à leur deux pauvres gosses qui n'avaient absolument rien demandé. En voyant Ricochet rire, Caly plissa les yeux tout en le fixant, histoire de dire C'est pas marrant, espèce de nul. « Bon résumons les faits ! Dire non, ça n’a pas suffit. On a essayé l’homosexualité, la mutilation et la menace du suicide. On a aussi fait en sorte de leur faire croire qu’on ne se supportait pas et qu’on s’entre-tuerait en cas de mariage. Ils n’ont pas la tête dure, ils sont inhumains ! » Calypso acquiesça avec un haussement de sourcils, un hochement de tête et un long soupire. Les pauvres, avec quatre adultes sorciers de sang pur aussi chiant les uns que les autres sur leur dos, en plus de la famille autour, ils n'étaient vraiment, mais alors vraiment pas sorti du jardin rempli de gnomes ! Vive l'expression.

Après avoir exposées ses idées, Calypso avait sursautée devant les mots de Ricochet, ne s'attendant pas à ce qu'il cri comme une pauvre grande folle. « Et pourquoi pas leur dire que je suis impuissant ? Fais moi plaisir, ôtes toi ça tout de suite de la tête ! Mes couilles resteront productives et viriles ! » . Caly ne pu s'empêcher de rire devant la réaction qu'avait Rick. Elle n'aimait pas se moquer des gens mais là c'était vraiment extrême, c'est donc entre deux rire qu'elle avait rétorqué. « Et alors? Tu crois que mes ovules ne fonctionnent pas? Merde Rick j'ai jamais dis que t'étais impuissant mais si c'est c'que tu veux on peut aussi leur faire croire ça, haha! » Puis d'autres rires se firent entendre. Quand Rick lui avait dit qu'ils allaient trouver une autre solution que celle là, elle acquiesça encore une fois d'un hochement de tête et se replongea dans ses pensés. Aspirant une nouvelle bouffée de sa cigarette.

Voilà, une idée de la part de Ricochet. Ils devaient faire comme s'ils étaient fou amoureux l'un de l'autre, tout ça jusqu'au jour du mariage, et le jour J, ils devraient faire croire que Calypso l'avait trompé pour un autre et qu'elle était enceinte mais pas de Rico. Puis le père de Ricochet s'énerverai et refuserait de marier son fils avec Caly. Plutôt ingénieux, très ingénieux même, mais jouer le rôle de la petite femme parfaite auprès de Rick ça n'allait pas être une chose facile, surtout qu'elle était réellement amoureuse d'un autre, Sonam. Cet être à la beauté vampirique. Nymphadora croisa les bras, se plongeant dans ses pensées, pesant le pour et le contre. Au bout de quelques minutes, elle leva la tête, puis prit une grande inspiration . « C'est tout de même plus ingénieux que de prétendre d'être stériles. Je n'suis pas vraiment contente de devoir te dire ça, mais c'est d'accord. De toute façon c'est le seul moyen pour se sortir de là, je préfère jouer le rôle de l'amoureuse transi plutôt que celui de la mariée heureuse! » Tout de suite, des tas de choses étaient venus dans la tête de Calypso, elle pensait à plein de chose à la fois, elle avait à nouveau croisés les bras, puis elle passa une main dans ses cheveux afin de les mettre en arrière, mais rebelles comme ils étaient, ils étaient simplement tombés sur le côté.

L’envie de râler, de lui dire qu’il n’allait pas la violer lui traversa l’esprit. Ricochet avait bel et bien remarqué le léger mouvement de recul ainsi que la flamme de la colère qui avait rapidement élu domicile au fond de son regard, à son approche. Il ne désirait qu’allumer sa cigarette pas lui sauter dessus. Il ne ressentait pas franchement ce genre d’envie pour elle. En réalité, depuis qu’on lui avait annoncé qu’ils devaient se marier, le sorcier avait vu sa libido et toute possibilité d’une attirance entre eux, s’effriter. Il ne cachait pas qu’elle était mignonne, un tempérament comme il les aimait. Le hic, c’est qu’il la voyait trop comme une camarade traversant avec lui, le couloir de la mort car le mariage avec elle, serait une mort lente et douloureuse –il n’a aucune attirance, mais il n’est pas aveugle non plus. Calypso possède un caractère qui n’est pas des plus faciles. Alors combiné au sien et vous êtes assuré qu’ils déclenchent la quatrième guerre mondiale à eux tout seuls. Pour l’heure, il était bien trop centré sur le problème qui les concernait tous les deux pour se formaliser de si peu. Ricochet ne voulait pas de ce mariage, point barre. Il aspirait à une autre vie. Et surtout, il désirait une femme –s’il se mariait ; qu’il aurait choisi par amour, et non pour assurer une descendance de sang pur. Et puis quoi encore ? Ils n’étaient quand même pas des pantins, ni une marchandise. Il se demandait bien comment son frère aîné pouvait accepter pareille tradition. Ce dernier, aussi calme que son père, voir avec le même modèle de balai dans le … vous avez compris ; Bref, il acceptait, sans rechigner malgré la femme qu’on lui avait délivré. Autant dire, à cent lieux de sa pensée actuelle. Non, ce mariage se ferait sans lui, point final. Qu’on le déshérite ! Il s’en fichait, pour le peu qu’il y avait à rafler de toute de façon. Les deux sorciers complotaient vivement quand Calypso crut bon d’attenter à sa fertilité. Tout mais pas ça !! « Ahah je suis mort de rire ! Apprends ma belle que je ne suis on ne peut plus compétant dans ce domaine ? Tu veux tester ? » Lui demanda-t-il, le plus ironiquement possible.

Et puis quoi encore ! Impuissant, stérile ! Ah non mais alors là, ça n’allait pas du tout, songea brièvement le sorcier. Ricochet voulait bien admettre qu’il fallait faire des sacrifices mais eux, on des limites. Enervé pour le coup, il la fusilla du regard alors qu’elle continuait de rire. Par Merlin, elle le rendrait chèvre avant la date prévue. Finalement, il se prit de lui-même à l’hilarité du moment. Il faut dire que son cerveau était tellement gelé que même un scrout à petard, le ferait rire. Pourtant, ils n’avaient toujours pas de solution jusqu’au moment où l’illumination éclaira son esprit. Autant jouer le jeu pour gagner du temps. Leurs parents avaient si peur qu’ils ne s’échappent qu’ils n’avaient de cesse d’avancer la date. Et cela ne l’arrangeait pas le moins du monde, surtout avec ses sentiments naissants pour Imogen. Une moldue. Ricochet eut un sourire attendri au souvenir de cette élève de la maison Opale. Quoiqu’il se passe entre eux, il était certain qu’elle lui faisait tourner la tête. Le sorcier revint tout de même à la réalité pour exposer son plan à Calypso. A présent, il attendait fébrile, qu’elle lui réponde et si possible favorablement. Le Topaze n’était le moins du monde pressé de mettre à exécution son plan mais au moins, il ne possédait un. Ce qui les avançait légèrement. « C'est tout de même plus ingénieux que de prétendre d'être stériles. Je n'suis pas vraiment contente de devoir te dire ça, mais c'est d'accord. De toute façon c'est le seul moyen pour se sortir de là, je préfère jouer le rôle de l'amoureuse transi plutôt que celui de la mariée heureuse! » Termina-t-elle par lui confier après quelques minutes.

Les deux sorciers durent soupirer en même temps mais pas pour les mêmes raisons. La partie la plus difficile allait être mise en place. Il fallait jouer prudemment car Rick ne souhaitait aucunement que cette fausse relation lui joue des tours dans celle qu’il entretenait avec Imogen. Même si présentement, à part une rencontre autour d’une fontaine, il n’y avait rien. Seulement le sorcier se connaissait suffisamment pour savoir qu’il tenterait quelque chose avec elle pour la simple et unique raison qu’il ressentait quelque chose à son égard. Quoi ? Aucune idée. Laissez-lui encore un peu de temps. « Je sais que tu ne vas pas apprécier mais si on doit se faire passer pour un couple au combien amoureux, il va nous falloir comment dire.. jouer le jeu. Pour une fois, je suis bien emmerdé par ma réputation de tombeur. Personne ne croira qu’on est en couple si je me contente de te tenir la main. Toutes mes ex savent que je suis assez démonstratif si on peut dire ça. » Soupira-t-il en se passant une main sur le visage. Ils n’étaient pas au bout de leurs peines.

Ricochet soupira pour la énième fois avant de plonger son regard dans le sien. « Et quand j’entends démonstratif, c’est que l’on devra s’embrasser, histoire que les quelques langues de putes de familles de sangs purs, aillent raconter à quel point nous sommes fous l’un de l’autre. Avec un peu de chance, mon père pensera que je me suis fais une raison. » Continua-t-il d’expliquer. Malheureusement, plus il avançait dans ses explications et plus il mesurait l’étendu des dégâts que cela allait provoquer. Imogen. Il ne pensait qu’à elle. Il fallait qu’il lui dise que ce n’était que du vent. Le hic c’est qu’il ne voyait pas trop comment l’en informer sans qu’il ne soit écrit : sors avec moi, sur son front en lettre de feu. Oh bon sang, il commençait à sentir un mal de crâne tenace. « Tu te sens l’âme de pratiquer ? Ou tu vas me mettre ton poing dans la figure si je tente de t’embrasser ? Sans aucune arrière pensée. Bordel, je sens que je vais avoir l’impression d’embrasser une cousine ou je ne sais quoi » reprit-il, l’air d’un condamné à mort.

Par Merlin! J’aurais dû me taire. Voilà qu’il me fait un topo sur sa virilité, il ne va tout de même pas me le monter pendant qu’il y est?!  « Ahah je suis mort de rire ! Apprends ma belle que je ne suis on ne peut plus compétant dans ce domaine ? Tu veux tester ? » Légère grimace de la part de Calypso qui, rien qu’à l’idée de pouvoir coucher avec Ricochet, était limite dégoûtée. Non pas qu’il était moche ou quoi que ce soit d’autre, bien au contraire, mais c’était son ami et également son allié, loin d’elle l’idée de pouvoir faire quoi que ce soit de sexuel avec lui. Heureusement qu’il avait dit ça de façon ironique, sinon le mariage aurait été carrément impossible, puisque notre pauvre Rick se serait retrouvé six pieds sous terre.  « Hum, non merci ça ira! ». Cette phrase fut suivit d’un rire. Evidemment. Nan mais, plus sérieusement, Calypso n’avait aucun doute sur la fertilité de Ricochet, oh non, jamais elle n’avait dit qu’il était stérile ou quelque chose dans le genre, elle lui avait juste demandé de faire semblant. Enfin bref.

Underco. Je termine demain normalement, désolée.