Il était tard, peut-être 1 heure du matin. Je savais qu'il ne fallait pas traîner seule dehors à cette heure-là. En fait, il ne fallait pas traîner dehors tout court, aujourd'hui. Mais j'étais dehors. Je sortais d'un petit pub de Soho, dans lequel j'avais bu un petit verre de martini blanc avec des connaissances de l'école de musique. Je ne disais pas "amis" parce que... je ne sais pas. je ne me sentais pas assez proche d'eux pour ça. Et puis, je ne pouvais pas être proche d'eux. Les cicatrices que j'avais dans le cou et qui dataient d'une petite semaine étaient là pour me le rappeler. J'avais... J'avais un vampire à nourrir. Depuis la nuit que nous avions passée ensemble -je fronçai les sourcils et secouai la tête, parce que le terme me paraissait inapproprié, mais bref- depuis cette fameuse nuit où il s'était battu contre des chasseurs et où je l'avais ramené chez moi pour le soigner, je n'avais pas eu de nouvelles. Je m'étais longuement interrogée sur le temps que peut tenir un vampire sans manger. J'avais peur qu'il n'ait pas respecté la promesse qu'il m'avait faite. Pourtant, je m'empêchais toujours de trop y penser. Je voulais qu'il la respecte. Je voulais lui faire confiance sur ça, je voulais... je voulais croire en lui. Mon ventre se serrait rien que d'y penser. J'étais perdue depuis une semaine, je ne savais plus de quel côté j'étais. Il m'avait dans ses filets, exactement comme je ne voulais surtout pas que cela arrive. J'avais passé la semaine à fixer le numéro de téléphone qu'il avait écrit sur un bout de papier avant de quitter mon appartement. Il m'avait dit qu'il ne pouvait pas me promettre de ne tuer personne d'autre. Je me demandais si, cette semaine, des gens étaient morts de ses mains ou de ses crocs. J'avais passé la semaine à m'empêcher de l'appeler. Pourquoi de toute façon ? J'aurais raccroché à la première tonalité, ou bien au son de sa voix, je me connais. Qu'aurais-je pu avoir à lui raconter ? "Envie d'un petit casse-croûte ?" Très drôle.
Dans la rue, je remontai le col de mon blouson de cuir noir pour me protéger du vent froid. J'avais les cheveux relevés en une queue de cheval lâche, et j'étais habillée simplement -jupe noire, collants, bottes plates et haut blanc. Le vent me glaçait la peau, teintant mes joues d'un peu de rouge. J'avançai dans la rue déserte pour gagner le métro. Je n'aimais pas ce genre de rues, ou plutôt ce qu'on pouvait y trouver. J'allai d'un pas rapide, déterminée à ne pas traîner pour rentrer. Je voyais le signe du métro de l'autre côté de la rue, et fus rassurée : il ne m'était rien arrivé d'anormal. Je devenais paranoïaque ! J'eus un petit sourire à cette pensée, et continuai d'avancer.
Mais d'un coup, je me figeai, alarmée par un atroce hurlement. Mon sourire s'évanouit : en face de moi, de l'autre côté de la rue, se passait une scène horrible. Une scène que je ne connaissais que trop bien. Un vampire vidait un humain de son sang. La station de métro se trouvait exactement entre eux et moi. Mais je ne bougeais pas, je n'y arrivais pas. on aurait dit que mon cauchemar me poursuivait, même éveillée à présent ! Je ne supportai pas cette vue, je ne la supportai pas ! J'étais terrorisée. Pourtant, je savais que je devais fuir, car l'humain était déjà condamné et qu'une fois qu'il aurait terminé, le vampire ne manquerait pas de remarquer ma présence, et ce serait mon tour. Je ne pouvais pas mourir maintenant. D'un coup, la tête du vampire se tourna dans ma direction, et ses yeux rouges sang me scrutèrent avec gourmandise. Cela fut mon déclic. Il lâcha le corps sans vie de sa victime.
Je me mis à courir vers la bouche de métro. C'était la seule solution que j'avais. Quand j'atteignis les marches, il était à ma hauteur, et tenta de me retenir, mais ce fut mon sac à main qu'il attrapa. Je dévalai les marches quatre à quatre, la respiration lourde, paniquée.
Dans le métro, je ne regardai même pas quelle direction je prenais. Je courais sans m'arrêter, comme je n'avais jamais couru auparavant. Mais je le sentais à mes trousses. Les couloirs du métro étaient déserts, personne ne viendrait à mon secours. Je priai pour arriver sur un quai et que le métro soit là, que je n'ai pas à l'attendre, et qu'il parte aussitôt moi à l'intérieur, sans laisser le temps au vampire de monter à bord. Mais je ne faisais qu'aller de couloir en couloir.
Un moment il m'attrapa par les cheveux, et je tombai en arrière. Il se jeta sur moi et je hurlai en me débattant comme je le pouvais. Il voulu me mordre, mais ses crocs atteignirent mon épaule plutôt que mon cou à cause de mes mouvements. Cela me fit mal, et je criai un peu plus, mais grâce au cuir de mon blouson, la plaie ne fut pas trop profonde. Je me débattis tellement que, par miracle, sa tête fini par heurter le mur à côté de nous. Il lâcha prise une seconde, mais cela fut suffisant pour que je me détache, me relève et me remette à courir à grandes enjambées. Entre deux halètements paniqués, j'eus le temps de me dire qu'il ne devait pas être très "vieux", car un vampire tel que... Eh bien, j'eus la conviction que si cela avait été Cameron, j'aurais déjà été morte.
Je tombai sans m'y attendre sur un escalier d'une dizaine de marches et dégringolai dedans, en roulé-boulé. J'avais des égratignures de partout, et était complètement sonnée. C'est en rampant vers le quai -car c'en était enfin un !- que je continuai de fuir. Mais cela avait permis au vampire de me rattraper. Il m'attrapa à nouveau par les cheveux, debout à côté de moi et me releva violemment, pour me jeter ensuite quelques mètres plus loin sur le quai. Je hurlai de douleur en retombant sur le dos, et ne parvins plus à bouger. Je le voyais arriver vers moi, lentement, comme s'il savourait mon agonie. Je gémissais de douleur. Mais je ne pouvais pas mourir maintenant ! Mon coeur battait à toute allure. Je ne savais pas quoi faire.
C'est là que je pensai à lui. J'avais mon portable dans la poche de mon blouson. Ma main était ensanglantée, pleine de petits gravillons. je la plongeai fébrilement dans ma poche et pris mon portable. Le vampire était à ma hauteur. Il tendit son index en l'air, et le balança de droite à gauche pour me faire signe que "non".
Vampire : Vilaine fille.
Il m'écrasa le ventre avec son pied et je hurlai à nouveau. J'avais l'impression qu'il me déchirait l'estomac, je n'en pouvais plus ! Ma main libre enserrai son pied pour essayer de le retirer, en vain. J'avais des larmes de douleur qui me brouillaient la vue, je ne comprenais plus rien. Je n'arrivai pas à me concentrer sur mon portable. Je n'avais pas enregistré le numéro de Cameron, il fallait encore que je le compose. J'en étais incapable, même si je le connaissais par coeur à force de l'avoir regardé sur le bout de papier.
Mais d'un coup, le pied du vampire se retira de mon ventre, et je reçus un petit bout de verre, qui ne se planta pas néanmoins dans ma peau : quelqu'un venait de casser un bouteille sur la nuque du vampire pour me secourir. Je relevai la tête tant bien que mal et essayai de ma déplacer à l'aide de mes mains et de mes pieds, mais je ne pouvais plus me relever. Sous mes yeux, l'homme qui m'avait secourue se faisait à présent démembrer par le vampire en hurlant. j'eus envie de vomir et pleurai en criant. J'étais dans un cauchemar. Dans mon cauchemar personnel. Mais je n'allais pas me réveiller, car j'étais loin d'être endormie. Le sol se mit à trembler, signe que le métro approchai. Tout en me rapprochant du bord du quai, je composai douloureusement le premier chiffre. Le sol tremblait un peu plus, le bruit s'approchait, le vampire plantai ses canines dans la nuque de sa victime. Deuxième chiffre, troisième chiffre. Ma main glissai et je tombai en arrière dans un cri de douleur et de surprise mêlées. Le bruit se rapprochait encore. Bientôt le métro serait là. L'homme qui m'avait sauvée, sans bras, hurlait au vampire de l'achever. Celui-ci rit et dans un geste cruel, du sang plein la bouche, arracha la tête de l'homme et la projeta contre le mur. Quatrième chiffre, cinquième chiffre. Le métro arriva, la porte s'ouvrit, je rampai à l'intérieur le plus vite possible. Sixième chiffre. Le wagon était vide. J'étais désespérée. Je voulais qu'il vienne, je le voulais de tout mon être. Cameron. Le vampire s'approcha de la porte, et celle-ci se ferma juste devant lui. A travers la vitre, il me dévisagea avec une telle férocité que je crus mourir sur le coup. Septième chiffre, huitième chiffre. Je n'appartenais qu'à Cameron.
Neuvième chiffre. Le métro démarra, et un bruit sourd se fit entendre sur le toit du wagon. Le vampire n'avait pas abandonné. Dixième chiffre, j'appuyai sur la touche appel. La vitre derrière moi, se brisa et le vampire pénétra à l'intérieur de la rame. J'essayai de me faufiler sous les strapontins mais il m'attrapa par les jambes et me fit glisser jusqu'à lui pour me relever et me jeter contre une barre en fer à l'autre bout de la rame. J'avais lâché mon portable, il était à présent au sol, en mode haut parleur. J'entendais les tonalités s'enchaîner, ce qui voulait dire que le vampire aussi. Il allait surement détruire le téléphone, ma seule chance de survie. Je me jetai sur celui-ci... Et je l'entendis décrocher.
- Camer... je n'eus pas le temps de terminer, le vampire m'écrasai le dos -car j'étais à plat ventre- de son pied, comme il l'avait fait plus tôt avec mon ventre. Je hurlai dans le téléphone. Le vampire se baissa, tout en appuyant toujours sur ma colonne vertébrale, et plongea son index dans la plaie de mon épaule pour me faire souffrir davantage. Un sourire sadique aux lèvres, il approcha sa bouche de mon téléphone.
Vampire : La vilaine fille est occupée pour le moment, veuillez rappeler plus tard.
La vampire pris mon téléphone de mes mains...
- CAM, SAUVE-MOI ! hurlai-je en pleurant, dans un ultime espoir.
Et il l'explosa entre ses doigts.
Je voulais croire en lui.
Cameron Dwight Steeles
BLOOD DRAWS BLOOD╰☆╮I'm a cannibal just like an animal with more charm.
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A NEW BEGINNING ♦ Age du personnage: 83 ▬ 24 apparently ♦ Nouvelle vie:
QUELQUE PART DANS LES SOUTERRAINS DES MÉTROS DE LONDRES, 01 : 45 AM.
C'était une soirée tout à fait normale. Remplie de chasse, de traque, de sang. Bref, une soirée comme j'avais l'habitude de passer. Cependant, cette fois-ci j'étais en compagnie d'une petite troupe guidée par Charlotte et moi-même. C'était une sorte de petite sortie entre amis pour faire disparaître tout les chasseurs du secteur. On avait tout d'abord commencé à élaborer une certaine stratégie dans le manoir, à savoir qui devait occuper certaines positions. Où ils devaient se poster pour mieux éradiquer vite fait l'ennemie. Avec Charlotte comme chef, tout roulait à merveille et on s'était bien vite rendu compte combien on aimait être ensemble pour faire ce genre de sortie. D'ailleurs tout les autres nous regardaient avec émerveillement pour certains, la façon dont on s'amusait à tuer les chasseurs à nous deux. Parfois Charlotte s'occupait d'en mordre un tandis que je me joignais à elle, prenant d'assaut l'autre cou. Ou bien tout simplement prendre les bras chacun de notre côté et de tirer de part et d'autre, faisant alors éclabousser le sang de ces vermines sans pitié. Cela m'amusait parfois d'être un barbare, parce que bien sûr, je pouvais l'être sans problème. Je n'étais pas toujours passif comme dirait certain. En effet, je pouvais très bien me passer des tueries car j'étais du genre à être plus subtil dans mes actions, laissant les autres faire. Mais lorsque j'étais avec Charlotte, elle avait ce don de faire ressortir mon côté animal. Le monstre vampirique qui était alors tapi dans mon corps, ne laissant plus de place à ce gentleman que j'étais supposé être. Cela ne me dérangeait pas, au contraire, c'était jouissif de se laisser aller de temps en temps. Et j'appréciais grandement ce moment que je passais avec Charlotte. Ce soir, c'était la même chose. Du sang et encore du sang. La source de vie coulait à flot devant nous et lorsqu'on avait terminé d'exterminer les insectes qui nous empêchaient tout simplement de régner en maître dans ce monde, on rentrait peinard au manoir, vantant nos exploits.
Les tâches de sang imprégnaient mon visage et mes vêtements et je montais les marches derrière Charlotte qui ne cessait de me montrer combien j'aimais regarder tout son attirail de dos. Elle se dirigeait dans nos appartements qui se trouvaient à l'étage et la même rengaine, on finissait vite nus, passant une bonne heure torride à communiquer avec nos corps puis elle s'en allait dans sa maison. Elle ne préférait pas rester plus longtemps avec moi, elle était ainsi. Ce qui me contrariait fortement d'ailleurs puisque j'avais envie d'avoir plus qu'une relation charnelle avec elle. En tout cas, je n'allais pas la changer comme ça et pour l'instant je continuais à ne pas trop dépasser la limite avec elle. Cependant, en ce moment, mes pensées ne se préoccupaient pas de Charlotte mais d'une toute autre distraction. D'une nouvelle vie qui m'était apparue il y avait de cela des semaines. D'une simple humaine. Cette fille me hantait l'esprit lorsque j'étais calme, seul, perdu dans mes pensées. Je ne l'avais pas revu depuis ce soir où devant elle, j'ai montré que je pouvais être faible. Je voulais attendre un peu avant de la revoir une nouvelle fois. Juste pour voir si cette nouvelle obsession allait rester présent en moi ou si ce n'était juste que pure distraction du moment. J'avais bien fini par constater qu'Ebony n'était vraiment pas une passade et qu'elle m'importait réellement. Les promesses que je devais lui tenir, je les avais contourné à ma façon. Lorsque je lui ai dit que je ne pouvais lui promettre de ne tuer personne par exemple. Pourtant les sangs que j'avais goûté n'étaient vraiment pas comparable au sien. Elle me hantait, c'était certain.
J'enfilais une chemise et mon long manteau pour ressortir mais cette fois-ci, c'était juste pour prendre un verre dehors. Dans les bars miteux qu'offrait le quartier de Soho. Je savais pertinemment qu'il y avait d'autres vampires à amadouer et à rameuter. Je devais me constituer ma petite troupe à moi aussi, il le fallait bien. Vitali m'aidait d'ailleurs et je savais qu'il allait me soutenir dans mon ascension. Plus les jours passaient, plus je montais en grade et plus les autres vampires du manoir commençaient à me craindre. Derrière ce joli minois et ce sourire innocent que j'affichais en permanence, ils se doutaient très bien que je pouvais être perfide, un vrai serpent, usant de ruse. Je ne montrais jamais ma réelle force mais cela me permettait de me faire respecter de plus en plus au sein des vampires. Mes pas me guidèrent aux ruelles sombres de Soho lorsque soudain j'entendis mon portable sonner. Je m'arrêtais un instant et plongea ma main droite dans la poche de mon manteau pour prendre l'appel. Je prononçais un "oui ?" et le cri de mon interlocuteur me coupa le sifflet. Mes lèvres s'entrouvrirent et mes sourcils se fronçaient subitement.
❝ EBONY ! ❞
Criais-je en pleine rue. Mon regard s'écarquillèrent soudainement lorsqu'une voix inconnue prit la parole et plus rien. La communication fut coupée. Sans plus attendre je fis volte-face, me rendant rapidement dans les métros de la ville. J'avais entendu le bruit des rails du métro mélangé avec les hurlements d'Ebony. Mon sang était en ébullition et je pouvais presque sentir mon coeur battre la chamade malgré qu'il ne soit plus d'actualité depuis longtemps. L'inquiétude me gagnait car je savais que MON humaine était en danger. Je serrais mes poings et me dirigeais vivement dans un métro qui allait rouler, montant sur le toit de celui-ci. Il fallait que je la retrouve au plus vite possible et pour cela, il fallait que je me concentre. Son odeur, rappelle-toi de son odeur...
Le vampire, ce sadique, jouait avec mon corps et mes nerfs avant de m'achever. Je ne sais pas quand est-ce qu'il avait décidé de faire durer ainsi le "plaisir", si c'était dès qu'il m'avait aperçue dans la rue ou plus tard, et en fait, je m'en contrefoutais. Ce monstre jouissait de m'entendre hurler de douleur, au fur et à mesure qu'il me frappait, me projetait de part et d'autre de la rame du métro toujours en route. Mes mains et mes avant-bras, ainsi que la plaie de mon épaule et une coupure sur ma joue, saignaient à n'en plus finir. Je n'avais jamais le temps de me relever qu'il était de nouveau sur moi, à me torturer d'une nouvelle manière.
Vampire : Alors, vilaine fille, en as-tu eu assez ?
Me faisait-il d'une voix sifflante à l'oreille, alors qu'il était debout, les jambes de part et d'autre de mon corps allongé sur le ventre, et qu'il me soulevait la tête en m'empoignant les cheveux. Il me retourna violemment pour que je sois sur le dos et que je puisse le regarder en face. Il se pencha vers moi, avec une lenteur calculée et un sourire sadique. Pour toute réponse, je lui crachais au visage avec toute la rage dont j'étais capable. Je ne voulais pas me laisser faire. Mais, au fond de moi, je sentais que la petite fille que je redevenais dans mon cauchemar chaque nuit était terrorisée. Le vampire montra les crocs, et m'attrapa par le cou. Il serra ses doigts autour de mon cou avec une telle puissance qu'il me coupa le souffle. Il me souleva ainsi dans les airs sans la moindre difficulté. Mes pieds battaient dans le vide, dans l'espoir de regagner le sol, mais ce ne fut pas le cas. Je suffoquais, et essayait de me débattre en le frappant avec mes mains, trop faibles et lentes pour véritablement l'atteindre. Son rire aux intonations de film d'horreur me hantait. Ce n'était pas ce que je voulais entendre avant de mourir ! Je ne voulais pas mourir maintenant, j'étais terrorisée ! Dans ma tête, un seul prénom résonnait. Je l'appelais interminablement, comme s'il avait pu m'entendre, comme si cela avait pu aider à le guider dans ma direction. Cameron, Cameron, Cameron...
Mes larmes ne cessaient de couler, se mêlant dans l'agitation au sang de mes nombreuses plaies. Le vampire du penser que cela n'était pas assez amusant de me faire mourir tout de suite en m'étranglant, car il me jeta un peu plus loin avec force. Je tombais sur le sol du wagon dans un tas de débris de verre, là où il avait explosé la fenêtre pour entrer à l'intérieur de la rame. Il chevaucha mon corps, et attrapa mes deux mains dans l'une des siennes pour les maintenir au-dessus de ma tête. Je me débattais, mais cela ne servait à rien.
Vampire : Une dernière volonté, ma vilaine ?
- JE PRIE POUR QU'IL TE FASSE SOUFFRIR ! lui crachai-je au visage, hors de moi, ne réalisant pas bien ce que je lui disais non plus.
De sa main libre, il maintint mon buste en place, et approcha son ignoble bouche de mon cou pour me mordre avec brusquerie. Ses crocs se plantèrent profondément dans ma chair, et je hurlai sans retenue. La brûlure était intense, fulgurante. Elle n'était en rien comparable à celle que j'avais déjà connues. Je me tortillai dans tous les sens sous le coup de la douleur.
Douleur... Douleur... Les vampires peuvent avoir mal eux aussi. J'en avais eu la preuve ce fameux soir, avec Cameron. Je devais faire quelque chose. Je devais me sortir de son emprise, ne serait-ce que quelques secondes ! je devais croire en Cameron, car il était ma seule chance de survie. Il suffisait que je lui donne du temps. juste un peu de temps pour me trouver... Car il viendrait, n'est-ce pas ? Il viendrait me sauver ? S'il te plaît, Cameron... S'il te plaît, ne m'abandonne pas.
J'arrivai à dégager l'une de mes mains, qui se saisit d'un gros morceau de verre brisé et pointu. En serrant mon arme, je martyrisai ma paume, mais tant pis. D'un geste le plus vif possible, je plantai le verre dans la nuque du vampire. Désorienté, piqué à vif, il lâcha prise sur mon cou et je pus me faufiler sous des strapontins. Furieux, il se releva, enleva d'un geste haineux le morceau de verre de sa nuque, le laissa tomber au sol.
Vampire : Tu vas avoir très mal !
Cameron Dwight Steeles
BLOOD DRAWS BLOOD╰☆╮I'm a cannibal just like an animal with more charm.
♦ Lettres Envoyées : 315 ♦ Crédit : moi ♦ Citation : Human blood was flowing only one way : between my teeth.
A NEW BEGINNING ♦ Age du personnage: 83 ▬ 24 apparently ♦ Nouvelle vie:
Le vent léger des souterrains me fouettait le visage tandis que le métro que j'avais emprunté -enfin son toit en tout cas- s'avançait de plus en plus. Il fallait que je me concentre. La retrouver était ma priorité. D'après ce que j'avais entendu au téléphone, elle était vraiment mal au point. L'inquiétude me gagnait et cela m'empêchait presque de me concentrer pleinement. Il fallait que je force sur mes sens. Il fallait que je les double encore plus pour pouvoir la retrouver. Lorsque j'étais encore un jeune vampire, je connaissais nettement la soif de faire le carnage ou bien de s'amuser avec les plus faibles que soi. Maintenant que j'avais tout de même quelques années derrière moi - malgré que je sois encore un jeune vampire comparé à Charlotte ou encore à Isobel- j'avais réussi à contenir ce monstre tapi en moi. Cependant là, il fallait que je le fasse ressortir et je devais bien avouer que de savoir Ebony en danger facilitait les choses. J'ouvris soudainement mes yeux, je la sentais. Son odeur si particulier envahissait mon odorat et je fis volte face, courant à toute vitesse le long du toit du métro puis sautant soudainement sur l'autre métro qui arrivait à contre sens. Je pouvais la sentir, cependant elle n'avait plus cette odeur séduisante, remplie de sensualité qui m'enivrait complètement, pouvant me rendre fou. Non, là, elle avait peur et sa peur entraînait ma colère qui montait en grade en moi. Je me mis à courir, usant de mes forces naturelle que j'avais acquis en tant que vampire pour me rendre au bout du métro. Arrivé vers le wagon des conducteurs, j'attendis un instant encore, qu'il tourne dans un tunnel où on pouvait voir une rail de l'autre côté entre les trous des murs qui les séparaient. Elle était là. J'arrive Ebony, tiens bon !
Mes sourcils se fronçaient lorsque je sautais de mon wagon pour atteindre la terre ferme et me précipitai hâtivement de l'autre côté du tunnel. Le wagon commençait à s'éloigner dangereusement, cependant, je doublais encore plus ma course, augmentant ma vitesse qui était déjà fond pour pouvoir m'accrocher enfin à la rampe du derrière du wagon et monter dedans. J'entrais avec fracas dans le wagon, les humains qui étaient présents criaient soudainement en me voyant. L'expression de mon visage n'était pas du tout amicale, au contraire, je montrais les crocs. Sans me préoccuper des êtres qui étaient dans ce wagon je me mis à utiliser encore une fois ma vitesse pour atteindre le wagon de devant. Ebony était là, je le sentais. Je fracassais la porte qui me servait d'obstacle entre le vampire et moi. Le vampire qui était debout devant Ebony et je lui sautais alors par derrière, le prenant par les épaules, l'envoyant contre la fenêtre qui se cassa net. J'avais la gueule bien ouverte, les crocs aiguisés, ne montrant que mon agressivité. Mon côté animal. Le monstre qui était en moi. Le jeune vampire vint faire de même, mais à la différence que lui, il le faisait tout le temps. Il ne contrôlait pas sa force et usait trop de son nouveau don. En contenant encore plus nos pouvoirs, cela nous renforçait. Je le voyais dans mes combats avec les hunters. Lorsque ça explosait, il ne fallait bien sûr pas se retrouver devant. Cependant, le jeune vampire ne semblait pas se laisser faire et me prit la gorge entre ses mains puis m'envoya un coup de tête qui me fit reculer de l'autre côté, fracassant encore une des fenêtre en rencontrant mon coude.
Je m'affaissais, mon genoux avait flanché un instant et je relevai mon visage vers le jeune vampire puis vers Ebony... Son état... Il allait me le payer. Mon visage se tourna vers lui et je grognais, montrant une nouvelle fois mes crocs puis fonçai sur lui, le prenant comme les rugby-man, par la hanche pour le remettre à nouveau contre le mur du wagon. Mon corps se mut et je me redressai, mon poing droit serré, levé, tandis que l'autre main le tenait par le col. Et je me mis à le frapper frénétiquement le visage puis m'arrêtant dans ma course, ma main droite rejoignit le col tenu et je l'envoyais valser d'un bout du wagon, volant au-dessus d'Ebony et rencontrant alors la porte qui donnait au prochain wagon. Je serrais mes poings, faisant craquer l'articulation de mes doigts, mes yeux rougeâtres ne cessant de le fixer, l'expression neutre mais coléreux. Mes pas s'avançaient et je passais juste au-dessus d'Ebony qui était toujours à terre, mon long manteau frôlant ses jambes. Je ne lui avais même pas accordé ne serait-ce qu'un seul regard. Elle aurait eu peur de croiser mes yeux. À nouveau elle était confronté à ce monstre que j'étais, et non pas ce gentleman qui faisait toute ma personnalité. Je m'avançais vers un poteau et l'arracha facilement, le prenant en possession entre mes mains et je m'amusais avec en la tournant tel un maître d'arme. Je continuais à faire ça tout en m'avançant vers le jeune vampire qui se relevait enfin et qui regardait mon manège. Aucune peur se lisait dans ses yeux, au contraire, il ricanait ce merdeux. Soudain j'étirais mes lèvres, lui souriant mais gardant tout de même cette expression haineux dans mon regard.
❝ Tu n'as aucune idée des conséquences de ton acte. ❞
Il prit un bout de verre qui traînait par terre et me provoquait avec ses mains qui me disaient de venir à lui, sa façon d'agir, son attitude. Ma colère était au summum et je ne le montrais pas encore. J'arrêtais de sourire et je fonçais droit sur lui, le frappant avec mon poteau. D'abord l'épaule, puis lui déboîtant le genoux, ce qui fit qu'il tomba au sol, son genoux blessé au sol. Il grogna et me planta son verre dans ma cuisse mais je ne faisais rien transparaître. Ce n'était rien comparé à la douleur qu'Ebony ressentait... Ma mâchoire se serra rien que de la penser blessée, là derrière moi. Je le frappais encore avec le poteau, mon coup partant du bas jusqu'à atteindre son menton, le faisant alors chavirer en arrière, tombant sur le dos. D'un coup, je lui enfonçai le bout du poteau en pleine poitrine. Mais bien évidemment, ça ne le tuait pas. Non, ce n'était que douloureux. Un râle de souffrance lui échappa de la gorge et mon regard, ne cessait de le fixer, hautain.
❝ C'est douloureux ? ❞
Je tournai alors violemment la manche, entendant alors les organes du vampire se mouvoir à l'intérieur et encore un autre cris de douleur. Il était vraiment très jeune, dommage pour lui qu'il ait attaquer la mauvaise humaine, il ne va pas vivre bien longtemps. Je retirais la manche en métal et je soulevai de nouveau le vampire par le biais de son col. Mon regard ancré dans le sien, un nouveau sourire s'afficha alors sur mes lèvres.
❝ Tu vois je te l'avais bien dit que tu ne mesurais pas les conséquences de ton acte. ❞
Et j'ouvrais ma bouche, montrant mes crocs pour les enfoncer dans son cou. Je le mordais violemment et son sang giclait sur les murs du wagon. Plus je faisais d'entaille dans son cou, plus le vampire criait de toute ses forces et essayait de bouger ses mains et ses jambes pour se sortir de mes crocs. Mais je le tenais fermement contre le mur de metal, et une de mes mains vint agripper sa chevelure, le tirant vers le haut. Le coup de grâce, j'arrachai sa tête et laissai tomber le corps au sol ainsi son autre partie qui roulait sous un siège.
Pour être honnête, mon corps tremblait de partout, totalement électrisé par la peur. C'était tout à fait humain, j'en avais bien conscience. Ne pas vouloir mourir. Avoir peur de ce qui pouvait m'attendre "de l'autre côté". J'avais déjà été confrontée à la mort. Et j'avais cru mourir moi-même, sincèrement, le soir où je m'étais offerte à un vampire pour sauver la vie d'un inconnu. J'avais déjà eu peur... Mais pas de la même manière. Peut-être était-ce parce que, même si je n'avais pas eu le temps de m'y préparer, je l'avais décidé, je l'avais choisi ? Parce que je savais que c'était pour la justice ? Ce soir, ma mort serait "inutile"... Et je n'avais le contrôle de rien. Ce soir, seule ma peur animait mon corps. Ma peur et mon désir désespéré de survivre. Désespéré... Oui, mon espoir s'amenuisait au fil des secondes. Chacune d'elles me semblait une éternité. Plus elles défilaient, plus je me sentais seule. Et s'il ne venait pas ? Pouvais-je vraiment parier sur le fait qu'en recevant mon appel, il s'était tout de suite lancé à ma recherche ? Je ne le connaissais pas. C'était un vampire. Et n'était-ce pas un autre vampire qui, dans la plus grande des cruautés, tentaient de me tuer ce soir ? Et n'était-ce pas un vampire encore qui avait assassiné mes parents, et qui hantaient mes nuits depuis ? Et ne m'étais-je pas efforcée de ne surtout pas lui attribuer ma confiance ? Alors, que se passait-il ? L'avais-je appelé parce qu'il était la seule "relation" que je possédais réellement à même de m'aider ? N'était-ce que par pur égoïsme, que par peur ? Ou m'étais-je voilé la face en croyant qu'il ne m'atteignait pas ? Que, même si mon corps réagissait à ses touchers, mon âme lui restait insensible ? Pourtant, quand l'adrénaline m'avait poussée à me défendre contre mon agresseur, la pensée première qui me venait en tête n'étais pas "Je ne veux pas mourir." c'était plutôt quelque chose comme... "Pas d'autres crocs que les siens." Dès le premier soir, il m'avait décrétée sienne. Et l'idée ne me plaisait pas. Elle me révulsait, car je ne voulais pas qu'il puisse me considérer comme son objet, comme à sa merci. Je voulais me battre contre lui et l'attraction qu'il exerçait sur moi. Mais, en parallèle, il me fascinait. Et si je voulais que nous nous "battions", je voulais surtout que personne ne vienne déranger notre "combat".
Alors que le vampire, qui devenait de plus en en plus fou, se penchait pour m'attraper les jambes et me tirer des strapontins qui me protégeaient, une vitre brisa à ses côtés dans un grand éclat de verre. Je mis un certain temps à réaliser. Un temps qui suffit aux deux êtres de s'affronter une première fois, trop rapidement pour que mes yeux puissent suivre chacun de leurs mouvements. Et s'ils bougeaient trop vite, je l'avais tout de même reconnu. Recroquevillée entre deux rangées de fauteuils, j'étais adossée contre la cloison de la rame. Mes blessures me brûlaient, mon sang ruisselait de ma chair abîmée. Mes vêtements avaient été déchirés à de nombreux endroits, et ma jambe, dans l'une de mes chutes, avait craqué si fort et me lançait tant que je me demandais un moment si elle n'était pas cassée. Mes pupilles écarquillées par l'adrénaline qui parcourait mes veines tentaient de suivre les deux vampires. Mon coeur ne se remettait pas de ses émotions, et j'avais l'impression de transpirer la terreur. Cameron était dans un état qui me rappelait son affrontement avec les chasseurs. Mais il semblait encore plus concentré, encore plus énervé. Il arrachait une barre de fer du métro et jouait avec d'une façon extraordinaire. L'autre vampire ne semblait pas si impressionné que moi. Il frappait le vampire avec son arme, le faisant souffrir comme il m'avait fait souffrir. Mes yeux ne lâchaient pas la scène. J'avais toujours peur, mais je sentais autre chose grandir en moi. Quelque chose que je ne soupçonnai pas d'exister. Je voyais ma vengeance s'accomplir devant mes yeux. Cameron était aussi cruel, aussi déterminé que le vampire lorsqu'il me martyrisait. J'aurais du être effrayée, être dégoutée. j'aurais du le considérer comme un monstre et ne plus vouloir qu'il m'approche. Mais, au lieu de ça, je regardais la souffrance du vampire avec ferveur. Et je savourais ma vengeance. Je voulais que Cameron le fasse souffrir. Je voulais qu'il connaisse la peur que j'avais ressentie. Je ne me reconnaissais pas.
Et, alors que Cameron lui mordit violemment le cou, le regard du vampire croisa le mien. Ses prunelles écarlates dans les miennes, je le défiai du regard et lui renvoyai ma haine. Vengeance, pour toutes les vies qu'il avait si cruellement prises. Vengeance. Cameron lui arracha la tête dans une giclée de sang atroce.
Mon corps tremblait toujours, d'un mélange de trop-plein d'adrénaline, d'une haine que je maîtrisai trop mal, de peur, de tout. Je fus soudain écoeurée par mon comportement, aussi bien que par l'enchaînement de scènes auxquelles je venais d'assister. C'était ce que l'on devait appeler "l'état de choc".
- Tu es venu... murmurai-je, tremblante et perdue, les yeux posés sur le dos de Cameron. J'y avais cru si fort que j'avais pensé un instant à un rêve. Tu es venu me sauver... J'y avais cru si fort que je m'étais totalement compromise. J'avais cru en lui, en ce qu'il était. J'avais cru en sa parole... J'avais cru, du plus profond de mon être, que j'étais sienne "et qu'il tuerait quiconque oserait me toucher". Et il l'avait fait. Il ne m'avait pas abandonnée.
Cameron Dwight Steeles
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Je restais encore de dos. Mon reflet devant moi ne renvoyait que la fureur du moment. Je n'arrivais pas à me calmer, tellement d'adrénaline était en train de couler dans mes veines à ce moment précis. Le monstre que j'étais avait encore soif d'action et pourtant il n'y avait plus rien à faire. Je l'avais complètement réduit à néant. Je ne comprenais pas pourquoi je m'étais mis dans un état pareil mais je savais que le fait qu'Ebony soit en danger m'avait rendu complètement furieux. Mes mains se serraient et mes articulations craquaient toujours. Mes crocs étaient encore de sortis, j'avais besoin de sang. D'ailleurs mon odorat fut particulièrement obsédé par ce que dégageait Ebony qui était toujours derrière moi. Il fallait que je me contrôle. Il le fallait sinon j'allais lui sauter dessus et boire son sang, juste parce que je n'arrivais pas à calmer mon envie de boire et qu'elle était complètement ma source de sang. Ma fontaine rien qu'à moi. Cependant, ce soir, ce n'était pas le bon pour aller lui demander de faire une telle sacrifice, elle était trop faible pour que je puisse lui demander un quelconque service par rapport à ça. Je fermai les yeux puis inspira profondément, écoutant ses murmures. Elle me remerciait d'un sens d'être venu, enfin c'était ce que je comprenais en tout cas par ces mots malgré qu'elle soit faible. Je déglutit un instant puis rouvrit les yeux à nouveau, ayant retrouvé un peu mon calme même si je bouillonnais encore à l'intérieur. Je décidai de me tourner vers elle qui était toujours au sol et je me dirigeai vers son corps, me baissant complètement vers elle. Mes bras tendaient vers elle et je la soulevai. Essayant toujours de calmer mon envie de lui boire son sang maintenant, là tout de suite. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de regarder tout le sang qui était en train de tâcher ses vêtements. Son propre sang. Mon regard carmin se glissa alors vers son cou, où je vis la morsure de cette pourriture. Ebony pouvait alors voir dans mon expression, de la colère rien qu'en pensant qu'un autre vampire ait pu la goûter.
Je m'arrêtai et je la posai sur un siège, m'asseyant à ses côtés. Elle n'était vraiment pas en forme et moi qui ne pensait qu'à m'abreuver d'elle. Pourtant ce combat avait éveillé en moi mon instinct primaire qui ne cessait de grandir. Cette même sensation qui me disait de me laisser aller, que ce n'était qu'une humaine et que je pouvais très bien me servir d'elle. Elle était prête, elle était faible. Je n'avais qu'à me servir. Ma mâchoire se serra et je tournai mon visage soudainement, en montrant les crocs légèrement. Je devais me calmer, il fallait que je me calme... Une nouvelle fois je fermai mes yeux et pris une grande inspiration. Je me remit debout et retira mon long manteau pour la lui donner, je l'aidais d'ailleurs à l'enfiler et à l'aide d'une de mes mains je déchirais un bout de ma chemise pour couvrir ses plaies. Dans tout ça, je n'avais pas encore retiré le bout de verre qui était planté dans ma cuisse, d'ailleurs je ne faisais même plus attention à cette blessure superficielle.
Je tendis une main vers elle et la posais sur son visage, puis sur sa chevelure. Spontanément, je la pris dans mes bras, l'enlaçant, posant tout son corps contre le mien.
❝ Je tiens toujours mes promesses. Je te l'avais dit, je tuerais quiconque oserait te toucher. ❞
Un sourire s'étira de mes lèvres. Je devais par n'importe quel moyen oublier mon envie de sang. Elle ne pouvait pas me le fournir maintenant, alors je devais me contenir tant que je pouvais. J'avais toujours la prétention de pouvoir me contenir, de contrôler complètement mon corps ainsi que mes gestes. Mais lorsque c'était des moments comme ça, je devais bien avouer que parfois le contrôle était difficile à entreprendre. Je devais me focaliser sur mon "humanité" pour ce faire. Cependant, ce genre de chose n'était pas franchement évident à faire non plus.
❝ Tu n'es pas très douée. Se promener toute seule à cette heure-ci dans le métro, où avais-tu la tête dis moi ? ❞
Une légère remontrance sonnait dans le ton de ma voix lorsque je lui avais posé cette question. Je m'étais inquiété pour elle, c'était normal de lui faire la morale un peu. Même si je gardais toujours mon sourire aux lèvres. Oui, il fallait que j'oublie que son sang était à ma porté... Il fallait que je fasse taire cet instinct qui n'arrêtait pas de me crier de lui sauter dessus et de me nourrir. Tel un vampire se devait le faire lorsqu'un humain se présentait à lui.
Dernière édition par Cameron Dwight Steeles le Mer 23 Fév - 0:28, édité 1 fois
Je n'avais plus de raison d'avoir peur, mais je tremblais toujours autant. J'avais vu trop de choses choquantes pour ce soir. Et j'avais eu tellement peur... Tellement peur d'être seule. Mon regard encore affolé fixait le dos de Cameron. Je n'avais plus de raison d'avoir peur, tout était fini, maintenant... Alors pourquoi continuai-je de trembler ? J'avais encore en tête, évidemment, tout ce que je venais de vivre. La cruauté du vampire, les giclées de sang, les cris de ses victimes... mes propres hurlements, qui n'avaient fait que l'exciter un peu plus. Tout cela se mêlait dangereusement au souvenir sanguinolent de la mort de mes parents. Les vampires me faisaient peur. Ils terrorisaient la fillette en moi. La femme, elle, voulait affronter ses démons, voulait surpasser cette peur. Mais était-elle assez forte ? Cameron... Il était un vampire, lui aussi. Et il avait été tout aussi cruel avec le vampire que ce dernier l'avait été avec moi. C'était pour me sauver, je le savais ! Mais... J'étais terrorisée. A ses côtés, je n'étais véritablement qu'un insecte. Que de la poussière. Et j'avais pourtant moi-même souhaité qu'il fasse souffrir mon agresseur. je ne pouvais pas me mentir là-dessus, je l'avais souhaité tout aussi fort que j'avais souhaité qu'il vienne me sauver. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ? Pourquoi n'arrivais-je pas à trouver ma voie ?
Cam se tourna vers moi. Mes yeux passèrent de son dos à son visage en une seconde. Ses traits dégageaient la colère, la rage qui l'animait. Ses yeux sanguins lançaient encore des éclairs meurtriers. Et j'étais encore déchirée en deux. Terrorisée et impressionnée. Paralysée par la peur et fascinée par sa puissance. L'adonis me prit dans ses bras, et je me laissai complètement faire, réalisant à peine. Que se passait-il ? Etait-ce réellement fini ? Je sentais mon corps électrisé par l'adrénaline. Je sentais mes plaies me lancer avec fureur. Et c'était terminé, j'étais hors de danger ? Cameron m'assit sur un fauteuil. Mes yeux ne pouvaient plus le quitter. Il avait l'air... étrange. Différent. Je découvrais une autre facette de lui. On aurait dit qu'il... Qu'il... Il m'aida à enfiler son manteau. Je grimaçai en bougeant mes membres blessés. Il déchira sa propre chemise pour panser mes blessures, ce qui me fit prendre conscience de l'état de mes propres vêtements, bons pour la poubelle. Mais le contact de la peau fraîche de Cameron contre la mienne ramena mon regard dans le sien, et j'oubliais mes vêtements déchirés. Il me prit dans ses bras. Je me sentais tremblante contre lui, immobile, statufié dans la perfection du marbre. ❝ Je tiens toujours mes promesses. Je te l'avais dit, je tuerais quiconque oserait te toucher. ❞ Tout retomba d'un coup. toute l'adrénaline, toute la pression, toute la peur. C'était terminé. Un sanglot s'étrangla dans ma gorge, et je blottis ma tête contre lui. Je tentai à peine de ravaler mes larmes.
- J'ai eu si peur... J'ai cru que ça ne terminerait jamais. J'ai cru que tu ne viendrais jamais...
J'écoutais ce qu'il me disait. Je sentis le sourire dans sa voix, et je crus percevoir un peu de reproche, aussi. Il n'avait pas tort, quelle idée avais-je eue ? Mais un humain ne peut plus se promener sans avoir à craindre de se faire attaquer, c'est ça ? Je me mordis les lèvres. Quel poids étais-je, pour lui ! Dire que j'avais osé lui demander de venir et... Il était un vampire, moi une humaine, et... J'étais tellement pathétique.
- Je suis désolée... Je...
❝ Je ne veux pas être un poids pour toi. ❞ Mais je n'arrive pas à te le dire. Je n'y arrive pas...
Quelque chose me dérangeait encore, semblant ne pas vouloir me laisser l'esprit tranquille. Cameron avait l'air étrange. Il se passait quelque chose que je ne comprenais pas. Je m'étais un peu reculée de lui pour observer son visage. Je voyais ses prunelles écarlates me regarder, puis ne plus me regarder. Je voyais ses lèvres s'ouvrir puis se fermer, laissant apparaître une seconde, luisante et parfaites, ses dents acérées. Je baissais les yeux par réflexe de protection, mon corps étant encore traumatisé par cette horrible soirée. Je vis sa chemise tâchée de mon sang. Mes plaies saignaient moins grâce à ses pansements improvisés, mais tout de même. Je relevais les yeux vers lui, l'observais. On aurait dit qu'il... Ses prunelles rouge sang. Qu'il... Ses lèvres. Mon sang. Je me recroquevillai un peu sur mon fauteuil. Qu'il voulait me mordre. La fillette en moi trembla à nouveau. Mais ma main serra le tissu de son manteau. La femme, elle, soutint son regard carmin.
- Je suis désolée de t'infliger ça. Je me mordis les lèvres, puis baissai les yeux, intimidée par la trop forte intensité de son regard. Je repris discrètement mon souffle, car j'avais bloqué ma respiration. Mais je doutais d'être assez discrète pour que ses yeux particuliers ne remarquent rien, et que ses oreilles n'entendent pas l'air entrer lentement par mes lèvres entre-ouvertes, me descendre dans la gorge pour atteindre mes poumons ; qu'elles n'entendent pas les battement irréguliers de mon coeur agité. J'étais folle. Folle et pathétique. Sans relever les yeux, j'approchai deux doigts de la plaie de mon cou, et les trempais dans mon sang. Je faisais tout pour ne pas trembler. Dans une lenteur qui me paraissait déjà énorme -et qui devait lui paraître tout bonnement ridicule- je relevai la tête vers lui, puis approchai mes doigts de ses lèvres. Je ne disais rien. Je crois...
Je crois que nos corps parlaient déjà pour nous.
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: Save-me Cam, please save-me # Cameron Jeu 10 Mar - 19:25
Son sang coulait à flot, je pouvais entendre tout son être bouger à l'intérieur. C'était un supplice délicieux et pourtant je ne pouvais rien faire. Je n'avais pas envie de perdre le contrôle maintenant alors que j'ai toujours su garder mon sang froid. Pourtant j'avais cette envie de m'approcher de sa peau, de sa jugulaire et de planter mes crocs à l'intérieur d'elle. Son sang m'obsédait de plus en plus. Chaque minute était une torture et je n'arrivais toujours pas à faire face à cet instinct primaire qui était en moi. De le faire taire et juste enlacer Ebony contre mon corps pour pouvoir la rassurer, lui faire comprendre que tout allait bien maintenant. Qu'elle n'avait plus rien à craindre avec moi et que personne n'allait plus lui faire du mal. Ses blessures étaient superficielles mais le mal était là, tout son corps était abîmé par ce vampire nouveau-né. Je pouvais voir sa faiblesse, ses tremblements me faisaient remarquer qu'elle était encore en état de choc. Alors je la serrais encore un petit peu contre moi tandis qu'elle essayait de marmonner quelque chose. Oui, elle avait eu peur que je ne puisse pas venir. Et pourtant j'étais là. J'ai accouru sans me poser de question. Lorsque je l'ai entendu crier mon prénom au téléphone la seule pensée que j'avais c'était de la sauver et j'avais ressenti de la peur. Oui, j'avais eu tellement peur qu'elle ne lui arrive malheur. Qu'elle ne puisse plus vivre. Cette peur m'avait animé et d'ailleurs cela faisait une éternité que je n'avais pas bougé de la sorte. Que je n'avais plus ressenti cette frayeur pour quelqu'un. Cependant la monstruosité de ma personnalité restait tout de même à l'intérieur de moi et je savais que je pouvais être cruel lorsque l'envie me prenait. Cela contrastait parfaitement avec mon caractère doux et gentleman.
À cet instant, j'avais envie de lui montrer à quel point je pouvais être un monstre. Et pourtant j'essayais de rester de marbre face à mes propres démons. Essayant de la consoler du mieux que je pouvais face à ce qui venait tout juste d'arriver.
❝ Ne parles plus, restes calme. Je n'allais pas t'abandonner tu le sais au fond de toi sinon tu ne m'aurais jamais appelé. ❞
Je la regardais encore un instant, me focalisant sur son visage, ses yeux, son air apeuré qui me donnait du plaisir malgré moi. Elle s'excusa et je secouais doucement la tête, tout en gardant mon tendre sourire sur les lèvres.
❝ Tu es vraiment incroyable. ❞
C'était vrai. Elle regrettait de m'avoir mis dans une telle situation ? Oui, peut-être. C'était sûr que ce n'était pas vraiment une belle place qu'elle avait. Si j'étais à sa place, je me sentirais peut-être gêné ou bien je regretterai sûrement d'être un poids pour un eternel. Et pourtant moi je ne regrettais pas du tout ce qu'elle avait fait. Justement, cela me confortait dans l'idée qu'elle avait besoin de moi. De ma présence, de ma force, de ma protection. Elle était à moi et cette évidence s'était tout bonne amplifiée par ce moment, par cet appel à l'aide. Elle soutenait mon regard mais je sentais encore sa peur qui grandissait en elle. Elle avait peur de moi ? Elle n'était pas rassurée ? Oui, elle avait raison d'avoir une certaine appréhension à mon égard. Je fronçais les sourcils lorsqu'elle reparla de nouveau. Encore une excuse mais cette fois-ci, elle avait compris pourquoi j'étais si étrange à son égard. Pourquoi j'étais peut-être tendu. Son coeur commençait à battre la chamade et cela me donnait encore plus envie de la mordre. Je déglutit quelque peu et mon regard suivait dorénavant ses doigts qui se présentaient vers moi, vers mes lèvres. Je la regardais de nouveau, un air intrigué marqué sur mon visage puis l'odeur de son sang qui était sur ses doigts vint s'infiltrer sous mon nez. Elle les posa alors sur mes lèvres doucement tandis que son regard restait ancré sur le mien. Je compris alors ce qu'elle était en train de faire.
Elle était encore faible mais elle voulait tout de même se rattraper pour le dérangement, enfin je pense. J'entrouvris doucement mes lèvres pour accueillir le bout de ses doigts et caressais alors goûts de son sang, frôlant doucement sa peau. Je tenais mon regard rougeâtre dans le sien et je sortis alors ma langue pour caresser ce liqueur de vie, doucement et je sentais ma frustration s'enlever peu à peu. Ma main gauche se leva lentement vers son bras levé et je posais ma paume sur celui-ci, la glissant de bas en haut. Je fermais mes yeux, tout en approfondissant ma caresse, jouissant presque de ce petit plaisir de sang qu'elle m'offrait.
Ses mots résonnaient dans ma tête, mais je me trouvais incapable de répondre. Je le regardais toujours, et je sentais que mon corps ne cessait pas véritablement de trembler. Il ne me connaissait pas ; ne savait pas mon passé. Il ne mesurait pas l'ampleur des conséquences qu'une telle soirée pouvait avoir sur moi. Il me mesurait pas l'impact que ses mots pouvaient avoir sur moi. J'avais déjà vécu l'horreur une fois. J'avais vécu la torture, le meurtre, le sang. J'avais perdu ma seule famille, et depuis, ce souvenir me hante, comme s'il refusait de me laisser une minute de paix. Comme s'il voulait marquer mon esprit au fer rouge, pour que jamais je ne cesse d'avoir peur des vampires... Pour que jamais je ne cesse de les détester pour ce dont ils sont capables. Le massacre de mes parents m'a traumatisée, corps et âme, si bien que chaque nuit je tremble et je lutte pour ne pas me laisser entraîner par mon cauchemar. Et chaque nuit le traumatisme gagne du terrain.
Crier son prénom au téléphone, juste être capable de sortir des sons de ma bouche, cela m'a paru tellement irréel, tellement décalé. Pourquoi parvenais-je à crier aujourd'hui alors que j'en avais été incapable six ans auparavant ? C'était tellement... Injuste, tellement cruel vis-à-vis de mes parents ! Je n'avais pas pu demander à l'aide pour eux, je n'avais pas été capable de crier ma peur, de hurler ma détresse... Mais lorsqu'il s'agissait de ma propre vie, j'y arrivais ? N'était-ce pas égoïste ? N'était-ce pas la preuve que je n'étais pas une bonne personne ? Mais la femme que je suis aujourd'hui est passée par de nombreuses années de souffrance qui l'ont endurcie et façonnée ; quant à l'adolescente que j'étais, elle n'avait pas encore suffisamment vécu pour être prête à mieux affronter une telle situation. Je ne sais pas si cette justification suffit. Je ne sais pas si ce n'est pas simplement que, face à la mort, l'être humain est lâche, et pourrait faire n'importe quoi pour sauver sa peau, peu importe les efforts que cela lui demande. Crier à l'aide ce soir, faire ce dont j'avais été incapable il y a 6 ans, cela fut plus douloureux encore que les blessures que le vampire m'a infligées.
Je décelai dans les prunelles écarlates de Cameron comme de nouveaux reflets carmin, que je n'avais pas remarqués auparavant. Sans doute parce que c'était la première fois que je plongeai si longtemps mes yeux dans les siens. Ou parce que, pour ne pas risquer laisser tomber mon regard sur les traces de sang et de lutte dans la rame du métro, je me laissais volontairement hypnotiser par ses pupilles. Je l'avais appelé à l'aide, lui. Et cela serait hypocrite de penser que c'était parce que, dans mon élan de panique, j'avais jugé qu'il était le plus à même de me venir en aide. Non, je ne l'avais pas appelé pour ça. Je l'avais appelé parce que, ne le connaissant que depuis quelques jours, j'avais senti, au plus profond de moi, qu'il était celui que je voulais pour m'aider. Comme s'il avait été mon ami le plus proche. Comme si je n'avais soudainement plus eu que lui au monde. Je ne connaissais de lui que son prénom, et peut-être commençais-je à connaître sa façon d'observer et de toucher, mais seulement en surface. Mais cela avait suffit.
Cependant, il ne me connaissait pas. Il ne savait pas que je n'avais pas simplement eu peur de mourir, que je n'avais pas simplement eu peur de ce vampire en particulier. Il ne savait pas le flot d'images cauchemardesques qui m'étaient revenues d'un coup, les unes après les autres, comme pour mieux m'anéantir. Il me prenait dans ses bras, me rassurait, faisait comme si tout était terminé. Et on aurait pu croire que ça l'était ! On aurait pu croire, en ne regardant que la surface des choses, que maintenant tout allait bien. Que j'allais pouvoir rentrer chez moi, prendre un bain pour me changer les idées, et que la semaine prochaine tout irait mieux. C'est sans doute ce que Cameron croyait. Parce que c'est ce que n'importe quel étranger ferait. Et que je lui ait offert mon sang... Que nous ayons lui et moi partagé des moments particuliers, cela ne changeait rien au fait qu'il ne comprenait pas ce qui s'opérait en moi en ce moment. Comme tous les autres, il ne voyait que la surface... Parce que je ne laissais jamais voir autre chose que la surface.
Je sentais ma respiration plus régulière, mais toujours bruyante. Je sentais l'air s'engouffrer avec lenteur dans mes poumons alors que sa main descendait le long de mon bras, puis l'air s'échapper doucement, avec quelques soubresauts, alors que sa paume remontait sur ma peau. Il me faisait frissonner. J'avais toujours mes yeux dans les siens. Lorsqu'il les ferma, mon regard glissa naturellement vers ses lèvres, qui embrassait toujours le sang de mes doigts. Qu'étais-je en train de faire ? Je ne savais plus où j'en étais. J'étais tellement confuse, tellement perdue... Ses mains, ses lèvres, mes frissons... Mon sang... Etait-ce une sorte d'affront à mes peurs de toujours ? Une sorte de preuve que je pouvais les surpasser, que je pouvais, pour une fois, arracher la victoire à mon cauchemar ? Je ne crois pas. Je ne sais pas... Je ne me sens pas téméraire. Je ne me sens pas courageuse, ni capable de gagner face à mes démons. Encore moins après ce soir. Je me sens faible. Je me sens minable. Encore plus... Face à lui... Mais je sens bien ses lèvres apprécier mon sang sur la main que je lui ai tendue, peut-être un peu tremblante, mais déterminée.
Lentement, je laisse aller ma tête contre son épaule. Je ne lui retire pas ma main. Je ne l'empêche pas non plus d'en prendre plus s'il le désire. Je sens ma main libre se poser sur lui, et au bout de quelques secondes, s'agripper à sa chemise déchirée et tâchée comme si là était sa place. Je ferme les yeux. Des flashs. Du sang. Des cris, des craquement d'os. Je rouvre les yeux et me mords les lèvres. Uniquement la surface, Bony. Uniquement la surface.
Je remonte mon visage vers lui, recule doucement mon bras pour qu'il me regarde à nouveau. Mes tremblements, mon coeur agité... Tout ça n'est que la preuve de ma faiblesse. Je ne peux pas contenir tant de peur, tant de souffrance.
J'ai besoin de voir ses yeux. Ses yeux rouges sang. Sang comme cette couleur qui m'effraie et que je déteste. Ses yeux qui me regardent d'une façon singulière. Détachée et intéressée à la fois. Ses yeux qui me regardent.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
- S'il te plaît, fais-moi sortir d'ici.
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: Save-me Cam, please save-me # Cameron Dim 29 Mai - 20:11
Le goût de son sang, sur mes lèvres, ma langue, n'était que pur délice. Jamais je ne me lasserais de lui en soutirer. Cette fièvre que je ressentais toujours en feu lorsqu'elle était présente, à portée de ma main. Cette humaine qui m'appartenait était mon Saint Graal. Non, personne ne devait l'avoir. Elle n'était qu'à moi, son sang m'appartenait, tout son être était complètement à moi et à personne d'autre. Plus je m'abreuvais de ce liquide rougeâtre plus je sentais mon instinct de chasseur s'éveiller encore plus. Mes crocs se montraient et je lui mordis alors le bout de son doigts, une douce piqûre dans sa peau. J'aspirais de nouveau son sang, j'en voulais encore plus. Ma main qui était en train de caresser son avant-bras se perdit vers le tissus de sa chemise, l'agrippant quelque peu, puis tenant dorénavant sa hanche au creux de celle-ci je l'amenais tout contre moi. Ebony pouvait ressentir le besoin que j'avais de boire son sang. Peut-être que pour elle je n'étais qu'un être supérieur qui pouvait l'écraser tel un insecte mais cependant, on avait besoin des humains pour vivre. C'était eux notre drogue et sans eux, l'existence des vampires ne serait plus. Oui j'avais besoin d'elle, surtout d'elle. Jamais je n'aurais penser avoir ce genre de relation avec une humaine, surtout que j'étais du genre à ne pas accorder trop d'importance pour eux. Pour moi, c'était juste des proies, de la nourriture bien fraîche, courant partout dans les rues, jour et nuit. Et rien d'autre que de la viande. Mais Ebony était bien différente. Ce regard qu'elle avait eut dès notre première rencontre, je ne pouvais l'oublier. Elle voulait se sacrifier pour un inconnu, elle voulait peut-être en finir, je ne savais pas trop. À vrai dire, je ne l'avais pas complètement cerné et c'était peut-être pour ça que je lui accordais de l'importance. Parce que je n'arrivais pas à la percer à jour. Il y avait des humains qui vouaient complètement un culte aux vampires, j'en connaissais quelques uns mais Ebony n'étaient pas de ce genre là non plus. Elle ne me vouait pas un culte, elle ne m'adorait pas. Non justement c'était le contraire, je le sentais. Elle me vouait une haine palpable et pourtant je la fascinais. Tout un paradoxe cette femme.
Le recul de sa main me fit ouvrir les yeux doucement tandis que je finissais avec hâte d'engloutir les dernières gouttes qui étaient sur son doigt. J'avais encore la soif qui me dévorait de l'intérieur, pourtant je devais me faire violence et retirer mon étreinte mortelle pour lever ma tête et poser mon regard carmin sur les yeux d'Ebony. Je n'avais même pas remarquer que le train s'était arrêté tellement j'étais obnubilé par l'appel du sang. Un sourire s'afficha sur mes lèvres, lèvres qui accueillaient encore des traces de ce liquide de vie rougeâtre. Mes mains la tenaient fermement, toujours, et elle pouvait encore deviner dans mon regard que je n'étais pas rassasier. Un mélange de crainte et d'assurance pouvaient être ressentis rien qu'en regardant l'expression de mon visage. Mes lèvres étirés qui pouvaient la rassurer et mon regard qui montrait toute ma monstruosité. Oui, j'avais envie de la mordre plus profondément, plongé mes crocs dans sa peau douce au niveau de son cou. Rien que d'y penser, j'entrouvris ma bouche pour laisser luire mes crocs pointus sous la lumière du wagon. L'attraction que j'avais pour elle était palpable, elle pouvait le ressentir, pourtant sa question me vint à l'esprit et je refermais doucement mes lèvres tout en serrant le bout de sa chemise entre ma main. Je m'étonnais même de me contenir de la sorte, moi qui n'aurait pas hésité une seule seconde à sauter sur la gorge de n'importe qui. Mais, Ebony, elle, n'était pas n'importe qui.
Je me levais lentement, la tenant toujours dans mes bras et hocha la tête en signe de réponse, retrouvant une expression plus conviviale et non meurtrière. Mes pas me guidèrent hors du train et je pouvais facilement m'orienter, puisque je connaissais dorénavant son habitat. La tenant fermement contre moi, je rétorquais doucement,
❝ Tu risque d'être surprise par le voyage, ça fait toujours ça la première fois. ❞
Un léger rire s'échappa de ma bouche et je me servais de mes dons de vampire pour accélérer la cadence de mes pas. Utilisant bien sûr ma vitesse pour me rendre au plus vite dans son appartement. Elle n'avait même pas pu me répondre qu'on s'était retrouvé tout bonnement devant la porte de son appartement. Les clefs en main -que j'avais déjà pris bien sûre-, j'ouvris l'entrée et m'engouffrais à l'intérieur de la pièce, fermant la porte derrière moi. Je tournais mon regard à nouveau vers Ebony,
❝ Tu as besoin que je m'occupe de toi, n'est-ce pas ? ❞
Lui rétorquais-je, toujours d'une voix douce mais sûre. Je voulais connaître l'étendue de son besoin à mon égard. C'était encore une forme de manipulation mais elle devait peut-être le deviner. Je tissais encore ma toile autours d'elle car je savais qu'elle ne pouvait plus se passer de moi dorénavant.
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Save-me Cam, please save-me # Cameron
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