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suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley

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suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley Vide
MessageSujet: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptyLun 2 Aoû - 5:58

suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley 8y9yea

    « AAAAH! » Je me levais en un bond vertigineux. Malgré le fait que je venais de me reveiller, j'étais plein d'énergie. La nuit rodait toujours autour de l'immeuble, mais peu importait. Il fallait que je partes, de suite. Les images étaient encore claires dans mon esprit, et quelques derniers évenements m'avaient appris qu'il ne fallait pas négliger le sens des reves. Sans même prendre la peine de m'habiller, je sortais de mon appartement, et transplanais sans plus attendre, car le temps pressait.

    Durant le cours temps que dura le voyage, je me posais beaucoup de questions: pourquoi ce rêve? Et pourquoi cette étrange impression de réalité? Oui, il était vrai que les couleurs, ainsi que les mouvements de ma reverie étaient plus vrais que nature, les sons plus réalistes presque que dans la vie. Tout était trop vivant, cependant, devais-je vraiment me laisser duper par un rêve? Ou devais-je prendre le risque qu'il ne se réalise, comme tant de fois auparavant? Non, si ce que j'avais vu se révélait exacte, alors, il n'y avait plus l'ombre d'un doute: je devais aller vérifier, coute que coute, et quelle que soit l'issue de ce « voyage ». J'esperais seulement ne pas trouver à ma destination un lieu ravagé. Rapidement, la colère laissait place à la peur pure, et mon sang battait furieusement à mes tempes, me donnant un mal de crane insoutenable, qui, allié au mal de ventre que procurait la transplanation, me rendait désagréablement nauséeux. Enfin, le voyage s'acheva – cette réflexion n'avait duré qu'un dixieme de seconde – et je me trouvais devant Mayfair. L'immeuble qui se trouvait devant ne m'etais que legerement connu, cependant, je savais exactement ce qu'il renfermait. Le froid nuptial me feiasait grelottait, mais je n'en avais cure. Déjà j'avais ouvert la porte et je m'elançais dans les escaliers, grimpant, grimpant, et grimpant encore, aussi vite que me le permettaient mes jambes engourdies par l'heure matinale. Les marches se succédaient à une vitesse folle, et finalement, j'arrivais sur un palier précis. Devant la porte, la main sur la poignet, je prenais une inspiration, juste une dernière inspiration, afin de calmer le bourdonnement qui dansais dans mes oreilles, et la peur iationnelle qui me tenaillait le ventre. Et j'entrais.

    Un regard circulaire, malgré la pénombre, me suffit pour comprendre qu'il n'y avait rien eu. La pièce était en bonne état, sans aucune trace de brulure, ni de sang, et le calme régnait. Pas le calme pesant des scenes de crimes, ou même les grincements habituels, par peur, se taisent, mais le silence criblé de petit sons insignifiants: le craquement d'une chaise, le frottement d'une latte de parquet, le hululement d'une chouette, au dehors, autant de signes qui semblaient prouver que tout ce que je m'étais imaginé n'était qu'une illusion. Une fichue illusion. En m'avançant un peu plus avant, malgré le fait que je ne me trouvais pas chez moi, je trouvais une autre porte. Je l'ouvrais; elle ne grinça pas, et j'avais desormais vue sur la chambre. Et elle était là, encore emplie de sommeil, dans des reves que j'esperais agréables. Je m'approchais en silence – elle ne remarqua pas ma présence, ou si c'était le cas, n'en montra rien. Sa respiration était calme, mesurée, profonde, comme une personne qui dort. Je m'accroupissais, mettais mon visage au niveau du sien, l'observais sans rien dire. Il n'y avait rien à dire, l'image de la beauté même suffisait à tout exprimer. Un fin sourire se dessina involontairement sur mes lèvres.

    Durant ces quelques jours de distance, j'avais amplement eu le temps de réfléchir – sur elle et moi. Et j'en avais conclu qu'il était inutile de refuter mes sentiments, puisqu'il en était ainsi. Mes sentiments étaient réels, quoi que j'en dise – du moins, tant que j'étais moi même. Il me suffisait de m'effacer lorsque le spirit s'insinuait entre nous. Ce ne serait pas chose facile, car l'instinct qui m'habitait en de telles circonstances était imprevisible, et dur à controler. Mais le plus dur, dans toute cette histoire, serait de me faire accepter par Haley. Definitivement. Si ce n'était pas le cas, aujourd'hui, maintenant, il n'en serait jamais autrement, j'en avais conscience. Mais pour l'instant, je devais profiter de la sereinité que m'offrais ce spectacle. Le soulagement était plus fort que l'apprehension. Soudainement, elle ouvrit des yeux endormis, et je lui souriais doucement, ne souhaitant pas le reveiller. Je m'asseyais sur le sol, a l'aise malgré ma tenue legere – un simple bermuda. Quand je disais que le soulagement passait avant... « Ne t'inquiètes pas, tout va bien. Je suis Bylel. » Par là, je ne voulais pas lui rappeller mon prénom, mais seulement lui faire comprendre que j'étais le vrai, pas la marionnette controlée par le spirit, et qu'ainsi, elle ne risquait rien. Je n'étais pas venue jusqu'ici pour la tuer, et je voulais qu'elle le comprenne, malgré la situation.
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suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley Vide
MessageSujet: Re: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptyLun 2 Aoû - 9:57

    Le temps était clair et la nature magnifique. L’herbe éclatait d’un vert presque irréel. Les fleurs s’épanouissaient ça et là, sauvages et douces à la fois, illuminant de couleurs pastels ce décor féerique. Quelques arbres majestueux et encore vigoureux offraient de l’ombre à ceux qui passeraient par là. Où étais-je ? Je n’en avais aucune idée. Mais ce lieu m’inspirait confiance et sérénité. J’y étais même si bien que très vite, je ne pus m’empêcher de gambader à travers les champs. J’aperçus brièvement le bas de la robe que je portais : blanche et délicatement ornée de dentelles. Je devais fortement contrastée avec toutes les couleurs m’environnant. Cependant, il ne semblait pas y avoir de ciel. Plutôt, à la place, une brume blanche et diffuse qui recouvrait cet endroit magique. Puis soudain, de très légers bruits de pas se firent entendre. Pas comme ceux des films d’horreurs, sensés vous faire frémir déjà et vous annoncer un danger. Non, c’était plus quelque chose comme une apparition amicale. Je me retournai, les cheveux flottants au vent et m’approchait de l’arbre dont le bruit de pas semblait être venu. Je m’appuyai contre son tronc, les paumes délicatement posées sur l’écorce, et tournai ainsi tout doucement pour voir qui pouvait bien se trouver derrière …

    C’est à cet instant que ma conscience commença à se remettre en route. Assez pour savoir que je venais de terminer mon rêve mais pas encore assez pour me réveiller. Cet état léthargique était quasiment indescriptible, je fais donc appel à vos souvenirs respectifs de ce genre de situation pour que vous compreniez mon état. J’avais envie de savoir qui se cachait derrière cet arbre. De retrouver ce doux monde où je m’étais sentie si bien. Seulement cette petite conscience reprenait petit à petit assez de force pour me faire comprendre clairement que c’était terminé, que jamais je ne saurais la fin de ce rêve. J’étais déçue mais je l’acceptais. Sachant désormais qu’il me faudrait ouvrir les yeux et consulter l’heure pour savoir si oui ou non cela valait la peine que je me rendorme, j’efforçai mes paupières à se décoller doucement … Et je le vis encore, ce vert irréel ! Pas sur toute une étendue, comme dans mon rêve, mais juste deux pointes d’un vert à la fois tendre et puissant dans la nuit noire de ma chambre. Parfaitement immobile, je laissai mes yeux analysés la situation. Ce vert si magique était celui d’une paire d’yeux qui m’était plus que familière et les traits du visage qui l’accompagnait ne faisait que confirmer ce que je pensais : Bylel se trouvait bel et bien chez moi. Dans ma chambre. Les yeux à la hauteur de mon lit, rivés sur moi. Il paraissait calme, serein, heureux même. Bien que je ne comprenais pas pourquoi. Pourquoi était-il chez moi à une hauteur si tardive ? Pourquoi me regardait-il dormir et depuis combien de temps ? Pourquoi il paraissait si joyeux pour une fois ?

      « Ne t'inquiètes pas, tout va bien. Je suis Bylel. »

    J’esquissai un fin sourire à travers ma couette. Evidemment que c’était lui, le vrai Bylel ! Ses yeux ne trompaient pas. Premièrement ils étaient verts. Deuxièmement ils reflétaient toute sa personnalité. Troisièmement, ils luisaient d’une brillance joyeuse. En aucun cas le Spirit ne l’aurait fait paraître ainsi. De plus, je me sentais en sécurité. Si vraiment cet mystérieuse entité magique aurait été présente en ma demeure, j’aurais bougé, j’aurais sursauté, j’aurais dans les yeux une lueur de terreur. Mais je n’étais plus effrayée, comme quelques jours auparavant où le Spirit avait pris possession de son corps sous mes yeux. Sans bouger, en esquissant un sourire serein sur mes lèvres fines, je répondis :

      « Evidemment que c’est toi. »

    Je me redressai doucement, appuyant mes mains sur mon matelas pour m’aider. Rapidement, je passai mes doigts dans mes cheveux emmêlés pour leur donner approximativement une forme correcte. Je glissai même quelques mèches derrière mon oreille. Ensuite, délicatement, je sortis mes pieds de la chaleur réconfortante de ma couette pour les glisser devant Bylel. Ainsi, je me retrouvais assise sur le bord de mon lit, juste en face de lui, les jambes ballants dans le vide et les pieds effleurant le sol. La tête légèrement penchée, je l’observai en silence. Etait-ce la nuit qui offrait ses effets spéciaux qui disparaissent au lever du jour ? En tous cas, j’avais le sentiment de n’avoir jamais vu Bylel aussi beau. Si je n’avais pas vécu ce que j’avais vécu, je serais déjà probablement enlacée à son cou, collant mes lèvres sur les siennes … Ne pouvant m’empêcher de dessiner un sourire rieur sur mes lèvres à cette pensée, j’agrippai mes doigts au bord du matelas et chuchotai :

      « Pourquoi tu es ici ? »

    Ceci n’était pas une accusation. J’étais contente de le voir, après les quelques jours s’étant écoulés sans avoir de ses nouvelles. Non, je cherchais simplement à savoir ce qui l’avait poussé ici.
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MessageSujet: Re: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptyLun 2 Aoû - 11:37

    « Evidemment que c’est toi. » Je songeais que ce n'était pas toujours si evident que ça, mais je ne lui faisais pas part de mes pensées, et je souriais d'un air serein. Elle ne semblait pas irritée par mon effraction très matinale, et ne semblait pas non plus gênée par le regard que je portais sur elle. J'y voyais là un encouragement, ou plutot une manière involontaire de me montrer qu'elle voulait de moi. Je connaissais Haley, et si elle avait été gênée par ma présence, elle me l'aurait vite fait savoir. Devais-je mettre son accord sur le compte de la somnolence, ou de l'atmosphère spéciale qui se dégageait de cet instant? Ou devais-je la prendre comme elle l'était d'ordinaire? Elle se releva doucement, encore quelque peu endormie, et, assise sur son matelas, elle me surplombait de plusieurs tetes maintenant, et j'etais obligé de lever le visage pour ne pas quitter ses yeux, et pour continuer à observer le fin sourire qui se dessinait sur ses lèvres. Ce sourire ci se transforma en sourire amusé, et j'en ignorais la raison. Surement une de ses pensées qui la rendait si joyeuse, mais je n'étais ni télépathe ni légimens. Je devais donc me contenter de cette facade, sans connaître le fond. L'atmosphère si parfaite me persuada que je connaissais la réponse à ma question, mais je ne cherchais pas plus avant, convaincu que la réponse viendrait d'elle même, dans une logique imparable. Comment, de quelle manière? Il me faudrait le découvrir. Elle remit une mèche à sa place, de mains expertes, et je me demandais pourquoi elle mettait un point d'honneur à être présentable. Après tout, ce n'était pas comme la dernière fois, ou nous étions dans la rue. Ici, il n'y avait qu'elle et moi. Elle et moi. Cette expression sonnait etrangement bien dans mon esprit.

    « Pourquoi tu es ici ? » Je souriais à mon tour, une réplique en tête. Je posais mes deux mains sur le matelas, de chaque coté de ses jambes, l'entourant ainsi comme un rempart, et je murmurais avec delicatesse: « Il y a deux réponses à ta question. » Devant son air interrogateur, je continuais: « Il y a celle du savant, simple et réaliste: J'ai fais un mauvais cauchemars et j'ai voulu m'assurer que tout allait bien. » Me taisant une minute, les mots au bord de la bouche, profitant de l'attente, de l'ambiance si douce de la nuit qui ne se levait toujours pas, je finissais pourtant par conclure, dans un murmure: « Et celle du poète: je n'arrivais pas à dormir, alors je suis venu me réfugier là ou m'attendait le plus beau rêve que je pouvais imaginer. » J'eux un doux sourire, à demi destiné à elle, à demi destiné à moi. Je n'étais pas un grand poète, et les seules paroles douces que j'avais jamais prononcé ces quatre dernières années avait été dites durant mes rêves. Une vie trop longue et trop mouvementé m'avait privée de tels plaisir, celui de faire plaisir à son tour. Des automastismes quelques peu oubliés revenaient petit à petit, au fur et à mesure, de manière maladroite, peut-etre – comment savoir la manière dont elle percevait la chose, depuis son matelas? Je me sentais comme un enfant en train de ré-apprendre à monter sur un vélos, ou un aveugle qui reapprend à voir le soleil s'en se bruler les yeux. Et pourtant, je me sentais dans mon élément, et une étrange sensation que rappellais que j'avais déjà vécu cette scene. Alors, enfant, aveugle, ou amnésique? Surement que j'avais prononcé des paroles du même style, à une autre époque... un autre contexte.

    Elle était toujours assise, et moi toujours accroupie, penché vers elle. « Tu peux restée couchée tu sais, il est très tot. Je ne voulais pas te déranger, surtout pas te réveiller. » J'étais certain qu'elle refuserait, mais je pouvais toujours tenter ma chance, après tout, je ne risquais rien. Mais Haley était tétue, bornée... independante même. Elle ne décidait que seule, uniquement seule, de ce qu'elle faisait, choisissait, même lorsque, parfois, je m'immiscais dans ses affaires, par jalousie, possessivité, et ça, bien avant que nous nous séparions. Même si Haley prétendait au changement, se voulait plus dure, plus froide, plus détachée, elle n'avait pas vraiment changé. JE trouvais même étrange qu'elle n'ait pas été plus méchante avec moi. Un simple endoloris...
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MessageSujet: Re: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptyLun 2 Aoû - 12:56

      « Il y a deux réponses à ta question. »

    Je ne compris pas tout de suite ce qu’il entendait par là. Est-ce que deux motifs l’avaient poussé à venir me rejoindre ou me proposerait-il deux réponses à sa présence ici, me laissant le choix de celle que je préfèrerais ? Bylel avait toujours adoré les mystères. Dans son look, son attitude et sa façon de parler. Il le prouvait ici une fois de plus.

      « Il y a celle du savant, simple et réaliste: J'ai fais un mauvais cauchemars et j'ai voulu m'assurer que tout allait bien. Et celle du poète: je n'arrivais pas à dormir, alors je suis venu me réfugier là ou m'attendait le plus beau rêve que je pouvais imaginer. »

    Cette réponse me fit sourire. Tout d’abord parce que la première proposition reflétait Bylel tout craché. Son attachement à la signification des rêves. Son côté impulsif d’avoir parcouru la moitié de la ville en pleine nuit juste pour se rassurer. Sa manie de me protéger. Cela me rappela d’ailleurs que c’était tout ce qui m’avait fait craqué pour lui, en plus de sa carrure athlétique. Puis, j’avais souri parce que la deuxième phrase de Bylel était très étonnante. Il ne m’avait jamais habituée à ce genre de choses. Pas même lorsque nous étions toujours ensemble. Il ne montrait jamais son attachement par de beaux poèmes ou de longs discours. C’était plutôt dans ses gestes et ses regards que j’avais l’habitude de capter ce qu’il voulait me dire. Aussi, je trouvai cette nouveauté charmante et amusante. Je n’avais jamais eu besoin de mots avec lui à l’époque, mais aujourd’hui, je les savourai d’autant plus !

      « Tu sais que j’ai toujours été plutôt cartésienne. » répondis-je avec cette voix mi-réveillée qui ressemblait plus à un murmure. « Pourtant, j’aime beaucoup la réponse du poète … »

    Je remarquai alors ses mains de part et d’autre de moi, sur le matelas. Elles créaient automatiquement une nouvelle proximité et un sentiment de protection que j’appréciais sans m’en rendre compte. Il était simplement là. Près de moi. Comme j’en avais rêvé pendant des mois après l’accident. C’est fou ce qu’à cette époque j’aurais pu donner pour un instant tel que celui-ci ! Et puis les années s’étaient écoulées … la haine et l’esprit de vengeance avait grandi en moi … Aujourd’hui, bien que je lui avais pardonné et que j’avais abandonné toutes idées de revanche, les choses n’étaient plus si simple. Il était à la fois si proche et si inaccessible. Mais peut-être que je dressai moi-même les barrières qui m’empêchaient d’aller vers lui. Ce devait probablement être un mauvais réflexe de sauvegarde accumulé depuis ces années de souffrance. Néanmoins, étant celle qui construisait ses murs invisibles, je devrais être celle qui les détruirais aussi. J’approchai donc ma main du visage de Bylel, caressant doucement sa joue puis son cou. Bientôt, je déposai même ma deuxième main sur son épaule. Il me proposait de dormir ? Comme si j’étais capable de retrouver le sommeil !! Je répondis d’une voix douce, mi-sérieuse, mi-amusée :

      « Comment pourrais-je retrouver le sommeil ? »

    Toujours légèrement penchée en avant pour garder contact avec lui, garder mes mains autour de son cou, je remarquai que nous ne nous étions pas quitté du regard une seconde depuis mon réveil. Et je n’avais pas la moindre envie de fermer les yeux ! Je ne pus m’empêcher de lui sourire tendrement en caressant son cou de main droite, alors que ma main gauche le tenait assez fermement, d’une manière de dire « Tu es à moi ! ». J’étais entrain de sombrer … de me laisser aller dans le plus grand fléau et le plus grand bonheur de ce monde … A cet instant précis je réalisai que tous mes efforts pour le nier serait vain. Je devais l’accepter et le digérer : j’étais à nouveau amoureuse de Bylel. Alors que j’approchai ma tête de la sienne pour me coller à lui front contre front, je murmurai en fermant mes paupières juste un instant …

      « Mon cœur a trop souffert la dernière fois … Je t’en supplie, prends-en soin … » et j’ajoutai même dans un dernier souffle presque désespéré, espérant de tout cœur que je ne gâcherai rien en lui avouant tout maintenant « … car il est tout à toi … »
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MessageSujet: Re: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptyLun 2 Aoû - 13:26

    « Tu sais que j’ai toujours été plutôt cartésienne. Pourtant, j’aime beaucoup la réponse du poète … » Je souriais discretement, laissant mon cerveau passer à autre chose. Oui, les mots avaient dépassé ma volonté, et maintenant que j'y repensais, je ne me serais jamais cru capable de dire pareilles choses. Mais maintenant que c'était fait, je devais oublier, et j'avais déjà oublié. Je ne tardais pas à me plonger à nouveau dans le chocolat des prunelles de Haley, qui, malgré le noir, semblait me passer au rayons x, et même comme ça, ce n'était pas désagréable. Cependant, je sentais comme une légère résistance... Avait-elle peur? Je n'en aurais pas été étonné, et j'aurais même pu le comprendre, car une peur, face à un ennemi invisible, est rationnelle. L'ennemi que l'on voit est moins dangereux que celui que l'on ne voit pas, et le spirit était caché, bien profond, dans mon âme. Indétectable, dans de tels moments, il été cependant bien possible qu'il débarque à tout moment, et c'était surement la première fois que je lui en voulais. D'ordinaire, le spirit était un don, une capacité supplementaire, un cadeau qui me permettait de mener à bien mes missions. Maintenant, j'aurais souhaité le détruire à tout jamais, boire ce fichu jus de vampire pour pouvoir le faire disparaître, et ne plus jamais le revoir. Mais en aurais-je le courage, de m'en debarrasser? Pas sure.

    Dans un mouvement irréel, ses mains glissèrent contre ma joue, et j'eu un frisson irrépressible. Je fermais les yeux, appreciant la douceur de la caresse, qui se rapprochait plus du rêve que de la réalité, surtout en cette heure plutot matinale, qui me ramenait à des songes plus doux que ceux que je faisais d'ordinaire. Je posais ma propre main sur la sienne, enlacant mes doigts avec les siens, et affichant un sourire voilé en constatant la manière qu'elle avait de s'approprier mon corps, d'une main de fer, empreinte de douceur. Je me rapprochais un peu plus d'elle, et deposais ma deuxieme main le long de sa hanche, en un mouvement quelque peu possessif, qui repondait de manière parfaite au sien, qui l'était tout autant. Je rouvrais les yeux. « Comment pourrais-je retrouver le sommeil ? » A demi entre la réalité et l'irréel, je murmurais distraitement: « Je ne sais pas, en fermant les yeux et en t'allongeant sur ton lit, par exemple. » Puis, après mure réflexion, je murmurais: « Mais je ne suis plus très sure d'avoir envie que tu te rendormes... » Je souriais franchement, ne sachant pas très bien si je souriais pour mes paroles ou pour la caresse soupir qu'elle posais sur la peau frissonnante de mon cou. Un peu des deux, je suppose. Une espèce de mélange euphorisant, un elixir de bonheur concentré. J'étais certain que la plus puissante potion de bonheur n'arriverait pas à égaler ce que je ressentais... maintenant, tandis qu'elle s'appuyait contre moi. Ses lèvres étaient si proches, mon souffle se coupa instantanement, mon coeur partit au grand galop, et manqua de transpercer ma poitrine.

    « Mon cœur a trop souffert la dernière fois … Je t’en supplie, prends-en soin… car il est tout à toi … » Mon organe vital se serra, mais la corde qui le tenait prisonnier eclata bien vite. Je murmurais avec passion: « Je le jure sur ma vie. Plutot mourir que de... que de reproduire mon erreur. » Je me liberais de son emprise avec douceur, et prenais son visage dans l'etau de mes mains. J'hesitais une demi seconde, plein d'interrogation. Oh, et puis, au diable les questions inutiles! Je deposais enfin mes lèvres sur les siennes, en un désir puissant et irrépressible. Le baiser tendresse fit gemir mes cellules, et ce fut à mon tour de l'entourer de ma tendresse, en enserrant sa taille de mes bras qui avaient lachés son menton. J'etais en manque d'oxygène, mon corps n'était plus irrigué par le sang qui coulait normalement dans mes veines, car mon coeur avait cessé de battre, dès la seconde ou nous étions entré en contact. Mais je m'en fichais; je preferais mourir en l'embrassant, que mourir en ayant pas pu redecouvrir la saveur fruitée de ses lèvres, la senteur parfumée de son cou, la douceur de sa peau, en ayant pas pu redecouvrir ma Haley, en ayant pas pu revivre, tout simplement. Revivre, en une fraction de seconde, ca faisait mal, mais c'était en même temps terriblement agréable. Tandis que j'avais l'impression de mourir parallisé, je retrouvais quelque chose... les sentiments? En etais-je vraimetn denudé, avant cela?
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MessageSujet: Re: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptyLun 2 Aoû - 14:41

      « Je le jure sur ma vie. Plutot mourir que de... que de reproduire mon erreur. »

    La tension qui s’accumulait dans chaque cellule de mon corps ne tenait plus. J’allais exploser à aimer si fort et à tellement avoir eu peur. J’avais le souffle coupé, je déglutissais avec peine. Un espèce d’étau enserrait à la fois mon cœur et mon estomac. La fièvre montait tellement que j’en avais des bouffées de chaleur étouffantes. Je croyais même que j’allais tomber folle, tant tout ceci me prenait aux tripes. Je ne l’avais jamais aimé aussi passionnément qu’à cet instant là. Je tremblais même d’un désir irrépressible de me coller à lui toute entière et de l’embrasser sauvagement. Je me retenais pourtant, et cela me faisait plus mal encore.

    Et enfin ma libération arriva. Nos lèvres se joignirent, sur intention de Bylel, et je fondis totalement. Je lâchai prise. Mes épaules tombèrent, mes muscles devinrent aussi mous que du chewing gum mâché. Heureusement que j’étais assise, sans quoi je me serrais lamentablement affalée au sol. Mes bras, ces membres faibles comme du coton, ne restait tendus que parce que je m’accrochais toujours au cou celui que j’aimais éperdument. Seules mes lèvres semblaient vivre encore, revigorer par le baiser passionné que nous échangions. Tout le reste de mon corps était devenu amnésique. Je ne commandais plus rien, ni aucun de mes muscles ni aucun de mes organes. Mon cerveau n’était plus irrigué et le sang paraissait ne plus couler dans mes veines. Je ne savais pas si je survivrai à ce baiser ni à ce trop plein d’émotions mais je m’en fichais. J’avais enfin retrouvé mon Bylel. Celui qui faisait battre mon cœur la chamade — sauf peut-être à cet instant où la vie semblait quitter mon corps — au moindre regard. Puis, les quelques nerfs encore en activité dans ce mollusque qu’était devenu mon corps me signalèrent la présence des tendres mains de Bylel sur ma taille. C’est à ce contact que je repris vie petit à petit. La sensation de ses paumes m’enlaçant et me réconfortant avait redéclenché mon muscle cardiaque. Mon sang circulait de nouveau, irriguant enfin mon cerveau qui avait manqué de peu l’asphyxie. Je pus ainsi reprendre légèrement la situation en main, m’allongeant doucement sur mon lit tout en le tirant avec moi sans que notre baiser ne soit rompu. Ses lèvres étaient trop précieuses aux miennes. Je sentais que ne plus l’embrasser serait synonyme de mort instantané, tant cela me rendait incroyablement vivante. Nous restâmes un moment ainsi, allongé l’un sur l’autre, sans cesser de nous embrasser. J’étais si bien. J’aurais voulu détenir le pouvoir d’arrêter le temps pour prolonger indéfiniment ce baiser, cette sensation d’un vide comblé dans mon cœur et d’un immense bonheur retrouvé. Je manquai cependant de m’étouffer, tant notre tendre baiser était fort émotionnellement. A contre cœur et avec la plus grande volonté qu’il m’ait jamais été demandé d’avoir, je rompis le contact entre nos lèvres. Je les laissai tout de même à environ un centimètre à peine de celles de Bylel, ne supportant pas de m’éloigner plus que ça de lui. Je plongeai alors mon regard dans ses prunelles d’un vert acidulé et caressai son visage du dos de ma main. La nuit nous entourait toujours de son halo protecteur et la noirceur de la chambre renforçait notre intimité. Néanmoins, je ne voulus pas gâcher la beauté de l’instant. Aussi, je m’exprimai dans un chuchotement à peine audible :

      « Comment ai-je pu survivre sans toi aussi longtemps ? »

    Cette question m’était plus destinée à moi qu’à lui. Soit j’étais réellement devenue beaucoup plus forte que ce que je n’imaginais, soit je n’avais pas vraiment vécu ces quatre dernières années. Oui, c’était cela. Je le réalisai à ce moment précis. Durant tout ces mois de fausses haines, je n’avais été que l’ombre de moi-même. Je n’avais pris qu’un masque pour tenter de me protéger des autres. Aujourd’hui enfin, je me redécouvrais. Je redevenais la véritable Haley, follement amoureuse du véritable Bylel. Alors, dans un élan de fougue que je ne pouvais contenir plus longtemps, je collai mes lèvres brusquement aux siennes en bombant brutalement le torse pour l’atteindre plus vite encore. Je ne supportai plus d’être loin de lui, maintenant que je l’avais retrouvé. Je voulais garder à jamais la saveur de ses lèvres sur les miennes. Je voulais garder à jamais la sensation de frissonnement incontrôlable que provoquait le glissement de sa peau sur la mienne. Je voulais garder à jamais le sentiment de lui appartenir qui m’envahissait lorsque ces bras musclés encerclaient les miens …
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suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley Vide
MessageSujet: Re: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptyDim 19 Sep - 12:32

    J'avais toujours cru que la mort se serait résumée au vide. Que la mort, c'était l'absence de tout, la présence du rien. Un infime instant ou l'âme se détache du corps et s'évapore, vers quelque chose qui, selon les personnes, peut ou peut ne pas exister. J'avais déjà décidé que l'après n'existait pas, et que toute trace de soi disparaissait à l'instant ou le coeur devenait une coquille morte, à la seconde ou l'ultime battement s'éteignait dans un dernier soupir. Je ne m'étais jamais imaginé que la mort pouvait être aussi plaisante. J'en présentais tous les symptômes: j'étais pâle comme un ligne – et même si je ne pouvais pas le constater par la vue, je le sentais de manière puissante – et ma vue se brouillait de manière horriblement frustante. Et je savais que quoi qu'il arriverait, le spirit n'aurait pas raison de moi, aujourd'hui. Peut-être parce qu'au fur et à mesure que je me mourrais, sa force disparaissait en simultané, et cette preuve de cette « faiblesse » me fit sourire discretement, dans la nuit encore envahissante.

    Et un baiser, un seul baiser d'elle suffit à me rendre completement statue, statue de papier ou d'argile prête à se fendre ou à glisser au grès des courants invisibles qui faisaient trembler mon esprit et mon corps. Essayer de décrire cette sensation serait ridicule, aucun mots ne serait assez... puissant, assez éloquent pour montrer l'ampleur du désastre qui semblait apte à détruire la terre entière, ou plutot ce qui se résumait pour moi au cosmos entier. Son souffle chaud qui se mêlait au mien, la douceur de sa peau sous mes mains, qui auraient du me rendre plus vivant que jamais, me petrifiait littéralement, et ses inspirations m'otaient la vie plus que me l'offraient. Mais peut importe, je lui aurait sans aucune hésitation offert ce qui me servait d'essence vitale et qui n'était qu'une vie rongée et souillée par le mal.

    Et même si je n'eus aucun mal à me détacher d'elle, il me semblait que la mort n'avait jamais été aussi attirante, car je revais aussitôt de replonger dans ses bras glacés, de renouer le contact avec ses impulsions salvatrices. Une caresse de sa main me donna un frisson incontrolable et je fermais les yeux, posant délicatement mes doigts sur les siens, tandis que je prenais garde à garder mon visage au dessus du sien, et à placer mes coudes de part et d'autre de son corps qui me semblait si frêle, dans la nuit. J'écoutais la mélodie de sa voix qui se chuchotais des choses à elle même, dans un son impalpable qui vint froler mes oreilles sans jamais les hurter. « Comment ai-je pu survivre sans toi aussi longtemps ? » Je ne répondis pas. Je l'ignorais moi même. J'ignorais d'autant plus comment elle pouvait encore m'aimer, après les horreurs que j'avais commises. Après tout cela.

    Je posais un doigts sur ses lèvres, l'intimant au silence. Je ne voulais pas faire remonter les souvenirs douloureux du passé, les fantomes qui pouvaient me hanter. Une main passée dans ses cheveux, un simple regard dans ce que la nuit acceptait de m'offrir, et j'oubliais tout. Absolument tout. Mon cerveau se vidait, et ne restait qu'un amour incommensurable, trop puissant pour quelqu'un qui en avait été sevré durant plusieurs années. Comme un aveugle qui aurait revu le soleil, je plissais les yeux, je me meurtrissais, mais je ne pouvais m'en passer, goutant à une drogue nouvelle, une drogue faite d'amour, de simplicité.

    Baissant la tete, je déposais mes lèvres contre son cou, deposant milles baisers sur sa peau qui avait le pouvoir de me rendre fou, me découvrant une douceur infinie que je me connaissais pas, laissant mes lèvres divaguer librement, tantot sur ses épaules, remontant à sa bouche, decouvrant son corps d'une façon plus charnelle, frisonnant entre deux mouvements, au rythme des impulsions d'Haley. Je posais une main distraite sur le tissu de son vêtement, au niveau de sa taille. Au delà de la réalité, au dessus de la vie, dans une autre dimension. Un autre lieu, une autre date. La mort, la vie, tout ça n'était plus. Il n'y avait plus qu'elle, moi, et la nuit. La nuit, réconfortante, intimiste, protectrice. Une sensualité rédécouverte, des sentiments.
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MessageSujet: Re: suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley suddenly i know i'm not sleeping ▬ haley EmptySam 25 Sep - 8:30

    Il posa l'un de ses doigts sur ma bouche et je sus alors que plus aucune parole ne serait nécessaire. Tout ne serait plus que tactile, visuel et olfactif. Nos peaux se collaient, comme irrémédiablement attirées l'une par l'autre. J'étais prise d'une sensation nouvelle, quelque peu effrayante mais tellement agréable : je ne pouvais m'empêcher de vouloir le serrer plus fort, de ma rapprocher plus de lui que les lois de la physique ne le permettaient. A cet instant précis, tout ne tournait plus qu'autour de lui et moi. Je désirais sa peau autant que ses lèvres, et mon corps tout entier bouillonnait de tant de passion. Certes nous nous étions aimés il y a des années. Certes les moindres détails des contours de ses muscles que je sentais m'étaient familiers. Pourtant, je vivais une toute autre expérience en cet instant. Etait-elle due au Spirit ou simplement à l'évolution de Bylel ? Je n'en avais aucune idée. La seule chose qui importait, c'était que j'étais totalement sous emprise, complètement folle de son corps. Il ne cessait de déposer de tendres baisers sur plusieurs parties de mon buste, m'obligeant à fermer les yeux pour tenter de canaliser tout le plaisir que je ressentais. Il était à moi, tout à moi et il me voulait autant que je le voulais ! J'étais la fille la plus heureuse du monde. Les sensations s'enchaînaient dans les moindres cellules de mon corps, réagissant au contact des lèvres de Bylel sur ma peau. Le cou, la bouche, les épaules ... Il s'emparait de moi d'une manière si évidente ! J'étais totalement envoûtée, contrôlée par des sentiments qui n'avaient jamais été aussi puissant qu'en cet instant précis.

    J'ouvris alors les yeux et là encore, le spectacle était magnifique. Les courbes de son corps sur le mien se devinaient dans l'obscurité, laissant libre cours à mon imagination. Il était si près que même les ténèbres ne parvenaient pas à me dissimuler celui que j'aimais. Je connaissais sa bouche, les traits de son visage, la pureté de ses yeux ... Le reflet que j'y captais m'indiquait d'ailleurs qu'il était bien, aussi heureux que je pouvais l'être. Finalement, une partie de ma mission s'accomplissait. Je lui faisais oublier le mal qui le rongeait, le rendait aussi heureux qu'il le méritait. J'en étais néanmoins très étonnée. Comment moi, avais-je réussi à procurer ce bonheur à la personne qui me faisait le plus d'effet ? Bylel était dans ma tête, dans mon esprit, dans mon coeur et dans mes veines. Je vivais par lui et pour lui. Alors comment avais-je eu en plus de toute cette chance, la joie immense de lui rendre l'appareil ? Je n'étais rien. Il était tout. Tout ce qu'il y a de plus important et de plus beau dans ce monde. Et moi, petite sorcière fragile, je n'osais me dire que je méritais tant de bonheur ... C'était irréaliste ! Pourtant, l'homme que j'aimais à en mourir était bel et bien là, sous mes yeux ébahis. J'enfouis alors ma tête dans la chaleur de son cou. L'odeur de sa peau était suave et sucrée et je ne me sentais jamais aussi bien que lorsque je me réfugiais tout contre lui. Refermant les yeux pour mieux apprécier le contact de mon visage contre lui, je tentai de réaliser la chance incroyable dont le ciel m'avait fait cadeau ... Une larme coula alors sur mes joues. Je n'étais pas triste, mais pourtant, je la sentais perler sur le contour de mes yeux puis glisser le long de ma joue et de mon cou. C'était une larme qui permettait doucement d'évacuer la pression des sentiments amoureux qui m'envahissaient. D'un murmure étouffé, je ne pus m'empêcher de dire :

      "J'ai vraiment une chance insolente de t'avoir, Bylel !"
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