Sujet: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Jeu 11 Nov - 23:31
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Je continue avec les Kings of leon xD
J'étais accoudée au bar, un verre de martini blanc entamé dans la main. J'étais venue seule, et je commençai à regretter de ne pas être simplement rentrée chez moi, quitte à regarder un film déjà vu et revu cent fois pour retarder l'échéance. Car c'était de ça dont il s'agissait : faire tout mon possible pour retarder l'heure où je ne tiendrai plus, où je tomberai de sommeil et où, fatalement, je retrouverai mon pire cauchemar. Il ne m'avait jamais laissé une nuit de répit. J'avais pourtant tout fait pour, passant par plusieurs étapes, habituelles d'après les "spécialistes", le déni, la colère, la peur, la peine, l'acceptation... Mais les mêmes images, les mêmes sensations me hantaient, inlassablement. Je commençai sérieusement à croire, au bout de six années, que s'il ne me quittait toujours pas, c'était parce que je voulais refaire ce cauchemar. Je voulais me rappeler que les vampires étaient dangereux, qu'ils pouvaient tuer, qu'ils le faisaient même sans hésitation. Je voulais me rappeler qu'en dépit de toute leur volonté, le sang humain était leur nourriture naturelle, et que la soif l'emportait sur le reste. J'avais besoin de garder ces principes en mémoire, pour ma propre sécurité. En vérité, je ne me faisais absolument pas confiance. Je me soupçonnai sérieusement d'être encore plus fascinée par les immortels que ma mère ne l'avait été avant moi. Pourtant, ils me terrorisaient. J'avais été témoin de leur cruauté, de leur puissance. Face à eux, je n'étais rien.
Aujourd'hui, on nous rabâchait toujours les oreilles avec les traités de paix en cours de négociation, ce qui en soi n'était pas une mauvaise chose. Simplement, on oubliait trop facilement que l'instinct prime bien souvent sur le reste. Mettez deux excellents amis sur une île déserte sans rien à manger, et ils ne mettront pas longtemps à s'entretuer. Il se trouve que l'un des deux amis a des crocs et l'autre non, la nature est mal faite.
Je savais toutes ces choses. Mais mon esprit était loin d'être impartial sur le sujet. J'avais peur d'eux et il m'arrivait de les mépriser, de les haïr même, pour tout le mal qu'ils avaient fait subir, pas seulement à mes parents, mais à tous les autres. Seulement, je voulais les connaître, les comprendre. Je voulais pénétrer leurs pensées, savoir ce qu'ils ressentaient en se nourrissant, savoir si leur humanité s'était totalement envolée ou non, savoir comment ils vivaient l'éternité. Je voulais entendre de leurs bouches tentatrices et mortelles le récit d'autres époques, d'autres contrées. Je voulais plonger dans leurs yeux, affronter finalement ce rouge, objet de la crainte et du désir. Heureusement pour moi, mon corps ne semblait pas dépourvu, contrairement à mon esprit, d'un minimum d'instinct de préservation et de survie, si bien que quand je reconnaissais un vampire, traité de paix ratifié ou pas, je savais ne pas traîner dans les parages.
J'étais vêtue simplement, et fut d'ailleurs surprise qu'on m'ait laissée rentrer dans la boîte, l'une des plus huppée du quartier. Il faut croire que ma jupe noire était plus saillante que ce que je n'imaginais. J'avais d'ailleurs eu le sentiment désagréable d'être déshabillée du regard sur mon trajet jusqu'au bar. Je n'étais pas vraiment de ces personnes à l'aise en public. En fait, j'étais même plutôt du genre solitaire. Je finis mon verre d'une traite sous l'oeil plus vraiment professionnel du barman, qui semblait en fait plutôt satisfait à l'idée que je sois peut-être là simplement pour boire, lui offrant certainement en fin de soirée le spectacle pathétique de la fille bourrée qui n'est plus capable d'aligner deux mots et qui ne se rend pas compte que ses seins se font la malle alors qu'elle donne son numéro à tout ce qui bouge. Pour cette vision plutôt pessimiste de l'abus d'alcool chez les femmes, remercions Clara, une fille que j'ai connu à la fac et qui a insisté pour me traîner dans quelques bars une fois ou deux.
Alors que je commençai inconsciemment à sourire à cette remarque purement intérieure, je croisai le regard d'un homme à quelques mètres de là. Je regrettai aussitôt d'avoir tourné la tête dans sa direction, car je savais qu'il me serait impossible de ne pas lui jeter des dizaines de coups d'oeil par la suite. J'eus une bouffé de chaleur ou une sueur froide, je ne sus pas vraiment. Ses yeux étaient rouges sang.
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je la fais pas aller direct dehors hein xD comme ça ils s'observent un peu avant hinhin xD
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Ven 12 Nov - 0:48
Mes pas me guidèrent incommensurablement vers le centre ville de Londres. Je devais fuir à tout hâte. Les chasseurs de vampires sont de plus en plus nombreux de les ruelles. On dirait qu'ils se sont tous donné le mot pour arpenter le moindre quartier de Londres. Cependant, je suis bien agile pour eux et la discrétion me connaît à la perfection. Comme ces rues d'ailleurs. Un carrefour à droite, je marche d'une allure assez vives sous la nuit étoilés de Londres. Pourtant j'ai du m'arrêter une nouvelle fois, j'entends des pas venir vers moi juste en face de moi. Ça n'allait pas tarder à apparaître. Ce n'est pas que je n'aime pas particulièrement montrer mes crocs aux yeux de tout ces chasseurs de vampires, mais ce soir je ne suis pas du tout d'humeur à me battre contre eux. Je suis bien habillé et la dernière fois que j'ai du me confronter à l'un des leur, mes habits se sont retrouvés dans un état lamentable. Alors non, ce soir je veux une soirée tranquille. Juste une soirée tranquille à siroter un verre comme si cela pouvait nous faire de l'effet, dans un bar et de regarder les personnes qui dansaient, présentes. Une future proie et voilà. C'est ça que je voulais ce soir et ce n'est pas eux qui vont m'empêcher de passer une soirée tranquille !
Je fus sorti de mes pensées par les pas qui arrivèrent à toute hâte. Je décidais enfin de me bouger, tournant encore dans une ruelle et m'engouffrant encore plus loin, utilisant même ma super vitesse car ce jeu du chat et la souris m'a vite lassé enfin de compte. J'arrive enfin devant la porte de cette boîte tant convoitée par les londoniens et le videur m'ouvrit les portes. Il me connaît, il m'a déjà vu traîner ici. Ce grand black m'apprécie à vrai dire. J'ai la parole facile et je suis très ouvert avec tout le monde, humain, sorcier, vampire. C'est pour ça que je leur parais très sympathique comme mec. Et bien sûr, c'est pour ça aussi que je me fonds assez bien dans la masse, me faisant des relations en tout genre, rencontrant de nombreuses personnes pouvant être susceptibles de faire parti parmi nos rangs de vampires et peut-être même, m'être fidèle. Encore des pions en plus dans mon jeu pour la prise de pouvoir parmi la race vampirique. Je devais le faire, je devais être au point avec mes stratégies sinon j'allais tomber. Et la seule chose pour survivre ici est de régner.
Les hommes politiques font pareils. Ils imposent leur point de vue et ça coule de source malgré quelques débordements parfois des parties adverses. Mais c'est le même principe avec moi, avec ce que je pense ou avec ce que pense Charlotte et toute sa clique. On veut imposer notre point de vue à tout le monde. On veut le pouvoir. On veut dominer. Pour nous rendre invincible, intouchable. C'est une utopie pour nous mais une utopie très réalisable si on joue bien le jeu. Déjà, les chasseurs il faut qu'on s'occupe très vite, à part Myscha bien sûr qui a un rôle majeur dans mon jeu. Enfin ça c'est une autre histoire.
Ce soir pas de plan, juste m'amuser et manger. Voilà le programme de ma soirée. Ça fait du bien parfois de se laisser aller à un amusement simple. De ne pas trop se préoccuper des affaires internes que nous connaissons dans notre "clan". J'ai besoin de m'aérer un peu. Toute la semaine, les hunters n'ont pas arrêté de nous pourchasser, plus que d'habitude. Alors ce soir j'ai décidé de fuir le combat et de m'amuser simplement. Juste ça, rien de plus, rien de moins. Je m'installe au bar et le barman me sert du scotch pur. D'une main je prends le verre et le leva vers mon visage. Je penche légèrement ma tête d'un côté en regardant le liquide noir/marron à travers le récipient. Je peux très bien boire plusieurs verres, je sais que jamais plus je ne serais troublé par l'alcool. Je prends ce verre car j'aime le scotch et c'est juste un plaisir à la bouche de ressentir ne serait-ce qu'un minimum son goût. Hop, cul sec et encore un autre. Mes yeux se levèrent vers la piste de danse. Des personnes intéressantes mais pas assez pour me captiver d'avantage. Mon deuxième verre arriva de nouveau devant moi et encore un cul sec, un troisième en plus. La musique qui passait me faisait envie mais pas assez encore pour m'entraîner à me déhancher sur la piste de danse. Je ferme les yeux un instant, profitant encore de la mélodie et rouvrit mes paupières doucement. Devant mon champs de vision, elle apparut soudainement. Comment se faisait-il que je ne l'ai pas vu bien avant ? Mon regard se fixe sur elle, franc, ne voulant absolument pas le détourner. Mon troisième verre arriva, je le leva vers mes lèvres mais mon regard est toujours ancré sur elle. Cette humaine avait l'air d'être un met savoureux.
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ah mais oui je pensais aussi qu'il y allait avoir des regards avant direct dehorsxD
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 2:31
Son verre au bord des lèvres, il me regarde à son tour. Mes yeux se rivent aux siens, et je suis incapable de les détourner. J'ai horreur de l'emprise que les vampires ont sur moi. Leurs pupilles rouges m'effraient et m'enflamment ; mais c'est comme si quelque chose de plus se passait. Comme si cela faisait partie intégrante de leurs fabuleux et terrifiants dons que de m'hypnotiser, de sorte à ce que je ne sois plus capable que de les voir, eux. Une fois que je les avais remarqués et que mon regard avait croisé le leur, il pouvait se passer n'importe quoi autour de moi, je n'étais plus consciente que de la brûlure de ces prunelles sanguines me sondant corps et âme. J'étais prise dans leur piège tentateur et périlleux.
Je ne sais pas si certains mortels ont une sorte de prédispositions par rapport aux vampires, quelque chose qui ferait qu'ils se retrouvent souvent pris pour cibles, souvent à leur contact, quelque chose que les immortels apprécieraient plus que chez les autres humains. Peut-être que cela avait à voir avec le physique, un peu comme des êtres humains peuvent préférer les bruns aux blonds, ce genre de choses. Mais je doutais que cela fût aussi peu complexe. J'imaginais, sans avoir aucune donnée pour valider mes hypothèses, que s'ils avaient effectivement des goûts et des préférences, le physique de leur cible, s'il faisait partie des caractéristiques pour leur choix, n'était pas le seul facteur qu'ils prenaient en compte. Tout cela m'échappait car je ne connaissais pas leur soif, mais il m'était souvent arrivé d'y songer en me remémorant les descriptions du tueur de mes parents. Il parlait d'odeur, d'aura, presque de texture. C'était comme sentir le sang couler sur leur langue avant même d'avoir atteint la gorge de leur cible.
Il ne m'arrivait de formuler si concrètement ce genre de pensées que sous l'emprise du regard carmin d'un vampire. Autrement, ma condition d'humaine, de proie potentielle, s'efforçait de maintenir une distance avec leur monde et leurs envies, par simple instinct de préservation, je suppose. Il n'était pas évident de considérer le plaisir que devait représenter le goût du sang humain en étant soi-même une mortelle.
Je me rendis compte que je n'avais pas bougé, pas même tenté de détourner le regard comme une jeune fille timide qui se rend compte qu'elle est observée. Même si je l'avais voulu, j'aurais rencontré de grandes difficultés pour le faire sans rechercher, quelques secondes plus tard, à retrouver ses yeux à nouveau. Et je ne le voulais pas.
Soudain, quelque chose brouilla mon champ de vision, et je dus recommencer à respirer. J'eus sans doute l'air un peu ahurie, comme chaque fois que je perdais le contact visuel après de pourtant bien minces secondes d'intensité partagée avec un vampire. Prédispositions ou non, mon taux de "contact rapproché ou non avec un immortel" devait dépasser la moyenne. Je levai les yeux vers l'homme qui s'était interposé entre l'Adonis aux yeux de sang et moi, et qui me regardait d'un air amusé. Je devais vraiment avoir l'air d'une cruche. Mes yeux se rivèrent automatiquement à ceux de l'homme, comme si j'avais voulu y retrouver le carmin et, comme une vraie junkie, combler ainsi mon manque. J'aurai voulu qu'on me gifle, ou au moins qu'on me donne un instant pour le faire moi-même. Il avait les yeux verts, et je fus apaisée et déstabilisée à la fois.
Il commença à me parler, mais je ne saisis pas vraiment ce qu'il me disait. Mon esprit était ailleurs, pas vraiment loin en vérité, simplement un ou deux mètres plus loin. Je ne fis pas mine d'écouter le discours de l'homme -Victor je crus l'entendre me dire- bien longtemps. Comme une impolie, je me penchai un peu sur le bar pour essayer de regarder par dessus son épaule et retrouver le regard du vampire. J'en étais folle intérieurement. Une suicidaire aurait voulu en finir qu'elle ne s'y serait pas mieux pris ! Sérieusement Ebony, à quoi tu penses ? C'est de la pure provocation !
Mais mon corps bouge tout seul. Je tourne la tête vers l'homme en face de moi et tente désespérément de l'écouter, en dépit du fait que j'ai conscience qu'il flirte alors qu'il a une alliance à la main et qu'il a près de deux fois mon âge. Mes yeux, pourtant, cherchent toujours à atteindre un point derrière lui. Dans la foule qui grouille près du bar, je sais qu'il est là. Je peux presque le sentir, comme si j'avais soudainement développé un instinct étrange me poussant au vice, me précipitant vers le danger. Mon ventre se serrait à l'idée de recroiser son regard, mais se tordait encore plus à l'idée de ne pas le retrouver. J'étouffai presque. Je n'ai jamais compris pourquoi, je n'ai jamais saisi si cela avait un rapport avec l'assassinat de mes parents ou si cela faisait simplement partie de ma personnalité, comme si j'avais hérité ça de ma mère en prenant soin d'amplifier la chose ; mais j'étais toujours dans tous mes états das ce genre de situation. Je représentai, de ce fait, un réel danger pour moi-même : si je venais à croiser un vampire au regard perdu comme ma mère avant moi, l'écouterai-je moi aussi ? J'en étais quasiment certaine. Leur emprise sur moi m'agaçait.
Ne pensant même plus à Victor, qui continuait de me parler, je me levai pour me diriger vers la sortie : j'avais besoin d'air, et vite. Mais Victor me retint par le bras. Je me mordis l'intérieur de la joue avec nervosité. Il me regardait avec un air mécontent, et il n'avait pas tout à fait tort : je n'avais pas prononcé un mot et m'en allais subitement alors qu'il s'adressait à moi... On a fait mieux, comme mesures de courtoisie. Les vampires me feront vraiment perdre la tête.
- Excusez-moi, je crois qu'il faut que je sorte. J'ai besoin d'air.
Au moment de prononcer ces mots, et sans même le vouloir, mes yeux retrouvaient l'objet de mon trouble.
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 3:29
Une première dans tout mon vécu de vampire. La première humaine qui m'éblouissait autant. Qui me faisait tellement envie. C'était intense ce regard noisette sur le mien, contrastant alors nos différences. Pourtant j'en ai côtoyé des humains. Depuis un demi-siècle j'ai eu le temps de faire le tour des différentes personnes qui avaient croisé mon chemin. Mais elle, cette femme en face de moi, solitaire, dégageait une aura qui m'avait complètement hypnotisé. Mon dieu je l'imaginais déjà entre mes crocs et c'était une délicieuse image qui me passait par la tête. Il me la fallait. Il fallait que ce soit elle ce soir et personne d'autre. D'ailleurs je ne faisait même plus attentions aux gens qui allaient et venaient tout autours de moi. Je sirotais mon verre tout en la contemplant, ne faisant plus que me fixer sur elle. Faisant complètement abstraction de l'activité humaine qui aurait pu m'intéresser pendant cette soirée où je me détendais. Non, je m'en foutais de tout ceux qui étaient ici. Il n'y avait plus qu'elle. Ma main enserra légèrement mon verre, montrant une légère fissure qui apparaissait sur un côté. Je bouillonnais tel un volcan attendant d'exploser. J'avais envie de la croquer à un tel point que cela devenait folie d'avoir soudainement envie de quelqu'un comme ça. Et elle ne cillait pas, elle restait à me regarder, complètement immobile. Ses yeux étaient parlants. Je voyais de l'incompréhension qui pouvait signifier qu'elle n'arrivait pas à percevoir la raison pour laquelle elle était ainsi avec moi. Cependant il n'y avait pas que cela qui apparaissait sous ces prunelles noisettes. Je voyais de la peur de l'inconnu. Elle avait peur de moi. Je l'effrayais mais en même temps cette peur n'était pas comparable à la fascination qu'elle pouvait éprouver pour moi. Un attrait qu'elle me faisait ressentir rien qu'en me jetant ce regard.
Je l'hypnotisais. Bien sûr tout le monde pouvait penser que nous, les vampires, étions de vrais manipulateurs. Toujours là pour jouer avec les âmes pures. C'était vrai je dois l'avouer. J'aime me servir des personnes tant qu'ils contribuent à mon bien être personnel, cela me va. C'est égoïste non ? Peut-être que je le suis, enfin non, je le suis sûrement. J'ai toujours été ainsi. Je pensais plus à mon nombril que ceux des autres. Je n'ai pas la prétention de dire que je suis quelqu'un de généreux ou bien que je me soucie d'autres personnes que de moi-même. Non, je ne suis pas comme ça. Je ne me soucie pas des autres, je n'ai aucune attache, je n'ai confiance qu'en moi. C'était préférable ainsi, il n'y avait que ça qui marchait en ce moment dans ce monde. La stratégie était ma seule amie. C'était peut-être un manque de confiance que j'éprouvais pour les autres, mais j'ai raison d'être ainsi, je le sais. Cependant tous mes préjugés ne m'empêchent pas d'être ouvert aux autres. D'être attentif parfois avec eux. Mais tant que mon intérêt personnel est mis à l'honneur, je savais être conciliant. Et là avec cette inconnue, j'atteignais le summum de mon envie d'être individualiste. Oui car j'avais envie de me l'approprier pour moi tout seul à ce moment là. J'avais envie de me lever d'aller vers elle de la sortir d'ici et de m'abreuver d'elle. Rien qu'elle.
Étrange comme sensation. Comme je l'ai dit, c'était bien une première que j'éprouvais une telle impression sur quelqu'un. Cette envie qu'elle m'appartienne était complètement surréaliste puisque je ne l'ai jamais vu et c'était la première fois que je croisais son regard. Mais c'était ce sentiment que je ressentais maintenant. C'était ce que j'avais envie et je sais très bien que quand j'ai quelque chose en tête, j'allais tout faire pour l'obtenir. C'était indéniable mais j'étais ainsi. Pourtant le contact qu'on avait établi plus tôt venait de se rompre fatalement. Mes paupières clignèrent quelque peu, légèrement troublé par ce soudain détachement. Maintenant j'ai là, la vue du dos d'un homme. Pas du tout appétissant à mon goût. Je bus cul sec mon verre de scotch et reposa celui-ci sur le comptoir. Le barman vint à moi, me demandant si je voulais qu'il me resserve à nouveau mais je fis non à l'aide de ma tête signifiant que je n'en avais plus envie. J'avais besoin de renouer le contact avec elle, c'était ma priorité et cet homme était un obstacle pour moi.
Je me lève de mon tabouret de bar et m'engouffra dans la foule. Il y avait du monde ce soir là mais j'errais tout autour d'elle. Je la voyais me chercher du regard en ne faisant nullement attention à l'homme qui venait tout juste de l'accoster. J'entendais sa respiration, son coeur battre, son envie de partir loin de ce crétin. Oui je pouvais tout entendre. D'ailleurs elle agit. Elle se leva et décida de partir mais le séducteur de pacotille l'avait empêché. Elle parla et j'apparais de nouveau devant elle, entre la foule de l'autre côté. Les lumières de la boîte s'éteignaient et s'allumaient frénétiquement et pendant les secondes où il y avait ce flash je disparus à nouveau de son champs vision pour apparaître soudain à ses côtés. Je fixais l'homme et pris son poignet pour qu'il lui lâche un peu la grappe. L'inconnu afficha une légère grimace sur son visage -c'est vrai que parfois je ne mesurais pas du tout ma force, quoi que là, j'ai été encore gentil avec cette partie de son corps- et se tourna vivement vers moi, coléreux de lui avoir fait légèrement mal. Cependant lorsqu'il vit mes yeux il se calma de suite.
-Je pense qu'elle ne veut plus de vous.
Mon regard ne cillait pas et pourtant il pouvait voir que je glissais mes yeux parfois sur son cou. Il était nerveux et cela me faisait sourire à vrai dire. Je voyais nettement les veines qui étaient sur sa nuque. Il n'était pas à mon goût mais il m'avait contrarié d'avoir été l'objet qui avait rompu l'approche qui s'était établie entre la jeune femme et moi.
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 13:40
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GRAOUUUUUUUUU *_____* xDxD
Je sentais que mon coeur s'emballait, et que ma respiration était loin d'être posée. Pourtant, cela n'avait rien à voir avec le fait que l'homme me tenait toujours par le bras. A vrai dire, c'était le cadet de mes soucis. Cela aurait pourtant dû m'inquiéter plus que ça : s'il n'était pas un vampire, il demeurait un inconnu d'une bonne quinzaine de centimètres de plus que moi, qui avait suffisamment de force pour me faire du mal s'il le désirait. Il ne manquerait plus qu'il soit de nature violente et qu'il ait un peu forcé sur la boisson, et j'étais bonne pour passer un sale quart d'heure. Ce genre de situation ne m'étais jamais arrivé : je m'étais déjà fait aborder, et j'avais déjà dû faire comprendre à certains qu'ils me m'intéressaient pas, mais j'agissais toujours avec tact et prudence. La présence du vampire, ce soir, avait chamboulé toutes mes habitudes.
Mes yeux étaient de nouveau accrochés à ceux du vampire. Son regard était profond, plus profond que ce à quoi j'étais habituée. Parler d'habitude est peut-être un grand mot, je ne croisais pas on plus un vampire tous les jours -seule explication au fait que je ne sois pas encore devenue folle d'obsession- mais, comme je le disais, je devais certainement faire partie des humains qui en croisaient le plus souvent. Mon rythme cardiaque était totalement irrégulier, allant tantôt à toute allure puis s'amusant à ralentir par la suite, au point que j'avais l'impression qu'il s'était arrêté. J'avais chaud et froid en même temps, et je devais même réfléchir pour respirer. Le vampire s'était rapproché, se tenant maintenant de l'autre côté. Les lumières de la boîte m'empêchaient de le voir correctement, mais je ne détournai pas mes yeux de lui. Aussi, quand il disparut de mon champ de vision en une fraction de seconde, je fus complètement perdue. J'eus comme un hoquet de surprise, et je retins ensuite mon souffle en sentant sa présence juste à côté de moi. Leur super vitesse, bien que je sache qu'elle existe et les miracles qu'elle leur permettait d'accomplir, était toujours si déstabilisante.
Ce qui l'était encore plus, c'était de le sentir juste à côté de mon corps, petit et frêle à côté du sien, sculpté de marbre et encore plus grand que celui du fameux Victor. Le fait de le sentir si proche aurait pu littéralement me faire fondre. Je ne savais plus où poser mon regard, et mes jambes vacillaient. Au fond de moi, des souvenirs d'adolescente ressurgissaient, des souvenirs de la dernière nuit de mes parents. Ces images me serraient le ventre, me hurlant de fuir dès que possible, car je n'étais évidemment pas en sécurité avec un vampire aux yeux d'un rouge si prononcé. Mais quelque chose me clouait sur place. J'avais envie de pleurer, complètement anéantie. J'étais incapable de bouger, je ne le voulais pas. J'avais besoin de cette proximité. La présence de l'éphèbe de glace juste à mes côtés, qu'il était possible de toucher si je tendais la main, m'envoûtait et me paralysait. Je levai la tête vers lui sans vraiment réaliser ce qu'il se passait, qu'il était en train de retirer le bras de Victor du mien pour le serrer dans ses mains destructrices. Je ne fus capable que d'un coup d'oeil furtif jusqu'à ses prunelles. Il m'intimidait tant que je rabaissai les yeux pour détailler son nez fin, sa bouche pleine où j'entre aperçu le scintillement de canines blanches et aiguisées quand il parla d'une voix grave, affirmée et sensuelle à la fois, puis sa mâchoire puissante. Je devais avoir l'air d'une vraie folle, à le fixer avec tant d'intensité, la bouche légèrement ouverte pour mieux inspirer l'air, qui était comme chargé de son odeur subtile de prédateur.
Mais je redescendis sur terre en entendant un gémissement plaintif venant de Victor, que j'avais oublié l'espace d'un long moment. Le vampire lui faisait mal. Pire, il lui faisait mal pour qu'il me laisse tranquille, ce qui voudrais dire que j'aurais une dette envers lui... Et j'imaginais déjà la façon sanglante dont il me demanderait de la payer. Je détachai miraculeusement mes yeux de la mâchoire du vampire pour regarder sa main enserrant le poignet de Victor. Sans réfléchir véritablement à ce que je disais, je répondis au vampire alors que sa phrase ne m'étais pas directement destinée.
- Vous ne savez pas ce que je veux.
C'était idiot et hypocrite à la fois. Idiot car maintenant, au lieu d'avoir une dette envers un vampire, j'aurais sur la conscience le fait de l'avoir provoqué, ce qui était certainement pire. Quoi de mieux que de prendre de haut un vampire pour finir la gorge entre ses crocs, je vous le demande ? Je faisais n'importe quoi, et cela ne me ressemblait pas, il fallait que je me ressaisisse. Hypocrite ensuite, car s'il y avait bien une personne ici qui devait savoir ce que je désirai, c'était bien lui, pour la simple raison qu'il était l'objet de tout mon intérêt. A la seconde où je n'avais plus été capable de respirer correctement, c'est-à-dire dès que nos regards s'étaient croisés, il avait du sentir que, toute terrorisée que j'étais, ma fascination l'emportait sur tout le reste, y compris mon instinct de survie, annihilant ce qui faisait le propre de ma nature humaine.
Plutôt que de chercher à m'excuser ou à faire chemin inverse, je continuai sur m lancée. Avais-je inconsciemment décider de mourir ce soir ? Cela y ressemblait fortement.
- Lâchez-le, vous serrez trop fort.
Je relevai finalement mon visage vers le sien et le contemplai sans la moindre discrétion. Sévère et intimidant, les lèvres courbés en un petit sourire satisfait et séduisant, le regard profond et tentateur. Il était beau. J'oubliais de respirer à nouveau, et le sang du me monter aux joues car je me sentis rougir. - S'il vous plaît, ajoutai-je d'une voix rendue incertaine par mon trouble. Il fallait que je parte d'ici le plus vite possible. Victor nous regardait à tour de rôle sans rien dire, et je ne me rendis compte qu'ensuite que l'intensité avec laquelle le vampire et moi nous nous toisions devait être troublante.
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 16:07
Être proche d'elle me mettait dans une situation quelque peu dérangeante. Enfin cela ne m'embrassait nullement d'être auprès d'elle, c'était juste que c'était troublant d'être si proche après un si long moment à passer à se regarder chacun dans notre coin. Je sais qu'elle m'observait à ce moment là, tandis que moi je fixais toujours tel une statue l'inconnu qui avait osé l'aborder. Oui, osé. Pourquoi ? Parce qu'elle était à moi. Rien qu'à moi. Mon sourire était accroché sur mes lèvres et je ne lâchais nullement l'emprise que j'avais sur son poignet. Cependant j'ai du me résoudre à détourner mes yeux vers la jeune femme qui n'avait cessé de m'observer maintenant que j'étais proche d'elle. Chaque trait de mon visage semblait l'intriguer. Chaque partie de mon être semblait la subjuguer. Je le ressentais fortement et j'avais cette impression d'être connecté à elle encore plus intensément qu'auparavant. Et pourtant cela ne me suffisait pas. J'avais besoin d'en avoir en plus de la toucher au plus profond d'elle-même. C'était horrible d'avoir ce sentiment tout compte fait comme si j'avais besoin de ça alors que cela ne faisait même pas trente minutes qu'on se "connaissait". Non je n'ai jamais eu cette sensation là auparavant. Cette humaine me semblait spéciale pour moi et je n'arrivais même pas à mettre une quelconque description à la nature de ce lien qui s'était établie automatiquement, comme une évidence. Vous savez c'était comme une sensation de coup de foudre. Vous ne connaissiez pas la personne, vous la bousculez juste par hasard dans la rue, vos regards s'échangent pendant un bref instant et voilà vous savez que jamais plus vous n'oublierez ses yeux. Que jamais plus vous ne dormirez convenablement tant que vous ne l'avez pas revu. Vos pensées étant dirigés juste pour cette personne là. Oui, c'était ce genre de sentiment que j'éprouvais à cet instant précis. Il fallait juste que je passe la porte de cette boîte pour la découvrir, elle. Seulement elle.
Cela pouvait paraître étrange comme vue pour les autres personnes qui étaient tout autour de nous. C'était vrai que ce jeu de regard pouvait intriguer plus d'un. Sans parole, rien. Juste le plaisir de se contempler. D'imaginer des choses qu'on pourrait faire tout les deux. Parce que c'était ça. J'avais une image toute fait dans ma tête où j'étais plus en contact avec elle. Elle pouvait le deviner rien qu'en me fixant, en le lisant dans mes pupilles carmins. Oui je lui faisais entrevoir ce que j'avais envie de lui faire. Je suis sûre qu'elle comprenait nettement mes intentions à son égard. C'était... c'était réellement intense cette perception que j'avais pour elle. J'avais envie d'être très intime avec elle, de ne plus être entouré de personne qui ne m'intéressait nullement. Il n'y avait qu'elle pour moi et je la voulais de plus en plus. J'entrouvris légèrement lèvres, faisant percevoir quelque peu mes canines à ses yeux ainsi que de l'inconnu qui semblait réellement être de plus en plus paniqué par ma présence. J'avais envie de me coller à elle et d'enfoncer mes dents aiguisées dans son cou. Et à force d'imaginer ce moment qui me paraissait très sensuelle et non pas juste pour manger, l'étreinte que j'avais sur le poignet de ce crétin se serrait de plus en plus, lui faisant alors sortir un râle de douleur qui stoppa à nouveau ce contact que j'avais avec la belle.
C'était qu'il commençait à me courir sur le champignon lui. Cependant je la regardais toujours. Je n'avais pas envie de m'attarder sur un humain qui n'en valait pas la peine et qui était vraiment un crétin comme ce séducteur de pacotille. Je l'entendis prononcer sa phrase assez directe. Mon légère sourire en coin s'agrandit quelque peu. Elle avait du caractère, je le savais de toute façon. Cela se voyait dans son attitude même si elle paraît effrayé par ma présence, je voyais précisément sa force, sa personnalité malgré qu'elle reste tout de même une énigme pour moi. Oui, elle était mystérieuse alors que je la sondais depuis tout à l'heure. Je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi je me sens si attiré par elle. C'était une question à laquelle je voulais absolument y répondre et pourtant je n'y arrivais pas. Bien sûr, elle avait un physique de rêve mais il n'y avait pas que cela. J'avais déjà vu pleins de femmes avant elle, toutes plus belles que les autres. Cependant, cette femme là avait quelque chose qui m'intriguait encore plus que les autres mais ce n'était pas évident de mettre la raison de mon attrait pour elle.
Pourtant je ne lui avais pas répondu, pas encore du moins. Je la laissais parler, voir encore si elle allait me tenir tête alors que je savais pertinemment ce qu'elle désirait au fond d'elle. Je re-croise à nouveau son regard lorsqu'elle me supplia de le lâcher. Et d'un geste encore brusque, je lâchai l'emprise que j'avais sur son poignet et me rapprochai vivement de la jeune femme, la faisant reculer alors contre la bordure du comptoir. Je posai une de mes mains sur celle-ci tandis que mon regard scruta encore ce visage si particulier.
-Vous me plaisez.
Mais je décidai de reculer d'elle pour me tourner vers l'homme en question. Je m'approchai de lui et l'hypnotisai quelque peu. Je barbouillai quelque chose d'inaudible un instant et ensuite parlai assez fort pour qu'elle puisse m'entendre.
-Cependant, j'ai mieux à faire avec cet homme.
Je suis un provocateur. J'avais envie de savoir ce qu'elle allait penser à ce moment précis ou bien juste savoir ce qu'elle allait faire maintenant puisque je partais et que l'inconnu me suivait derrière.
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 19:37
Le sang me vrillait aux tempes et j'entendais les battements nerveux de mon coeur. Je n'osais même pas imaginer ce que l'affolement de mon corps devait produire chez le vampire à côté de moi. Cela leur plaisait-il de pouvoir constater mieux que quiconque l'état dans lequel ils pouvaient nous mettre ? Cela leur plaisait-il d'avoir une telle influence sur nous ? J'imaginais que oui. Quelque part, c'était comme si j'avais voulu que mon trouble l'atteigne, lui. Que mon état lui plaise. Et pourtant, il ne m'intimidait pas moins, et j'avais toujours si peur de lui ou de ce qu'il pourrait me faire subir après que j'ai osé l'affronter.
L'âme d'enfant enfermée en moi, celle que les immortels ont toujours terrorisée, celle qui ne s'est pas remise du meurtre de ses parents, me suppliait de prendre la fuite. Je sentais l'adrénaline affluer dans mes veines, se propageant peu à peu dans mon corps pour électrifier mes membres. C'en était presque douloureux ; mais je restai en place. Je ne bouge pas et n'ose pas vraiment le regarder, jusqu'à ce que je le vois lâcher brusquement le poignet de l'homme. Là, mon visage se tourne automatiquement dans la direction du sien, comme s'il n'avait attendu que ça. Mon regard cherche le sien, et lorsqu'il l'a trouvé, il ne le lâche plus. Je me sens subitement partir en arrière, et ne comprend pas vraiment ce qui se passe. Le vampire me fait reculer contre le comptoir, me plaquant presque contre celui-ci. Son geste est déterminé et précis, mais il ne me blesse pas. Je retiens ma respiration, les lèvres entre ouvertes, le noisette de mes yeux plongé dans le carmin des siens. La boîte aurait pu exploser, il aurait pu se passer n'importe quoi, je n'entendais plus la musique de la boîte, je ne voyais plus le reste de la foule. Il y avait lui, et moi, les yeux dans les yeux. Il y avait sa voix, et d'un coup, le bruit, mélange de soupir et de gémissement, de ma respiration qui reprenait. Ses mots résonnaient dans ma tête tandis que la part en moi qui avait peur de lui tremblait maintenant de pure terreur : elle sentait que l'autre partie de moi, celle fascinée et absorbée par ce vampire, gagnait dangereusement en puissance, troublée par ce qu'il venait de me dire.
Je savais pourtant que ce n'était pas une bonne chose, qu'il ne fallait pas que je m'en réjouisse. Il n'était sans doute jamais rien arrivé de bon à un humain qui plaisait à un vampire. Il me manipulait, et j'accourrai naïvement dans son piège, voilà ce qu'il fallait que je garde à l'esprit. C'était un buveur de sang, un immortel, une menace. J'étais une humaine, faible, un mets délicieux et trop facile à s'approprier. Je devais rester sur mes gardes, c'était un impératif que me dictai mon instinct de survie. Je me fis donc violence pour ravaler toute attraction pour lui, mais c'était mission impossible.
J'étais tellement déstabilisée que j'agissais au ralenti : il se dirigeait déjà vers l'extérieur, Victor à sa suite, après qu'il lui ai glissé quelques mots. Je réalisai d'un coup ce qu'il se passait, aidée par le fait que sa présence ne m'empêchait plus de réfléchir correctement. Il allait se nourrir. Il allait tuer Victor, un homme que je ne connaissais pas, certes, et qui m'étais apparu comme un rude personnage, mais un homme marié, avec une famille, des gens qui l'aimaient sans doute et qui attendaient son retour tranquillement chez eux. Que feraient-ils quand Victor ne reviendrait pas ? Quand les autorités, peut-être, finiraient par retrouver son cadavre vidé de toute trace de sang ? Ses enfants, s'il en avait, arriveraient-ils à grandir sans leur père, dans la peur constante des vampires ? Sa femme saurait-elle vivre le coeur rempli de haine et de rancoeur, mais impuissante face à telle situation ? Feraient-ils des cauchemars, chaque nuit, se représentant le calvaire qu'avait subi Victor avant de mourir ?
J'étais terrorisée, paralysée par la peur. L'âme d'enfant, qui aurait du se réjouir de voir la menace s'éloigner, n'était pas satisfaite. Quelqu'un allait mourir ce soir. Je dus arriver à un trop plein d'adrénaline, car mon corps se mit à bouger avant même que je ne le réalise, et je m'élançai à la suite du vampire et de sa future victime à travers la foule. Je me fis bousculer mais continuai mon chemin, tentant tant bien que mal de ne pas les perdre de vue. Ils avaient pris de l'avance sur moi, et gagnaient la sortie de la boîte.
- Non, attendez ! Ma voix était paniquée, mais la musique trop forte la recouvrait presque intégralement.
Ce ne fut qu'une fois à l'extérieur que je pus avancer plus librement, plus vite, sans être gênée par la foule. Je courus presque pour arriver à la hauteur du vampire et lui attraper le bras sans réfléchir aux conséquences.
- Ne faîtes pas ça ! Il a une famille, des gens qui l'aiment et qui comptent sur lui. Vous n'avez pas le droit de leur retirer un être cher. Je parlai trop vite, essoufflée par ma course et ma panique naissante. Dans le froid de la nuit, de la vapeur s'échappait d'entre mes lèvres. J'étais aussi troublée par la fermeté et la puissance du muscle de son bras que je percevais à travers le tissu de ses vêtements. S'il l'avait décidé, il aurait pu briser mon corps en deux en une seconde à peine.
Mais je ne pouvais pas le laisser continuer. Je me devais d'aider cet homme, un innocent. Je ne pouvais pas rester inactive, immobile, tout en sachant ce qui allait se passer. Je ne pouvais pas ne pas agir et ne pas tout faire pour le sortir de là... Je ne pouvais pas reproduire le même schéma que dans la cuisine de la maison familiale, ce fameux soir d'été cauchemardesque.
- Laissez-le partir... Je rivai mes yeux aux siens, encore. Mes doigts frêles se resserraient minablement autour de sa chemise. Il devait trouver cela ridicule. Je devais surement l'agacer... Je m'agaçais moi-même, en vérité. Laissez-le.
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 21:13
Les battements d'un coeur me faisaient toujours autant d'effet. C'est en sachant pertinemment que je ne pouvais pas entendre les miens que cela renforçait inexorablement ma fascination pour ces corps chauds, pleins de vie. C'était idiot. Je savais comment un corps vivait. Comment il réagissait au moindre chose. Je savais qu'une caresse pouvait le faire frissonner. Je savais qu'une lame plantée dans le ventre ou une balle enfoncée dans la poitrail pouvait faire rudement mal. Je savais tout cela, je les ressentais. Cependant j'oubliais comment un coeur pouvait battre. Je n'avais plus ce sentiment là, je n'avais plus cet aspect de mon humanité en moi. Je n'avais plus du souffle mais on dirait que je respire comme tout les autres. Le sang coulait en moi mais je savais que j'étais mort depuis bien longtemps. Quelques humains se demandaient si on pouvait éprouver quelque chose. Si on n'était pas dépourvu de sentiments. Je les comprenais. Je me posais les mêmes questions lorsque j'étais humain. Je me demandais si les vampires savaient aimer. S'ils pouvaient ressentir de l'amour alors que leur coeur ne vivait plus. Pleins de questions qui traversaient mon esprit par rapport à ses éternels. Depuis que je suis devenu l'un des leurs, j'ai su comprendre leur façon de vivre. Leur psychologie, toutes ses choses que je n'arrivais pas à apercevoir lorsque j'étais encore un homme tout à fait normal. J'ai changé, c'était indéniable en gardant toujours ma personnalité cela dit. Même lorsque j'étais un homme, je faisais toujours les choses par pur intérêt. Cependant la noirceur qui se terrait au fond de moi s'était subitement évadé lorsque je suis devenu un éternel à mon tour. J'étais libre, je me sentais bien. Aucune attache, rien que la liberté de faire ce que bon me semblait. C'était ça qui avait changé tout compte fait.
Le fait de tuer des personnes pour subvenir à mes besoins avait été un étape assez dure, éprouvant au départ. J'avais une conscience auparavant et là me retrouver soudainement me nourrir d'être humain était une conception de vie que j'avais difficilement acceptée. C'était normal pour un nouveau né de ne pas trop savoir ce qu'il fallait faire pour se sentir en parfaite osmose avec un nouveau corps. Cependant l'appel de sang a été plus forte et j'ai succombé à mes besoins et j'ai aimé ça, à ma plus grande surprise. Je me souviendrais toujours de mon premier humain. Le sentiment de peur qui avait tiraillé ma raison et ce soif de boire qui emplissait chaque partie de mon corps. J'avais encore le souvenir de son goût parfois dans la bouche. Non je suis un sentimentale, je n'oubliais jamais mes premières fois.
Et là avec cette jeune femme je savais que jamais je ne l'effacerais de ma mémoire. Je savais qu'elle n'allait pas être juste une fille comme ça que j'ai rencontré la nuit et que j'ai séduit. Elle était beaucoup plus que cela. Je devinais nettement qu'elle n'allait pas du tout disparaître de la circulation et que jamais plus je ne la reverrais. C'était impossible pour moi. Si jamais elle ne réagissait pas à ce que je venais juste de faire devant elle -lui enlever le séducteur d'un soir pour l'emmener dehors afin de me rassasier de son sang- et qu'elle ne me rattrapait pas, moi j'irais la chercher. C'était sur et certain, il n'y avait même pas de question à se poser. Je refuserais qu'elle disparaisse ainsi, comme ça après lui avoir dit ce que j'éprouvais pour elle. Cette attirance certaine que je ressentais pour elle, lâchée comme une bombe à retardement. Je l'ai vu dans ses prunelles, cette information l'avait troublé plus qu'elle ne l'était déjà en ma présence.
J'arpentais alors la rue qui donnait juste devant les portes de The Hell & Heaven et tourna dans un carrefour suivi toujours de cet homme. Je n'avais pas envie de lui et pourtant c'était lui que j'avais choisi. Juste pour tester une humaine. Cela pouvait paraître puéril. Je suis sûr que si Charlotte entendait cette histoire, elle se rirait de moi ou peut-être même qu'elle n'apprécierait pas que j'ai autant d'attention pour une simple humaine de pacotille. Oui, vaut peut-être mieux pas que je lui conte mes activités en dehors d'elle.
J'allais passer à l'attaque lorsque j'entendis des pas vers moi. Je l'avais entendu depuis longtemps, sa respiration haletante l'avait trahi. Elle se saisit de mon bras ce qui me fit retourner vers elle. Elle parla d'une voix paniquée, ne s'arrêtant pas de déballer les raisons quelconques qui devaient m'arrêter. Je souris encore.
-Je me fous pas mal des personnes qui l'aiment.
Je l'avais dis d'une façon très léger parce que c'était le cas. Je m'en foutais absolument qu'il ait une famille. Une femme qui l'attendrait pour le dîner, des enfants aimants ou un chien qui sauterait sur lui lorsqu'il franchirait la porte d'entrée de sa maison. Oui, tout ça me passait complètement au-dessus et je lui ai dis avec beaucoup de franchise. Je sentis sa main se serrer sur mon bras et une nouvelle fois, je n'arrivais plus du tout à regarder autre part que... elle.
-Pourquoi devrais-je vous écouter ? J'ai une faim de loup.
Soudain je me dégage de son emprise. Encore un teste, jusqu'à où pouvait-elle aller pour sortir un inconnu du pétrin ? Je me retournai vers ce dernier et sortis mes crocs. Mes mains le prit par les épaules et je le plaquai contre le mur tandis qu'une de mes mains mit bien en évidence sa nuque en tournant brusquement le visage de Victor. J'étais prêt. J'allais enfin manger.
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 22:54
Spoiler:
Je recommence ma réponse vu qu'elle a disparu au moment de poster >< Dégoûtée ><
Je cherchai à tous prix à ne pas me laisser trop envoûter par son regard sur moi, son aura, son odeur, sa présence et tout ce qu'il était. Je devais restée concentrée si je voulais avoir une chance de sauver cet homme.
Je ne voulais pas que le sang de cet innocent coule. Je ne voulais pas d'un tel carnage, je ne voulais pas assister de nouveau à une scène de ce genre. L'odeur de rouille du sang, sa couleur pourpre, je refusais d'y être confrontée. Ce refus était violent, et me tordait le ventre. J'avais peur de ce qui allait se passer, et tout mon être luttait pour ne surtout pas que cela se produise, comme s'il avait s'agit de lutter contre mon cauchemar... Seulement, je ne dormais pas. J'étais éveillée, et tout cela était réel. J'avais si mal au ventre et il m'était si difficile de respirer que j'aurai voulu hurler de douleur.
J'avais besoin que mes arguments atteignent le vampire, qu'ils les comprenne et les accepte, puis qu'il laisse l'homme s'en aller en paix. J'avais besoin qu'il sente à quel point cela comptait pour moi. Ce sentiment était plus qu'étrange, et complètement nouveau : en temps normal, je n'aimais pas que les autres apprennent pour ce qui m'était arrivé. Je restai toujours assez secrète à ce propos, ainsi que par rapport à mes idées sur les vampires et l'éternité. Là, j'aurais voulu qu'il puisse lire en moi, qu'il entende chacune de mes pensées, mêmes les plus profondes. J'aurais voulu qu'il me perce à jour, complètement. J'en étais totalement déstabilisée.
Je sentis une partie du sol s'effondrer sous mes pieds en l'entendant dire avec autant de naturel qu'il se moquait que l'homme puisse avoir des gens qui l'aimaient. Je ne sais quoi en moi se brisait, il devait certainement s'agir de l'âme d'enfant, qui voyait déjà son pire cauchemar se reproduire. Mais je refusai d'abandonner maintenant, me rebellant contre ma propre peur et affrontant ses yeux pourpres.
- Mais vous n'avez pas le droit de vous en foutre ! Il... Il a une famille, nom de Dieu ! Vous ne pouvez pas lui faire ça ! Arrêtez ! Arrêtez, merde ! La panique me rendait vulgaire. J'ai toujours eu un caractère bien trempé, devenant très directe lorsque c'était nécessaire. L'approche de la mort d'un innocent sous mes yeux étant jugée comme une raison valable.
Mais il ne m'écouta pas. Je le détestais pour me faire autant d'effet alors que je n'avais visiblement pas le moindre impact sur lui. Il se tourna vers l'homme et le plaqua contre le mur, l'homme se laissant faire comme un pantin. Je vis que son regard était voilé, comme s'il était possédé et qu'il avait perdu le contrôle de son corps. J'en déduis que le vampire avait du lui faire une sorte d'hypnose, mais je m'y connaissais mal.
Il pencha la tête de l'homme, me tournant le dos, mais je voyais son profil se dessiner dans la lueur pâle de la Lune. Ses crocs luisirent, lames blanches et parfaites. Il était magnifique j'eus un frisson de terreur.
- NON ! Ma voix était trop aiguë, emplie de panique et de désespoir.
Je me précipitai vers eux sans réfléchir, et agrippai la chemise du vampire pour le tirer en arrière de toutes mes forces, ce qui bien évidemment, ne le fit pas bouger d'un millimètre.
- ARRETEZ ! Je tentai de le frapper dans le dos, mais son corps était aussi dur que de la pierre, et je me fis mal. J'étouffai une plainte de douleur dans un gémissement et me mordis les lèvres en tenant ma main endolorie. Si je ne le tenais plus, je ne reculai pas et n'abandonnai pas la partie pour autant.
Je me devais d'agir. Je ne pouvais pas reproduire le même schéma que six ans plus tôt, lorsque j'étais restée parfaitement inactive face au massacre de mes parents dans la cuisine familiale.
D'un coup, l'évidence s'imposa à moi, desserrant mon ventre et apaisant ma voix. C'était la dernière solution. Cet homme avait une famille, moi, il y avait des années que je n'avais plus personne. Le tragique de la situation m'abasourdit un peu, et je mis quelques secondes avant de reparler, ce qui me laisse croire que le vampire prenait un malin plaisir à prendre son temps avant de passer à l'acte. Ma voix fut presque aussi naturelle et légère que celle qu'il avait employé pour s'adresser à moi. Seulement, je trouvais la mienne beaucoup moins sensuelle.
- Prenez-moi à sa place. Je cherchai à river mes yeux aux siens. Je vous le demande, prenez-moi à sa place.
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Sam 13 Nov - 23:33
L'impact que je pouvais avoir sur elle était importante pour moi. Je voulais savoir à quel point elle avait envie de sauver cet innocent. Je voulais savoir ce qu'elle comptait faire pour que je puisse me défaire de toute cette bouffe. De le relâcher. Oui je voulais à tout prix connaître comment elle allait s'y prendre. J'étais prêt à m'élancer, à lui sauter à la gorge tandis que lui ne bougeait absolument pas. Attendant son heure patiemment sans savoir sous quelle monstruosité il était tombé. Je lui avais juste parler. Bien sûr, nous, les vampires, avaient plusieurs dons. L'hypnose en faisait partie. Enfin grâce à notre beauté et à notre étrange sex-appeal, on pouvait envoûter n'importe qui. C'était ce que j'ai avec cet homme qui semblait être dans un état second. Je pouvais très bien le kidnapper devant tout le monde mais je ne pense pas que les autres auraient apprécier ce genre de "chasse". J'essaye d'être prudent avec mes proies, les humains avaient déjà assez peurs comme ça, il ne fallait pas que j'en rajoute.
Oui, j'étais prêt à lui sauter dessus. Avançant doucement mon visage vers sa nuque. Je voyais les veines de ce dernier et cela m'attirait encore plus mais je me retenais pour elle. Je voulais connaître le moyen dont elle allait faire preuve pour m'arrêter. Et les seules manières dont elle trouvait peut-être judicieuses pour ce faire, était de me rappeler que ce n'était pas morale ce que je voulais faire. Que ce n'était pas une chose à faire. Que c'était pas une BONNE chose. Et quoi encore ? Elle croyait peut-être que j'allais me stopper juste en attendant ces paroles là ? Que j'allais l'écouter et le laisser partir en m'excusant ? La bonne blague. Il fallait encore plus que ça, ce n'était pas intéressant ce qu'elle proposait alors j'accélérai encore le mouvement de mon visage vers sa peau. Elle se mit à me frapper, encore et encore. C'était amusant de la voir s'acharner comme ça juste pour sauver quelqu'un qu'elle ne connaissait même pas. Oui, cela m'amusait. Et j'en jouais, fortement.
Cependant, je m'arrêtai. Elle venait tout juste de sortir une phrase qui était vide de sens pour ma part. Je resserrai mes lèvres et tourna légèrement mon visage. Elle pouvait alors apercevoir la lueur rouge de mon oeil droit se positionner vers elle. Je lâchai prise sur l'homme qui soudainement retrouva ses esprits. D'ailleurs il ne savait pas trop ce qu'il faisait là, et lorsqu'il me vit, la frayeur que j'avais vu dans son regard lorsqu'on était dans la boîte de nuit, apparu de nouveau et il détala à toute hâte. Et moi, je l'ai laissé s'enfuir. Toujours de dos vers la jeune femme, j'entrouvris quelque peu mes lèvres et sortit dans un léger murmure.
-De toute façon il ne m'intéressait pas.
Je pivotai lentement pour lui faire face et m'approchai d'elle, jusqu'à même me coller contre elle. Je ne comprenais pas pourquoi elle se sacrifiait de la sorte. Cela m'intriguait. Elle préférait donc sauver un autre que se sauver elle-même ? Je ne comprenais toujours pas le sens du sacrifice puisque pour moi rien ne valait mieux que ma propre vie. Une de mes mains vint se poser sur son épaule, légère, contrastant avec ma force naturelle de vampire. Cette même main vint se glisser vers sa nuque, et j'enlevai ses cheveux pour les mettre en arrière.
-Votre vie n'est pas importante c'est ça ?
Mon regard ne cessa de la fixer. Je voulais connaître la raison de son sacrifice. Et elle, elle n'avait pas de famille qui l'aimait ? Elle n'avait pas un compagnon qui l'attendait dans leur appartement ? Ou bien même un enfant, un bébé ? Elle n'avait rien de tout ça ? J'avais soif de connaissance. Cette femme avait éveillé ma curiosité et l'intense connexion que j'éprouvais en sa présence, renforçait mon envie de la connaître. Rien que de la toucher ainsi, je me sentais légèrement combler. C'était fou l'intensité que son aura dégageait...
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Dim 14 Nov - 0:26
Je ne m'en remettais pas vraiment. Comment se remettre de ça ? Je venais de signer mon arrêt de mort, je venais de m'offrir à un vampire, presque sur un plateau. Ce que je craignais le plus depuis toutes ces années m'avait finalement rattrapée : mon obsession pour les vampires allait me tuer. Techniquement, je m'offrais à lui pour sauver la vie d'un autre. Mais quelle folle fallait-il être pour faire une telle chose ? Aucun humain normalement constitué ne donnait sa vie pour sauver un inconnu. Il était déjà pesant de le faire pour un être aimé !... L'instinct de survie prime sur le reste, c'est la loi de la nature. Alors que faisait mon putain d'instinct à moi, hein ? J'allais mourir ici. C'était la fin. J'étais une sombre idiote.
Pourtant, je n'arrivai pas à regretter mes paroles. C'était toute la beauté de la chose, la preuve ultime que quelque chose ne tournait pas rond chez moi : quitte à finir mes jours de toute façon, je n'aurais pu imaginer plus belle et effrayante façon qu'entre les crocs puissants d'un vampire. J'aurais voulu me frapper pour avoir formulé de telles pensées. Toujours en constante contradiction avec moi-même, j'étais paralysée par la peur et par une sorte d'excitation. Jamais, ô grand jamais, je n'avais été si proche d'un vampire, ces êtres qui me fascinaient, me troublaient et hantaient chacune de mes nuits depuis des années.
Mais contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer au vu de mon impressionnante performance en matière de provocation vampirique des derniers instants, j'étais loin d'être attirée par l'idée de mourir. J'étais solitaire, certes, et n'avais pas la moindre relation sérieuse, pas la moindre attache qui ait un peu d'importance. Mais cela ne voulait pas dire que j'attendais la mort avec impatience et étais prête à l'accueillir à bras ouverts lorsqu'elle se présenterait à moi.
Je fus soulagée en voyant que le vampire laissait partir Victor. Ce dernier, d'ailleurs, ne m'adressa pas un regard et pris la fuite sans plus tarder, venant à merveille illustrer ma théorie de l'instinct de survie chez les êtres humains. Mais en entendant ce qu'il dit ensuite, je fronça les sourcils, outrée. Il me manipulait depuis le départ, comme j'y avais songé. Je n'étais pas réellement surprise, car je n'avais jamais cru à l'honnêteté du personnage. Mais j'étais... déçue. Comme si je m'étais attendu à quelque chose de plus, et qu'il avait tout piétiné d'un coup. Le fait que ma vie était en jeu devait surement avoir quelque chose à voir là-dedans. Aussi, dire que j'étais contrariée ne me paraissait pas abusif. - Vous jouez toujours avec votre nourriture ?
Rares étaient les humains qui osaient mettre ce terme sur eux-mêmes. Il faut dire que cela rendait le rapport vampire/homme tout de suite beaucoup plus concret, et fatal. Mais les mots ne me faisaient pas peur. Ils me déstabilisaient, tout au plus, mais plus maintenant que j'étais face à celui qui mettrait bientôt fin à mon existence. La seule chose à même de m'effrayer, maintenant, c'était lui.
Il se rapprocha de moi, et mon coeur s'emballa à nouveau. Je plongeai mes yeux dans les siens et me sentis envoûtée une fois de plus. J'allais mourir, mais j'avais au moins la consolation de me dire que je mourrai plongée dans la beauté de ses prunelles écarlates. Les ténèbres nous entouraient, formant un cocon autour de nous, cocon dans lequel je me sentais comme apaisée. Acceptai-je déjà mon sort ? Je ne crois pas, car mes mains tremblaient, et que je restais terrorisée. Non, c'était encore cette fichue emprise qu'il avait sur moi qui me jouait des tours. Je le méprisai. Je méprisai tout son pouvoir, et je me méprisai pour aimer l'effet qu'il avait sur moi.
Sa main se posa sur moi, me frôlant d'abord, puis glissant sur ma peau. j'eus un frisson, car son contact était de givre. L'idée me traversa l'esprit que peut-être, en ce moment, ma peau lui paraissait brûlante. J'avais les lèvres entre-ouvertes, des volutes de vapeur s'échappaient d'entre elles de plus en plus vite, de façon saccadée, car ma respiration s'accélérait. Je ne savais plus quoi penser. J'allais mourir, et il ne me laissait même pas revoir le fil de ma vie convenablement. J'avalai ma salive avec difficulté, sans jamais le lâcher des yeux. C'est dans un murmure que je lui répondis, nos visages assez proches puisqu'il s'était collé à moi. - Chaque vie est importante.
Je ne développai pas. J'aurai pu lui expliquer que si je sacrifiai ma vie pour celle de Victor, c'était en fait parce que je pensais à ceux qui resteraient après sa mort, à devoir apprendre à vivre sans lui. Je ne pensais pas que ma vie avait moins de valeur que la sienne, seulement, en disparaissant, je n'abandonnai personne, et c'était tout l'intérêt de me donner à sa place : je ne souhaite à personne de devoir reconstruire sa vie sans un être aimé. En six ans de temps, je ne sais pas si j'y suis véritablement parvenue. Le fait que mon cauchemar me poursuive chaque nuit était peut-être la preuve que non. Je souris fatalement en pensant que cette nuit ne m'aurait pas : je disparaîtrai avant de dormir.
Le fait est que je n'avais pas envie de tout lui raconter d'un coup. Je n'en voyais pas l'intérêt. C'était un paradoxe de plus, car quelques minutes plus tôt je brûlais d'envie qu'il sache me déchiffrer. Peut-être était-ce ça : je voulais qu'il comprenne sans que je ne lui dise rien. Ou peut-être que la fatalité qui m'attendait annihilait tout désir en moi.
Alors que sa main était toujours sur ma nuque, je penchai un peu ma tête en arrière, supposant qu'il voudrait atteindre mon cou, lui ouvrant ainsi la voie. Je déglutis à nouveau, frissonnant.
- Allez-y, murmurai-je presque timidement dans un soupir, à la façon d'une jeune adolescente qui indique à son partenaire qu'elle se sent prête à faire l'amour pour la première fois. L'absurdité de cette pensée, surtout parce qu'elle serait sans doute parmi les dernières, me mit mal à l'aise.
Nerveuse, tendue à l'extrême dans l'attente atroce de la douleur qui viendrait lorsqu'il planterait ses crocs dans ma chair, je plaçai mes mains sur son torse et agrippai sa chemise, la malmenait sans doute un peu. Ce n'était pas pour le repousser, car je savais une telle tentative vaine, mais plutôt pour avoir un point 'attache, comme un repère pour faire face à la situation, comme pour me donner du courage. Je le regardai encore quelques instants, détaillant chaque rayon sanguin à l'intérieur de ses prunelles carmin, puis sa bouche et les canines qui m'y attendaient. Je fermai les yeux pour abandonner ma gorge à ses lèvres. Je regrettai de ne pas connaître son nom.
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Dim 14 Nov - 1:44
Elle semblait forte. Elle semblait sûre. Cependant je pouvais déceler la frayeur dans son regard rien qu'en imaginant la suite des événements. Elle savait pertinemment que cela allait être douloureux et pourtant je remarquai tout de même une certaine excitation dans ses yeux noisettes. Elle avait peut-être attendu que ça tout compte fait ? Je ne savais pas mais je ressentais aussi cette frénésie qui m'emportait peu à peu. J'avais hâte de plonger mes canines dans son cou. J'avais hâte de goûter son sang. Cette envie ardente de m'abreuver d'elle me mettait en ébullition. Si je ne l'avais pas eu ce soir, je crois que je serais devenu dingue rien que d'imaginer ce moment là. C'était complètement surréaliste franchement !! Je devrais ne pas être aussi exciter de boire le sang d'une quelconque humaine. J'en ai vu tellement passer sous mes crocs que je devrais avoir l'habitude. Bien sûr, il y avait toujours cette enthousiasme à l'idée que je plongerais mes dents aiguisées dans la nuque d'un humain. C'était toujours une jouissance énorme de le faire, de le penser même. Mais là, elle. Elle n'était pas une quelconque humaine. Elle était différente et cela me rendait quelque peu nerveux. Me rendre nerveux. Voilà un sentiment que je n'éprouvais pas souvent. La dernière fois je crois c'était devant mon ancien maître lorsqu'il me tenait au cou, serrant son étreinte alors que je n'étais encore qu'un humain sans force, mortel. Pourquoi je ressentais de la nervosité à ce moment là ? Comme si c'était la première fois. Comme ma première proie. Oui, c'était complètement surréaliste.
Pourtant je ne pouvais m'empêcher de bloquer ce sentiment qui me stimulait. Les mots de la jeune femme coulaient de source, je me délectai de sa voix qui semblait plus apaisée. Elle s'attendait maintenant à mourir. Alors elle n'avait plus rien à perdre, elle me provoquait toujours de toute façon, c'était ces dernières minutes. Ma main parcourra alors tout l'étendue de la peau de son cou et j'entrouvris mes lèvres en glissant mon regard sur cette merveille.
-J'aime m'amuser, je dois l'avouer.
J'approchai encore plus mon corps contre le sien. Cette proximité m'enivrait et j'adorais cette sensation là avec elle. Mes yeux se tourna de nouveau les siens tandis que nos visage n'était plus qu'à quelques millimètre l'un de l'autre. Elle ne cillait pas du regard et pourtant je sentais tout son corps frémir à mon contact. Elle aussi était nerveuse, le moindre partiel de son être tremblait doucement. Ce n'était pas voyant mais je le ressentais. J'avais l'oeil pour cela. Lorsque je chassais mes victimes, j'aimais les voir trembler de peur devant moi. S'imaginant alors qu'elles étaient perdues, qu'elles allaient mourir sous mes crocs. Je me réjouissais de les voir flancher face à moi. C'était du pur amusement pour ma part. La plupart des vampires qui étaient "bons" et qui défendaient corps et âmes la race humaine, trouvaient cette attitude bien trop cruel. Cependant je savais nettement qu'au fond, ils rêvaient de faire la même chose. Je pouvais très bien prendre une autre voie que d'un vampire cannibale. Je pouvais très bien suivre un régime à base d'animaux comme certains. Mais je ne l'ai pas choisi pour la simple raison que j'ai accepté ce que j'étais car je l'ai voulu.
Je ne m'en plains absolument pas. Je suis fier du vampire que je suis devenu. Bien sûr, j'aurais voulu avoir plus de puissance mais je n'ai pas assez de siècle à mon actif pour rivaliser avec d'autres qui étaient plus âgés que moi. Cependant, comme je l'ai dis, je ne m'en plaignais absolument pas. Grâce à ma détermination et mon ambition j'ai su tout de même me hisser parmi les grands et sans avoir à prouver quoi que ce soit par rapport à ma puissance.
Cependant toute cette finesse que j'ai acquis semblait s'ébranler face à une simple humaine. Elle m'avait chamboulé au plus profond de moi et je ne savais toujours pas comment avait-elle fait pour me troubler à ce point. Je sentais sa main venir se poser sur mon torse, serrant ma chemise et s'offrir à moi. Elle me regarda une dernière fois et ferma les yeux, attendant que le jugement que j'avais mis sur elle puisse s'enclencher. Mon autre main vint se saisir de sa hanche puis passer vers le bas de son dos, l'étreignant contre moi, collant son buste contre le mien tandis que cette qui était toujours sur son cou passa sur sa chevelure de couleur ébène, soutenant alors sa tête. J'ouvris ma bouche et l'approcha alors de sa nuque, mes canines frôlèrent sa peau et je finis par la mordre doucement. Ma main qui était au bas de son dos serrait le tissus de son haut tandis que je forçais encore, plus brutalement mais toujours dans la sensualité, mon baiser mortel et je fermai les yeux, me délectant de son sang délicieux.
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Dim 14 Nov - 13:06
Je croyais naïvement que j'allais revoir le film de ma vie. Les bons moments comme les mauvais, les choses que j'aurais voulu changer ou au contraire que j'aurais gardées intactes. Mais rien de tout ça ne se passait. C'était quelque chose qui n'existait que dans les fictions, pour nous faire accepter plus facilement l'idée de mourir. En vérité, j'étais hyper-consciente de tout ce qui m'entourait, de chaque bruit, de chaque geste émis par le vampire, mon bourreau. Il n'y avait aucune autre image qui me venait en tête que celles que j'avais en ce moment sous les yeux : son visage qui se rapprochait, ses lèvres qui s'ourlaient sur ses crocs tranchants et luisants, ses yeux magnifiques et mortels.
Un étau se refermait autour de moi, m'étouffant et m'oppressant, m'enfermant dans une bulle étroite et inconfortable. Il m'était impossible de laisser mon esprit s'évader vers d'autres choses, quelque chose de plus agréable. Pour la première fois depuis bien des années, je voulus que le sommeil me gagne. Je voulus m'éteindre lentement, progressivement, pour rendre ma mort plus douce. Mais rien de tout ça ne se produisit non plus. L'effroi, l'adrénaline me maintenaient éveillée. Ma respiration était nerveuse, saccadée et bruyante. J'avais la nette impression que mon coeur n'arrivait plus à suivre le rythme, qu'il ne tiendrait bientôt plus. La seule chose sur laquelle j'étais effectivement capable de me concentrer était le corps de marbre et de pierre du vampire, serré contre le mien.
La sensation était étrange. Le fait qu'aucune chaleur ne se dégage de lui le rendait spécial, mais ce n'était pas désagréable. Il était fin et musclé, élancé et puissant. Tout ce dont une femme aurait voulu en d'autres circonstances. J'avais déjà connu quelques hommes. Ma première relation sérieuse remontait à mes 16 ans, et c'était aussi à ce moment-là que j'avais goûté pour la première fois à ce que l'on appelle -ce qui me paraît complètement ironique aujourd'hui- le plaisir de la chair. J'avais donc eu quelques expériences sexuelles, et je savais l'effet que le corps d'un homme collé au mien pouvait produire chez moi. Mais là, tout était différent. Amplifié... Meilleur. Le fait qu'il puisse en un geste, en une seconde, briser mon corps en deux, le déchirer, était le plus troublant. J'étais à sa merci, et je n'avais pas d'autres choix que de m'abandonner entièrement à sa volonté. Pourtant, il contrôlait sa force. Il le faisait avec une telle minutie, une telle perfection que c'en était déstabilisant. C'était comme s'il avait décidé de me préserver un peu, de rendre notre étreinte mortelle plus sensuelle. Cela donnait à l'instant un côté intime, dérangeant et intense, tous comme nos échanges de regards avaient pu l'être. Jouait-il avec toutes ses proies de cette façon là ? J'aurais voulu être une sorte d'exception, bizarrement. Mon côté fasciné par les vampires reprenait du service. Mais j'avais le sentiment qu'il agissait toujours de cette façon, toujours avec autant... de classe, de prestance, je ne saurais vraiment le décrire. Je ne le connaissais pas, mais il se dégageait quelque chose de lui qui fit que je ne l'imaginais pas autrement que sensuel, tactile et assuré.
Encore une fois, je me rendais compte du fossé qui nous séparait. Il me faisait un effet impressionnant, mais aucun trait de son visage d'Adonis ne laissait transparaître quelque émotion. Je n'avais aucune influence sur lui, j'étais un jeu, une proie comme les autres. Il allait me tuer.
Ses bras puissants se resserrèrent autour de mon corps mince, ses mains habiles parcourant ma nuque, mon dos. Je frissonnai encore, de peur et d'autre chose. Quelque chose très proche d'une forme de plaisir. Sa façon de me toucher, de me posséder, était sauvage et douce à la fois. Il me transcendait, je m'enivrai de son odeur si particulière, un parfum masculin et viril, un parfum dangereux. Je sentis ses lèvres frôler la peau de mon cou. Les yeux fermés, je me mordis les lèvres nerveusement. Le moment était venu. En dépit de ma tentative pour n'émettre aucun son, un bref cri de douleur m'échappa. Je l'étouffai rapidement en un râle puis quelques gémissements. La douleur était fulgurante. La brûlure de la morsure se répandait en moi peu à peu. Je sentais un filet de sang couler le long de ma gorge pour s'engouffrer avec lenteur dans mon décolleté, souillant ma peau de poupée blanche d'une teinte sanguine. L'odeur rouillée du sang vint peu à peu se mêler à son odeur à lui. Le mélange était subtil, naturel, il se mariait bien. Il était fait pour s'abreuver de sang, c'était indéniable.
J'avais mal, mes mains de plus en plus serrées sur sa chemise tremblaient, et s'il ne m'avait pas si fermement tenue, j'aurais déjà perdu l'équilibre. Je sentais le sang quitter mon organisme. J'eus même l'impression que mon coeur battait cruellement dans le vide. Mes mains se déplacèrent sur son torse parfait pour gagner le col de sa chemise, que je serrai encore plus. Puis mes doigts glissèrent dans ses cheveux, texture douce et moelleuse, que je serrai de toutes mes forces. J'appuyai presque sur sa nuque pour qu'il vienne me mordre avec plus de profondeur, pour qu'il en finisse plus vite et que mon calvaire s'arrête. Aussi... Aussi pour que cela soit encore plus intense. Je voulais mourir dans une explosion de sensations. Mon désespoir guidait mon corps. Il me serrait si fort contre lui que ma poitrine s'écrasait contre son torse et que j'avais du mal à respirer. Cela rendait mes gémissements plus chargés de douleur, plus sonores au creux de son oreille. J'avais l'impression, la gorge entre ses crocs, de mourir et renaître à la fois.
Spoiler:
OMG *____* xD
Cameron Dwight Steeles
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Dim 14 Nov - 15:49
L'attrait que je pouvais éprouver à ce moment face à cet instant semblait éternel. C'était comme si elle était destinée à être mienne. Comme si elle se devait un jour rencontrer ma route et qu'elle se devait porter secours à cet innocent pour être à sa place. Oui, j'avais cette nette impression d'être destiné à elle. C'était étrange mais ce sentiment était si fort que cela m'était tombé par pure évidence. Cela faisait une éternité que je n'avais pas ressentis de tel émotions. La première fois je pense c'était durant cet été avec mes parents en France. On était allé au Côte d'Azur et j'étais un adolescent assez précoce, charmeur comme toujours. Du haut de mes dix huit années -j'en avais toujours douze dans ma tête- je prenais un malin plaisir à faire tomber toutes les française qui se présentaient à moi. On était dans un hôtel très renommé et il y avait cette fille mystérieuse qui était toujours à la piscine, solitaire. J'étais tombé par pur hasard sur elle lorsque j'avais décidé de faire visiter les différents coin de l'établissement à une jeune fille que j'avais rencontré sur la route. Et lorsque je suis tombée sur l'inconnue, j'ai été frappé de pleins fouet. Elle avait une particularité que je n'avais jamais trouvé chez les autres femmes. Elle n'avait aucune expression de visage, elle semblait simplement perdue là assise sur le rebord de la piscine, les pieds plongés dans l'eau, les yeux ancré sur son propre reflet. Elle m'avait touché et les autres filles me semblaient dérisoire par rapport à ce qu'elle avait dégagé par cette simple pose. J'ai cherché à la connaître et on m'avait dit que c'était la fille du patron de l'Hôtel et qu'elle était légèrement folle depuis la mort de sa soeur jumelle. Cependant, rien ne m'arrêtait, je voulais la découvrir tellement elle m'obsédait. Bien sûr, tout le monde avait eu raison. Elle avait bien une maladie mentale puisque lorsque je me suis enfin décidé à l'aborder elle m'avait presque sauté à la gorge, me frappant avec force. Je n'ai pas très bien compris ce qui s'était passé ce jour là, je n'ai pourtant pas été brusque dans mes mots sachant pertinemment qu'elle n'avait plus toute sa tête. Pourtant malgré cette violence qu'elle avait fait preuve à mon égard, je n'ai pas pu oublier son visage, ses yeux, l'effet qu'elle m'avait envoyé.
Et la femme avec qui j'étais à ce moment là me faisait revivre cette sensation éprouvée il y a de cela fort longtemps. Comme un souvenir présent qui refaisait surface alors qu'il s'était terré au plus profond de mon âme, de mon être. C'était un sentiment humain et je ne m'attendais pas du tout à ce qu'un jour je puisse retrouver ce genre de sensation en étant vampire. Bien sûr, je pouvais éprouver des sentiments. Je ressentais les choses comme tout être normalement constitué. Nos sens étaient plus développés que celui d'un homme typique évidemment, mais c'était les mêmes émotions, perceptions. Je pensais juste que ça n'allait plus m'arriver en faite. J'ai côtoyé trop de vampires qui ne faisaient plus attention à toute ces choses là que je m'étais imprégné de leur dure carapace, sachant pertinemment que j'étais tout de même différent d'eux car j'acceptais ma sensibilité. Oui je ne m'attendais pas du tout à ce bouleversement que cette femme allait faire en moi.
Son sang coulait le long de ma gorge et j'émis quelques soupirs tout en continuant à boire ce liquide chaud, brûlant, vivant. Ma main posée sur le bas de son dos et qui serrait le tissus de son haut remonta quelque peu le long de sa colonne vertébrale, caressant cette partie de son corps du bout de mes doigts avec poigne et sensualité. L'autre main qui était sur chevelure descendit lentement vers son épaule, glissant sur son bras et attrapant une de ses mains qui s'était réfugiée sur mon cuir chevelu. Je l'étreignais comme si c'était la femme de ma vie, la seule et unique femme qui vous faisait vibrer. La seule et unique femme que vous prenez d'une façon très intime parce que tout simplement c'était elle et personne d'autres. Oui j'avais cette attitude avec elle parce que c'était le cas. C'était la seule et unique. Personne d'autre ne m'avait fait une telle impression.
Je sentais sa vie partir petit à petit. Je pouvais entendre son coeur battre la chamade et ralentir quelque peu. Un être humain adulte était doté d'environs 5 litres de sangs. Je savais exactement combien j'en buvais. J'avais toujours ce plaisir constant de boire tout le sang d'un humain, en faisant bien sûr des pauses et je me réjouissais même de leur faire part de combien de litres de sang ils avaient en déduisant ce que j'avais bu. Avec elle je commençais à atteindre les premiers litres. Elle commençaient à vaciller tandis que je continuais à la mordre plus profondément, intensifiant alors cette morsure meurtrière. Je voulais encore aller plus loin, la sentir dans tout mon être et pourtant je m'arrêtai.
Oui je venais de m'arrêter, toujours la bouche ouverte quelques gouttes de son sang coulaient encore dans ma bouche et quelques filets de ce liquide rouge glissèrent sur mon menton. Je soupirais, haletant, tant de plaisir par ce simple contact, c'était divin... Je ravalai le sang qui restait encore dans ma bouche et rouvrit les yeux de pupille pourpre vers son cou puis approcha mes lèvres sur sa nuque là où il y avait encore cette liqueur de vie et lécha alors doucement le reste.
Spoiler:
mon dieu gaaah *______________* ils vont m'achever moi je dis MDRRR xD
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Dim 14 Nov - 17:20
Spoiler:
Pareil xDxD
Alors qu'il plantait ses crocs dans ma chair encore plus profondément, j'étouffai un nouveau cri de douleur entre mes lèvres serrées. Je les mordais nerveusement, et inconsciemment, au même rythme que chaque gorgée de mon sang qu'il buvait. Mon corps bouillonnait, toujours aussi serré contre le sien. Mes doigts se faufilaient entre les mèches de ses cheveux, et lorsqu'il intensifiait la morsure, un gémissement plus intense que les autres m'échappait et je resserrai mon emprise sur lui. J'avais besoin de cette accroche, car c'était la dernière que j'avais.
Je sentis qu'il bougeait. Il me resserrait contre lui, m'enveloppant bientôt complètement dans ses bras. Mon dos se cambra lorsque sa paume froide glissa le long de ma colonne vertébrale. Le vent de cette nuit d'hiver m'agressait la peau, mais son contact parvenait à faire disparaitre cette sensation désagréable pour la remplacer totalement. Sa peau, bien que de givre, me brûlait. Ma peau était de feu, incandescente sous ses doigts agiles. Il plaça une des ses mains sur la mienne après avoir longé mon bras avec tant de sensualité que je crus en mourir immédiatement. J'eus peur qu'il veuille retirer ma main de ses cheveux, me retirant ainsi mon seul repère dans cet instant si intime et particulier, si déstabilisant et fatal. Mais il approfondit au contraire la prise que j'avais sur lui. Ma respiration était toujours si lourde et saccadée, et je n'avais d'autres choix que de laisser mes lèvres entre-ouvertes juste au niveau de son oreille. Il n'y avait rien de sexuel entre nous, et je souffrais véritablement ; pourtant je me rendis compte, dans l'état second que je commençai à gagner à cause du manque de sang dans mon corps, que mes gémissements prêtaient à confusion. La douleur se mêlait au plaisir que j'éprouvais de l'avoir contre moi, de sentir qu'il me serrait contre son corps de plus en plus fort, avec quelque chose proche de la passion. Je sombrai peu à peu dans une sorte de délire à cause du sang qui me quittait lentement. Tout ce que je ressentais était étrange, comme décalé avec ma propre nature humaine. J'avais de moins en moins peur de lui, de ce qui m'attendait. C'était la victoire de ma fascination sur tout le reste. Le fait qu'il se nourrisse de moi avec tant d'intensité me donnait une certaine valeur, une valeur que je ne me serais jamais donnée en temps normal. C'était comme si je comptais, comme si j'avais de l'importance, comme si j'avais été faite pour ça, pour quelque chose de plus grand que de vivre simplement en bonne citoyenne humaine. Je voulais qu'il s'abreuve de mon sang, qu'il y prenne plaisir. Je voulais que l'on reste lié de cette façon-là, que sa morsure n'arrête jamais. Je voulais rester dans cet état similaire à une transe, je voulais que mon stock de sang n'arrive jamais à zéro, et que son baiser mortel dure pour l'éternité.
Mais je me sentais faiblir. Quelle quantité de sang me restait-il ? J'ouvris les yeux un instant, et me rendit compte que ma vue était trouble. D'ailleurs, la force me quittait lentement, et je le serrai contre moi avec de moins en moins de fougue. Je voulais pourtant le garder serré contre mon corps, mais mes membres ne répondaient plus à l'appel. mes jambes étaient lourdes, je sentais que je n'arriverai plus à marcher et qu'il était la seule raison pour que je tienne encore debout. La fin était proche, et le désespoir s'empara de moi à nouveau? je sentis les larmes me piquer les yeux, que je gardai fermés coûte que coûte. Je ne voulais pas qu'il me voie pleurer. Je ne voulais pas qu'il garde ce souvenir de moi. Tout dans ma tête étai très confus, très illogique. Mais soudain, ses crocs ne pénétraient plus ma chair, et je ressentis comme un immense vide. J'étais complètement perdue. Etais-je morte ? En avait-il fini de moi ? J'étais pourtant toujours consciente.
Je frissonnai de surprise en sentant sa langue sur ma gorge. Mes doigts ne parvenaient plus à serrer ses cheveux, et si ma main ne tombait pas c'était parce qu'il la maintenait toujours là. Des larmes de fatigue, de désespoir, de plaisir, de tout ce que j'avais ressenti, coulèrent sur mes joues. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Pourquoi étais-je toujours en vie ? Car si c'était la mort, c'était bien différent de ce que j'avais imaginé.
- C'est fini... Déjà... Mais non, pourquoi ce... ? Ma voix n'était qu'un faible murmure entre deux soupirs incontrôlables. Je n'arrivai pas à exprimer ma perdition, ma frustration.
Je rouvris les yeux, embués de larmes, et cherchait fébrilement son regard. J'avais besoin de ce regard, à présent encore plus qu'auparavant. J'y trouverai une forme bien particulière de réconfort, lui seul pouvait m'apporter cela, je le sentais. Savoir que ses prunelles perçantes et sanguines, savoir que son regard pénétrant étaient toujours là et qu'il le plonge dans mon âme, cela seul pouvait m'apaiser.
Il y eut une bourrasque de vent assez fort et glacial, et j'en frissonnai tout en me resserrant contre lui, comme s'il était mon cocon. Mon bourreau était devenu mon protecteur, mon point de repère. J'appuyai mon visage humide contre son épaule, vide de toute force.
- Je ne... vous plais pas ? ><
C'était la seule phrase que j'étais capable de formuler, celle qui m'obsédait le plus. J'allais mourir, il semblait tarder à vouloir me donner la mort, et tout ce qui me préoccupait réellement était de savoir si j'étais capable de lui procurer du plaisir ou non. Avoir un impact sur lui ou non.
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Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Dim 14 Nov - 20:24
Je devais foncer direct. Je devais m'enfoncer encore loin dans son être, lui faire découvrir les ténèbres. Je devais le faire et pourtant je n'ai pas pu. Je me suis empêcher d'aller plus loin alors que j'avais juste envie de la découvrir encore et encore à travers son sang. D'ailleurs le goût de celui-ci différait avec ceux que j'ai connu. Il était plus sucré, savoureux, volupté, avec du caractère. Bref, un goût exquis pour une simple humaine en somme. Ou peut-être c'était parce que je l'appréciais la personne que je ressentais toutes ses saveurs. Bien sûr, si je buvais le sang d'une personne qui ne m'attirait pas, ou peu, j'apprécierais moins le délice de ce liquide rouge. Tout les goûts différaient et pourtant c'était la première fois que je goûtais à un sang aussi pure et délectable. C'était le nirvana pour moi. Il en fallait vraiment beaucoup pour que je puisse penser ça d'une simple humaine. Normalement c'était le rôle de Charlotte ça, de me faire rêver, voyager, être en transe lorsque je buvais du sang. D'ailleurs je ne trouvais pas meilleur goût que le sang de Charlotte et pourtant cette jeune inconnue la dépassait à mon grand étonnement. Elle avait beaucoup plus à offrir, elle était tellement volcanique, tout son corps était en ébullition face à cette morsure que je venais de lui attribuer. Je ressentais sa vie qui coulait en moi et j'ai adoré cette sensation là. Pendant quelques minutes je me sentais fort, re-vivre. Le corps chaud alors que je ne dépassais même pas les 31° degrés. Oui, elle m'avait fait une forte impression et pourtant je m'étais arrêté à un si bon chemin alors que j'atteignais le paroxysme de mon plaisir personnel.
Je ne voulais pas la tuer. Cette pensée était tout simplement tombé comme une évidence dans ma tête. Je ne voulais pas la vider de tout son sang, ce n'était pas mon but. Alors que normalement je n'en avais absolument rien à faire des vies humaines. Ils étaient là pour me nourrir et voilà. C'était simplement pour ça qu'ils étaient dans ce monde. Une pensée bien ironique puisque lorsque j'étais encore humain je pensais que les vampires n'étaient juste que des animaux sans coeurs et qu'ils étaient venus dans notre monde juste pour nous détruire, comme des sortes d'extraterrestres hostiles, sans sentiments aucun. Bien sûr je pensais à ma survie comme aujourd'hui maintenant que je suis l'un des leurs. Les humains étaient ma survie, il ne fallait pas chercher plus loin. Ils étaient là pour nous servir de nourriture, c'était un fait. Lorsque je suis en train de marcher dans la rue, le soir ou la journée, toutes ses personnes qui étaient autours de moi, étaient juste des nourritures ambulantes. C'est un manque de respect de définir l'être humain ainsi, mais c'était ce que je pensais.
Elle. Elle était différente. Je ne la considérais pas comme de la nourriture quelconque. Je la voyais. Je savais quelle humaine elle était et c'était drôle mais j'avais un certain respect pour elle qui s'était installé machinalement depuis ce jeu de regard qu'on s'était fait dans la boîte. Non, je n'avais pas envie de la tuer. J'avais juste envie de la savourer encore et encore et encore et encore jusqu'à l'infini. Si je la tuais maintenant je ne pourrais plus l'avoir. Je ne pourrais ressentir toute ses choses qui me faisait vire en faite. Oui, faire vivre un corps mort, c'était assez fort comme performance et pourtant elle avait réussi à me refaire revivre pendant quelques instant. C'était incroyable cette sensation, d'éprouver cette émotion à nouveau. C'était rare qu'une personne normale puisse faire cet effet là. Je n'avais pas crus un instant lorsque certains vampires nous contaient parfois qu'il y avait des humains avec une aura différente que les autres. Que ces humains semblaient être rares. Ce n'était pas explicable et pourtant leur sang pouvait satisfaire n'importe quel éternel. Je me disais que c'était juste une rumeur raconté par des vieux éternels qui souffraient de leur immortalité. Juste un rêve pour eux, trouver un but dans leur vie et voilà tout.
Cependant avec elle, ces histoires semblaient être vraies. Non ? Parfois on avait une connexion incompréhensible avec une personne et voilà tout. Cela ne pouvait pas s'expliquer mais cela arrivait. Comme un coup de foudre. Elle m'était tombée dessus et j'adorais chaque moment à la regarder, à l'observer avec une immense intensité. Chaque goûte de son sang dans ma bouche, je l'appréciais à sa jute valeur. Tout ça m'avait permis de m'arrêter avant de tout lui ôter. Non, je n'avais pas envie de lui ôter la vie. Et je savais pertinemment qu'elle n'allait pas comprendre. D'ailleurs c'était ce qu'elle était en train de me dire, à sa manière. La bourrasque de vent la rapprocha de moi, posant sa tête contre mon épaule. Et je l'étreignais doucement, tandis que ma langue lécha le sang qui avait taché mes lèvres. Si un passant venait par-là, peut-être qu'il trouverait cette image de nous deux assez romantique car on avait vraiment l'air d'un couple. Sa question me fit sourire et ma main qui tenait la sienne s'enleva de celle-ci pour se remettre à caresser ses cheveux.
-Si, beaucoup.
Cette même main vint alors se faufiler vers sa joue puis je fis reculer sa tête légèrement pour qu'elle puisse me regarder dans les yeux à nouveau. J'avais besoin de la voir. De la regarder et lorsque je vis ses larmes qui brouillaient sa vue, ça me piquait au vif... Cependant je souriais toujours, faisant abstraction de cette vue qu'elle m'offrait qui me gênait.
-Mais vous ne méritez pas la mort.
Je me mis à caresser son visage. C'était comme vitale pour moi maintenant de la toucher, les regards ne suffisaient plus. Je voyais nettement le trouble qu'elle ressentait par rapport à ce qui venait de se passer et j'essayais peut-être de la rassurer. C'était toujours ironique. J'étais son objet de fascination, de peur et maintenant j'essayais d'être son point d'accroche, son repère.
-J'ai envie de goûter à nouveau à votre sang, c'est pour cela que j'ai décidé de vous épargner.
Ma voix restait calme et sensuelle comme d'habitude. J'avais toujours cette attitude avec les personnes que je voulais séduire. Mais avec elle, j'avais envie de continuer ce jeu là. Je n'avais pas envie de la laisser partir ainsi sans plus jamais la revoir. J'approchai mon visage du sien et mes lèvres encore tachées de son sang vinrent se poser sur sa joue puis se glissèrent vers son oreille et je me mis à lui susurrer quelques mots.
-Vous êtes mienne.
Et je disparu de sa vue, la laissant dans le trouble totale encore quelques minutes mais je n'ai pas assez bu de son sang pour la rendre assez grogie. Oui, elle m'appartenait et c'était sûr qu'elle allait encore rencontrer mon chemin.
Spoiler:
il est classe et seksy mama XDXD mwahaha lui il la laisse comme ça dans le flou MDR <3 D
Sujet: Re: What if a single meeting could change everything ? #Cameron Lun 15 Nov - 19:59
Voilà, j'y étais. Je voyais trouble, je me sentais faible -encore plus faible que d'habitude, s'entend- et je me sentais partir. Le vent mordait ma peau, comme si la morsure du vampire ne suffisait pas.
Mais il ne se passa bientôt plus rien, je n'étais plus secouée que par quelques sanglots et non plus par des spasmes de douleur. Revenir à la réalité après un tel trouble était compliqué. Il me manquait du sang, et manifestement, cela ne m'aidait pas à retrouver mes esprits. Par dessus tout, le comportement du vampire ; tantôt doux et sensuel, tantôt sauvage et féroce, bestial dans sa façon de me mordre, hypnotisant dans sa façon charnelle de coller son corps au mien, de l'écraser contre mon buste, ne me permettait pas de prendre conscience de la réalité de la situation.
Nous étions dans une ruelle mal éclairée. Le lampadaire au coin de la rue grésillait, nous éclairant d'une lueur vive et crue, salissant sa superbe image, rendant la scène plus concrète et moins... poétique. Visiblement, je ne tournai vraiment pas rond. J'avais toujours eu conscience de mon décalage avec ce que ma nature humaine était censée me dicter, "on n'offre pas son sang à un vampire", ce genre de petits détails insignifiants, qui, mine de rien, permettaient de prolonger votre espérance de vie de quelques décennies. Le danger dans lequel j'étais aurait donc du me sauter aux yeux. Bien sûr, j'en avais conscience. Mais ce n'était plus mon principal souci. C'était comme si tout était renversé. J'aurais du être heureuse, folle de joie et de soulagement même, qu'il ne mette pas fin à mes jours. Mais je n'arrivai qu'à ressentir qu'une grande frustration directement liée au fait qu'il s'arrêtait, qu'il mettait fin à notre étreinte si particulière. Jamais je n'avais ressenti un tel bouleversement. Il n'y avait plus aucune place pour la logique dans le lien qui nous unissait, un lien spontané et naturel, qui s'était créé de lui-même, en commençant par des échanges de regards en apparence simples, mais en vérité si complexes.
D'après lui, je ne méritai pas de mourir. Cette annonce me fit l'effet d'une bombe, me projetant six ans en arrière. C'était comme si la question qui avait fait balancer ma vie et hanté mes nuits depuis ce temps-là, à savoir pourquoi le vampire, ami et meurtrier de mes parents, m'avait laissé la vie sauve, avait soudainement trouvé un début de réponse. Mon trouble me faisait tout confondre.
Son contact me transcendait toujours autant, même une fois l'emprise mortelle qu'il avait sur moi arrêtée. J'étais incapable de répondre, mes yeux noisette humides plongés dans les siens. J'écoutais ce qu'il me disait comme s'il avait s'agit de paroles suprêmes. Les lèvres entre-ouvertes, abasourdie, j'arrêtai de respirer à nouveau.
Il se volatilisa dans la nuit, et je perdis l'équilibre pour échouer contre le mur de pierre froides dans mon dos. Ma main se porta machinalement à ma gorge souillée de sang, comme si elle avait voulu se prouver que tout cela avait bel et bien existé, que la trace de sa morsure était toujours imprégnée sur mon cou, que ses crocs avaient toujours transpercé ma chair. C'était idiot car la douleur était encore présente, et j'eus bientôt la main couverte de mon propre sang, car il en avait laissé un mince filet, celui qui s'était insinué au creux de ma poitrine, maintenant soulevée par saccades au fil de ma respiration instable. Ses mots résonnaient dans mon esprit confus. Je le reverrai. Je sentais, au plus profond de moi, que cette entrevue était loin d'être la dernière, et que si je le désirai malgré moi, quelque part, il le désirait aussi.
Titubante, ahurie, j'avançai pour gagner mon appartement. Mon ombre s'évanouit à l'angle de la rue. Ce soir, j'accueillerai presque mon cauchemar à bras ouverts, car il sera chargé de regards d'un carmin magnifique, insistant, et propre non pas au vampire de ma jeunesse, mais bien à celui, inconnu, à qui j'appartenais désormais. Son murmure chaud bercera ma nuit.
FIN
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What if a single meeting could change everything ? #Cameron
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