Sujet commun, réunion barbante [PV Jason /// Event St Valentin]

Sujet commun, réunion barbante
|PV Logan|

Ce matin, je m'étais reveillé détendue, pour la première fois depuis très longtemps. Mes soucis avaient disparus, et dieu que cela faisait du bien! Et ce matin, j'avais rencontré un homme plutôt charmant ce matin, en prenant un café. A vrai dire, je buvais tranquillement et il est venue me parler. Je l'avais remarqué ce matin, en rentrant. Je ne sais pas pourquoi, aujourd'hui je regardais tout autour de moi, ce qui n'était pas dans mon habitude. Et c'était encore moins dans mon habitude d'accepter qu'il s'assoie à ma table pour discuter. Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant au détour de la conversation qu'il était lui aussi informateur! Quelle aubaine pour moi, qui recherchait à reprendre du service. Je l'avoue, au départ mon objectif en restant avec lui était surtout d'en apprendre beaucoup sur l'évolution du milieu et des moyens de recherche utilisés, mais au fil de la conversation j'avais de plus en plus apprécié sa compagnie. Je prenais même plaisir à discuter, riant souvent, je m'amusais tout simplement. Depuis la révélation du spirit, la tension était forte en ville et s'abandonner une journée faisait vraiment du bien. Après notre petit café, nous sommes sortis nous promener en ville. Dire qu'aujourd'hui j'avais pensé me mettre à fond dans mes recherches, maintenant ce n'était plus ma priorité. Pour le moment, j'appréciais surtout la compagnie de Logan -car le charmand jeune homme s'appelle comme çà- et nos sujets de conversations.

Mais vous devez vous demandez pourquoi je parle au passé? Et bien parce que c'était avant maintenant. Certes nous sommes toujours le 14 février -d'ailleurs c'est pas la saint valentin?- mais plus tard dans l'après-midi. Il est 19h30 et nous sommes arrivés au Hangar. Ce soir, une nouvelle réunion est programmée, sur les Gardiens et leur possible prise du pouvoir. Personnellement je n'y crois pas trop, mais l'idée de me remettre dans l'ambiance du milieu à travers une réunion est très aléchante. Et puis, Jason semble aussi aimé la problématique du jour. C'est donc d'un commun accord que nous nous sommes mis en route, pour arriver pile à l'heure du débat. Je ne reconnais aucun visage, alors je me tourne vers Logan et lui sourit. Au fond, je ne suis pas rassurée du tout. J'ai tout d'un coup la désagréable sensation de ne pas être moi-même. Certes, j'ai toujours du cacher mes véritables intentions lors de missions, cacher mon métier à certains amis, j'ai toujours vécu en partie dans le mensonge mais là je ne sais pas, ce n'est pas moi. D'habitude je n'accepte pas comme ca de passer la journée avec quelqu'un que j'ai rencontré le matin même, même s'il est informateur. Qui sait, peut-être qu'il cherche juste à savoir si je reprends du service ou pas? La crise d'angoisse se fait sentir, alors je me concentre sur le discours. C'est intéressant mais ca revient toujours un peu à la même chose à chaque fois. Je jette un coup d'oeil à Jason, il semble absorbé par le débat.

- Vous dites que les gardiens veulent le pouvoir, mais en avez-vous déjà vu un?

Quelqu'un vient d'apostropher le meneur du débat. Je le connais, un vétéran toujours prêt à se faire remarquer. Il était déjà comme ca avant que je prenne une retraite anticipée. Et puis quelle idée de poser cette question, ca va partir en délire entre ceux qui disent n'en avoir jamais vu, ceux qui disent qu'ils n'existent pas réellement (genre partisans d'une conspiration politique) et ceux qui disent être ami avec un gardien. Je soupire avant de me tourner vers mon compagnon de la journée.

- Je ne sais pas toi, mais moi les sujets genre "les gardiens existent-ils", ca m'énerve. Tu ne veux pas prendre l'air? De toute façon je ne pense pas qu'on ratera des choses intéressantes!

A mon grand soulagement -je ne me voyais pas subir le débat enflammé et inutile-, Jason accepte. Nous sortons donc dans la cour, non sans que j'ai marché par inadvertance sur le pied de deux ou trois personnes en me créant un chemin dans la foule. L'air commence à rafraichir, il est 19h58 et la nuit commence à tomber. Pour une fois, je n'ai pas peur de rester dehors la nuit. Mais pourquoi tout semble si merveilleux aujourd'hui?

Voilà une journée qui allait s'annoncer bien étrange. Mais en même temps, terriblement agréable.
Ce matin là, je m'étais réveillé... Léger. Quelque chose avait changé. J'avais le sentiment d'être heureux, d'avoir effacé les dernières années que j'avais traversé, gommant les ennuis et les soucis qui leur correspondaient, et passaient leur temps à me tirailler l'estomac, la tête, la gorge. Pourtant, rien n'avait changé. Rien n'annonçait que la journée serait différente des autres. Cependant, l'atmosphère semblait plus agréable, presque enchanteresse. Aussi décidais-je de prendre mon déjeuner à l'extérieur, ce matin là.

Une bonne idée qui me prit. Moi qui étais devenu réservé, renfermé, hormis lorsque j'étais en présence de Elisabeth - à qui je ne pensais pas, aujourd'hui, étrangement. Elle occupait en ce moment une grande partie de mes pensées, pourtant. Que m'arrivait-il ?

Je rencontrai une jeune femme, que j'avais remarqué seule. Aussi m'installais-je à sa table, et commencions à discuter. J'appris au fil de la conversation qu'elle était elle aussi, en quelque sorte, une détective en herbe. Comme quoi, je n'étais pas seul dans cette ville. Je le savait, mais rencontrer une consœur faisait réellement plaisir. Ce n'était pas tous les jours. Cette matinée démarrait de l'une des meilleures façons.
Il y avait longtemps que je n'avais pas parlé de cette manière avec quelqu'un. Je l'invitais à déjeuner, à midi, en ville, devant me rendre à une réunion dans la capitale ; j'appris qu'elle s'y rendait aussi. Le hasard fait bien les choses, mais je compris rapidement que nos emplois communs jouaient aussi beaucoup sur cette situation.

Nous mangeâmes donc ensemble, pour ensuite nous rendre à la réunion. Des images de la jolie rouquine que je connaissais si bien passaient de temps à autre dans ma tête, rapidement remplacées par le visage de la nouvelle connaissance que j'avais rencontré en ce jour. Que m'était-il donc arrivé ?

La réunion ne me déçus pas. Du moins... Au début. Par la suite, beaucoup s'emballèrent sur des décisions qui, il me semblait, n'abouttieraient à rien d'intéressant. Du moins du point de vue informel. Je bronchais, l'animation de la pièce étant soudainement interrompue par la voix devenue si familière de ma camarade. A sa proposition, je souriais en coin, amusé, confirmant mon accord d'un signe de tête, pour ne pas déranger plus que cela le débat en cours.

Je l'accompagnais ensuite à l'extérieur, atteignant enfin la porte que j'entrebâille, laissant passer la jeune femme devant moi, refermant derrière nous. Je m'avançais ensuite, étendant les bras en l'air, m'étirant.

" Ah, enfin, de l'air !!! On est tellement serrés là dedans... Ça fait du bien ! Tu ne trouves pas ? "

Heureux. Oui, c'était ça, j'étais heureux. Pourquoi, telle était la question ?

Quel parfait gentlemen, vous rendez vous compte? En plus d'acquiescer à ma proposition, il prend le temps d'ouvrir la porte et de me laisser passer devant lui. Moi je vous dit, ce genre de chose se perd. Et d'ailleurs, pourquoi je parle de ca moi? Je me targue depuis un moment de très bien vivre ma vie sans homme -à vrai dire pour vivre avec faudrait-il que quelqu'un s'intéresse à moi- et là je pavoise parce qu'on me tient la porte. Non Jenny, tu ne va vraiment pas bien aujourd'hui. Il faut se ressaisir. Mais tout est si beau depuis ce matin. Les petits oiseaux chantent, j'ai rencontré et passé la journée avec un homme charmant, je continue la soirée avec ce même homme charmant. Il est tant de se laisser aller et de vivre une journée inoubliable. Je sors de mes pensées pour répondre au jeune homme à côté de moi.

- Oui c'est nettement mieux! Je n'en pouvais plus, je crois que j'ai perdu ma patience pour ce genre de réunions.

Je me retourne vers Logan, contente qu'il m'ait suivi dehors. Je cherche quelque chose d'autre à dire mais, j'avoue ne pas trouver. Je vais dire quoi? "il fais froid maintenant?" ou encore "c'était vraiment ennuyeux vers la fin!". Non, tout ca est terriblement pathétique. Ça me rappelle... je sais plus trop quoi. Mais c'est plutôt bizarre. Ah si j'ai trouvé, ca me rappelle le lycée. Vous savez, quand vous parlez avec quelqu'un que vous trouvez très mignon et que vous chercher ce que vous pourriez dire. Et au final, vous ne trouvez rien à dire, parce que tout ce que vous pensez, est nul, dérisoire, pathétique, idiot et tout les autres adjectifs du même genre. Et bien c'est exactement ca qui m'arrive. Ce qui veut dire que je suis malade ce soir, ou alors on m'a lancé un sort! Non la je déraille complètement. Il faut que je reprenne mes esprits. Je me tape donc le front avec la paume de la main deux fois avant de m'arrêter net. Ahem, j'ai oublié, je ne suis pas toute seule. Ouh la la, je sens le rouge qui me monte sur les joues. Gênée, je passe ma main dans mes cheveux.

- Hum, il commence à faire froid tu ne trouves pas?

Idiote! Double idiote! Triple idiote! Quadruple idiote! Non mais c'est pas le genre de phrase qu'il faut dire. Enfin au moins, au même moment un petit vent m'a fait frissonner. La nature est avec moi, elle veut rendre mon histoire crédible.

- Je... je me tape pour avoir moins froid au front tu vois...

Ouh là, je vais mal là. J'aurais du me taire, pourquoi j'ai rajouté ca moi? Je commence à regarder tout autour de moi. Vite une corde, une hache, un pistolet, ou tout autre objet qui mettrais fin à ce supplice, cette gêne et ce rouge qui me monte aux joues! S'il faut, Jason ne me regardait même pas, il était dans ses pensées et moi, je viens de perdre toute crédibilité en tant qu'informatrice. Qui voudrait d'une fille qui se tape et perds rapidement contenance? D'ailleurs, ce n'est pas mon genre d'habitude. Non, ce n'est vraiment pas moi ce soir.

Un autre coup de vent vient me sortir de mes sombres idées. Ce matin, j'ai juste mis un tee-shirt leger et un manteau par dessus, je pensais rentrer avant la nuit mais finalement, je me suis retrouvée au hangar avec Logan. Et puis finalement, le vent on s'en fiche. Le principal, c'est que je me sente bien, très bien même, si on oublie l'incident qui vient de se passer bien sur...

Ouvrir la porte à une demoiselle et la laisser passer avant soi... D'où peut-on en tirer un étonnement ? Cela me semblait plus que normal. Surtout face à une dame aussi charmante que celle qui me côtoyait depuis le début de la journée. Etrange que je pense une telle chose d'ailleurs : Elisabeth était la seule qui hantait mes esprits depuis des mois, depuis le départ de ma femme, et voilà qu'une inconnue me faisait plus d'effet que je ne le pensais. Je secouais un instant la tête, comme pour effacer mes pensées. Heureusement, je me trouvais dos à la jeune femme : ainsi, elle ne me vit pas.
Je ne charmais habituellement aucune femme : ou plutôt, je n'essayais pas de le faire, n'ayant pas la tête à cela. Mais ce soir, ou aujourd'hui devrai-je dire, mon esprit était plus libéré, plus vif, plus... Heureux. Tout simplement. J'étais content, le ciel de Londres m'avait semblé lumineux, dépourvu de son gris morne ordinaire.

A sa phrase, je souriais, amusé. Nous étions du même avis. La longueur de ces réunions ne m'agaçait pas, mais à cette heure, je n'en pouvais plus, et étais devenu intenable, sur ma chaise. C'était étrange. Je n'avais jamais été ainsi, auparavant : mais c'était loin d'être désagréable, je devais l'avouer.
Nous sortions ainsi du hangar. Pour l'avouer, la zone de la terre d'Angleterre en ces rues était plutôt lugubre, et éclairée par de très faibles réverbères. A croire qu'elle avait été oubliée de tous les esprits. Un vieux commerce d'antiquaire, à notre gauche, avait fermé ses portes et rabattu sa grille, protégeant sa vitrine de toute tentative de dégradation, ou autre mauvaise attention. Ce n'était pas stupide, bien au contraire. C'était devenu une habitude, chez tous ses confrères. Comme je pouvais les comprendre.

Tournant la tête, je me rends compte alors d'une chose : la jeune femme à mes côtés venait de se frapper le front. Mal au crâne ? Besoin d'un doliprane ? Je ne savais pas. Je l'observe, pensif à sa première phrase.
Je ne peux m'empêcher de rire à sa suite. Se frapper le front pour avoir moins froid... Voilà qui était... Surprenant.
Rire. Cela ne m'arrivait que très rarement, aussi. Un éclat venant du coeur, riche, sincère et réel. Je n'en avais pas poussé des comme ça depuis... Je ne comptais plus. Toujours est-il que ce petit vent, je l'avais senti, moi aussi. Je m'avançais alors vers ma collègue de ce jour, et retirait ma veste, pour lui poser sur les épaules. Je lui souriais ensuite.

" C'est peut-être mieux, comme ça ? Nous ferions peut-être mieux de trouver quelque part où aller, ou de rentrer, le temps va encore se rafraichir, avec la nuit."

Mettre fin à cette journée ? Ce n'était pas mon intention, loin de là. Hormis si Jennifer avait trop froid pour rester en ma compagnie, ou trop gênée après tout.

[ Vraiment, vraiment, vraiment désolée de mon retard... J'avais tout mis de côté en ce moment. Mais de retour !!! =) Et mon personnage n'est pas Logan, mais Jason. Wink

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