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| « last breath for the h. » — piel a. | |
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| Sujet: « last breath for the h. » — piel a. Ven 26 Déc - 14:37 | |
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Claquage de fenêtre. Sursauts. Cris de stupeurs. Indignation. Une petite brune haussa les épaules d'un air faussement angélique, avant de rendre son regard noir à la petite amie mal embouchée du petit ami mal embouché qui venait de faire sa grande déclaration. L'ombre d'un silence plana dans la salle commune des délicieux Serdaigle, puis l'intruse s'échappa de la salle surchauffée un sourire satisfait aux lèvres. Loexlë Edvarsohn, plus connue sous le surnom d'Eddie, était la plus indigne des enfants de Rowena Serdaigle. Agaçante, turbulente, et tête à claque, elle réunissait tous les critères pour se faire détester de tous. Et jusque là, ça marchait plutôt bien. D'ailleurs, si le personnel de l'école de magie ne comprenait pas vraiment cette petite peste, ils avaient tout de suite cerné son but ultime : semer le trouble. Aussi, Loexlë fut choquée du peu de surveillance qu'on accordait lui accordait ce soir. Aurait-elle été rétrogradée ? Indignée, la jeune femme se laissa porter par ses jambes jusque qu'au rez-de-chaussé. Elle n'accorda que peut d'importance aux tableaux mouvants qui lui couraient après afin de la ramener dans son dortoir, ce qui énerva quelque le valeureux chevalier du Catogan qui la poursuivit plusieurs étages durant avant d'être jeté dans un paysage de cactus par un portrait grincheux. Ainsi au calme, Loexlë put se glisser avec agilité dans un placard à balais, afin de passer inaperçue aux yeux vitreux du concierge, puis elle se glissa dehors avec une facilité déconcertante avant que les deux portes massives ne se referment sur la nuit. Le ciel était d'une encre si noire que la jeune sorcière dut recourir à sa baguette en bois de lierre afin de ne pas tomber dans une citrouille en passant par le potager. Les étoiles semblaient elles-aussi s'être fait la malle. Peut-être avaient-elles comprit que personne ne les regarderaient ce soir ? Ou alors, elles aussi avaient été rétrogradées, ou peut-être renvoyées... Loexlë laissa ainsi son imagination la bercer de toutes sortes de pensées creuses. Elle était, en surface, parfaitement sereine ce soir, et comptait bien le rester un petit moment. Elle remarqua d'ailleurs d'un oeil distrait que sa main gauche s'était arrêtée de trembler alors qu'elle ne se gênait pas depuis des semaines. Enfin de compte, peut-être que l'atmosphère surchargée d'amour candide de la salle commune avait eut des effets apaisants sur la tornade Edvarsohn. Quelle horreur, voilà que maintenant elle se laissait influencée par deux pauvres idiots de sa maison. Finalement, elle avait bien mérité d'être rétrogradée de fauteur de trouble en chef, au rang de simple guignol. Cette pensée eut le don de tordre le visage habituellement stérile de la jeune fille en une grimace des plus dégoutée. Sur que Loexlë resterait anti-amour, anti-paix, tant qu'elle ne retrouverait pas la sienne. Sur donc qu'on jugeait son comportement d'immature et de déplacer dès qu'une scène d'affection se jouait devant elle. C'était une sorte de bouclier pour protéger son petit coeur en deuil. Un bouclier qui avait bien des chocs, car il est bien connu que la force et la valeur de l'amour est bien plus grande que celle d'une grimace dégoutée de Loexlë. Enfin. La jeune fille chassa ces sombres pensées de son esprit avant que sa main gauche ne reprennent sa fâcheuse habitude. Elle laissa donc son esprit se diriger vers des contrées plus sûres. Comme par exemple, essayer de deviner qui elle croiserait ce soir dans les bois, sachant que la lune était presque pleine, et que les lycans seraient probablement irritables. De toute manière les loups étaient toujours irritables... Sauf Piel. Parce qu'il était son préféré, et qu'elle sentait toujours ce sentiment d'attraction la porter vers lui dès que leurs yeux se croisaient. C'était une réaction physique, de la pure logique. Comme deux aimants. Loexlë se refusait à croire qu'un sentiment plus sérieux soit la base de cette étrange amitié. Si on pouvait la nommer ainsi car, on avait beau prétendre, c'était beaucoup plus compliqué que ça. Une histoire de confiance, une histoire de passé, mêlé à ce sentiment mystérieux de fascination. Définitivement beaucoup plus compliqué que toutes les rumeurs qui circulaient à leur sujet entre les murs de Poudlard. D'ailleurs, Loexlë essayait rarement de comprendre ce lien qui les unissaient. Parce qu'elle aimait les mystères et qu'il était plus facile pour elle de croire aux mystères que de croire en une réalité trop rigide. La réalité ressurgit d'ailleurs à la lisière de la forêt interdite, lorsqu'un Sombral des plus sinistres, fit irruption sous les yeux de la jeune sorcière. Bien qu'elle ne sursauta pas, bien que son visage s'exprima aucuns sentiments comme à son habitude, elle fut quelque peu désarçonnée par cette apparition soudaine. Pourquoi diable un Sombral s'aventurait-il si près de l'école alors que toute la forêt était à lui ? Loexlë leva sa baguette afin d'éclairer ce visage mortuaire. Ce qu'elle y lu ne lui plus guère : colère, peur, torture. Que ce passait-il donc dans la forêt ? Elle voulait en avoir le coeur net, la respiration saccadée de l'animal ne suffit pas à la convaincre que le danger était réel. Aussi, Loexlë haussa les épaules en direction du Sombral, et posa sa main sur sa tête osseuse, en un geste qui se voulait rassurant.
- Désolée mon vieux. Ça va aller ? Une esquisse de sourire. Un coup d'oeil peu amène en direction des arbres... Loexlë se mit en route pour sa petite ballade nocturne. Elle augmenta le faible rayon de lumière qu'émettait sa baguette en un véritable halo qui effraya hiboux et autres petits rongeurs. Eux aussi fuyaient. Le danger était réel, pourtant Loexie ne ressentait aucune appréhension, juste une curiosité débordante qui ne faisait que s'accroître au fur et à mesure qu'elle s'éloignait du sentier balisé mille et une questions dans la tête. Questions qu'elle chassa d'un revers de baguette lorsqu'un cri sourd perça les ténèbres. La petite sorcière se mit alors à courir, sautant avec agilité par dessus les branches mais s'écorchant tout de même les bras et le visage. Ce cri, elle le connaissait bien, ce cri, elle le fuyait depuis des années, ce cri, c'est celui qu'elle ne voulait plus jamais entendre. Le cri de la douleur. Le dernier cri de la souffrance avant le silence infini. Le visage parfaitement inexpressif, Loexlë aperçu enfin la scène qu'elle avait redouté de voir. Un hippogriffe massif, se débattait contre un ennemi invisible. Ses ailes n'étaient plus que deux lambeaux étriqués. Ses pattes ne voulaient plus supporter le poids colossal de l'animal, pourtant il se tenait toujours debout majestueux mais trembla, effrayant mais mourant. La jeune fille ne put se résoudre à rester à l'extérieur de la clairière. Elle franchit les hautes herbes avec empressement, et s'aventura près de l'hippogriffe sans se méfier. Baissant le halo de sa baguette sur les jambes de l'animal pour apercevoir la raison de sa souffrance, Loexlë n'eut pas le temps de se reculer lorsqu'il lui envoya un coup de bec sur l'épaule. Elle s'apprêta à se reculer lorsqu'il se coucha de lui même sur le sol terreux. Ses yeux se firent vitreux, et son plumage sembla perdre ses derniers éclats lorsque sa tête tomba avec grâce sur le sol. Sous le choc, la jeune fille ne put se résoudre à s'en aller. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et Loexlë tomba assise, tremblante, énervée, impuissante près de cette sublime créature fantastique. La baguette magique en bois de lierre gisait sur le sol, éteinte, et la main trop pâle de la jeune fille vint se poser caresser le plumage terne de ce corps trop froid.
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| Sujet: Re: « last breath for the h. » — piel a. Sam 27 Déc - 14:26 | |
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| Sujet: Re: « last breath for the h. » — piel a. Dim 28 Déc - 13:15 | |
| Une voix qui se tirait dans le grave. Un timbre aussi doux que le miel. Des pas feutrés dans la nuit. Il en fallait moins que cela pour permettre à Loexlë de reconnaître son ami dans le noir. Aussitôt que cette voix raisonna dans le noir, la jeune fille se fendit d'un sourire serein, heureux. Presque posé. Le décès de cet hippogriffe, son impuissance face à la mort, le tout lui paru soudainement lointain. Ce n'était plus qu'un mauvais souvenir, amère, dérangeant. Un souvenir qui gagnerait à être oublié. Piel avait cette emprise unique sur Loexlë. Il avait ce don de lui faire oublier chagrin et colère dès que leurs yeux se croisaient, dès que sa voix raisonnait – toujours aussi étrangement douce lorsqu'il s'adressait à son amie, lui qui semblait de loin si dur envers les autres. La jeune fille ne comprenait pas vraiment pourquoi il était si gentil, après tout, elle ne le méritait pas. C'était un cadeau au plus méchant des enfants. Un cadeau qu'elle ne méritait pas mais qu'elle chérissait chaque jour de sa pitoyable existence. Elle avait toujours cette peur au fond d'elle, cette peur qu'on lui reprenne cet être qu'elle aimait tant, son ange gardien. Aussi, Loexlë lâcha le plumage terne de l'animal et releva son visage souriant en direction d'un halo de lumière éblouissant. Elle n'était plus triste. Nul besoin de le dire, nul besoin de s'étaler un long discours de phrases superficielle, elle savait qu'il avait compris. Parce qu'il comprenait toujours, aussi bien qu'elle le comprenait. Lorsque son silence se faisait pesant aux yeux des autres, Loexlë savait, elle pressentait sans pouvoir mettre vraiment de mots sur le sentiment qui torturait son ami. Elle savait sans comprendre, elle comprenait sans savoir. C'était sans doute de la qu'étaient parties toutes ces rumeurs insolite qu'on entendait chuchoter lors de leur passage dans un couleur. « Piel et Edvarsohn... Elle ne le mérite pas vraiment », « Ils sont frères et soeurs, tu savais ? », « Pff, n'importe quoi, ils sont ensemble c'est tout ». Et les élèves souriaient. Oui, ils avaient enfin compris pourquoi les deux se complaisaient dans un célibat endurcis. Ils pensaient tout savoir. « Ça leur plait de se perdre dans leurs mensonges » souriait souvent Loexlë lorsque la rumeur devenait gênante ou grotesque. Elle avait ce don de rester calme face à des situations qui en énervaient beaucoup, mais de s'emporter comme le feu pour une raison que les autres trouvaient totalement stupide C'est pour cela qu'elle noya sa main dans la large paume de Piel. En effet, elle n'en avait nullement besoin, lorsqu'elle se releva elle ne pressa presque pas sa paume dans la sienne... Mais la chaleur qu'il dégageait les veilles de pleine lune était rassurante. Souvent, Loexie était peinée de voir son ami en proie à cette agitation fébrile. Elle savait qu'il n'aimait pas ça, qu'il le subissait en silence, comme une torture mentale. Une torture trop puissante pour y résister longtemps. Mais d'un autre côté, Loexlë n'était pas d'accord. Peut-être ne savait-elle pas la douleur qui alourdissait les épaules de Piel, mais elle savait pertinemment qu'il ne ferait de mal à personne. De la naïveté ? Loexie appelait ça de la confiance. Elle ne voulait pas comprendre pourquoi cet être si angélique se complaisait à se traiter de monstre. Pour la jeune sorcière, ça n'était qu'un mensonge grotesque. De son côté, il y avait deux clans = Celui des vampires, celui des méchants, des êtres abominable et répugnant qu'on devrait tuer à la naissance, et celui des lycans, qui étaient beaucoup plus forts que les vampires. Ils subissaient leurs sorts en silence, se torturait chaque jour de pleine lune pour lutter. Que faisait les vampires ? Ils se plaignaient d'un traitement destiné à leur apporter la paix. Ils ne savaient faire que ça : se plaindre, de tout, de rien. Se plaindre et tuer... Loexlë avait définitivement choisi son camp. - Oui Papa, déclara soudain Loexie, en réponse au recommandation empreinte de douceur de son ami Il savait bien qu'elle n'obéirait jamais aux ordres de personne. Lorsque Piel lui semblait trop agiter avant sa pleine lune, elle se contentait de rester en lisière de la forêt pour ses escapades nocturnes. Elle ne voulait pas lui faire de peine. Si un geste lui échappait pendant qu'il était loup, s'il la blessait, elle savait qu'il s'en voudrait toujours. Pourtant, Loexlë ne lui en tiendrait même pas rigueur. Elle l'excuserait si tôt rétablie. Mais il refuserait probablement de la voir, s'estiment trop dangereux, se traitant de monstre avec encore plus de mépris. Loexlë savait qu'il ferait tout pour la sauver. Alors, elle le lui rendais, parce qu'elle l'adorait, et qu'elle voulait toujours chasser cette obscure trace de torture qu'on lisait sur son visage angélique. Certes, elle ne pourrait certainement pas le sauver de grand chose, mais elle pouvait lui éviter des peines, elle pouvait le couver de son regard paisible, l'envelopper de sourires sincères. C'était tout ce qu'elle avait, alors qu'il faisait tellement plus pour elle. Parfois, Loexlë se détestait d'être aussi horriblement humaine et fragile. Elle maitrisait parfaitement sa baguette magique, elle connaissait des centaines de sors... Mais ils seraient d'un total superflu s'il elle venait à devoir protéger Piel d'une force qui lui était supérieure. - Tu ne devrais pas non plus être ici. Pas avant demain, dit elle en jetant un coup d'oeil à lune qui n'avait maintenant plus de secret pour elle. Regard légèrement inquiet. Sourire enfantin. Haussement d'épaule. Il n'avait nullement besoin de recommandation. Il prenait toujours la bonne décision pendant que Loexlë fonçait, tête baissée, à travers des flots et des flots d'ennuis et se heurtait trop souvent à des murs. Elle était l'air : libre, violent et indépendant, tandis qu'il était le feu : avançant paisiblement avec un calme royale, dangereux parfois, mais toujours capable de se rétracter de lui même. C'est cette raison qui poussait Loexlë à garder sa paume jointe à la sienne. Ainsi, elle ne le perdrait pas, ainsi elle était rassurée. Pourtant, il lui fallut bientôt lâcher son repère adoré, afin de ramasser sa baguette. Elle détacha ses yeux de ceux de son ami avec une difficulté bien cachée, puis récupéra son arme qu'elle rangea dans sa robe aux couleurs de sa maison. Ce geste lui rappela soudain pourquoi elle s'était arrêtée ici... La mort de l'hippogriffe, la douleur, le tout s'était envolé aisément depuis l'arrivée de Piel, mais vint heurter la jeune fille, une nouvelle fois. Plus doucement, avec moins d'acidité que quelques minutes plus tôt. Toute cette histoire lui parut un peu plus lointaine, les émotions arrivèrent avec moins de violence. Elle s'y était préparée. Elle maitrisait maintenant aisément la colère et l'impuissance, la tristesse et le désespoir. Seul une curiosité immense l'agitait intérieurement, tandis que son visage restait empreint d'une joie toujours aussi immense d'être avec Piel. D'ailleurs, elle ne tarda pas à refaire fusionner leurs regards. - Dis... Tu sais ce qu'il se passe dans la forêt en ce moment ? Demanda-t-elle Loexlë espérait qu'il le sache déjà, ainsi il pourrait s'en protéger, ou se retenir d'aller voir par ses propres moyens. S'il répondait non, elle se torturerait une semaine durant... S'il mentait, elle le saurait immédiatement. Il ne pouvait pas lui cacher grands choses car, même à lueur fragile d'une baguette, elle lisait chaque sentiment, chaque émotion qui traversait ses pupilles avec un soin tout particulier, avec une fascination dérangeante qui ne la dérangeait pas vraiment...
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