(c) psychozee.

C'est la fin des poèmes
C'est la fin de nos vies
Mon amour tu le sais,
C'est la fin des souffrances
C'est enfin le début de la liberté
Mieux vaut tracer la route,
Traverser la lumière vers l'étoile perdue
Que de vivre à moitié,
Que de collaborer dans leur monde vendu.

Saez.

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NOM : Haynes.
PRÉNOM : Rayleigh, Eden.
ÂGE : Vingt-et-un ans.
DATE & LIEU DE NAISSANCE : 17 janvier 2073.
ESPÈCE : Envoutée, ancienne sorcière.
TRAITS DE CARACTÈRES :
En tant qu'envoutée : Sarcastique, cruelle, dangereuse, agressive, jalouse, menteuse, instable, égoïste... garde certains traits de son ancienne personnalité.
Anciennement : Calculatrice, prévoyante, observatrice, intelligente, méfiante, sympathique, généreuse, indépendante, dynamique, déterminée, rusée, courageuse, effrontée, têtue, charismatique, douée, pensive, joviale, rancunière, stratégique, imperturbable, défiante, fière, orgueilleuse.

Il semble difficile de se souvenir de ces moments où nous étions tous heureux. Trop difficile de s'attarder sur ces scènes coupées de notre histoire. Trop douloureux de se remémorer ces instants de bonheur.
La vie n'est qu'une putain.

D'aussi loin qu'on puisse s'en souvenir, mes parents avaient toujours été immensément riches. Oliver Haynes, sorcier bien banal en apparence, provenant d'une famille de milliardaires qui collectionnaient les propriétés, et Élisabeth Mercury, la benjamine d'un couple influent sur le monde entier magique. Elle était certes juste un peu moins aisée que mon père, mais avait également tout pour elle : le bonheur, l'argent, un bel homme en guise de mari. Ils étaient destinés à se marier, disaient-on, même si ce n'était pas un mariage arrangé. C'était deux êtres illustres, généreux et modestes, ils ne connaissaient ni l'arrogance, ni l'égoïsme. Pourtant, ils moururent alors que j'étais bien jeune, sans doute étais-je âgée de six ou sept ans lorsque Dieu prit la décision de les reprendre pour les abriter au Paradis. Nous n'avons jamais su la réelle cause de leur mort, des spécialistes affirmaient un empoisonnement accidentel, tandis que d'autres affirmaient un empoisonnement volontaire préparé depuis bien des années.

J'étais encore bien trop jeune pour comprendre et m'intéresser à cette cause, je savais juste que j'avais perdu papa et maman. Je me souviens encore d'eux comme des parents aimants, pas forcément toujours présents mais ils nous aimaient tous inconditionnellement, mes frères, mes soeurs et moi. Famille nombreuse, effectivement. L'aînée était Gloria, venait ensuite le premier garçon de la famille, Tyler, puis les faux jumeaux, Jack et Benjamin, pour ensuite s'attarder sur l'insignifiante Kasia. Par la suite, j'étais née en tant que benjamine, sauf que ma mère ne s'était certainement pas attendue à tomber enceinte d'un autre - et énième - enfant : le petit Louis.

Avec bien des espérances, j'avais toujours pensé que si maman et papa devaient avoir un accident, ils nous confieraient à Oncle Logan et la tante Anne : des êtres tellement adorables et exceptionnels. Seulement, j'avais oublié que mes rêves ne se réalisaient jamais... nous furent donc confier à grand-mère Tina. Je ne l'avais jamais très bien connue, pourtant, je savais déjà que papa parlait de sa fameuse belle-mère qui m'était inconnue avec malveillance. J'avais par exemple entendu dire qu'elle ne devait sa richesse et son confort actuel que grâce à lui.

J'avais espéré en apprenant cette nouvelle que Tina allait se comporter telle une grand-mère digne, une de ces mamies que les enfants adoraient. Il n'en était rien. Certes, nous, encore jeunes, étions arrivés avec la plus grande innocence qu'il soit, découvrant une demeure coquette et confortable pour tous nous loger, pourtant, Tina n'avait rien. Ni beaucoup d'argents, ni d'amour à fournir. Elle faisait partie de ces vieilles femmes qui comptaient éternellement sur l'appui des autres pour survivre.

Mamie avait décidé d'offrir la grande chambre à la plus jolie et à la plus douce, Kasia. Gloria disposait de la chambre qui avait la meilleure vue, tandis que Tyler, Jack et Benjamin s'étaient installés dans le gigantesque grenier réaménagé. Quand à moi, mamie m'expédia dans la petite chambre faiblement réchauffer du premier étage, et l'adorable Louis me suivit.