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| Sujet: Matthew L. Declan Mer 4 Fév - 0:02 | |
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Nom complet : Matthew Lenny Declan. Age: 19 ans depuis le 12 janvier. Année : 5 ème année Statut : simple sorcier. Particularité : Confiant, arrogant, pénible.
Code : SupermassiveBlackHole Avatar: Wentworth Miller Mon avis: J'aime beaucoup le design et le contexte!
Le monde est un théâtre, mais la pièce est mal distribuée. Oscar Wilde.
"Je fais souvent ce rêve étrange…
Un cri. Celui qui vous déchire les entrailles au plus profond de votre être, vous prenant par l’estomac et vous arrache la gorge au passage.
J’ai raconté cette histoire de nombreuses fois. A tout un tas de spécialistes de l’enfance qui hochent chichement la tête à chaque hésitation que vous avez, à une délégation d’envoyés du ministère et j’en passe. Chaque fois j’ai raconté une version différente affirmant qu’il s’agissait de la bonne. Pourquoi ? Pas la moindre idée.
Il est des souvenirs que le cerveau occulte de lui-même. Couvre d’un voile noir qu’il ne lèvera qu’en temps voulu. Et encore.
La bonne version ?
J’avais 5 ans, une tête bien remplie de trolleries en tout genre, un goût déjà bien développé pour taquiner mes sœurs. Je crois que de cette soirée je garderai en mémoire des bribes de son et d’images, à commencer par la raie de lumière qui scindait mon visage de gosse. La raie de lumière causée par les portes du placard de la chambre de ma mère qu’elle avait refermées sur moi en tout hâte. Au premier cri, si moi je m’étais esclaffé d’entendre ma tant Edwige hurler de terreur, elle, ne s’était pas trompé. Pas d’araignée effrayante, de blague de potache ou autre gaminerie. Seulement le plus redoutable prédateur qu’il nous ait été amené de croiser. On est resté tous les deux un bon moment comme ça. Elle appuyée contre le placard, murmurant des prières dont les mots me passaient à trente mille au-dessus du chaudron et qui m’effrayaient plus encore que ses tremblements et moi, recroquevillé entre robes et costumes. Elle n’avait jamais mis les pieds dans une église. Pas même le jour de son mariage pour le plus grand déplaisir de la famille du paternel. Je vous épargne les détails, ça aussi c’est à effacer d’une mémoire d’homme. Dans les souvenirs d’enfants le temps prend une proportion bien différente de la réalité. J’ai envie de vous dire que cela a duré des heures bien qu’en toute honnêteté, cela a dû se dérouler en quelques secondes à peine. Un second cri, étouffé. Celui de ma mère prise à la gorge par un être dont je ne vois que la main, blanche, pale à en faire mal aux yeux. Et une voix qui je le croyais hanterait mes cauchemars me damnant pour l’éternité et dont je ne suis plus capable cependant de me rappeler autre chose que les intonations glacées. Les paroles je ne peux les oublier. Il est des choses que l’on aimerait éclipser, mais que ce même cerveau qui tantôt jouait les amnésique ressasse inlassablement dans votre esprit jusqu’à vous aliéner.
« Es-tu prête à mourir pour me nourrir ?»
Les évènements se sont ensuite enchaînés de telle façon que mes propres souvenirs ne peuvent rassembler les morceaux du puzzle. Je ne sais plus ce que j’ai vu. Peut être pour l’avoir raconté de maintes fois de façon différentes ou encore parce que je ne veux pas me souvenir. Les minuscules perles se sont répandues au sol alors que la vie fuyait ma mère. Chacune des petites pierres roulait à terre dans un bruit démentiel que mes cris étouffés par mon poing ne pouvaient faire taire. Et puis le sang a coulé. Je n’ose encore croire que le corps humain puisse se vider ainsi. Mon visage, mes mains. Une odeur écœurante. Et pour seul champ de vision, deux portes de placards entrebâillées sur le corps de ma mère gisant au milieu du sang et des perles teintée de rouge carmin. "
"Il pleuvait le jour où on l’a enterrée. Mes oncles et tantes étaient venus en renfort, soutenir le paternel je suppose. Mes tantes ont pris les filles sous leurs ailes pendant quelques jours. C’est fou ce que les gens peuvent dire comme trolleries dans ces cas-là. Comme s’ils se sentaient obligés de dire quelque chose. Le plus stupide possible bien entendu. Je suppose que c’est comme pour les mariages. Au trente sixième « mariage pluvieux, mariage heureux » la mariée doit probablement avoir envie de balancer son bouquet dans les dents du malheureux invité. Puis c’est bien connu, les mariages sans flotte, c’est la loose. Là, c’était pareil. Après avoir entendu ma tante répéter trois fois dans la journée que les anges pleuraient la disparition de ma mère, que le ciel se constellait en mille gouttes d’eau pour elle et autre Pater Nostrem de bigote, je me suis comporté en mariée. Le plus ironique c’est qu’ils m’ont tous trouvé des excuses à qui mieux-mieux. Epatant les adultes. Bouffez-leur un doigt ils vous tendent l’autre. Suzie était trop petite pour se rappeler ce jour-là, mais Leah et moi étions suffisamment âgés pour que ce jour soit gravé à titre définitif dans les méandres de nos mémoires. Elle portait une jupe noire et des bottines qui lui faisaient mal aux pieds, mais elle ne s’est jamais plainte. D’ailleurs depuis, elle ne se plaint plus Leah. Mes deux sœurs sont des têtes de bois. Un bois très dur. Mais des deux Leah est probablement la plus têtue. Difficile de lui faire entendre raison. Quant à Suzie… si elle n’est pas moins bornée elle est tout de même plus conciliante. Avec moi du moins. Elle est influençable pour être exacte. Et je maîtrise parfaitement l’art de l’influence et la manipulation.
De nous trois je crois que c’est Leah qui ressemble le plus à ma mère. Elle a la même douceur dans le visage, les mêmes traits d’ange. Ouais, Leah est très jolie, j’ai beau me moquer, taquiner et piquer y a des choses que je lui dirais jamais. Comme le fait qu’elle est vraiment superbe. Et c’est vraiment pénible. Imaginez que tous vos copains bavent sur votre sœur ? Ça en fait des poings à coller dans les têtes, des nez à éclater et des dents à flinguer. Ouais… je sais. La violence ne résout pas tout. Mais ça aide bien."
Dernière édition par Matt Declan le Mer 4 Fév - 20:40, édité 13 fois |
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| Sujet: Re: Matthew L. Declan Mer 4 Fév - 18:47 | |
| Le sang attire le Sang. W. Shakespeare.
- Suzan ! Rend moi ça ! - Ah ah ! Pas question ! Alors, « hier… » - Donne-moi ça avant que je t’étrangle !
Imaginez le tableau.
Deux nanas, trente-deux ans à elles deux, un journal intime.
Vous voyez le topo ? Ça piaille et ça glousse à tire larigot. Ça grimpe partout, ça saute partout, ça crie partout et ça soule. Je m’arrache un énième soupir exaspéré. L’ennui me suit comme une ombre aujourd’hui. Il me colle aux basques comme un chien et ne me lâchera que lorsqu’il aura eu raison de moi. Avant qu’il ne m’achève j’en connais deux qui auront ma peau. Il flotte comme pas deux depuis ce matin. J’ai bien essayé de m’aérer, j’ai couru deux heures. La seule chose que j’y ai gagné c’est des chaussettes détrempées et les baskets version piscine pour mômes. Ah ouais, Suzie a essayé de me suivre. Je l’ai perdu dans les bois, autant vous dire qu’elle n’a pas apprécié. On pourrait croire qu’elle me ferait la tronche au moins pour le reste de la journée. Néanmoins, malgré tous mes efforts pour aller à l’encontre de son engouement, rien ne semble pouvoir entacher sa journée. Pas même le fait que Leah la chope par les cheveux. Rien. D’aucun pourrait penser que Suzie est d’humeur égale, une bonne patte, pas rancunière pour deux sous et agréable à vivre. Ce n’est pas le cas. Seulement demain, c’est sa première rentrée à Poudlard. OK. Rectification. C’est Notre première rentrée à Poudlard. Sauf que Leah et moi on a plus vraiment le trac de la première rentrée, on s’en est déjà tapé une chacun. Chacun de son côté, je vous épargne les jérémiades de mes sœurs à chaque veille de rentrée quand chacun partait de son côté. Sans parler des bougonnements de mon père qui, régulièrement convoqué pour raison comportementale dans nos écoles respectives se retrouvait à parcourir le monde en long, en large, en travers au court d’une même semaine. Ça m’a toujours amusé. Triple rentrée à Poudlard cette année. Si y en a bien un que ça arrange c’est lui. Il va pouvoir grouper les rendez-vous avec le directeur. Je vois ça d’ici.
Loin de moi l’idée de vous dépeindre la famille comme une bande de cinglés. Les filles peut-être. Surtout quand je les vois se taper dessus à quatre pattes pour un carnet que tout le monde a déjà lu dans la famille et qui n’est finalement rien d’autre qu’une liste non exhaustive de tous les mecs qui ont démaquillé Leah à grands coups de langue. On a tout de même un niveau scolaire potable à nous trois. C’est juste que nous avons tous trois des envies plus ou moins modérées concernant les études. J’ai mes priorités. Je n’étudie que ce qui me paraît utile, Leah a le don de tout savoir sans rien écouter, quant à Suzan, elle se ferait lapider plutôt qu’obtenir de plus mauvais résultats que nous. Contexte amusant.
J’aime le fait d’étudier avec parcimonie. D’ailleurs je fais tout avec parcimonie. Les seules choses dignes d’une production à 100% sont celles qui me concernent directement. Si on ne pense pas à soi dans la vie, personne ne le fait à notre place. Alors, oui, partisan du « moi d’abord et après on voit ».
- Matt ! tu peux pas faire quelque chose au lieu de rester vautré là ?
Les cris de Leah m’arrachent un second soupir, plus profond. Elles me fatiguent. Je jette un œil à Suzan, debout sur un fauteuil, brandissant le fameux journal comme un trophée. Et c’est à moi, figure d’autorité qu’on demande d’arbitrer. Je réponds d’un sourire en coin à ma sœur aîné.
- Je peux…
Soupir soulagé de la cadette, regard outré de la benjamine. Elle sait que si je m’en mêle c’est fini pour elle.
- …mais j’ai pas envie.
Leah fulmine et m’incendie du regard et de palabres que je préfère taire. Question insultes elle s’y connaît Leah. Je suppose que ça doit être un adversaire redoutable. Quand on ne s’en fout pas. Je reste champion hors catégorie dans ce domaine. Mais on peut lui attribuer une bonne place de second. Je roule des yeux dans sa direction et attend la fin de l’orage pour lancer mon sarcasme habituel.
- T’agite pas Leah, tu vas te déclencher une crise d’acné.
Ouais. C’est le pire qu’on puisse souhaiter à une nana l’éruption cutanée. Y a qu’à voir, suffit qu’elles aient un minuscule bouton à peine discernable pour hurler de bon matin, squatter la salle de bains quinze ans et sortir l’armada fond de teint, cache imperfection, foulard et lunettes noires. Je vous épargne la sortie magistrale de la cadette. Suzan triomphe et me lance une œillade complice. Je m’étire tranquillement et passe une main sur mes cheveux courts avant de la dévisager attentivement. On ne peut pas dire qu’elle ait le triomphe modeste la petite. Elle s’est laissé tombée comme un sac dans le fauteuil et m’agite le carnet sous le nez avec un air de grand banditisme qui me fait marrer intérieurement.
- Une crise d’acné… pouffe-t-elle.
Je m’autorise un sourire ironique.
- Tu comprendras quand t’auras des seins.
Vous savez le bruit que ça fait un gloussement interrompu ?
J’évite lestement le carnet qu’elle m’expédie avec rage. Corde sensible, Susan est plate comme une planche à découper. Je récupère l’objet de convoitise avant de lui accorder un clin d’œil qui finit de l’achever. Sur ses entrefaits débarque la figure du père, rentrant du boulot. Juste à temps pour entrevoir la porte claquée par Suzan et percevoir une vague insulte proféré à on ne sait qui.
- Qu’est-ce qui se passe encore ici ? - Comme d’hab, elles se sont disputées. - OK
Je sais. C’est pas beau de mentir. Tant qu'à le faire, autant que ça soit avec assurance et un brin d'arrogance. Je ne manque ni de l'un, ni de l'autre.
C’est à peine s’il m’accorde un regard. Il est occupé. N’est pas Auror qui veut. Mon père est sacrément célèbre. Il a participé à de nombreuses opérations qui l’ont couvert de gloire comme de cicatrices et qui nous ont couverts d’absences.
On s’en fout. On est bien à trois.
Je le regarde s’installer dans son bureau et fini par ouvrir le journal de ma sœur. Histoire de savoir sur qui je dois garder un œil. Faut pas croire je serai prêt à tuer pour mes soeurs. |
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| Sujet: Re: Matthew L. Declan Mer 4 Fév - 22:04 | |
| Matthew; Bienvenue dans l'école de magie Hogwart. Ton individualisme et ton pragmatisme te rendent antipathique aux yeux d'autrui. Tu ne manques certes ni d'assurance, ni d'arrogance, et ton dédain pour les relations sociales ne te rend que plus apte à rejoindre l'élite de la maison...
Slytherin |
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| Sujet: Re: Matthew L. Declan | |
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