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| A Beloved Memory | Samael | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: A Beloved Memory | Samael Ven 19 Juin - 20:13 | |
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L’eau coulait doucement sur la peau d’Olympes. Cela faisait déjà bien dix minutes qu’elle restait là, sous le jet, pour se détendre. Elle ramena rapidement ses cheveux en arrière, en passant doucement ses mains sur sa tête. Ces derniers jours, elle restait souvent ainsi, seule, réfléchissant a tous ces fantômes de son passé qui revenaient la hanter. Elle se savonna en songeant à Irina. Pourquoi avait-il fallut qu’ils viennent à Moscou ? Et bien que se rendre à l’ancienne capitale impériale, l’aurait fait sans nul doute souffrir, elle aurait préféré échapper à cette rencontre. Olympes soupira doucement. Plus le temps passait, plus les choses empiraient. Le spirit semblait vouloir contrôler les vampires, et les humains, s’ils découvraient que le sang des immortelles pouvait sauver leur misérable existence, la Topaze était certaines que plusieurs vampires verraient leur éternité s’écourter. Olympes s’enroula doucement dans une serviette épaisse après avoir coupé l’eau. Elle essora ses cheveux doucement, toujours plongée dans ses rêveries. Décidément, le monde tel qu’elle l’avait connut courait a sa perte. Ses doigts se refermèrent sur la poignée qui la séparait du reste de la pièce, puis poussa sur la porte. La salle de bain réservée aux vampires était envahie par la buée, l’air étant saturé d’humidité. Maintenant sa serviette en place au niveau de sa poitrine, elle faillit tout laisser tomber lorsque son passé revint a la charge. Il était là, immobile, les bras croisés contre son torse, parfaite statue de marbre ayant pour écrin les minuscules nuages de vapeur. Il était encore plus parfait que dans son souvenir. Lui, celui qui l’avait faite telle qu’elle était aujourd’hui. Samael. Ses lèvres s’entre-ouvrirent sous l’effet de sa surprise, ses yeux ne voulaient pas s’éloigner de sa silhouette, craignant qu’il ne s’évapore comme une chimère.
Elle s’approcha doucement, un pas après l’autre. Rêvait-elle ? Etait-il revenu pour elle ? Car bien qu’elle avait ressentit le besoin de s’éloigner pour se retrouver elle-même, cela ne voulait pas dire qu’elle ne tenait pas a lui comme un drogué ayant besoin de sa dose d’héroïne.
« Samael.... »
Elle n’en revenait toujours pas. Comment cela était-il possible ? Prenait-il le traitement lui aussi ? Elle tendit doucement ses doigts fins vers lui, s’arrêtant a mi chemin entre eux deux, craignant de se réveiller si jamais elle le touchait. |
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| Sujet: Re: A Beloved Memory | Samael Sam 20 Juin - 22:53 | |
| Une décennie qu’il errait dans l’obscurité la plus totale et son visage en avait pris l’essence même. Sinistre, fermé, ses traits n’exprimaient déjà pas grand-chose avant son départ mais depuis, cela allait de pis en pis. En partant avec un simple mot, une note manuscrite dont il connaissait la teneur par cœur, Mariochka lui avait ôté toute espérance et toute retenue. Il lui en voulait, mais en même temps, il rêvait de pouvoir se repaitre à nouveau de cette vision enchanteresse. L’humeur du vampire était donc mauvaise dans la mesure où il devait côtoyer une bande d’adolescentes prépubéres qui étaient tout autant fascinées qu’apeurées par son apparence. Ses tatouages ne laissaient guère insensibles. Un grognement menaçant filtra de sa gorge alors qu’il marchait dans les couloirs du Manoir. Voir ses anciens amis avait un peu adoucit ses envies destructrices. Si peu. Samael ignorait comment il se conduirait en présence de son enfant. Quoiqu’il en soit, elle le sentirait passer. L’anglais avançait d’une démarche conquérante vers le lieu où il la sentait. Il avait toujours su avec précision ou amour se cachait. Un sixième sens peut-être bien ou tout simplement parce qu’il avait demandé à Irina où elle se trouvait. Samael arriva enfin à destination. La salle de bain. Derrière la porte, il entendait l’eau couler et malgré lui, il se surprit à l’imaginer nue, abandonnée aux sensations de l’eau sur son corps. Cette simple pensée ne fit qu’accroitre sa colère car malgré le temps écoulé, il ressentait ce même élan, ce même émoi. Qu’avait-elle fait alors qu’il trainait sa vie à l’agonie ? Voyait-elle un autre que lui ? La jalousie le consumait à l’intérieur mais rien ne paraissait sur son visage de marbre.
Samael avait toujours conservé un stoïcisme horripilant. Il intériorisait ses émotions, ses pensées afin que nul ne puisse se jouer de lui. La seule personne qui pouvait se vanter de l’avoir vu sourire ou soumis à un sentiment fort, se trouvait alanguie de l’autre côté de la porte. Sans bruit, il entra dans la pièce embuée, discernant qu’avec une faible précision le corps de son amante, de son cauchemar. Aussi, attendit-il immobile au milieu de la pièce qu’elle daigne remarquer sa présence. Après une décennie à attendre son retour, quelques minutes ne changeraient rien à la donne. Puis, elle lui apparut, nymphe parmi ce nuage de buée et d’humidité. Quelques gouttelettes s’enhardissaient à couler le long de son cou, se perdant dans les méandres de la serviette éponge. Aussi belle que dans son souvenir. Une nouvelle fois, il masqua le coup de poignard que sa beauté ne faisait que tourner et retourner dans sa plaie. Le comblant de l’ivresse des retrouvailles, le blessant de l’amertume de son départ. « Samael.... » Murmura sa fille, comme si elle ne s’attendait pas à son existence parmi les murs du Manoir russe. A tout bien considéré, elle ne pouvait feindre l’émotion qui transparaissait de ses traits. Seulement, il ne s’avança pas vers elle, il resta désespérément froid et inaccessible, les bras croisés, raide sur ses jambes. Son regard glacial l’observa de pied en cape, s’attardant sur les courbes qu’il devinait délicieuses.
Lorsqu’elle eut l’audace de lever la main vers lui comme pour le toucher, il enserra son poignet de ses doigts, sans douceur, sans tendresse. Seul son regard devenu ombrageux témoignait de la colère rentré qu’il éprouvait à son égard. « Mariochka où dois-je te nommer Olympes » prononça-t-il d’un ton coupant et sec avant de la relâcher pour mieux lui tourner le dos. Encore un peu et il la frapperait pour soulager le poids immense qui faisait ployer son cœur mort. « Ainsi, c’est ici que tu te caches Amour » lança-t-il froidement en lui souriant, d’un rictus ironique. Samael songeait à toutes les phrases qu’il avait préparé au fil des ans, toutes ses répliques assassines, qui le moment venu, refusaient de franchir le seuil de ses lèvres. Tout ceci l’énervait. Il se sentait faible face à ce regard. Une tempête faisait rage dans son fort intérieur, le brisant, le tourmentant. Les mains dans les poches de son pantalon noir, il la contempla. Aussi belle que redoutable. Aussi fragile que forte. « Pourquoi ? » murmura-t-il. Une question qu’il crevait de lui poser depuis une décennie. Il n’admettrait aucune échappatoire de sa part. Soit elle lui répondait, soit elle subirait son courroux. Dans les deux cas, il ne lui ferait aucun cadeau en hommage à l’enfer dans lequel, elle l’a plongé d’un simple désolée. Samael se rapprocha considérablement d’elle, la forçant à s’adosser au mur froid de la salle de bain. Près d’elle, les avant bras de chaque côté de son visage, il lui bloquait toute issue possible. Il voulait une réponse, il obtiendrait une réponse. Ses lèvres effleurèrent les siennes, alors qu’il murmurait une nouvelle fois, sa question. Pourquoi.
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| Sujet: Re: A Beloved Memory | Samael Dim 28 Juin - 16:05 | |
| C’était si étrange de le retrouver ici. Lui qui détestait tant se mélanger aux autres, le voilà qui allait vivre en communauté. Et alors qu’elle avait doucement tendu la main vers lui, pour vérifier qu’il n’était pas l’œuvre de son imagination, il attrapa son poignet délicat avec violence, ses doigts de marbre s’enroulant autour de l’articulation d’olympes sans ménagements. « Mariochka, ou dois-je t’appeler Olympes. » A ces simples mots, la jeune femme fronça très légèrement ses sourcils, ne comprenant pas la violence contenue. Elle le sentait, a son regard, au tressautement de sa voix, si parfaite d’habitude. Sa main se referma doucement. Alors qu’elle plongeait son regard dans celui qui l’avait faite, celui qui représentait tout pour elle, bien malgré elle. « Alors, c’est ici que tu te caches amour ? » Une moue perplexe fit son apparition sur les lèvres diaphane de la topaze, alors qu’elle ne le quittait pas des yeux, le sentant si près d’elle.
« Je ne me suis jamais cachée Samael, si tu voulais me rejoindre, tu savais où j’étais. » Sa voix était douce, presque un murmure. Il l’avait plaquée contre le mur, bloquée entre lui et la paroi en carrelage, elle était bloquée, entre deux murs infranchissables. Pourquoi. Pourquoi. Il répétait le même mot inlassablement tout en effleurant ses lèvres. Et elle le comprenait, elle savait qu’il n’avait pas du comprendre son départ. Et pourtant, elle n’avait pas pu l’en prévenir. Que se serait-il passé s’ils en avaient discutés ? Il aurait sans aucun doute cherché de la dissuader de partir, et pourtant, elle en avait eu besoin. Sa poitrine se soulevait de plus en plus rapidement, alors que son visage se tournait vers le bas, son regard fixant désormais les doigts d’acier fixés à son poignet. Comme elle aurait voulu qu’il la touche, elle l’avait souhaité pendant plus d’une décennie, mais pas ainsi. Quand elle releva le regard, qui était désormais plus ocre que d’une couleur dorée a cause des événements passés, le fait qu’elle ait faillit tuer un élève, et qu’elle se soit abreuvée à la gorge de Lokhyan, il semblait embuée de larmes, et pourtant, elle ne pleurait pas. L’aurait-elle pu ?! Son autre main se leva doucement vers le visage du vampire, ses doigts caressant doucement sa peau veloutée, dessinant le contour de sa joue, de sa mâchoire, pour ensuite venir caresser du bout des doigts ses lèvres. Puis elle vînt se poser contre la poitrine de Samael, alors que sa voix légère s’élevait doucement dans les airs.
« J’en avais besoin Samael. » Elle marqua une pause, cherchant les mots qui lui avaient manqués une décennie plus tôt, quand, alors qu’elle était penchée au dessus d’un morceau de papier alors que Samael était sorti, ne sachaznt pas quoi écrire. Que pouvait-elle dire pour apaiser son courroux ? Qu’est ce qui pourrait bien l’apaiser et lui faire comprendre pourquoi elle avait tant besoin de prendre le traitement et de se rendre a Hogwarts ? « Rien ne saurait changer ce que j’ai fais, mais je l’ai fais pour moi. J’avais besoin de redevenir celle que je fus quand tu m’as trouvée a Iekaterinbourg, j’avais besoin de redevenir Maria, la Maria que tu as fait tienne, la Maria qui avait des sœurs et un frère bien aimés… » Combien de fois s’était-elle préparée à ce discours ? Elle l’avait répétée, nuit après nuit, alors que le sommeil promis par le traitement la fuyait. Combien de fois s’était elle imaginée courant dans les bras de Samael, son cher amour, combien de fois avait-elle imaginé qu’il la giflerait pour l’avoir quitté ? Et le résultat était le même. Son cœur se serrait, a chaque fois qu’elle imaginait ce moment, celui de leurs retrouvailles. Chaque fois que son esprit vagabondait vers Samael et leurs moments passés ensemble, son cœur se faisait lourd, ses jambes devenaient fébriles, si bien qu’elle devait s’assoir ou aller se réfugier dans un endroit tranquille pour le pleurer, serrant ses bras frêles autour de sa poitrine douloureuse.
« Ce n’est pas toi que j’ai fuis Amour. C’est ce que j’étais devenue que j’ai fuis, celle qui a ridiculisé Irina et s’est jouée d’elle. Celle qui a participé aux massacres de Lokhyan. Je voulais redevenir moi-même, celle qui avait su se rapprocher de toi Amour. » Ses doigts saisirent doucement la chemise de Samael, faisant sauter un bouton sans faire attention. Son regard toujours plongé dans celui du vampire qui était venu la retrouver. Ses jambes semblaient vouloir se dérober sous elle, et elles l’auraient fait si elle avait été humaine. Olympes pencha doucement la tête, ses cheveux humides venant cacher son visage. Son front vînt se reposer contre l’épaule de Samael, comme elle l’avait fait de si nombreuses fois auparavant. Ses doigts se resserrèrent sur le tissus qui laissait apercevoir le corps parfait que Samael avait fait tatouer par de si nombreuses occasions. Elle respirait rapidement, sa poitrine se soulevant trop souvent. Car bien qu’en général, elle respirait par commodité (ne pas perdre son odorat), et pour ne pas troubler son entourage humain, là, elle aspirait l’air goulument, se délectant de l’odeur de son créateur. Il la rendait si faible, elle avait tant besoin de lui a ses cotés qu’elle avait l’impression d’être ridicule en sa présence tout comme elle asphyxiait durant son absence. Et elle l’adorait, le chérissait et le haïssait pour cela. |
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| Sujet: Re: A Beloved Memory | Samael Mar 30 Juin - 22:01 | |
| Durant une décennie, la moindre personne qui osait parler de cette femme se verrait rudement coupé dans son élan. Samael ne voulait pas qu’on lui parle d’elle, il voulait oublier. Oublier qu’un jour, elle avait été la personne la plus importante de sa vie, celle qu’il osait aimer d’un amour brûlant et des plus sincères. Le vampire avait senti qu’il perdait son âme en la perdant elle. Et il lui en voulait, quoiqu’elle dise, quoiqu’elle fasse –seulement, il ne lui montrerait pas. Ni sa souffrance, ni sa tristesse mais simplement sa colère. Elle n’aurait le droit qu’à sa violence, à son amertume. Elle ne méritait rien d’autres. Aucun égard, aucun privilège. L’immortel aurait tant aimé être insensible à cette moue, à cette femme, son enfant mais il se révélait capable de tout sauf de ça. Ce qui entre nous, n’arrangeait en rien son humeur. « Je ne me suis jamais cachée Samael, si tu voulais me rejoindre, tu savais où j’étais. » osa-t-elle lui dire. Un feulement agressif découla de cette réponse. « Tu as été si prompte à me quitter, je serais venu te rejoindre, je t’aurais arraché à ces mortels, par les cheveux. » eut-il de dire dans un mouvement dédaigneux. Les mortels. Samael ne les aimait simplement que sous ses crocs ou alors en temps de guerre. Autant dire qu’il n’appréciait que moyennement d’être ici et surtout de la savoir ici. Le vampire continua de la plaquer contre le mur. Elle ne lui réchapperait pas une seconde fois, il s’y refusait avec la violence de son amour. Il ne put malheureusement que tressaillir au contact de sa main, de sa douceur. Samael avait l’impression de brûler, le torturant que davantage. « J’en avais besoin Samael. » lui confia-t-elle. Et puis quoi encore songea-t-il. Il lui avait tout offert : vie éternelle, protection, amour, que voulait-elle de plus ? Il lui aurait tout donné si elle le lui avait seulement demandé mais non, elle l’avait quitté. Elle l’avait abandonné et il la haïssait pour cela. Aussi, en réponse, il n’eut qu’un reniflement de dédain.
« Pauvre petite chose » murmura-t-il à son oreille alors qu’il respirait lui aussi son odeur, effleurant la peau douce et tendre de son cou, de ses lèvres. Il se désespérait de n’avoir que ce contact éphémère avec elle mais Samael était conscient que s’il cédait, il ne lui ferait que plus de mal car leur étreinte ne serait que bestialité. Or, autant, il pouvait la haïr, autant il ne serait enclin à la blesser. La punir tout au plus –ce qu’il ferait afin de lui donner une leçon. La suite de ses propos le troubla profondément. Intensément. Samael aurait tant aimé pouvoir se montrer ferme, stricte et si son visage n’exprimait aucune émotion, son cœur et son âme les criaient à s’en déchirer les cordes vocales. « Et pour cela, tu as du partir, me quitter, me trahir. Je ne puis te le pardonner Maria. Ton départ m’a causé trop de souffrance et de colère pour que je puisse te pardonner. Inutile de me regarder ainsi. Tu devras subir ta punition » reprit-il en s’écartant d’elle, lui tournant le dos. Geste salutaire car il était à deux doigts de craquer, de combler cette froide distance pour reprendre ce qui lui était du. Son cœur, son âme, son corps, son amour. Samael se torturait de lui-même avant de subitement se retourner vers elle, les mains dans les poches de son pantalon. « Tu m’appartiens Maria, et je veux que tu me le prouves. » déclara-t-il, d’un ton froid et sévère. Tout dans son attitude indiquait qu’il désirait qu’elle le lui prouve maintenant. Qu’elle redevienne sienne, qu’il la marque une nouvelle fois de son odeur, de sa présence. Il désirait se fondre en son être pour se réapproprier son existence.
« Ne me fais pas attendre my love, je ne suis pas très patient, tu le sais. » murmura-t-il en s’adossant à la porte de la salle de bain. D’un regard méprisant, il lui indiqua sa serviette. Qu’elle s’en débarrasse. Qu’elle se mette à nu devant lui. Il n’accepterait aucun refus. Elle allait devoir apprendre de nouveau ce qu’est d’avoir son créateur à ses côtés et Samael était trop inquiet de l’avoir perdu pour lui laisser la moindre échappatoire. Papa était de retour avec ses bons et ses mauvais cotés et pour l’heure, la pauvre avait le droit à tout sauf aux étreintes joyeuses de retrouvailles que seuls des amants peuvent vivre. « Maria » lança-t-il, comme pour la rappeler à l’ordre.
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| Sujet: Re: A Beloved Memory | Samael Lun 20 Juil - 14:22 | |
| « Tu as été si prompte à me quitter, je serais venu te rejoindre, je t’aurais arraché à ces mortels, par les cheveux. »
Cela elle le savait, que s’il était venu la chercher plus tôt il aurait été violent, et c’était peut être la réaction qu’elle attendait de son créateur. Avait-elle espéré que ne pouvant vivre sans elle il serait venu la chercher avec perte et fracas ? Sans doute. Peut être aurait elle voulut voir par là la preuve de l’attachement de Samael envers elle. Peut être avait elle espéré alors, il y a de cela bien des années, voir que lui aussi était désespérément lié à elle, d’une façon aussi irrémédiable et douloureuse qu’elle-même était liée a lui. Elle savait que peu importe ce qu’elle pourrait dire, il lui en voudrait toujours, il était ainsi, et elle ne pouvait pas le changer, c’était ainsi, et elle avait finit par l’accepter avec les années. Il serait toujours cet être froid et distant. Elle ferma les yeux un instant, encaissant une remarque dédaigneuse de celui qui représentait tout pour elle. « Pauvre petite chose. » Et alors qu’il se détournait d’elle, son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine morte depuis déjà longtemps mais qui continuait pourtant de souffrir le martyre. La main d’olympe se porta doucement à sa poitrine alors qu’elle écoutait la voix de Samael.
« Et pour cela, tu as du partir, me quitter, me trahir. Je ne puis te le pardonner Maria. Ton départ m’a causé trop de souffrance et de colère pour que je puisse te pardonner. Inutile de me regarder ainsi. Tu devras subir ta punition »
Il avait souffert de son absence, et bien que cette révélation, bien qu’inattendue de la part du vampire, pouvait sembler logique, inévitable, elle n’en ébranla pourtant pas moins la Topaze. Savoir qu’elle l’avait tourmenté lui semblait tout simplement inacceptable, insupportable. Son regard désemparé se posa sur le dos large qui lui faisait face à présent. D’un pas, puis d’un autre, elle se rapprocha de lui, ressentant l’irrésistible besoin de le prendre dans ses bras. Comme si une simple étreinte pouvait tout apaiser, tout calmer, leur faire tout oublier l’espace d’un instant. Pendant des nuits, elle avait souffert de son absence, se doutant bien qu’elle devait bien lui manquer aussi, mais passant peut être qu’un jour, il viendrait la retrouver. Et elle savait pertinemment ce que lui coutait cette révélation, à lui, Samael, un vampire dans toute sa splendeur, parfait, immobile, froid. Et cela impliquait également qu’il n’exprimait jamais ce qu’il ressentait. Voilà ce qui explique peut être l’élan de tendresse qu’elle eut à son encontre. Comme si après toute ses années d’absence, ils se retrouvaient enfin, et il se livrait a elle, aussi peut soit-il.
« Je...Je ne voulais pas te faire souffrir. J’en suis désolée. Et j’accepterais ma punition... »
Elle était folle, d’accepter tout ce qui pourrait lui faire, de ravaler sa fierté, de tout faire pour le garder près d’elle. Folle de vouloir être a ses cotés, folle de l’aimer tout simplement. Il était sa drogue, son oxygène, sa raison de vivre éternellement. Car elle avait beau avoir des relations en dehors de Samael, la plupart de ses amis étaient mortels, et ils mourraient donc un jour. Seul Samael resterait a ses cotés, étant la seule chose qui la poussait à affronter l’éternité. Et alors qu’il se tournait vers elle, étant maintenant de l’autre coté de la pièce, exigeant d’elle une preuve. « Tu m’appartiens Maria, et je veux que tu me le prouves. » Elle fut tout d’abord assez étonnée de cette demande, comprenant parfaitement le sous-entendu. Elle resta là, les bras ballant, perdue dans le nuage de vapeur qui se dissipait doucement. « Maria ! » dit-il pour la rappeler à l’ordre. Elle s’approcha alors doucement, faisant danser les petits nuages autour d’elle. Lentement, ses mains se portèrent sur le nœud qui bloquait la serviette autour de sa poitrine d’opale. La serviette tomba a ses pieds, écartant toute vapeur de son corps de marbre, figé dans le temps jusqu'à ce que quelqu’un ose mettre fin a la longévité qu’elle avait acquise par le baiser tendre et cruel de cet amant qui lui faisait face, l’œil menaçant. Elle s’approcha alors de Samael, n’étant pas vraiment gênée de cette nudité face a celui qui l’avait vu ainsi si souvent et qui l’avait vu faire l’innommable. Et alors qu’un espace infime séparait leur deux corps, elle porta sa main au niveau du visage de l’éternel et lui caressa la joue. Ses doigts frôlaient à peine l’épiderme glacial alors qu’elle se concentrait sur le visage qu’elle n’avait pas vu depuis si longtemps, comme si elle voulait en enregistrer les moindres détails en mémoire.
« Je suis désolée... » Sa voix n’était pas même un murmure, mais elle était persuadée d’être entendue. Les sens des vampires sont bien plus aiguisés que ceux des humains, et elle ne le savait que trop bien. Et ce, même si les siens étaient amoindris par le traitement.
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| Sujet: Re: A Beloved Memory | Samael Ven 24 Juil - 22:00 | |
| « Je...Je ne voulais pas te faire souffrir. J’en suis désolée. Et j’accepterais ma punition... » A ces mots, un sourire narquois étira les lèvres du vampire. Il avait toujours exprimé son amour dans la domination comme si toute forme de tendresse serait un acte de pure trahison. Pourtant, cela lui arrivait de se montrer doux, gentil. Or, depuis dix ans, il l’avait perdu de vue. Dix longues années –une goutte d’eau dans son existence ; à ne pas la voir, ne pas la toucher, être seulement une ombre. Pour cette souffrance, il lui en voulait plus que tout. Néanmoins, Samael continuait d’éprouver cet élan affectueux envers Maria. Sa Maria. C’est pour cela qu’il se montrait si froid, si dur avec elle. Le vampire ressentait la nécessité quasi-vitale de s’approprier cet être parfait, cet être qu’il avait crée et qu’il lui appartenait. Aussi, son ton se fit plus autoritaire, son visage se ferma de nouveau. Olympes obéit, rassurant par la même occasion son père, son mentor, son amant. Diable qu’il la désirait à cet instant où il l’observait, vulnérable, entièrement dévouée à son autorité. Jamais il ne l’avait désiré avec autant de force. Si bien que quand elle s’approcha, il eut un imperceptible mouvement de recul. Comment voulait-elle qu’il se montre si fidèle à lui-même alors qu’elle ne désirait que lui, qu’elle ne voulait que lui. Samael avait toujours réussi à dénicher dans son regard cette étincelle, cette flamme de désir qu’elle nourrissait à son encontre. « Je suis désolée... » Murmura-t-elle si faiblement que son ouïe vampirique eut du mal à discerner ce mirage.
La tendresse dont elle faisait preuve le tourmentait bien plus que la souffrance qu’il pouvait lire dans son regard. Il se sentait faible, misérable, soumis aux affres de sa passion et de son amour. Très lentement, ses mains glissèrent jusqu’à sa taille, la rapprochant dans un geste brusque, pour l’écraser contre son corps dans une étreinte possessive. Sa poitrine écrasée contre son torse finement musclé, ses cheveux mouillés qu’il humidifiait sa chemise, rien ne l’arrêtait, rien ne le frustrait plus que cela. Samael désirait se fondre en elle, ne faire plus qu’un, jouir du moment présent en la serrant contre lui. L’étreinte changea alors de nature. De possessive, elle devenait désespérée et de désespérée, elle en vint à prendre la forme amoureuse. Une attention fugace qui adoucit quelques secondes ses traits. « Ne pars plus, ne me quitte plus jamais où il t’en cuira » la menaça-t-il d’une voix suave et rauque alors qu’il la soulevait dans ses bras pour l’asseoir sur l’un des meubles composant la salle de bain pour mieux fondre entre ses jambes, conquérant. « Je te tuerais de mes mains » murmura-t-il contre ses lèvres, son regard glacé ancré dans le sien. « Tu es à moi, rien qu’à moi » reprit-il douloureusement à mesure qu’il subissait le contre coup de la séparation. Samael comprenait enfin à quel point elle lui avait manqué, à quel point l’existence lui avait paru terne même ses victimes ne l’avaient distrait durant une longue décennie. Elle lui était aussi vitale que le sang, aussi indispensable que la plus précieuse des victimes. Maria représentait son ultime guerre, son plus beau combat. Sans elle, il n’était plus rien qu’un corps décharné.
Ses lèves écrasèrent alors brusquement celles d’Olympes, dans un baiser vorace, dominateur, impérieux. Toutefois, au bout de quelques instants, la douceur reprit ses droits sur sa colère, comme si cet attouchement comblait le faussé qu’avait provoqué son départ. De ses lèvres, de sa langue, il parcourut chaque trait, chaque courbure parfaite de sa silhouette. Le vampire ressentait le besoin si ce n’est l’impérieuse envie de la toucher, de se rapproprier la voluptueuse ligne de sa silhouette somme toute parfaite. « Maria » murmura-t-il au comble de l’agonie. Car ce qu’il vivait ne pouvait porter un autre nom que celui-ci. Seule cette femme avait le pouvoir de l’alléger, d’enlever ne serait-ce un dixième de ce fardeau. Aussi, son créateur se dévêtit rapidement avant de la reprendre dans ses bras et de la conduire une nouvelle fois sous le jet d’eau chaude. Il avait toujours eu un faible pour la douche, surtout quand il pouvait boire chacune de ces impertinentes gouttelettes d’eau qui avait l’audace de parcourir ce corps si précieux, cette âme si merveilleuse. « Je te veux » souffla-t-il au creux de son oreille alors qu’elle reposait entre ses bras. Une nouvelle fois Samael lui ravit ses lèvres dans un échange passionné. Il crevait d’amour et d’envie de s’adonner à son pécher le plus jouissif. Son péché n’était autre que cette femme. Sa muse, son enfant, son amante, sa vie.
HJ : Désolée pour le retard |
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| Sujet: Re: A Beloved Memory | Samael | |
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