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| HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Mer 28 Juil - 14:14 | |
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« Franchement, Bylel, ca fait des années que j'attends, et je me sens si seule! Tu n'es même pas fichu de me consoler quand j'en ai besoin, et je ne trouve jamais ton épaule pour me soutenir! J'en ai marre d'attendre que tu daigne me voir Bylel, et j'ai choisi. J'ai décidé de t'oublier Bylel, c'est mieux pour toi et moi, n'est-ce pas? Et je pourrais enfin me consacrer à une personne qui m'aime vraiment. D'ailleurs, je te présente mon nouveau petit ami. » Je contemplais le visage de Haley, qui affichait une expression béate, tandis que j'étais stupéfait. A son bras se pendait une jeune fanfaron, qui zieutait de manière obscene le corps de ma Haley, et me jetait un regard de conquerant. Je m'elançais vers eux – mais mon corps refusait de répondre à ma demande, et je restais planté, tandis qu'elle s'en allait aux cotés de son ami. Je voulais sortir ma baguette, mais elle n'etais pas à sa place habituelle, de manière reconfortante, dans la poche de mon jean. Tout pouvoir s'était echappé de moi, et elle devenait minuscule, à l'horizon...
Je me relevais d'un bond en silence dans mon lit miteux. Un regard circulaire m'informa que j'étais toujours dans mon appartement insalubre, comme d'habitude, et que rien ne clochait. La sueur degoulinait de mon front, et je l'essuyais d'un geste mecanique du revers de la main. Les ressorts de mon lit grincèrent tandis que je me tranais, flemmard, jusqu'à une salle de bain qui n'en avait que le nom. Le lavabo avait une couleur gris trottoir quio temoignait de sa date de dernière utilisation, et le tuyaux de la baignoire gouttait lentement. Le « ploc ploc » de l'eau qui tombait sur le sol me fit passer un frisson dans le dos. Je me passais de l'eau sur le visage, ne le relevant même aps face au miroir, sachant très bien le visage que j'y aurais trouvé: blafard et à la blancheur cadavérique. Cela faisait désormais trois semaines que je ne dormais quasiment pas, et trois jours que je ne me nourrissais plus; une étrange nausée s'était emparée de moi depuis peu, et tout ce que j'avalais ressortait immédiatement. Et ces cauchemars, que je faisais trois fois par nuit minimum, me hantaient sans arrêt, depuis ces trois mois, depuis cette dernière nuit ou je l'avais sauvée. La condition que je lui avais offerte, en échange de sa vie sauve, et qu'elle n'avais pas acceptée, je me l'été moi même imposée, et ceci de manière si dure que nous ne nous étions pas revus depuis. J'evitais mon appartement, je verifiais toujours qu'on ne me suive pas, je faisais preuve d'une vigilance trop aigue pour etre naturelle. Etrangement, j'en avais souffert, et ces cauchemars n'arrangeaient rien, j'en étais même devenu paranoïaque; etait-ce des reves premonitoires? Je n'en savais rien, mais j'espérais que non, car chacun de mes reveil se soldait par une crise de violence, au début tout du moins. Maintenant, j'etais habitué, et j'arrivais à mieux me controler. La manière dont elle me manipulait, par delà la distance, était surprenante, je m'y perdais lentement. Seul mon travail me permettais de garder le cap, et je tuais avec plus de cruauté que d'ordinaire, bien que mon dernier exploit se soit soldé par une enorme griffure sur l'epaule droite, qui me faisait encore aujourd'hui souffrir. La blessure s'était infectée, sous le bandage, et je n'avais même pas la presence d'esprit d'aller à l'hopital, ou de me soigner. Je laissais volontairement le plaie se degorger de son sang, comme si seule la douleur physique pouvait me debarasser de la douleur mentale, bien plus énervante, bien plus insoutenable.
Après un rapide passage à la salle de bain, je m'engageais dans la rue, malgré l'heure matinale, rechignant toujours à avaler quoi que ce soit. L'air frais me fit du bien, et me detendait quelque peu les traits, qui étaient tirés depuis trop longtemps. Sortir de l'ambiance insalubre de mon appartement me changeait un peu. Rapidement, mes pas me menaient au chemin de traverse, et j'en observais les vitrines poussiereuse sans interet. Mon regard vide passait à travers sans vraiment s'en preoccuper; cela faisait longtemps déjà que le chemin avait perdu de sa magie, et je n'y cherchais plus de justification, j'avais sus accepter les faits. C'était souvent comme ça, dans ma vie: j'acceptais le pire, presque avec plaisir. Etais-je devenu sadomasochiste? C'était la question que je me posais, tandis que je tournais à une rue. La vision qui m'attendais me glaca le sang. Je me figeais, blanc comme un linge, et tout le sang de mon corps vint se condenser dans mes poings, qui se serrerent jusqu'à ce que les jointures en deviennent livides. Les yeux ecarquillés, je contemplais ma Haley – pourquoi insistais-je sur le « ma »? - en train de becoter une grande armoire à glace, qui la tripotait de manière eloquente. Comme dans l'un de mes reves, une bouffée de violence s'insinua en moi, et je m'elançais vers eux, dans le dos du balourd, mais cette fois, mes pieds marchaient bien. Je lui tapotais l'epaule, et grondais: « Hé mec! » Il se retourna, et je lui assenais un coup de poing qui fit craquer son nez de manière sinistre; un filet de sang en sortit, et il se prépara à riposter, tandis qu'un dangereux éclat argenté traversait mes yeux. « T'avises pas de la toucher à nouveau, ou c'est mon poings dans ta gueule, compris pauvre con? » Avisant la nouvelle couleur de mes prunelles, il eut un hoquet de peur, et sortit sa baguette, tandis que je lui balançais mon genoux dans ses parties sensibles. Il s'enfuit en courant, la queue entre les jambes. « Pauvre froussard... » marmonnais-je entre mes dents serrées. |
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Mer 28 Juil - 14:55 | |
| Aaah, rien de tel qu’un petit déjeuner sur le Chemin de Traverse pour oublier pendant quelques instants combien on se sent seule. A chaque fois que je foulais les pavés de cette petite rue sinueuse, je retrouvais le regard d’enfant avec lequel je l’avais découvert la première fois. Je ne savais pas vraiment comment expliquer l’effet que me faisait ce lieu. Il produisait toujours en moi un sentiment agréable. Comme si j’y étais à ma place, parmi tous ces sorciers, plus que nulle part ailleurs ! C’était peut-être ça, en y réfléchissant bien, qui le rendait si spécial à mes yeux. J’avais toujours désiré ardûment me séparer de ce monde moldu où je n’étais pas bien, depuis le tout début de mon adolescence. J’étais une sorcière, j’appartenais à la confrérie magique, et quoi de plus magique à Londres que le Chemin de Traverse ? Alors que le serveur m’apportait mon jus de citrouille et mes toasts sur la table que j’occupais parmi les trois qui formaient en tout et pour tout la terrasse de ce petit troquet, je décidai de fermer les yeux un moment. Pour apprécier le silence et la tranquillité de l’instant, soyons d’accord. J’étais loin d’avoir sommeil ! Un fin sourire s’étira sur mes lèvres. J’étais simplement bien. C’était si rare c’est temps-ci que j’avais du mal à y croire moi-même. C’est à cet instant que mon paisible petit-déjeuner fut troublé par le son d’une chaise qu’on tirait. Un jeune sorcier approchant de la trentaine me demanda d’un sourire enjôleur en commençant à s’installer : « Je peux me joindre à toi ? » Que voulait-il que je réponde ? « Dégage, connard ! » ? De toutes façons il était déjà assis … Et puis, j’étais dans une bonne journée, alors pourquoi la gâcher en m’énervant ? Finalement, j’aurais peut-être dû … Le beau parleur ne l’avait pas bouclé un seul instant, insistant lourdement sur des qualités physiques que j’étais supposée avoir. Je ne pouvais pas en placer une seule, si bien que je me contentais d’acquiescer ou de sourire au moment convenu. Je n’avais jamais aimé les serial lovers. Celui-ci n’échappait pas à la règle. Cependant, je le laissais parler, persuader qu’il finirait par se lasser de mes silences butés. Car plus le temps avançait et moins je souriais. Je ne le regardais d’ailleurs à peine, observant le va-et-vient incessant de la rue. Malheur !! Pourquoi avais-je fait ça ? Cet idiot de dragueur en avait profité pour s’approcher et me dérober un baiser qui s’éternisait trop à mon goût. Avais-je fait quelque chose pour l’inciter à aller plus loin ? Non, je n’étais pas folle tout de même … Il fallait le repousser gentiment et trouver une déconvenue pour partir. Mais je n’en eus pas le loisir, car un homme brusque, limite violent, nous sépara et frappa le dit jeune homme dont je n’avais pas prêté attention au prénom, tout en s’emportant : « Hé mec! T'avises pas de la toucher à nouveau, ou c'est mon poings dans ta gueule, compris pauvre con? » J’observai la scène, effarée. Cet homme au tempérament sanguin n’était autre que Bylel, qui venait de frapper au nez l’homme dont je voulais me débarrasser. Il en rajouta même en lui frappant l’entrejambes, avant que celui-ci ne s’enfuit en zigzaguant. J’avais beau être soulagée que cet idiot soit parti en ayant ce qu’il méritait, je restait tout de même scotchée devant le comportement de Bylel. Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Voilà des semaines que Monsieur m’évite et là, il se permet de frapper l’homme qui m’embrassait. Après tout, j’aurais très bien pu l’aimer ce type ! Il murmura quelque chose que je ne compris pas, mais je m’en fichais. « Mais qu’est-ce qui te prend ? » grondai-je. « Tu débarques comme ça, après des mois à te planquer et à m’éviter et tu te permets de le frapper ! Tu te prends pour qui, Bylel ? Qu’est-ce que t’as à te mêler de mes affaires tout à coup ? » Après tout, il n’était pas obligé de savoir que je ne voulais pas du tout de ce mec et que son sauvetage m’avait extirpé in extremis des bras de ce type aussi collant qu’un Snargalouf …
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Mer 28 Juil - 15:41 | |
| « Mais qu’est-ce qui te prend ? Tu débarques comme ça, après des mois à te planquer et à m’éviter et tu te permets de le frapper ! Tu te prends pour qui, Bylel ? Qu’est-ce que t’as à te mêler de mes affaires tout à coup ? » Je l'observais, sidéré par sa réaction. Comment pouvait-elle prendre plaisir à se faire tripoter de manière obscène par un salaud pareil?! « Non mais est-ce que tu as seulement remarqué la manière dont il te touchait? Vous aviez qu'à vous faire une partie de jambes en l'air en pleine rue, tant que vous y étiez! Non mais franchement, tu es ridicule! Je te sors de là, et toi, tu m'engueules! Tu devrais juste regarder la tronche que t'as, t'es toute decoiffée tellement il t'a agressée! Et puis, tu n'as pas à savoir pourquoi je t'aide. » Quel était ce pouvoir qu'elle avait, qui me déliait la langue de telle manière que je débalais presque tout ce que j'avais sur le coeur, moi qui n'était pas bavard pour un sous, d'ordinaire? Comme si tout ce que j'avais gardé pour moi durant toutes ces années sortait d'un coup; c'était effrayant et agréable à la fois. Un poids immense se liberait de mes épaules, tandis qu'un autre venait en prendre la suite: celui de la peur. La peur de dévoiler trop de chose à la fois, que ce débalage me rende plus fragile. Toutes ces questions m'emplissaient l'esprit de telle manière qu'une migraine se pointait déjà à l'horizon. Pourtant, je ne pouvais m'empecher de continuer, tandis que je lui attrapais la main sans ménagement, ne m'interessant même plus au fait que je la touchais, à l'instant même, et la menait vers une ruelle plus eloignée, car bien que nous soyions très tot le matin, les sorciers affluaient déjà, et nous observaient en coin, soupconneux. « Tu devrais me remercier! Tu crois qu'il se serait passé quoi? Qu'il se serait gentiment contenté d'un baiser, et qu'il serait parti, content de lui, sans rien demander en contrepartie? Je te croyais plus réaliste que ça Haley. Le monde n'est pas fait que d'amour et de bonheur, tu devrais le savoir, toi. » Face à sa mine bornée, je m'empressais d'ajouter: « Et ne me fait pas croire que tu aimais ça. Tu détestes les serials dragueur. » Vraiment? Etait-ce la reminescence d'un souvenir, ou quelque chose que je venais d'inventer? Non, il ne me semblait pas, et j'avais souvenir de sa petite moue dégoutée face aux couples éphemères que l'on croisait souvent dans la rue, avant. Plus enclin à la discution désormais, après avoir laché de cette manière si violente cette rancoeur que j'avais, et cette fureur que j'avais ressenti de la voir dans les bras d'un autre – même si je ne l'avouerais jamais directement - je soufflais en un demi sourire: « Et puis, à voir la tête que tu tirais, il devait pas si bien embrasser que ça. » J'eus un petit ricanement, amer.
Soudain quelque peu calmé, bien que encore tremblant de ce souvenir immonde, je me rendais soudain compte que je tenais encore sa main dans la mienne. Je la lachais avec précipitation, cachant avec maladresse le rouge qui colorait de manière humiliante mes joues naturellement blanches. Aucun doute qu'elle le remarquerait, elle avait l'oeil pour ces choses là – un septieme sens feminin, peut-être. Ou bien une fichue habitude de toujours remarquer les détails genants. Je revenais sur le chemin de traverse, jetant un coup d'oeil volé à Haley, et me ravisant, rassuré, puisqu'elle me suivait. Merde alors, pourquoi sa seule présence suffisait à me rendre le semblant de vie que j'avais perdu durant ces trois semaines? C'était pas croyable! Je faisais tout pour la détester – et je la détestais – et pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de m'attacher d'autant plus à elle, au fur et à mesure qu'elle redevenait Haley, la vraie Haley. Fallait-il que je disparaisse pour m'éviter ses filets innocents? Non, puisque la distance me tuait à petit feu. Fallait-il que je m'accroche à elle? Non, je l'aurais faite souffrir. Le dilemme était d'autant plus terrible que je n'étais pas sous l'emprise du spirit, et qu'ainsi, j'avais le choix; sous son pouvoir, j'aurais sans hésité choisi la distance, la disparition définitive, car sous son pouvoir, je ne souffrais pas de son absence. Seulement, cela faisait trois semaines qu'il m'avait quitté, et qu'il n'était pas revenu, comme si lui aussi se jouait de moi, et faisait toujours tourner la roue lorsqu'il le fallait: lorsque j'étais en situation de faiblesse, il se gardait bien de venir me soutenir. Après un nouveau regard vers elle, je me massais mon épaule douloureuse, qui avait recommencé à suppurer, à cause de mon mouvement brusque de tout a l'heure. En voulant protéger Haley, je m'etais fait mal, une fois de plus, mais de manière physique cette fois, plus que psychique. Soudain, un vieil homme soucieux enroulé dans une cape violette s'interposa: « Que se passe-t'il jeune homme? Vous n'embetez pas la jeune femme, au moins? » Je me tournais vers Haley, lui laissant le choix de la réponse. Après tout, si elle considérait etre maltraitée, c'était à elle de le dire, pas à moi. Parce que moi, je touchais presque au septieme ciel – si il m'etait seulement permis d'oublier tous les problèmes périphériques. |
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Jeu 29 Juil - 13:05 | |
| « Non mais est-ce que tu as seulement remarqué la manière dont il te touchait? Vous aviez qu'à vous faire une partie de jambes en l'air en pleine rue, tant que vous y étiez! Non mais franchement, tu es ridicule! Je te sors de là, et toi, tu m'engueules! Tu devrais juste regarder la tronche que t'as, t'es toute decoiffée tellement il t'a agressée! Et puis, tu n'as pas à savoir pourquoi je t'aide. »
« Et quand bien même j’aurais décidé de m’envoyer en l’air dans cette rue, de quel droit te permets-tu de t’imisser dans ma vie privée ?? m’emportai-je, oubliant totalement le monde réel autour de nous. « Tu n’es ni mon père, ni mon frère, tu n’es plus mon petit ami depuis des lustres et tu m’as clairement fait comprendre que tu ne voulais pas de moi dans ta vie !! Piccadilly, ça te rappelle quelque chose ? » Je m’étais laissée énerver sans vraiment comprendre comment cela s’était produit. Dès que Bylel avait haussé le ton, j’avais laissé un quelconque instinct me guider, c’était venu naturellement. Cela m’étonnait d’ailleurs fortement. Je ne réagissais jamais de cette manière habituellement !! Comment et pourquoi Bylel parvenait-il à changer si rapidement mes humeurs et me rendait si instable émotionnellement. Je détestais cette version de moi qu’il faisait ressortir. Elle me rappelait cette époque que je m’étais efforcée d’oublier. Cette époque où Bylel était apparu comme une providence dans ma vie, la rendant plus belle que jamais. Enfin, jusqu’au fameux jour, bien entendu … Il attrapa violemment ma main pour m’entraîner dans une ruelle. Je supposais que la vue et la proximité de la foule affluant sur le Chemin de Traverse le dérangeait. Il n’avait jamais aimé s’étaler en public, lui qui avait cette attitude si réservée. Bylel était de ceux qui ne lavait jamais leur linge sale en public, selon l’expression moldue. Je m’attendais donc à ce qu’il explose littéralement, une fois à l’abri des regards indiscrets pouvant apercevoir ses joues rougies et des oreilles à rallonge … Ses yeux, bien qu’ils ne luisaient pas de cette terrifiante lueur argentée, ne présageaient rien de bon. Néanmoins, j’étais toujours aussi en colère que lui. Je m’écriai alors, en essayant de libérer mon poignet endolori par la forte poigne de Bylel : « MAIS QU'EST-CE QUI T'ARRIVE, A LA FIN ?!? »
« Tu devrais me remercier! Tu crois qu'il se serait passé quoi? Qu'il se serait gentiment contenté d'un baiser, et qu'il serait parti, content de lui, sans rien demander en contrepartie? Je te croyais plus réaliste que ça Haley. Le monde n'est pas fait que d'amour et de bonheur, tu devrais le savoir, toi. Et ne me fait pas croire que tu aimais ça. Tu détestes les serials dragueur. » Toujours le visage renfrogné, je décidai d’ignorer sa dernière phrase. Je détestais qu’il ressorte ainsi nos habitudes passés. Il croyait me connaître ? Il se trompait ! Lourdement ! J’étais bien plus forte que la frêle Haley de ces dernières années. Je haïssais même par-dessus tout qu’il ait raison … Evidemment que ce type était un gros lourdingue dont je ne parvenais pas à me débarrasser. Le fait qu’il le sache montrait combien il savait comment interpréter mes faits et gestes, me rendant plus vulnérable encore à son égard. Cependant, Bylel sembla se calmer en se moquant des baisers du dragueur. Il reprit un visage serein et regagna la rue principale, en s’assurant d’un bref coup d’œil que je le suivais. Ce fut ce détail qui m’apaisa, me déclencha un sourire et me fit tilt. Il était jaloux ! Voilà pourquoi il s’était rué sur lui : il ne supportait pas qu’un autre m’approche, me touche et encore moins m’embrasse ! C’était d’une telle évidence. Comment n’y avais-je pas pensé plus tôt, moi qui étais si clairvoyante habituellement ! Décidemment, Bylel avait le don de m’atteindre facilement. Et d’ailleurs, pourquoi le fait de le savoir jaloux me rassurait et me faisait sourire ? En quoi devais-je trouver cela plaisant ? Non, non, ma petite Haley reprends-toi ! Alors que celui qui passait son temps à me sauver se massait l’épaule comme si elle était douloureuse, un vieil homme s’approcha en demandant à Bylel s’il me causait du tort. Comme ce dernier semblait attendre une réponse de ma part, je me contentai d’afficher un sourire aimable au vieillard courbé en disant : « Ne vous en faites pas pour moi, c’est un vrai chevalier servant ! » Mais enfin, qu’est-ce qui me prenait de répondre ça ? A propos de Bylel en plus ! Vraiment, je devrais penser à prendre des distances … ou des vacances, peut-être.
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Jeu 29 Juil - 14:02 | |
| Je rougissais lorsqu'elle affichait l'eventualité qu'elle pouvait sortir avec qui elle voulait, quand elle le voulait. Comment, qui elle voulait? Certainement pas. Oh, et puis après tout, c'était sa vie, elle avait qu'à coucher avec n'importe qui, si c'était ça qui lui plaisait. Même si j'en doutais fortement... Mince alors, quand est-ce que je cesserais d'essayer d'entrer dans sa tête, qu'est-ce que j'en avais à faire, après tout, de ses gouts et de ses choix? Cela faisait déjà bien longtemps que tout avait changé et qu'il fallait que je passe outre le passé. Le passé, qui revenait toujours me hanter, malgré moi, il fallait que je passe un trait dessus, car même si... Même si quoi? Si Haley me pardonnait? Cette éventualité n'était même pas réaliste, et je risquais plus de me transformer en fizwizbiz que de m'accorder ses faveurs. Je gardais sous silence mes pensées, de peur de la brusquer plus encore. Ce n'était pas ce que je souhaitais, n'est-ce pas...? « Piccadilly, ça te rappelle quelque chose ? » Je tournais un visage attristé vers elle. Ne l'avais pas sauvée? Certes, à mon grand desarroi, mais seuls comptaient les actes... Et il vallait mieux oublier les motivations. Avait-elle une si pitoyable image de moi? J'aurais voulu lui repliquer quelque chose de cinglant et cruel, mais rien ne vint, comme si toute ma repartie s'était envolée. Et ce fut à mon plus grand etonnement qu'elle prit ma défense. « Ne vous en faites pas pour moi, c’est un vrai chevalier servant ! » Cette fois ci, j'eclatais d'un rire franc. Un chevalier servant, et puis quoi encore! Peut-etre allait-elle aussi me venerer, dans quelques instants. Cependant, ces paroles ainsi que son sourire rassurants produisirent l'effet escompté, et le vieil homme sembla se détendre. Qu'il s'en aille, c'était tout ce qui importait, et pourtant, il m'assena un regard severe, auquel je repondais de manière agressive; puis il se retira. Je me tournais vers Haley avec un rictus. « Je suis censé te remercier, surement. Mais puisque je suis ton chevalier servant, je me contenterai de rester avec toi. » Prise au piège. Elle devait se mordre la langue d'avoir prononcé de telles paroles, et moi, je me rengorgeais d'autant plus. Elle trouvait que je ne devais ma m'immiscer dans sa vie privée? Eh bien, ce n'était qu'un apercu de ce dont j'étais capable. Liberé, ou plutot delaissé par le spirit, je ne pouvais la blesser par ma mechanceté, car je n'avais pas ce détachement qui me caracterisait lorsque je n'étais plus moi même. Cependant, je pouvais bien l'embeter d'une autre manière; puérile, certes. Mais qu'est-ce que c'était marrant!
Durant l'espace d'un instant, j'avais l'impression de retomber en enfance, en marchant sur le chemin de traverse aux cotés de Haley. Rien que sa présence à elle était synonyme d'enfantin. Je revenais quatre ans en arrière, et finalement, après mure réflexion, après m'être tant battu pour y résister et pour la faire fuir, ce n'était pas si désagréable que ça, de se laisser porter par le bonheur. Simplement le bonheur, la simplicité. J'étais silencieux, comme à mon habitude, et je n'avais pas l'intention de parler tant qu'elle n'en prendais pas l'initiative. Seulement quelques coups d'oeil jetés à la derobade, pour verifier qu'elle ne s'enfuyait pas, et un demi sourire, esquissé, parfois. Je tournais un poignet hesitant vers elle, et remettais une meche derrière son oreille. Je n'avais pas menti lorsque j'avais affirmé qu'elle semblait avoir été agressée: ses mèches de cheveux blonds bondissaient dans tous les sens, irréguliers et emmêlés. Je n'osais m'imaginer la façon dont il avait du accrocher son visage pour la mettre dans un état pareil, et finalement, le vieil homme avait une raison de s'inquieter. Son aspect laissait perplexe, moi en premier.
Nous passames devant un magasin délabré, et mon coeur se serra, alors que tous les stands reduits à l'etat de cendre ne m'avaient pas emeu le moins du monde quelques instants auparavant. Il fallait croire qu'elle avait un effet relaxant, et surtout, qu'elle m'ouvrait les yeux sur le monde extérieur. Je secouais la tête dans le vide, souhaitant me debarasser de ces pensées pleine de paix et d'epanouissement. Il fallait que je reste moi même, le Bylel violent et insensible que j'étais d'ordinaire – que j'étais en son absence. En réalité, je l'étais toujours, mais ce bylel ci restait seulement en parallèle, à l'écart, et se pointant quand je ne m'y attendais pas le moins du monde. Je n'aimais pas les surprises, je n'aimais pas l'imprevisible; la plupart du temps, c'était moi qui organisais ma vie: je decidais la manière dont je tuais, je decidais l'heure à laquelle je me levais, ce que je mangeais, ce que je faisais, qui je detruisais. Et elle chamboulait tout. « Tu veux un dejeuner? Peut-etre que le premier en s'est pas vraiment terminé comme tu l'esperais, dis-je avec ironie. Tu n'aurais pas l'appétit coupé, au moins? » Qu'elle était exaspérante, cette touche de compassion que j'avais dans la voix.
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Jeu 29 Juil - 19:04 | |
| « Je suis censé te remercier, sûrement. Mais puisque je suis ton chevalier servant, je me contenterai de rester avec toi. » J’adressai un sourire franc à Bylel qui m’étonna moi-même, si bien qu’à peine deux secondes plus tard, je retrouvai un visage aux traits paisibles, les yeux rivés droit devant moi. En fait, je ne prêtais même pas attention à ce que j’étais supposée regarder. Il y avait des couleurs flous et sombres pour la plupart, et seuls mes souvenirs du Chemin de Traverse me permettait de me situer et de me guider à peu près. J’étais perturbée. Encore. Diable, quel malaise m’habitait ? Quel syndrome inconnu s’emparait de moi ? Tout un tas de questions dansaient en farandoles dans mon esprit. Je les voyais passer. Je les cernais à peu près. J’étais incapable de m’arrêter sur l’une d’entre elles pour l’analyser. Cependant, j’avais gardé assez de lucidité pour voir qu’une interrogation se répétait, comme un refrain au milieu des autres. Pourquoi avais-je, à l’annonce de Bylel qu’il allait rester à mes côtés, ressenti un indescriptible sentiment de soulagement et de joie ? Je n’étais pas idiote et je ne cherchais pas à me mentir. Du moins, pas cette fois. Je le savais : j’avais été heureuse de sa réponse, même si j’avais de la peine à l’accepter. Je n’étais pas prête à l’afficher, tout simplement parce que je ne me comprenais plus. J’agissais bizarrement. Mon comportement était loin d’être habituel. Or, le seul point commun à tout ceci était que la présence de Bylel déclenchait à chaque fois mon virus intérieur. D’ailleurs, pendant que nous marchions et que je tentais de reprendre mes esprits, je vis à plusieurs reprises ce dernier me jeter des coups d’œil furtifs. J’en ignorais la raison et cela ne me perturba pas longtemps, car un autre évènement vint s’ajouter à cela : Bylel venait de remettre en place l’une de mes mèches, déclenchant un horrible frisson incontrôlable de plaisir. Je ne pus d’ailleurs pas m’empêcher de sourire et le masquai rapidement en une grimace gênée. Je détournai le regard, trop faible pour soutenir celui aux yeux verts, et m’observai à travers les restes de la vitrine d’une boutique abandonnée. Je réorganisai rapidement mes cheveux en bataille, avec des gestes vifs et approximatifs. Le résultat n’avait rien de très glamour, mais j’avais au moins la sensation d’avoir comblé le blanc survenu après mon sourire grimaçant. Alors que nous poursuivions notre marche à travers la foule qui commençait à s’agglutiner sans jamais que nous n’ayons eu besoin de nous séparer pour autant, la voix de Bylel, distincte parmi le brouhaha qui montait, semblait être accentuée par une pointe d’ironie. J’en avais écouté chaque syllabe avec mon ancienne habitude d’élève sérieuse. Pourtant, j’avais du mal à savoir s’il attendait une réponse franche ou s’il avait simplement continué la comédie du ‘chevalier servant’ pour s’amuser. Après quelques secondes de réflexion, je décidai de répondre sincèrement : « Je n’ai même pas eu le temps d’y toucher … » Sans un mot de plus, il comprit que j’acceptais la proposition et d’un accord tacite, nous nous dirigeâmes vers le pub le plus près, situé à notre droite, et nous faufilâmes jusqu’au fond de la taverne pour nous asseoir chacun sur une banquette, face à face, dans une alcôve où nous ne serions pas dérangés. Les choses s’étaient déroulées si naturellement que s’en était presque inquiétant. Notre parfaite coopération ne s’arrêta pas là. Nous avons commandé la même chose, parlant en même temps et déclenchant le rire du serveur qui rejoignit son comptoir. Chacun regarda l’autre, esquissa un sourire gêné … et je ne sus pas ce qu’il fit ensuite car j’avais détourné le regard vers le mur. Le pub était plutôt miteux et sûrement mal fréquenté. Néanmoins, personne ne vint déranger notre calme déjeuner. Nous n’avions échangé que très peu de mots, mais je ne ressentais pas la moindre trace de malaise désormais. Tout cela s’était dissipé. Je m’autorisai même à lui sourire, deux ou trois fois, profitant ainsi de cette sensation étrange de vague désir lointain ressurgissant quand il regardait ailleurs et que j’avais tout le temps de l’admirer. Il était juste attirant. Je n’éprouvais même pas de gêne à le penser et j’en ignorais la cause. Le bonheur n’avait pas besoin d’explication … il se vivait, tout simplement ! Sur une pointe d’audace qui m’avait tant caractérisée étant jeune mais que j’avais oublié depuis plusieurs années, je me penchai sur la table pour lui murmurer avec un sourire malin … « Alors, le preux chevalier se sentit-il l’âme d’un bandit juste pour quelques instants, et s’enfuir sans payer ? Sauf si tu as peur, bien sûr … »
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Jeu 29 Juil - 19:47 | |
| « Je n’ai même pas eu le temps d’y toucher … ». D'un mouvement presque irréel et parfaitement synchronisé, nous nous dirigeâmes vers un pub avoisinant. Nous marchions à la même candence, et à une distance toujours égale, comme si un fil invisible nous reliait, de telle sorte que les passants devaient nous contourner ou se frayer un passage entre nous. Nous entrâmes dans la taverne sombre, et seul un serveur vint nous accoster, avec un sourire encourageant – nous étions les seuls clients dans la salle. Nous nous assimes, prononcèrent le même nom de plat au même instant, et au lieu de sourire d'un air amusé, je faisais quelque chose qui ressemblait plus à une grimace. Je songeais à celle qu'elle m'avait adressé, dans la rue, quelques instants plus tôt, après que j'aie effleuré sa peau. Impossible de savoir si elle avait simplement dissimulé son plaisir, ou si elle avait été véritablement gênée, cependant, je n'avais pas récolté la même moue de deconvenue que l'idiot de début de matinée. Devais-je voir là un signe encourageant, ou une manière implicite de me prier de stopper ces quelques gestes insignifiant? De toute manière, le tact n'était pas mon point fort, et si elle avait souhaité m'envoyer un signal silencieux, je ne l'avais pas repéré, et je me bornerai à ne pas le découvrir.
Je ne goutais que très peu le plat que j'avais commandé, toujours étrangement nauséeux. Pour la forme, j'en volais une pincée, puis en delaissais le contenu, posant mes deux coudes sur le dos de la banquette, delassant les muscles de mon epaule toujours engourdie. Je me felicitais d'avoir masqué le bandage sous le tee-shirt. Ainsi, ma blessure était invisible, mis à part les quelques grimaces de douleur que la plaie me soutirait par moments. Je sentais le regard d'Haley sur moi, par instants, diffus et admirateurs. Je n'avais jamais vraiment attiré les filles, ci ce n'est celles qui voulaient essayer ca avec un envouté, les folles qui croyaient que c'était plus excitant avec un fou furieux controlé par un esprit magique. Ma rousseur effrayait, souvent, ou revulsait. Par moment, elle emerveillait; les réactions étaient excessives: adoration ou haine. Il n'y avait jamais de juste milieu. Avec Haley, heureusement, j'avais touché juste. Si elle avait été dégoutée par mes cheveux si flamboyants, que ce serait-il passé? Rien de tout ca, surement. La vie tenait à un fil si infime parfois... A mon tour, parfois, je l'observais en silence, sans montrer aucune expression, même si mon coeur s'embalait parfois, lorsque, dans un mouvement de la tete aerien, elle faisait voleter ses cheveux maladroitement coiffés, ou, qu'en baissant la tête, je pouvais observer la finesse de ses yeux, soulignés de longs cils auburn.
« Alors, le preux chevalier se sent-il l’âme d’un bandit juste pour quelques instants, et s’enfuir sans payer ? Sauf si tu as peur, bien sûr … » Je riais franchement, restant – en apparence – impassible face à cette proximité soudaine qu'elle m'avait imposé, en se penchant vers moi. « Moi, peur? Tu sais bien que c'est impossible. Je n'ai jamais peur. Si madame veut bien se donner la peine. » Je me levais, et lui offrais ainsi une escapade discrete. Sortant du pub en silence, un hurlement jaillit soudain. Le barman venait surement de se rendre compte de sa deconvenue. Je prenais Haley par la taille, et la poussais devant moi, l'invitant dans une course effrenée, qui dura plusieurs minutes. Je n'avais pas le souffle cours, mais le mouvement de balancier de mon épaule que m'imposait la course me faisait souffrir. Une fois sure que nous ne risquions plus rien, je m'arretais contre un mur, grimacant, et passais une main tremblante sur la manche de mon tee-shirt desormais toute tachée de sang, qui avait traversé le bandage, ainsi que le tissu. Devant la mine étrange de Haley, je tranchais d'un air autoritaire: « Laisse, ce n'est rien. » Hors de question qu'elle me touche, je preferais me pendre plutot que d'avouer que j'avais mal. Nom de dieu, mais qu'est-ce que ca faisait mal! Comment avais-je pu etre idiot au point d'oublier le sort qui permettait de soigner les blessures? Maintenant, a cause de ma betise, ca faisait un mal de chien! Je me tournais vers Haley. « Toi, ça va? Pas trop effrayée par cette course poursuite? » J'arrivais à esquisser un sourire sarcastique, malgré la douleur. |
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Dim 1 Aoû - 14:37 | |
| Son rire qui avait suivi ma proposition avait été si communicatif que je ne pus m’empêcher de sourire grandement, riant presque moi aussi de le voir si amusé. Nous devions sembler être deux parfaits amis, ayant partagé leur scolarité et ayant gardé contact depuis la fin de leurs études. D’ailleurs, je me sentais quasiment aussi proche de lui que si ça avait été réellement le cas. Après une invitation polie de sa part pour que je passe la première, je me levai sans jeter un coup d’œil vers le comptoir. Je commençais à marcher vers la lumière du jour qui contrastait tellement avec la noirceur du pub lorsqu’un cri retentissant m’abasourdit. Je ne pris pas la peine de détourner la tête : je savais parfaitement que c’était le barman qui venait de se rendre compte de notre départ précipité. Les mains tendres de Bylel se posèrent sur ma taille et je tentai de cacher le sourire que j’esquissai en penchant la tête vers le sol, dans la direction opposée à celle où se trouvait le jeune homme. Nous avons fui ainsi, côte à côte, dans une course effrénée. Les vitrines et les passants défilaient sous nos yeux. Je parvenais tout de même à capter l’étonnement et la méfiance dans leur regard. D’ailleurs, j’aurais sûrement réagi de la même façon, si j’avais été à leur place. Deux jeunes fougueux qui couraient dans la même direction paraissaient louches. Cependant, je parvins à me détacher du regard des autres pour poursuivre ma course. Malgré que je courrais aussi vite que jamais, je réussis à rester à la hauteur de Bylel qui lui, paraissait vivre cette échappée comme une promenade de santé. Finalement, il s’arrêta contre un mur et je l’imitai aussitôt, récupérant ainsi mon souffle en me penchant, les mains appuyés sur les genoux. Heureusement, étant dans une bonne forme physique, je pus récupérer rapidement un rythme cardiaque correct et me tournai vers Bylel … A cet instant, mes yeux s’écarquillèrent et les traits de mon visage devait sûrement exprimer toute ma surprise. Comment s’était-il blessé ? Avait-il été attaqué durant la course, sans que je ne m’en aperçoive ? Cela était peu probable. Pourtant, son t-shirt parlait pour lui : Bylel souffrait. Son épaule et sa manche était en sang et la tache rouge semblait continuer sa progression sur le reste du tissu. Cela devait être affreusement douloureux, et je ne comprenais pas qu’il se plaigne plus, bien qu’après réflexion, Bylel ait toujours été d’un naturel fier. Je ne l’avais jamais vu gémir devant moi. Aussi, les grimaces de son visage m’inquiétèrent et je ne pus m’empêcher de faire un pas vers lui. Alors que j’approchais d’un geste lent mon bras pour voir de quoi il en retournait, il me repoussa d’un ton sans appel. Je me figeai. Je devais avoir l’air idiote dans cette position, le bras arrêté et tendu vers lui. Finalement, je l’abaissai tout en l’écoutant me demander mon ressenti après cette folle échappée. « Je vais bien. En fait, ça a même été l’une des choses les plus excitantes que j’ai faite depuis mon arrivée sur le continent … Je n’avais pas couru ainsi depuis un siècle ! » répondis-je avec un sourire amusé. Ce sourire fut cependant de courte durée, car mon regard ne put s’empêcher de se détourner vers l’immense tache d’un rouge sombre sur son t-shirt. Mes yeux ne pouvaient quitter ce point du corps de Bylel car mon esprit ne cessait d’y penser. Malgré qu’il n’en disait rien, il devait avoir terriblement mal. Je cherchai donc un moyen pour qu’il me laisse le soigner. Avant qu’il ne soit trop tard. Avant que la situation ne se complique. Avant que la plaie ne s’infecte. « Désolé … je ne voulais pas fixer comme ça ... » ajoutai-je en détournant mes yeux de la plaie vers le visage de Bylel. « Je peux t’arranger ça rapidement, avant que ça empire. » La rue dans laquelle nous nous trouvions était déserte et le calme qui en émanait était presque dérangeait après le vacarme de la rue principale du Chemin de Traverse et la course qui nous avait amenés ici. Je fis prudemment un pas de plus vers Bylel sans le quitter des yeux. J’agissais avec douceur et délicatesse. Puis, je tendis mon bras et prit délicatement le sien avec la paume de ma main gauche. Après quelques secondes à le regarder dans les yeux, le persuadant ainsi du bienfait que cela lui procurerait de me laisser le soigner, je sortis ma baguette de ma poche et la glissait sur le t-shirt ensanglanté. Pendant tout ce temps, je fis descendre doucement mes doigts jusqu’à la main de Bylel, glissant ainsi chacune de mes phalanges entre les siennes. Puis, je murmurai toujours en laissant la pointe de ma baguette sur la tache rougeâtre et arrachant mes yeux de ceux de Bylel pour mieux observer la blessure : « Vulnera Sanentur … Vulnera Sanentur … Vulnera Sanentur … » Le sang avait été comme réaspire et je devinais que la plaie s’était refermée proprement car plus rien de suppurait sur le t-shirt de Bylel. Je baissai les yeux au sol, attendant simplement un signe de la part de celui que je venais de guérir …
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Dim 1 Aoû - 15:28 | |
| « Je vais bien. En fait, ça a même été l’une des choses les plus excitantes que j’ai faite depuis mon arrivée sur le continent … Je n’avais pas couru ainsi depuis un siècle ! » Je rigolais doucement, pas vraiment etonné de cette révélation. Vu l'état dans lequel elle été durant notre première recontre – et bien avant cette rencontre – elle n'avait guère eu le loisir de s'amuser, durant quatre ans. Je frissonnais en m'imaginant l'ennui qu'avait du etre sa vie, à attendre une vengeance, et mon coeur se pinça. Ca me faisait mal de penser à ça, et pourtant, cette pensée revenait comme un fantome, qui me hantait. Cependant, le sourire qui disparut de son visage me ramena à la réalité, tandis que ses yeux revenaient inexorablement vers la blessure. D'un geste instinctif de sauvegarde, je rentrais les épaules, comme une bête effrayée et prête à l'attaque. « Désolé … je ne voulais pas fixer comme ça ... Je peux t’arranger ça rapidement, avant que ça empire. » Elle avait planté ses yeux dans les miens, comme en dernier recourt, pour ne pas reluquer la vilaine plaie de mon bras; Je m'empressais de repliquer d'un air borné: « Pas question que tu... » Je retenais ma respiration et me taisais, tandis qu'elle s'approchait de moi. Les muscles toujours tendus au maximum, je me collais plus encore contre le mur dans mon dos, me plaquant à l'extrême, et observant avec effroie la main qui se tendait vers moi, me soustrayant ainsi au regard inquisisteur de Haley. Cependant, lorsque nous entrèrent en contact, la gangue qui me maintenait petrifié explosa, et je me detendais, comme le feu aurait fait fondre de la glace. Je le laissais, avec un certain plaisir, prendre ma main dans la sienne, et réparer mes grotesques erreurs de jugement. Une douce chaleur vint lecher mon epaule meurtrit, et quelques instants plus tard, je ne sentais plus rien. Du moins, rien de négatif, plus que mon muscle, ma peau, et la froideur de la rue qui venait gifler de manière étrange ma vigueur retrouvée. L'enchantement s'eteignit soudain, et pourtant, je ne lachais pas sa main, ayant besoin de quelque chose pour me soutenir, comme ivre. Ivre de quoi? Ivre de ces sensations que j'avais par trop longtemps ignoré, de ces sentiments qui me replongeaient dans une époque oubliée, de ces contacts qui m'avaient si souvent laissés froid et indifférent? Comme si mon coeur revivait lentement, comme si la vie reprenait ses droits et que, en réalité, je revivais à travers une personne. A travers une autre que moi.
Les yeux plongés dans un demi vague, entre le rêve et la réalité, ne contemplant nos mains enlacés qu'à demi, je reussissais à balbutier, incertain et complètement perdu: « Hm... euh... merci. » Reprenant un peu contenance, je rajoutais. « Je vais bien mieux maintenant. » Je ne precisais pas que ce n'était pas entièrement grace à ses soins. Je fermais la bouche vite fait, avant de dire des choses qui auraient dépassées mes pensées. Je me relevais doucement, la main droite appuyée derrière moi pour ne pas glisser – la droite étant encore prise par celle de Haley – et restais immobile, retrouvant un équilibre aléatoire, cherchant surtout à retrouver un équilibre mental, là ou je jonglais sur un fil de peche, une épée de damoclès au dessus de moi. Autrement dit, le moindre faux pas – au sens propre du terme comme au sens figuré – me menerait à une mort certaine, ou du moins à quelque chose s'en approchant. Je baissais le regard d'un air même plus gené vers nos mains, et soufflais: « Tu as la main froide. » Puis, soucieux soudain: « Ca te dérange? Tu en as le droit tu sais. » Etais-je en train de lui suggerer de manière délibérée qu'elle pouvait me jeter un rateau monumental, et que je ne m'en plaindrais même pas? Avais-je perdu la tête? Surement, puisque je tenais en cet instant même la main d'une fille. Le pauvre insensible même pas capable de draguer de manière convenable tenait la main d'une fille! Je me souriais à moi même, me trouvant moi même ridicule.
En même temps, n'etais-je pas le monstre qui l'avait tuée quatre ans plus tot? Devais-je m'etonner qu'elle refuse mon contact? Non, c'était dans la continuité des choses, dans la logique – même si je m'etais resigné à ne plus trouver aucune logique dans cette vie qui était toujours imprevisible, et surtout cruelle. |
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Dim 1 Aoû - 17:00 | |
| J’affichai un sourire à l’annonce de Bylel que son épaule allait mieux désormais. J’étais certes contente de l’avoir soulagé de sa douleur mais surtout plus ravie encore de l’avoir persuadé de me laisser l’approcher, le toucher, l’aider. Ce n’était pas une mince affaire. Pourtant, j’y étais parvenue. Comme un animal sauvage que l’on dompte et avec qui se crée ensuite une affection toute particulière car inespérée. Cette première étape et cette première victoire était pour moi un pas encourageant vers l’avenir. Si Bylel se laissait faire petit à petit, même en commençant par une simple plaie apparente, je finirais peut-être par le guérir plus profondément. J’étais pleine d’espoir et d’enthousiasme à l’idée de lui ôter le mal rongeant tout son être. D’ailleurs, j’étais d’autant plus optimiste qu’il ne lâchait toujours pas ma main. Sans que je ne comprenne pourquoi, il ajouta qu’elle était froide, dans un souffle presque inaudible. Mais je ne prêtai pas grande attention à cette remarque. Ce qui me frappa fut la question suivante … « Ca te dérange? Tu en as le droit tu sais. » Je lui en voulus sur le coup d’avoir dit ça. Le moment, si fragile et si tendre que nous venions de partager, s’effritait petit à petit depuis cette maudite phrase. Il ressortit en moi tout un tas de questions alors que quelques secondes plutôt je ne m’en posais pas. Mon esprit serait-il véritablement au repos, ne serait-ce qu’une journée ? Mes nuits ne l’étaient déjà pas, à cause de tous ces rêves … En tous cas, je ne savais que faire ni que répondre. Tenir la main de quelqu’un n’était pas un crime. Cela ne risquait rien. Pourtant, une petite voix qui devait sûrement être ma conscience me soufflait de lâcher la main de Bylel, pour me protéger. Pas d’une attaque, car je restais persuadée qu’il ne me ferait jamais de mal. Non, c’était plutôt psychologiquement que je craignais des représailles. Il m’en avait déjà tant fait baver, tant fait voir de toutes les couleurs. J’étais passée par tous les stades avec lui, et cela s’était terminé dramatiquement. C’était certainement pour cela que ma raison me poussait à me protéger, car garder ce contact encore plus longtemps me rendrait vulnérable. Sans parvenir à masquer un certain regret, je détachai doucement mes doigts des siens et fis glisser lentement ma main le long de mon corps. Dans un soupir las et triste, le regard dans le vague fixé vers l’endroit où quelques instants auparavant nos mains étaient liées, je murmurai : « C’est peut-être préférable d’arrêter … » Un silence pesant s’installa. Je me sentais encore plus mal et plus gênée maintenant que lorsque j’avais tenu la main à celui qui avait tenté de me tuer. J’avais l’étrange sentiment d’avoir perdu quelque chose, d’avoir agi contre ma réelle volonté, contre la volonté de mon cœur. Je me sentais vide et nauséeuse, comme malade. Bylel me troublait plus que je ne voulais l’admettre. D’ailleurs, je fuyais son regard depuis déjà de longues minutes. Pour éviter de sombrer, j’imagine … En tous cas, le déchirement provoqué par cette simple décision de me protéger, m’avait fait plus souffrir que je ne le pensais. J’avais ce sentiment que le contact tactile avec lui m’avait fait énormément de bien, que c’était ce que je désirais tout au fond de moi. Pourtant, je me devais de rester forte et impassible. Notre histoire était terminée. Elle était impossible, impensable, aujourd’hui. Je devais gagner son amitié pour l’aider, rien de plus. Si je flanchais une fois encore, je ne m’en remettrais pas et je serais incapable de l’aider convenablement à se débarrasser de la saleté qui le hantait. Trop chamboulée émotionnellement par tout ceci, je me laissai aller à appuyer ma tête contre le torse de Bylel, les bras ballants le long de mon corps. Des larmes silencieuses perlèrent sur mes joues. J’étais ridicule et faible. Je me détestais pour ça. Néanmoins, j’avais besoin de lâcher prise. La tête appuyée et cachée contre Bylel, les lèvres tremblantes, le coeur serré, j’essayai d’articuler d’une voix éteinte entre mes sanglots :
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Dim 1 Aoû - 18:01 | |
| « C’est peut-être préférable d’arrêter … » Mon coeur s'arreta de battre instantanement, et mes pieds glissèrent le long du fil invisible, tandis que l'épée au dessus de ma tete se brisait contre mon crâne. Le regard hagard, les mains brulantes de fièvre, j'aurais, à cet instant, souhaité ne l'avoir jamais connue. C'était trop douloureux de l'avoir devant moi et de ne pas pouvoir la toucher, comme dans mon rêve, mon cauchemars, ou elle m'echappait, comme de la fumée, ou de la brume humide, imperceptible et impalpable. Quelle était cette sensation de vide dans mon ventre, juste là? Est-ce que des sentiments pouvaient créer ça? Je m'insurgeais contre moi même, car il ne fallait pas que je tombe plus bas que je n'étais déjà. Je ne devais pas me laisser aller aux sentiments d'etre humains, car je n'étais pas humains. J'étais un salaud qui détruisais la vie des gens et qui en était heureux. C'était vrai. Et pourquoi elle me rendait toute mon innocence, alors qu'elle était le symbole de cette innocence perdue? Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus, ou plutot, je n'avais jamais compris, par peur ou par manque de volonté. Je ne m'étais jamais demandé pourquoi, comment, dans quel but. Je ne m'étais jamais posé la question d'ou ma vie allait me mener, moi qui avait toujours cru en la cruauté et en la violence. Moi qui tuais chaque jour, je devenais soudain terriblement faible, terriblement ouvert aux attaques. Mes défenses n'avaient plus de place, et pourtant, j'aurais du les renforcer à son contact.
Elle s'appuya contre moi. Qu'est-ce qui me poussait à l'accepter, à la laisser s'appuyer contre mon torse, alors qu'elle s'était refusée à moi? Pourquoi devais-je la laisser en paix, elle qui detruisait lentement tous mes idéaux, des idéaux qui étaient ancrés au plus profond de moi? Elle qui était le grain de poussière qui venait enrayer toute la machine, un obstacle de plus que j'aurais du neutraliser d'une pichenette, et que je reconfortais en cet instant? Pourquoi est-ce que mes bras l'enlacaient tendrement, la serrant doucement contre moi, et pourquoi est-ce que je deposais un baiser soupir sur son front? POURQUOI? hurlait mon esprit? « Excuse-moi … » Pourquoi s'excusait-elle, nom d'un chien?! N'avait-elle pas raison de ne pas vouloir de moi? Je ne savais plus, les pensées de mes deux moi se mélangeaient. Entre répulsion, haine, et amour – amour? - je ne savais plus si je devais la tuer, la protéger, la serrer dans mes bras ou l'ecraser. Mon cerveau faisait un étrange mélange entre les deux entités qui me formaient. Je manquais d'oxygène, je manquais d'air, et j'étais au bord de l'implosion. Une colère sans nom venait abreuver mes veines, et lentement je sentais que je perdais le contrôle. Mes bras se faisaient plus durs, dans un mouvement d'etau que je ne controlais pas. Effrayé, je la relachais soudain, et bondissait derrière elle, les mains jointes dans mon dos. Il fallait que je partes, avant que ca ne deborde, avant que le magma n'explose, avant que la colère qui me gagnait devienne trop dangereuse, pour elle comme pour moi, mais surtout pour elle. Pourquoi se manifestait-il toujours lorsqu'il ne le fallait pas? Dans un râle de douleur, j'achevais de m'offrir à lui, et je tournais mes yeux argentés et brillants vers Haley, courbé comme un créature maléfique, une lueur de méchanceté à l'etat pure dans les pupilles.
« Pars. Pars maintenant, ne pose pas de question, et deguerpis. » Bien au delà du désir de la proteger de moi, percait dans ma voix le véritable désir de la voir partir, celui qui suintait la haine et l'exaspération. Oui, je ne voulais plus de son visage étonné, de ses mimiques de jeunes filles, et le toucher de sa peau était plus degoutant que je ne l'aurais jamais pensé. Ses prunelles noisettes empreintes de faiblesse me tirèrent un rictus à demi orgueilleux à demi révulsé. Qu'attendait-elle donc pour débarasser le plancher, cette pauvre petit faiblarde?
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever Dim 1 Aoû - 20:43 | |
| Pourquoi fallait-il que je me sente si bien entre ses bras ? J’étais en pleurs, vidée par tous les tourments de mon âme et pourtant, dès qu’il m’avait entouré de ses bras réconfortants, ma douleur s’était apaisée. Elle s’était d’autant plus calmée lorsqu’il déposa un baiser rassurant sur mon front. Bien que j’essayais de me contrôler un minimum, mes larmes ne cessaient de couler. Puis soudain, la pression de ses bras puissants commença à m’encercler tel un étau maléfique. Surprise, je sentais mes bras et mes épaules se contracter pour tenter d’éviter cette machine infernale. Heureusement, Bylel s’écarta brusquement pour me laisser récupérer du choc et retrouver ma liberté de mouvements. J’essuyai d’un geste délicat et féminin mes pupilles humides et les traces de larmes sur mes joues que je devinai rouges. Je n’avais pas saisi pourquoi son étreinte était devenue si brutale tout à coup. Que s’était passé dans sa tête — ou dans son corps ? — qui avait changé son attitude. Nous étions plutôt bien. Le malaise était certes présent mais nous ne nous étions pas disputé ou querellé une seule fois depuis notre rencontre. Pourquoi gâchait-il tout ça maintenant ? Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez lui, pour se priver ainsi de tous les moments de bonheur ? J’eus ma réponse la seconde suivante, en découvrant ses yeux argentés qui se tournaient vers moi. Il s’était ‘transformé’ ou du moins, la ‘chose’ s’était emparée de lui. Je ne faisais plus face à Bylel, j’étais avec le Spirit. Le réaliser m’apeurait un peu, mais je tâchais de garder contenance et confiance car si je voulais mener à bien la mission que je m’étais attribuée, j’aurais régulièrement face à ce genre de choses. Je tentai donc d’analyser les nouvelles caractéristiques de son visage. Il avait tout d’abord sembler effrayé après avoir bondi pour empêcher l’étau destructeur de ses bras de me réduire en miettes. Puis, j’avais découvert ces yeux brillants d’une horrible lueur de clair de lune. Enfin, les traits de son visage exprimaient toute la haine qu’il devait ressentir. Néanmoins, malgré tous ces changements, j’arrivai à retrouver la personnalité de Bylel. C’est sur cela que je me fixai et que je me concentrai. Prudemment et plus que jamais consciente du danger que je pouvais courir, je décidai de faire un pas vers lui. Bordel, être forte et courageuse était loin d’être aussi facile face à ce genre de monstre. Je repensai donc aux moments tendres échangés un peu plus tôt avec Bylel, le véritable Bylel. Me mordant les lèvres et essayant de réguler mon rythme cardiaque, je fis un autre pas prudent dans sa direction. Je respirai calmement. Un peu trop pour que cela paraisse normal. « Bylel … je sais qu’au fond de toi se cache le vrai Bylel … » murmurai-je les yeux rivés sur lui.
« Pars. Pars maintenant, ne pose pas de question, et deguerpis. » Sa voix était glacial et tranchait l’air dans cet sombre atmosphère. Ses yeux s’étaient teintés d’une terrifiante lueur. Ils exprimaient désormais toute la violence qui menaçait d’exploser en lui d’une seconde à l’autre. Effrayée, je fis prudemment quelques pas en arrière, vers la rue principale du Chemin de Traverse et rompit notre contact visuel en retournant d’une marche rapide vers le Chaudron Baveur.
T H E E N D
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| Sujet: Re: HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever | |
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| | | | HALEY ▬ and everything i see is you, forever and ever | |
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