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La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia|

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La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| Vide
MessageSujet: La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| EmptyLun 15 Juin - 0:19

La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| Camilla19 La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| Cr3-2
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    Comment un être mort, créé pour veiller, peut-il passer des nuits douces et colorées ? Comment puis-je espérer m’éveiller autrement qu’en sursaut alors que ces heures vont a à l’encontre de ma nature ? De mes nuits nait toujours ce même funeste songe où je chute. Une chute lente et désarmante. Une chute dans l’eau glacée. Bon sang… Si j’étais moi. Si j’étais privée de ses longues heures de sommeil inutile, si je ne connaissais la fatigue, je ne souffrirais d’aucun cauchemar. Je n’aurais plus jamais à me réveiller en sueur, haletante et hurlant à la mort. Bon sang, que je hais ces sinistres et régulières chimères. Quand l’obscurité recouvre Moscou, je me raidis. Mes muscles tendus peinent à me porter jusqu’ à mon lit et Je veille au plus tard, repoussant ses heures malheureuses et éprouvées où la maisonnée tremblerait de mon cri strident. Sonnette d’alarme à cette morosité grandissante. Je ne veux plus de ce traitement. Je ne veux plus de cette camisole. Je ne veux plus de cette bride à mon cou me privant de liberté. Faut-il que je sois vampire compatissant pour supporter la présence des sorciers et des humains sous mon propre toit ? Faut-il que je craigne pour leur sécurité. Paradoxal n’est ce pas ? Qu’importe, épuisée, je rejoins mes draps en priant qui voudra m’entendre que mon rêve soit fleuve tranquille.

    ***

    Aucun répit. Aucune exception. Je hurle à la lune. J’ouvre alors de grands yeux écarquillés de peur. Tremblante et en sueur, je me redresse difficilement. Dans mes draps trempés, j’ai chaud. J’ai chaud, trop chaud. Que je déteste ses sensations humaines. Je nageais en plein cauchemar, ce même cauchemar et m’éveiller me soulage. D’une main chancelante, je tâtonne mon guéridon encombré d’un verre d’eau, d’un livre et d’une lampe de chevet. Je l’actionne et elle diffuse son agréable lumière, réchauffant l’atmosphère. Je jette un œil inquiet autour de moi. Je m’inquiète d’une éventuelle présence non-désirée. Je tends l’oreille, écoute attentivement. Rien. Pas un bruit. Pas un son. Ni sorciers ni vampires dans ma chambre. Je peux souffler, reprendre mon souffle. Je suis assoiffée mais que représentait ma soif face à ma confusion ? Je bois une gorgée d’eau encore fraîche. La stupeur de mon cauchemar s’atténue et j’espère n’avoir alarmé personne. Adossée contre le montant de mon lit, mes doigts fins glissent sur ma gavroche frimousse. S’occuper est indispensable quand l’anxiété point le bout de son nez. N’est-il pas ? Le temps est impatient. Certes, les heures s’érodent au fil du temps, mais vides, elles restent interminables. Je soupire à nouveau et quittant ma couche douillette, je me penche à la fenêtre ouverte. La brise légère caresse mes pommettes décharnées et chatouille mon nez à la retrousse et je devine ce qu’elle m’apporte. Epicea, bouleau, chêne, …. Les miasmes de la sylve me promettent l’horizon et je m’égare, rêveuse. A l’abri de ma raison, je n’ai plus à craindre mon inconscience. Avides, mes prunelles croquent alors le coteau, les toits ardoisés des maisons voisines et la cime de la forêt. Avant cette nuit d’épouvante, sans doute aurais-je rejoins notre jardin, cachés du monde par les hauts sapins jusqu’à ce que finisse cette affligeante nuit insomniaque. Je n’en ferai rien. L’envie de traverser les frontières invisibles vers un monde nouveau, sans barrière, me serait trop tentante. Il ne fait pas bon être un vampire en ces temps nouveaux.

    Lassée du décor de ma luxuriante chambre, une sensation humaine tiraille mon estomac. Il me crie : « A table » et je fulmine. Je déteste manger. Ce geste ne m’est pas familier. Je cédai ma vie humaine déshydratée par un cancer fulgurant. Quel plaisir pourrais-je récolter à mastiquer inlassablement d’insipides aliments ? Grommelant, j’enfile un noir peignoir de soie sauvage et quitte mon antre à contre-cœur. Légère et vaporeuse, je glisse de l’escalier pour fouler le sol de cette obscure cuisine, vaste et vide, où résonne en écho chacun de mes pas. J’en ai froid dans le cœur et froid dans le dos. Pour la toute première fois, ma propre maison me paraît lugubre. Un courant d’air froid caresse ma nuque et je sursaute, laissant s’échapper un feulement apeuré. Bien que coopérative, je suis à nouveau animale, sur la défensive. Est-ce la présence des hypocrites étrangers ? A moins que l’air au dehors ne soit vicié. Rabattant la fenêtre, je m’assois sur la chaise de cuir noir. Ensevelie dans les ténèbres, seul mon gris visage se détache. Je suis contrite et anxieuse. Je meurs de faim mais ne trouve la force d’avaler quoique ce fût. Quelque chose ne tourne pas rond au dehors ou au-dedans de ma tête. Que signifie ce répétitif cauchemar ? Quel message renferme-t-il ? Qu’y puis-je comprendre ? La tête dans la main, je pense à Nikolaï. Peut-être pourrait-il m’aider à déchiffrer mes singuliers émois….Il n’empêche. Ma sensibilité m’empoigne avec vigueur. Moi d’apparence si forte, j’espère qu’il est un vampire de confiance pour m’entendre ce soir. Plus véloce qu’à l’accoutumée, je rebrousse chemin non jusqu’à ma chambre mais celle de Saskia. Espionnant, je distingue sa respiration irrégulière m’assurant qu’elle n’est pas endormie. Dès lors, je frappe la porte, une seule fois et toujours sans aucun bruit, rejoint la salle commune. La, d’aucun n’approchera de la porte ouverte sans être vu ou entendu.
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La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| Vide
MessageSujet: Re: La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| EmptyLun 15 Juin - 19:20


    La nuit était étonnamment douce; le vent capricieux léchait mes joues, agréable et chaleureux. Rares étaient les instants tel que celui ci, lorsque le soleil, éreinté, laissait derrière lui un air tiède et délicieux. Je profitais pleinement de cette soirée marginale pour la ville glacée qu'était d'ordinaire Moscou à cette période de l'année. Mes pas foulaient rapidement le pavé. Curieusement, malgré l'effort, j'avais la désagréable impression de me trainer; de perdre un temps précieux à marcher aussi lentement. Pourtant, j'aurais été bien incapable de me presser davantage; dans ma poitrine, mon cœur tambourinait bruyamment alors que le sang me battait déjà les tempes. Quelques gouttes de sueurs perlèrent sur mon front lorsque je bifurquai vers le centre ville.

    J'eus beau chercher; je n'étais visiblement pas en mesure de savoir où j'allais. Mes pieds traçaient un chemin invisible et s'entêtaient à suivre une direction que j'aurais tellement aimer connaitre. L'astre avait fini de décliner et seuls les halos fugaces des quelques bougies qui parsemaient les balcons m'enveloppaient de leur lumière rassurante. Le martèlement des sabots était comme un métronome à mes oreilles. Encore une fois, je fus surprise de constater que ce bruit familier m'apparaissait lointain, presque étouffé; mais je n'eus pas le temps de me perdre en réflexions inutiles. Mes jambes s'étaient raidies; ma respiration s'était tue. Inerte, mes yeux frêles et imprécis tentaient vainement de s'approprier la noirceur de la nuit, sans résultat. Aveugle dans ce qui avait toujours été mon unique domaine, je cherchais à comprendre ce que je faisais, comme si aucun des gestes que j'avais effectués jusque là n'était en rien prémédité. Un instant, j'eus l'impression de jouer mon propre rôle; coincée dans un scaphandre trop étroit alors que j'observais la scène de loin.

    Hébétée, je sentis ma poitrine se serrer irrémédiablement, comprimée par un sentiment nouveau et prenant. Un feu incommensurable ravageait mes entrailles, léchant mon esprit comme le plus insidieux des poisons. Les battements frénétiques qui secouaient chaque parcelle de mon corps avaient atteint leur paroxysme tant et si bien que mon cœur eut un raté. Que m'arrivait-il ? Que pouvait-il bien se passer ? Adepte des conclusions empiristes, je cherchai si par le passé j'avais d'ors et déjà rencontré pareille situation mais fus bien incapable de lui trouver un homologue.

    Mais à quelques pas de moi; l'objet de toutes mes contemplations se mit à se mouvoir. Mon corps; bien plus habitué que je ne l'étais moi même à cette vision profondément mauvaise; l'avait aperçu depuis plusieurs minutes maintenant... La peur; voilà ce qui avait déchainé cette vague irrépressible; un sentiment confus et blafard pour le vampire que j'étais. Alors pourquoi ? Pourquoi était-il si puissant à présent ? La réponse vint d'elle même; avec une cruauté que je n'étais décidément plus en mesure de supporter.

    L'attaque fut rapide; presque sournoise. Mes muscles bandés à l'extrême m'indiquaient que mon corps s'y était préparé; pas moi; j'étais trop cantonné à ce statut d'immortel pour imaginer une telle agression. C'est alors; bouche bée; que je l'aperçus fondre sur moi; félin et animal. Mes pensées; trop rapides, si parfaitement huilée; hurlaient à ma prison de chair de bouger, de se défendre. Mais j'étais absolument et inéluctablement trop lente, trop désespérée. La lame brilla dans l'obscurité, déchirant la noirceur de ce qui s'annonçait comme ma dernière nuit tandis que la lune semblait se moquer de moi en donnant au visage de mon assassin un visage presque cadavérique. Je sentis ma tête heurter le sol avec une violence inouïe, ainsi qu'un craquement sinistre et morbide. J'aurais été bien incapable d'identifier la partie de mon corps qui me faisait le plus souffrir; tant la douleur avait dépassé ce que l'esprit humain est en mesure d'imaginer et de supporter.

    Vaincue; j'avais depuis longtemps baisser les armes; laissant une rivière de rubis auréolée le pavé humide. Je ne sentais plus ses mains abjectes parcourir ma peau nue; je ne percevais plus non plus ma poitrine se soulever laborieusement. Un énième mouvement brusque et ma tête glissa sur le côté. Un rat galopait entre les débris et les cadavres de poissons. Je souris...


    Un cri strident déchira le silence de ma chambre. Instinctivement, je me relevai, poussant rageusement les draps au pied de mon lit. Enserrant mes genoux de mes bras fluets, je baissai la tête; laissant à l'obscurité le soin de panser mes plaies. Je n'avais pas peur; non, je n'avais jamais eu peur. Du moins tant que je m'en souvenais. Curieusement, j'honorais ce serment informulé depuis ma salvatrice rencontre avec Alexey; comme si une part de mon esprit dérangé gardé précieusement la clef de ma boîte de Pandore personnelle. Je devais être forte; la plus forte. Indifférente face à la douleur; moquant des souffrances d'une vie éternelle; je devais être celle qui jamais ne succombe aux émotions humaines; sans doute car j'étais les seules à les ignorer réellement... Voilà le crédo qui traçait les grandes lignes d'une existence vaine qui m'apparaissait bien inutile ces dernières années...

    Mais mes conjectures idiotes et endormies furent interrompues. On frappa à la porte. Une, une et une seule fois. Irina... Ma compagne des nuits inachevées, l'unique avec qui je pouvais faire tomber ce masque pour mieux apprécier mes peines. Ma sœur; ma douce et tendre petite sœur. A croire que les cauchemars étaient contagieux. Vivement, je quittai ma couche; laissant derrière moi les ruines d'un sommeil loin d'être réparateur. Je détestais littéralement cette condition, si précaire. En quelques pas; j'avais rejoint la vampire; magnifique et terrifiante ainsi baignée par la lueur dansante des bougies. Un sourire étira aussitôt mes lèvres; dévoilant par la même occasion cet attribut commun. Négligemment, je me laissai tomber dans l'un des larges fauteuils de la salle commune, savourant le calme après la tempête. Je ne dis mot; préférant lui laisser le loisir d'entamer une conversation qui s'annonçait longue et attrayante...
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MessageSujet: Re: La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. |Saskia| EmptyLun 15 Juin - 23:09

    Aérienne, je fais les cents pas dans cette salle commune illuminée du seul éclat bleuté de la lune. Ma céleste démarche bat l’air dense s’insinuant sournoisement dans mon peignoir de soie et les pans soulevés ondoient à ma suite. Inépuisable, je traverse inlassablement cette pièce, pressée de croiser les sombres iris de ma sœur et impatiente d’avouer mes plus intimes inquiétudes. Je lui confierai mes angoisses, lui conterai mon cauchemar et enfin, je lui révèlerai mes ombrageux pressentiments. Il est tellement rare que j’exprime ses sentiments humains. Habituellement, je les dissimule avec aisance derrière mon apparence. Ma peau de marbre, mes traits figés, mes prunelles sans couleur comme mes gestes maîtrisés, mes vocables réfléchis et mes manières prudentes ne trahissent aucune expression. Je reste placide et impassible devant l’humain ou le sorcier. Certes, je suis impénétrable. Néanmoins, je fus autrefois humaine, tout comme Saskia dont la morosité en témoigne. Est-ce la nostalgie d’un passé oublié et révolu ? Je l’ignore. Jamais je n’aborde le délicat sujet qu’est sa vie d’antan. A quoi bon. Elle n’en conserve aucun souvenir. Dès lors, moi qui me sens incapable de m’abandonner à ce noble sentiment, j’étouffe par respect mes questions sur l’amour et ses émois. J’essaie de faire mes armes. Seule.

    Lassée de tourner comme une bête en cage, j’entreprends d’allumer chaque bougie de la salle commune, réchauffant alors l’atmosphère sinistre de cette nuit. Que fait Saskia ? Mes sens m’auraient-ils trompé ? Dormait-elle lorsque mes phalanges cognèrent la lourde porte en chêne de sa chambre ? Impossible. De la cuisine, je crus l’entendre pousser un cri plus déchirant encore que le mien. Elle veillait. Sans doute suis-je trop pressante et trop pressée. Certainement. Il arrive parfois que mon obstination se nuance d’impatience.

    Mes inquisitrices prunelles caressent la trotteuse de l’horloge familiale. Depuis mon arrivée ne s’est précisément écoulé que deux petites minutes. Les cent-vingt tiquetés nécessaires au vampire pour traverser le couloir et franchir enfin le seuil du confessionnal. Les flammes vacillent. Son ombre m’entoure. Elle est à mes côtés. Son souffle me caresse l’échine. Virevoltant pour contempler sa renversante beauté, mes lèvres s’étirent dans un rare sourire franc et sincère. Son aura m’apaise déjà.


      I : Puis-je être égoïste ? Puis-je te confier mon plaisir à te voir éveillée à cette heure avancée ?


    Croire à l’indiscrétion de la salle commune en cette heure avancée serait une méprise… pourtant, je chuchote. Ma voix frôle délicatement l’air et ses tympans. Le silence des ténèbres ne m’a jamais paru plus doux qu’en cet instant… Je n’ajoutai mot, détaillant le minois austère de mon interlocutrice élégamment assise dans le plus haut fauteuil de la salle commune. Soudain, l’évidence m’enlace comme une amante avide. Une poignante certitude douloureuse et détestable s’insinue dans mes veines. Masqués d’effroi, mes grands yeux sombres s’obscurcissent encore. Ô Saskia, ma complice, mon amie, mon phare guidant mes pas dans la noirceur du pays des ombres, flaires-tu toi aussi le danger quand j’allaite de mauvais auspice.

    Perdant mon sang-froid, je m’abandonne à ses côtés et réfugie la petitesse de mon corps fluet, décharné et recroquevillé dans les bras fins de mon interlocutrice. Geste inconsidéré me ressemblant guère, je maîtrise vainement ma voix chevrotante pour adresser ma complainte désespérée :

      I : Oh Saskia. Ma sœur. Si tu savais comme j’ai peur. Si tu savais comme je tremble. Comme toi, je gémis chaque nuit. Un cauchemar empoisonne mes rêves les plus doux. Un constant cauchemar identique chaque nuit. Mon cœur bat. Je ressuscite pour mieux mourir. Est-ce cette même illusion qui t’arrache pareil cri de douleur ? Es-tu toi aussi impuissante face à ta propre mort ? Te perds-tu dans la neige ? Mes jambes ne répondent plus. Je cours à perdre à l’haleine quand il m’emmène…Quand il m'entraîne vers le vide...vers l'eau....


    A narrer mon songe, je l’endure à nouveau. La panique m’embrasse et ma poitrine, soulevée irrégulièrement de ma respiration saccadée, anime les mains bienveillantes du gardien de mes secrets : Ma sœur.
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