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put on your pretty lies } PV Eethaniel

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Anonymous



put on your pretty lies } PV Eethaniel Vide
MessageSujet: put on your pretty lies } PV Eethaniel put on your pretty lies } PV Eethaniel EmptyLun 9 Mar - 16:49

[Premier post rp! =D]





    Sweet dreams are made of this... je fredonnais cet air tellement connu de ma voix douce tandis que mes pas résonnaient dans l'atmosphère figée des couloirs, les mains distraitement étalées le long du corps, comme de longues araignées attendant de déployer leurs membres afin de saisir quelque proie naive. Mon regard clair se posa sur la sombre immensité de l'endroit alors que mes doigts couraient derrière mon oreille afin d'y repousser une longue mèche de cheveux rebelles. Il était en effet plutôt rare de croiser des élèves dans les couloirs de Poudlard aux petites heures du matin, alors que c'étaient bien en ces temps de silence troublé que je me sentais le plus à l'aise. Lorsqu'enfin, les autres dormaient, me laissant en paix... Leur odeur, ce sang dans lequel je m'étais maintes fois baignée, cruelle prédatrice, que l'on me refusait aujourd'hui, me mettait dans tous mes états. Je ne m'habituerais jamais à cette étrange sensation: de vouloir si fort, mais de ne pas pouvoir... Cette sensation de manque me troublait, mais je ne laissais jamais cela paraître, me contentant comme toujours d'arbrorer ce calme air distant mais pourtant prenant qui déjà, accrochait tant de ces mortels qui se laissaient prendre au piège dans ces filets que je leur tendais, qui me laissaient humer leur odeur délicieuse alors que je ne pouvais rien faire pour satisfaire ma soif toujours grandissante. C'était par curiosité et par lassitude que je m'étais pliée à ce régime contre-nature, et par fierté que je ne lâchais pas prise, ne voulant aucunement admettre que ce damné traitement Edyard parvenait un tant soit peu à m'atteindre. De ma démarche lente, prédatrice, je pénétrai en ce qui était un endroit sacré pour moi: la salle de musique, ou trônait un magnifique piano à queue au beau milieu de l'endroit, comme s'il n'attendait que moi, éclairé par un rayon de lumière dans la pièce sombre, ses notes blanches et noires m'attirant irrésistiblement vers elles.

    Derrière leurs solides grilles de fer forgé, les fenêtres de la vaste salle étaient obscures, et les porte-torches vides. Tout renvoyait à l'abandon, à l'usure dûe au temps qui passe et aux marques que laissent les êtres: là, l'impact d'un sortilège datant d'il y avait bien longtemps déjà... Mes doigts l'effleurèrent, comme si son contact pouvait me chuchoter son histoire... Je me rapprochai davantage, finissant par pénétrer dans l'endroit désert dont les notes de musique du passé semblaient venir me murmurer à l'oreille leur douce mélopée, froides comme la glace et pourtant si glacées qu'en me blessant elles me réchauffaient, telles un baume... Et vous, feriez-vous comme tant d'autres avant vous? Colleriez-vous votre oreille contre les barreaux froids, si froids... froids comme une âme, comme le gouffre... Et alors, vous écouteriez. Détourneriez votre attention, contenteriez-vous de vous concentrer sur les claires notes emplissant l'air poussiéreux de l'endroit. Les Variations Goldberg, interprétées à la perfection, avec une claire dextérité dont personne ne serait capable. Une musique transcendante jusque dans l'âme, une musique à faire frémir, à damner un saint... à bouleverser les fondations mêmes de la création. Si vous vous croyiez invulnérable, entreriez-vous? Pénetreriez-vous ce palais tellement chargé de sang et de gloire, risquer votre visage à travers la toile impalpable des ténèbres, vers les notes cristallines qui jaillissent, exquises, de cet instrument qui semble au premier abord si banal, et dont je tirais ces sons incomparables, ces sons de mains virtuoses qui révélaient contre mon bon vouloir les hurlements douloureux d'une âme damnée...

    Entreriez-vous, vraiment? Poursuivriez-vous votre périple vers le plus grand danger que vous pourriez possiblement courir? La lueur claire de la lune tombait sur le piano à queue décoré et sur une femme que les autres avaient appris à écouter ; moi, Sunday Ariane MacDraw... Son maitien était droit, élégant, le torse captivé par la musique, des reflets sombres dans les cheveux, châtoyants... Notre musicienne avait un grand sourire lorsqu'elle acheva le morceau avec autant de talent qu'auparavant. Sourire aux lèvres, je repris une fois de plus la sarabande afin de satisfaire mon seul plaisir, et tandis que la derniere corde finissait de vibrer avant d'abandonner la vaste pièce au silence, mon être revint à l'amère réalité. La dure réalité à laquelle la musique me permettait si souvent d'échapper... J'ouvris enfin les yeux, mon regard clair croisant celui du jeune homme qui était là depuis un moment ; Eethaniel Blackhart. Tiens, tiens. J'avais senti sa présence davantage qu'entendu, car, discret, le jeune homme n'avait pas fait davantage de bruit qu'une souris en aurait fait. Par désir de surprise ou pour ne pas troubler la musicienne? Je penchais vers la seconde option en voyant l'air sur son visage. Lentement, ne me pressant pas par un élan de quelconque courtoisie mais néanmoins amusée par sa présence, je me retournai entièrement vers lui, me levant tandis qu'il me dominait de sa haute stature, mais seulement en raison de sa taille. Un sourire discret avait orné mes lèvres tandis que je jouais du piano, mais il avait disparu, remplacé par un air rempli de l'expectative ; cet humain qui aurait dû raser les couloirs en me voyant, ce reflet imparfait de moi-même puisqu'il était humain... Eethaniel représentait pour moi une tentation horrible, malsaine. Il s'amusait à me remettre sur le nez son odeur délicieuse tandis que moi, je ne rêvais que d'une chose... est-il besoin de l'expliquer? Néanmoins, fidèle à moi-même, je conservais un calme exceptionnel alors que je le fixais, détaillant son visage de mes yeux perçants. Je ne pouvais empêcher cette cruelle pulsion en moi, celle que je ressentais face à tout être humain en général ; le faire souffrir... Trouver en lui ce qui était sa cicatrice et retourner le couteau dans la plaie, lentement, doucement alors qu'il sombrait plus profondément dans la douleur... Je le fixais d'un air tranquille, presque ennuyé, alors qu'à l'intérieur, tourmentée et fascinée, je me demandais ; what's next, Eethaniel? show me. show me the crying lambs inside your head.... Amusante et amusée. Embourbée dans une éternelle blague qui existerait et continuerait de me faire rire aussi longtemps que je le voudrais.. Double personnage, chacune représentant une facette de moi, mais ô combien nombreux seraient mes personnages si je devais vraiment toutes les représenter... Je m'approchai lentement de lui, sans vouloir admettre que j'étais attirée comme un papillon de nuit par une chandelle, sans admettre que je m'y brûlerais peut-être les ailes... Ma voix de velours résonna dans la gallerie, alors qu'un vague courant d'air entrait, faisant balancer ses cheveux et relevant les miens contre mon visage pâle, en contraste évident avec mes habits noirs. En moi, un féroce désir pour le sang de ce jeune homme se tenant devant moi... mais aucun désir de le laisser paraître, justement.


[À défaut d'une salle musique, je poste dans la salle vide ^^']
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