41. Parmi toutes vos activités, développez en priorité celles qui sont utiles aux autres.

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with Roxanna Gallaway;

Beurk beurk beuuuuuuuuuurk !
Beurk.

Nan mais franchement, c'est quoi ces Chocogrenouilles ? Qui a eu la stupide idée de rajouter du sel par dessus dans l'espoir de voir sa meilleure amie faire une de ces tronches lorsqu'elle en aurait piqué un ?
Ah. Euhh.. Ah oui, c'est vrai : c'est moi.
Comme je passe près des Toilettes des Filles, je fais un arrêt urgence; et, devant les regards abasourdis de cinq premières années de Poufsouffle, je crache et recrache ce goût infecte qui ne me quitte plus depuis quasiment un quart d'heure.
Lorsque je ressors, cinq minutes plus tard, après m'être bien décrassée la langue, je souris bêtement à tous les visages qui croisent mon regard -que je les connaisse ou non.
La sonnerie a retenti depuis déjà cinq minutes, et je regarde passer avec amusement les derniers retardataires à bout de souffle; me moquerais-je ?
Ooooooohhh.. oui.
Pour une fois que ce n'est pas moi, j'ai bien le droit d'en profiter un peu, non ?
Bon, c'est vrai que je ne suis pas hyper sympa; mais pour une fois que mon enseignante d'Astronomie est absente, personne n'est censée m'en vouloir de me détendre un peu.
Enfin bon.

J'ai l'intention de jeter la boîte à peine entâmée dans la première poubelle que je trouverais sur mon chemin, lorsque je croise deux Serdaigle de première année, un balai à la main, en tenue de Quidditch.

"Ca vous intéresse, des Chocogrenouilles ?"

***

Revenons désormais, après ce petit intermède, à un style d'écriture plus conformiste. Mes pas me menèrent vers le sixième étage, dans un couloir très peu éclairé. Peu importe; je pique une torche accrochée au mur, la plante dans ma main (bien sur que si, je sais ce que c'est, une baguette magique; simplement, vous ne trouvez pas ça plus simple, vous ? En plus, gâcher de la magie alors que -- bon bon, puisque vous insistez, promis, j'irais la reposer à sa place dès que j'aurais terminé mon petit tour -- juré craché, si j'mens j'vais en enfer). Je tiens la torche à bout de bras, comme un flambeau. Et, pour tout dire, j'aurais eu fière allure si, deux minutes à peine plus tard, au tournant d'un couloir, je ne m'étais pas emmêlée les pieds dans le tapis, et ne m'étais étallée (telle une crèpe) par terre.

SPLACH.

Je tente de me relever tant bien que mal, en faisant comme si de rien n'était. Je m'essaye même à un petit sifflotement du bout des lèvres, mais le rendu est si mauvais que j'arrête de suite. Je m'amuse donc à jouer à une marelle invisible sur les dalles de pierre fixées au sol, la torche toujours en main, lorsqu'une porte s'ouvre. Je jette un bref regard en arrière, le temps de me renseigner (il s'agit de la salle d'arithmancie de laquelle vient de sortir une jeune femme blonde, vraissemblablement l'enseignante); puis je continue à cloche pied, vu que les dalles deviennent plus étroites et qu'on ne peut y poser qu'un seul pied à la fois. Je la sens hésitante; c'est pourquoi, je lance, toujours de dos par rapport à la jeune femme - sans y passer par quatre chemins, comme à mon habitude :

"Z'êtes perdue ?"

Je prends la peine de terminer ma rangée de pierres à cloche-pied, avant de me retourner pour de bon vers l'inconnue. D'un ton mystérieux, velouté, comme si je connaissais mon affaire, je lui annonce :

"Poudlard est un lieu enchanté, plein de mystères. Ses couloirs, tortueux, ont égarré de nombreuses âmes en peine, qu'elles soient étudiantes ou enseignantes; de nombreux sortilèges, en ont appeuré plus d'un; d'aussi nombreuses légendes content la vie d'hommes emmurés à jamais dans des passages secrets, sans espoir d'en ressortir. Si vous désirez connaître le castel maudit sans peur de ne pas retrouver votre chemin, il vous faudra pour cela un guide plus que correct."

Puis, en reprenant un ton tout à fait naturel, et en tendant la main paume en avant, je déclare :

"Ca vous fera deux Chocogrenouilles - sans sel, si possible."