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» I let you protect me, but be discreet please || PV Aidan McAllister

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» I let you protect me, but be discreet please || PV Aidan McAllister Vide
MessageSujet: » I let you protect me, but be discreet please || PV Aidan McAllister » I let you protect me, but be discreet please || PV Aidan McAllister EmptyMar 13 Jan - 19:09

» I let you protect me, but be discreet please || PV Aidan McAllister Ma8320 » I let you protect me, but be discreet please || PV Aidan McAllister Heath3

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« What if you are more than a friend for me ? »


    Se faire protéger. Sans arrêt. Elle n’aimait pas cela. Lorsqu’Hirmaet, son Grand-père, devenait trop protecteur, elle mettait obsessionnellement les points sur les i. Elle n’était pas une enfant, et depuis la mort de ses parents elle se devait de savoir se débrouiller seule. Même quand elle n’avait que huit ans, elle tenait déjà ce discours. Courageuse petite Leyhann. Et pourtant si frêle. Quand on la regardait s’énerver seule, on la comparait souvent à un chat. Un minuscule chaton qui se prendrait pour ce qu’il n’est pas, une panthère farouche. Néanmoins, mieux vaudrait, avec l’Animagus, ne pas pousser le bouchon trop loin. Même si elle manquait cruellement de confiance en elle pendant les cours, elle n’en demeurait pas moins têtue. Tellement bornée qu’elle refusait parfois d’admettre qu’elle avait tort. Gentille et mignonne, vous avez dit ? Les apparences sont parfois trompeuses et l’habit ne fait guère le moine. Pourtant, elle acceptait parfois de se faire chouchouter. Et rares étaient les personnes qui savaient l’approcher pour bénéficier de ses sourires reconnaissants. Aidan est l’un d’eux.

    Etant lycéenne, Leyhann aimait beaucoup se rendre seule au lac de Beauxbatons. Il était nettement moins inquiétant que celui-ci, mais aussi beaucoup plus fréquenté en raison de la chaleur presque omniprésente l’été. Elle se mettait dans le coin le plus reculé, sous des arbustes tout justes suffisants à lui épargner la morsure du soleil, et elle restait là, à fixer bêtement la surface miroitante, les étudiants nager et troubler l’eau de rides importantes. L’eau. C’était certainement son élément préféré. Ou peut-être pas. Elle hésitait toujours entre l’eau, le feu, et l’air. Néanmoins, elle ne pensait jamais à la terre. Etait-ce trop banal pour elle ? Non, ce devait être autre chose. La jeune Sorcière enfila un jean sombre, et un pull beige, avec le col en V. Sa peau claire ne se distinguait que légèrement, ce qui la fit grimacer, remontant certains souvenirs dans son esprit. Elle fréquentait les vampires, plus que la moyenne des Sorciers, plus que ses confrères même. Elle passait énormément de temps en compagnie de Rahfaël, quand il ne se montrait pas blessant, et quelques uns de ses élèves étaient Eternels. Pourtant, même si elle défendait leurs droits et les trouvait amicaux, elle avait parfois envie de les haïr. D’en haïr un seul, en fait. Monsieur Millenhov suffirait.

    Mais elle n’y arrivait pas. Elle se sentait faible, de ne pas arriver à se détacher de lui. Rester si proches la blessait, mais si soudain ils s’éloignaient elle serait mortellement touchée, elle en était presque sûre. D’une main distraite, elle enfila de petites chaussures noires dotées d’un petit talon. Lorsqu’elle se redressa, son coude heurta violemment la porte de son placard à vêtements, et elle grimaça en retenant un cri. Voilà ce que c’était de ne faire attention à rien ! En même temps, c’était régulier, ce genre de blessure chez elle. Leyhann porta des doigts diaphanes au niveau du choc, plissant nerveusement les lèvres quand une vague de douleur la submergea. Lorsqu’elle les agita devant ses iris bleutés, ils étaient teinté d’une couleur rouge sombre ; elle saignait. L’Animagus soupira, passant sa robe de sorcière au-dessus d’elle en sortant. Elle passa quelques minutes dans la salle de bain commune, à panser sa plaie, puis elle posa un simple pansement dessus. Elle ne voulait pas aller à l’infirmerie pour si peu, et elle préférait ne pas utiliser de sorts de médecine, elle n’était pas très douée avec ça. L’éclat brillant du lac, perçu par une fenêtre, fit bondir son cœur. Elle irait, elle n’avait pas cours aujourd’hui.

    Quand ses pieds frôlèrent l’herbe du parc, que ses oreilles entendirent les rires des étudiants elle cru être retombée dans ses périodes scolaires. Pourtant, elle savait que ce n’était pas cela. Son imagination se ferma hermétiquement lorsqu’une élève la salua en l’appelant par son rang : « Bonjour, Professeur ! » Gloups. Leyhann avait répondu d’un hochement de tête. Ca lui faisait bizarre, vraiment. Elle trébucha deux fois avant d’atteindre le lac, presque désert à cette heure-ci. Une silhouette, assise non loin d’elle, attira son attention. Un sourire fleurit sur ses lèvres. Aidan. Elle sautilla vers lui, silencieuse malgré tout. Il fixait l’eau brillante et ne semblait faire attention à rien d’autre. Arrivée près de lui, elle s’agenouilla dans son dos et passa ses bras autour de son cou, posant sa tête sur son épaule. Ils étaient joue contre joue. Sa peau était brûlante… Ou peut-être qu’elle s’imaginait des choses ? Elle fréquentait tellement de Sang-Froid qu’elle perdait l’habitude des contacts humains.

    « Alors, on se la joue solitaire ? »

    La jeune Sorcière sourit. Il était l’un de ses plus proches amis, et elle ignorait comment ils pouvaient autant se plaire. Elle ne se l’avouait jamais réellement, mais elle savait qu’ils flirtaient parfois. Cela n’était jamais bien méchant, et de toute façon elle était consentante, mais il lui arrivait de se sentir mal à l’aise. Ou non, TROP à l’aise justement. Aidan était son protecteur. Il veillait étrangement sur elle, même si elle ne lui avait rien demandé.

    « Je suis contente de te voir… » souffla-t-elle, toujours serrée contre lui.

    Elle se fichait parfaitement de ce que l’on pourrait raconter à leur sujet. Si elle n’était encore qu’une élève et lui aussi, tout le monde se serait fichu qu’ils soient ensemble ou pas, mais en étant professeurs l’intimité devenait plus gênante. S’il voulait s’écarter d’elle, elle obéirait, néanmoins elle ne le ferait certainement pas d’elle-même. Leyhann ferma doucement les yeux. Il irradiait d’une chaleur douce, contrairement à Rahfaël, qui était toujours aussi glacé. Elle appréciait leurs contacts, bien qu’ils soient différents…
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