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DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now..

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DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. Vide
MessageSujet: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyMar 13 Jan - 22:25

DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. 10oe6w0

    « you know the one thing you're fighting to hold
    will be the one thing you've got to let go
    and when you feel the wall cannot be burned
    you're gonna die to try what can't be done »







            Julian Adriel Dehzkel
            immortal, dazzling
            and un-
            predictable
              Nom : Dehzkel. Je n'ai jamais su d'où il venait ni ce qu'il signifiait, et pour tout dire, ça ne m'intéresse pas du tout. Beaucoup de personnes ont sourcillé en voyant mon nom, et ont du mal à le prononcer, même s'il n'a rien de compliqué. Il n'est pas courant, ce qui m'a obligé à m'habituer à ce qu'on l'écorche régulièrement en le prononçant. Ca ne me dérange pas vraiment, je me contente de corriger ceux qui se trompent d'une voix égale, il y a des choses bien plus exaspérantes que d'entendre son nom mal prononcé.
              Prénoms : Julian, étymologiquement quelqu'un qui appartient à la gens Iulia, famille romaine prétendant descendre d'Iule, fils du roi troyen Enée et de la déesse Vénus. C'est ma mère qui a choisi ce prénom, me nommant d'après son frère qui est décédé quelques années avant ma naissance. Ceux qui me connaissent m'appellent rarement Julian, ils se sont habitués à remplacer mon prénom par Jude, vu que je déteste tous les autres diminutifs. Adriel, qui signifie majesté de Dieu en hébreu. Mes parents sont juifs, mais pas croyants, ce qui m'amène à me demander pourquoi ils ont choisi ce deuxième prénom. La seule explication que j'ai trouvée est que ce prénom était celui de mon grand-oncle maternel, chez qui ma mère a habité un petit temps quand elle était adolescente, et celui de mon arrière-grand-père paternel, que mon père adorait. C'est un prénom vieux et pas très courant, et lui aussi surprend les gens. Comme si mon nom de famille ne suffisait pas en matière d'excentricités.
              Âge : J'ai 17 ans en apparence, et 18 et demi en réalité, ayant été mordu par un vampire il y a un peu plus d'un an et demi. Ce décalage n'est pas trop grand pour le moment, mais ça ne va pas tarder.
              Année : Je suis en 3eme année à Poudlard. Avant cette année-ci je suivais des cours à domicile, en parallèle avec ceux que je suivais au lycée : mes parents estimaient qu'il était important que je suive des études moldues, histoire d'approfondir mes connaissances en littératures, maths et sciences, et pour que mon attachement au monde magique ne soit pas effacé, me faisaient étudier le soir tout ce qui concernait les matières magiques. Mmon niveau était suffisamment bon pour que je puisse intégrer Poudlard sans devoir recommencer ma scolarité. Ainsi je suis avec des élèves de 17 ans, ce qui me permet de ne pas avoir l'air trop jeune si on prenait en compte mon âge réel.
              Groupe : Je suis un vampire, sous traitement depuis ma création, il y a un an et demi.



Dernière édition par Julian Dehzkel le Jeu 15 Jan - 21:56, édité 1 fois
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DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. Vide
MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyMar 13 Jan - 22:26

DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. 29ofhx3
              rp 1

      « Her name was Aubree. »


    Les souvenirs humains sont connus pour être d’une précision, d’une richesse en détails décevante. Moi-même, je suis souvent exaspéré lorsque je tente de me souvenir précisément d’un événement datant d’avant ma transformation, parce que chaque souvenir semble recouvert d’un flou artistique, les sons sont en sourdine, les couleurs fades ou grossières. À force, je ne tente même plus de faire un effort. Tant pis pour la mémoire humaine. Un souvenir cependant échappe à cette règle générale. Certes, il est assez flou lui aussi, comme si l’on tentait de regarder une chaîne de télévision mal captée. Mais à chaque fois que j’y repense, je me souviens de chaque émotion que j’ai pu ressentir, chaque odeur qui m’est parvenue, chaque son que j’ai entendu. Un souvenir de ma vie humaine trop important, trop influent pour être oublié. Peut-être parce qu’il était le dernier.
    Peut-être que si je n’avais pas été aussi capricieux, aussi stupide, aussi passionné, ce souvenir n’aurait pas été le dernier de l’époque où j’étais humain. Peut-être que j’aurais pu continuer ma croissance, avoir des traits qui auraient changé en plus d’un an et demi. Non pas que je regrette ma transformation, en réalité, elle m’importe peu. Pour moi, le fait que je ne sois plus humain ne change pas grand-chose à mon existence. Bien sûr, je vivrai éternellement figé dans mes dix-sept ans, je verrai mourir tous ceux que j’aime, du moins les humains, sans être destiné à un sort pareil. À part ça, pas de quoi s’exciter. Étant soumis à un traitement, j’ai perdu la plupart de mes atouts d’Immortel, tels que la rapidité et la force, même si celles-ci restent supérieures, nettement supérieures à celles des humains. J’étais comme un tigre transformé en chat d’appartement. Pas de regrets, donc. Seulement de la curiosité à l’égard de la vie que j’aurais pu mener si cette nuit-là, tout s’était déroulé différemment.
    Pour raconter cet épisode de ma vie, il faut d’abord passer par un autre souvenir, qui date environ de la même époque. Il m’est arrivé ce que, en adolescent confiant, arrogant et naïf que j’étais, je croyais n’arriver que dans les séries bidon et les films à l’eau de rose. Une déception amoureuse, et même bien plus que cela. C’était carrément une claque dans le visage, derrière laquelle se cachait une histoire digne de la série la plus cucu au monde.
    Ayant toujours fait partie des chanceux, j’étais assez apprécié au lycée, pour ne pas dire très. Les filles avaient du mal à détacher leur regard de mon corps et de mon visage, de glousser en me regardant. Les garçons, même mes amis, m’enviaient, moi et ma popularité. Les professeurs ne parvenaient pas à me punir, trop charmés par mon charisme pour prendre en compte mon impertinence. Je faisais rire les autres élèves de ma classe, je posai des questions bien placées qui surprenaient les professeurs, prouvant que malgré le fait que je sois dissipé, je n’étais pas stupide, qu’au contraire, je pouvais faire preuve d’une intelligence insoupçonnée. Je n’ai jamais compris pourquoi autant d’attention, vu que je n’ai jamais été du genre à m’impliquer ou à m’appliquer, peu importe pour quoi. Je n’étais pas particulièrement doué pour quelque chose, ni incroyablement beau, je me débrouillais dans à peu près tout sans avoir de talent notable – mis à part une passion pour la mécanique qui avait fini par me rendre assez habile au niveau de tous les appareils Moldus à moteurs. Et pourtant, mon humour noir, ma personnalité et sans doute mon physique en ce qui concerne les filles m’ont créé une réputation vraiment enviable. Qui plus est, j’étais celui que Savannah, la fille la plus belle et la plus enviée du lycée, avait choisi. Nous étions le couple le plus attirant du lycée, celui sur lequel le plus de rumeurs couraient, celui qui était le plus jalousé. Nous filions l’amour parfait, et tout ça a duré neuf mois. Savannah n’était, bien évidemment, pas au courant de ma véritable identité ; étant moldue, il était mieux qu’elle ne sache pas que j’étais sorcier. Cela devenait de plus en plus difficile à cacher, et elle finit par me soupçonner de la tromper. Puis, le coup classique de toutes les séries, ce fut elle qui finit par me tromper. Elle avait dix-sept ans depuis quelques mois, et moi, j’allais les avoir quelques semaines plus tard. Peut-être qu’elle s’est dit que maintenant qu’elle avait passé le cap des dix-sept ans, coucher avec quelqu’un d’autre que son petit-ami la ferait moins passer pour une salope que si elle avait seize ans. Ça a marché, en partie parce qu’elle a dit qu’elle regrettait son erreur, mais qu’elle avait été trop triste et déçue par ma trahison pour réfléchir. Évidemment je n’avais rien fait, à part ne pas enfreindre la loi du Secret Magique. Ce fut donc comme ça que notre relation s'arrêta, relation à laquelle j’avais moi-même mis fin. Le peu d’honneur qu’il me restait, j’y tenais. C’est pourquoi je ne pouvais envisager de rester avec elle, alors qu’elle m’avait premièrement trompé, et deuxièmement fait passer pour le pire des salauds. L’année scolaire touchait à sa fin, et ce détail a été assez utile par la suite. J’ai fini par basculer dans un autre tableau type des séries à l’eau de rose, celui du type qui fait souffrir toutes les filles qu’il croise parce que lui a souffert dans le passé. Pas de viol, non, je n’étais pas tombé aussi bas. J’étais tout simplement déprimé et déçu, et j’ai trouvé comme seul moyen de me faire le plus de filles possible, et de les planter le lendemain, histoire de me venger, même si c’était sur de pauvres filles qui ne savaient rien de moi.

    C’est comme ça, en sortant une fois de plus, histoire d’oublier Savannah et en même temps de trouver une autre fille avec qui passer la nuit, que je vécus la nuit où tout bascula. Ne pouvant plus compter sur la réputation que j’avais au lycée pour attirer les filles, il me fallait les séduire avec mes propres atouts. J’ai toujours été charismatique, j’arrivais à convaincre les gens sans avoir à faire d’efforts. Certains appelleront ça des mensonges, moi j’appelle ça un outil extrêmement utile pour parvenir à ses fins. Surtout qu’en général, je ne me servais pas de ce petit « talent » pour obtenir ce que je voulais en faisant du mal aux gens. Là, c’était différent. Mon charisme me permettait de captiver l’attention pendant quelques minutes, le temps de raconter des choses –parfois fausses- sur moi, de manière assez convaincante pour qu’à chaque fois j'obtienne ce que je voulais. Quelques compliments, et c’était dans la poche. C’était ainsi que je comptais procéder, une fois de plus.
    Elle n’était pas comme les autres. Elle avait un air fascinant et légèrement effrayant, un sourire magnifique qui découvrait ses dents blanches et étincelantes, une peau pâle, de grands yeux aux reflets rougeâtres, et des cheveux d’un brun presque noir qui lui tombaient dans le bas du dos, en formant de grandes boucles. Ses traits fins et apparemment sans le moindre défaut avaient quelque chose de surnaturel, elle ne pouvait être une banale humaine. C’est ce que ma conscience me disait, mais je l’ignorai, trop captivé par l’inconnue. Par rapport à elle, Savannah, qui était pourtant si jolie, paraissait complètement banale, une pâle imitation de poupée Barbie. Je finis par détacher mes yeux d’elle, m’installant au bar. Je recommençai à parler, comme chaque soir, d’exploits que j’avais soi-disant accomplis, de centres d’intérêt qui n’en étaient pas, de causes humanitaires qui selon mes dires me tenaient à cœur. Et, comme par miracle, la première personne à venir me parler était la jeune femme, l’espèce de déesse. Elle avait un parfum enivrant, et je commençai déjà à la désirer. Je m’efforçai de rester calme, ne voulant pas passer pour le parfait paysan qui n’avait jamais vu de femme de sa vie. Aussi absurdement belle soit-elle, je ne devais pas lui tomber dans les bras. C'était elle qui devrait tomber dans les miens. Avec son sourire si mystérieux et charmeur, elle commença à parler, et sa voix était encore plus magnifique que tout le reste, chose qui me paraissait impossible mais que je me devais d’avouer.
    « Aubree, enchantée. Je ne savais pas que les petits jeunes venaient ici. »
    Ainsi donc, elle avait deviné que je n’étais pas majeur. Je me contentai de lui adresser un sourire charmeur, même si je n’en menais pas vraiment large, comparé à son sourire éclatant à elle. J’allais devoir faire preuve d’esprit, si je ne voulais pas finir ridiculisé et complètement omnibulé.
    « Julian… Disons que certaines personnes n’ont pas besoin d’avoir l’âge requis pour entrer, il suffit de connaître des gens. »
    Comme si elle était du genre à ne connaître personne ! Elle ne se vexa pas néanmoins, se contentant de sourire de manière amusée. Elle m’attrapa par la main et nous sortîmes du bar, où il commençait à faire une chaleur étouffante, et où l’odeur de vieux tabac, de dizaines d’alcools mêlés et de sueur commençait à me monter à la tête. Sans doute à elle aussi, mais c’était difficile à deviner, vu que son visage restait impassible. Je me rendis compte que sa peau était glacée, et j’arquai les sourcils, surpris. Il faisait pourtant chaud, bizarre… Elle me sourit sereinement, puis se pencha en avant, comme pour m’embrasser. Son odeur paralysa mes sens, et il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que je n’étais pas en train de l’embrasser, mais qu’elle avait fait quelque chose qui avait provoqué en moi une douleur fulgurante, insupportable, déchirante. Je poussai un hurlement en sentant quelque chose dans mon cou. C’était elle, apparemment en train de me mordre et de me vider de mon sang. Parcouru de longs tremblements, je continuai de hurler – personne ne pouvait m’entendre, la rue était déserte. Alors, rassemblant toute la force qu’il me restait, je fermai les yeux, me concentrant sur l’image de ma maison, parvint à rouler sur le ventre et transplanai. Je n’avais pas encore le permis, et je me doutais bien que je risquais d’avoir des ennuis. Mais cela m’était égal, j’avais échappé à la mort. Épuisé, je me traînai jusque dans la grande maison de style baroque dans laquelle j’habitai, et restai allongé dans le hall d’entrée, incapable de trouver la force d’aller plus loin. J’avais toujours incroyablement mal, je hurlai sans arrêt, j’avais l’impression de devenir fou. Mes parents étaient partis pour le week-end, et j’étais fils unique. Personne ne me verrait, j’étais probablement destiné à passer mon temps ici, seul jusqu’à ce que je meure..


Dernière édition par Julian Dehzkel le Ven 16 Jan - 21:55, édité 9 fois
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DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. Vide
MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyMar 13 Jan - 22:27

    La douleur persistait, ne voulait pas s’en aller, durait une éternité. Et pourtant, comme toute chose, elle prit fin. Je commençai à retrouver mes esprits, à me souvenir de ce que je faisais au sol. La douleur s’estompa peu à peu, et je pus penser lucidement, réfléchissant aux événements qui s’étaient déroulés. J’avais complètement perdu toute notion du temps, même si je devinai que ça faisait plusieurs jours que j’étais allongé là, me tordant et hurlant de douleur. Mais j’avais survécu. Sous la peau nue de mes bras, le marbre n’était pas froid. Je ne sentais rien. Enfin si, je sentais le sol dur sous moi, mais il semblait tiède. J’avais l’impression d’entendre le moindre son insignifiant, le moindre mouvement d’araignée, le moindre bruissement de feuille, alors que je n’avais jamais eu une ouïe particulièrement développée. J’avais la gorge en feu, et respirer ne m’apportait rien. Je n’avais pas la volonté de me relever, alors je restai allongé, les yeux fermés, tentant de m’endormir. En vain. Je n’arrivais même pas à ressentir de la fatigue. Que m’arrivait-il ? J’étais toujours allongé en plein milieu du hall quand mes parents rentrèrent. Ma mère frôla la crise cardiaque en m’apercevant : il faut dire que j’étais couvert de sang à cause de la morsure d’Aubree, et que je devais avoir l’air.. bizarre. Chose qui se confirma quand mon père poussa à haute voix un juron tellement il était stupéfait. Il regarda longuement ma mère, puis moi, puis de nouveau ma mère, comme s’il cherchait à lui faire comprendre quelque chose. J’avais ouvert les yeux, et cela avait arraché un petit cri de stupeur et d’effrayement à ma mère. Avais-je l’air si horrible que ça ?
    Je commençai, peu à peu, en rassemblant tous les éléments que j’avais observés chez Aubree et chez moi après ma morsure, et en regardant la réaction de mes parents, à comprendre. Se pouvait-il que j’étais devenu un monstre ? Un de ces monstres que j’avais appris à détester depuis que j’étais tout petit, parce qu’ils avaient détruit de nombreux membres de ma famille lors de la dernière guerre. Un monstre assoiffé de sang, violent, imprévisible ? Ces dernières années, tous les préjugés sur les vampires, les légendes impliquant ail et cercueils avaient disparu, et la crainte était légèrement estompée, grâce à ce fameux traitement qu’avait mis au point un homme, lui-même vampire. Je ne m’y étais jamais intéressé, de toute façon, peu de choses m’intéressaient, j’ai toujours été comme ça. Mais là, j’étais devenu ce que mes parents et moi-même détestions le plus, et traitement ou non, je me doutais qu’ils étaient effrayés par ce qu’ils voyaient. C’était bizarre, de voir le dégoût mêlé de crainte dans leurs regards, vu qu’auparavant ils ne m’avaient gratifié que de regards aimants et bienveillants. Mais je ne pouvais que les comprendre. J’inspirai, et deux arômes s’emparèrent de mes narines. Deux odeurs qui firent brûler ma gorge plus que jamais. Si j’avais raison dans mes suppositions, cela signifiait que j’étais sur le point de les tuer. Je bloquai immédiatemment ma respiration, espérant ne pas avoir eu de lueur démentielle dans le regard au moment où j’avais senti mes parents. Je ne ressentis pas la nécessité de respirer, ce qui m’arrangea fortement. Je lançai un regard confus à mes parents, puis me tournai vers la glace qui était accrochée à un des murs du hall. La personne que je vis n’était pas moi, même si elle y ressemblait. Les traits étaient globalement les mêmes, mêmes s’ils s’étaient affinés, embellis. Les grands yeux étaient entourés de cernes d’un bleu violacé, et le vert habituel des iris avait laissé place à un rouge vif. La peau du visage était pâle, presque blanche comme du marbre, et les cheveux s’étaient éclaircis. À certains endroits, notamment sur les vêtements et une partie du visage et du cou, du sang séché constituait la touche finale à ce tableau effrayant. Je déglutis, me détournant du reflet qui, apparemment, était le mien. J’étais plus beau que je l’avais jamais été, et pourtant, j’étais effrayé, dégoûté. En reportant mon regard sur mes parents, je sentis de nouveau une envie de meurtre, involontaire mais forte, presqu’incontenable. Mon hostilité, bien que non voulue, dut se lire sur mon visage, parce que mes parents se lancèrent un regard effrayé. Ma mère brandit sa baguette et lança d’une voix perçante « Stupéfix ! », et la dernière chose que je vis avant de sombrer dans l’inconscience était son regard triste et apeuré.
    Quand je me réveillai, j’étais dans une chambre que je connaissais pas. Je reconnus les meubles comme étant ceux d’un hôpital. Sans doute Sainte-Mangouste. Bien que ma mémoire soit intacte, j’eus du mal à me souvenir pourquoi j’étais là. Puis je me souvenai avoir eu cette envie d’attaquer mes parents.. un drôle de sentiment s’empara de moi. Je refermai les yeux, remarquant que mon mal de gorge, semblable à une soif inextinguible, avait disparu. Je poussai malgré moi un soupir de soulagement. Un Guérisseur entra dans ma chambre et se lança dans des explications que j’écoutai à peine. Je n’avais plus soif, et apparemment j’étais hors d’état de nuire. Peu importe le reste. Une réalité s’imposait sans cesse à moi, que je refusai de regarder en face, que je refusai d’accepter. Je ne voulais pas m’avouer ce que j’étais devenu, et comment ça s’était passé. Je me détestai d’avoir été aussi stupide, j’étais dégoûté par moi-même. J’entendais au loin mes parents parler à voix basse, et compris quelques bribes de conversation.
    « … on ne peut pas prendre ce risque, le Guérisseur a beau dire qu’il est hors d’état de nuire, il vaut mieux l’écarter pendant quelques temps, surtout que les Moldus ignorent tout de l’existence des… des… enfin bon, ils ne savent déjà rien des sorciers, autant limiter les risques que son identité soit découverte. Il a trop changé physiquement, ça va poser problème, et je… »
    « Calme-toi chérie, nous trouverons une solution. S’il est d’accord, nous lui ferons suivre seulement ses cours sorciers, et l’année prochaine il pourra aller à Poudlard, maintenant il est trop tard pour l’inscrire, et je pense qu’il ne veut pas être seul dans un endroit où il ne connaît personne, vu la situation… Il a besoin de nous, peu importe ce qu’il est devenu… »
    C’était donc ça. Ils voulaient m’enfermer, me prenaient pour quelqu’un de complètement fou, une bête de cirque prête à attaquer à tout moment. Je ne pouvais leur en vouloir, et quand je sortis de Ste Mangouste, j’acceptai sans sourciller leur proposition, faisant comme si je ne les avais pas entendus depuis ma chambre. Et à peine eus-je quitté l’enceinte de l’hôpital magique que je m’étais déjà juré de trouver celle qui m’avait infligé ça, et de la tuer dans les souffrances les plus atroces.
    Parce qu’à cause d’elle, j’étais devenu un Immortel, un vampire.


Dernière édition par Julian Dehzkel le Mer 14 Jan - 22:20, édité 4 fois
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DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. Vide
MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyMar 13 Jan - 22:33

DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. 2hp0eih
              rp 2

      « Irresistible vice »



    Tout le monde a déjà fait quelque chose de mal, quelque chose d’interdit. À cinq ans, je volais des bonbons dans l’amoire de la cuisine. À huit ans, j’écoutais à la porte de la chambre de mes parents pour espionner leurs conversations. À douze, je trichais à mes examens. Rien de plus banal, qui n’a jamais franchi les limites, ne serait-ce que pour ressentir cette sensation de braver l’interdit, de courir des risques… même si voler des bonbons n’a rien de périlleux, du moins avec mes parents.
    Mais il y a des fois où franchir les limites n’a rien d’anodin, où cela prend des tournures graves, voir immorales ou criminelles. Et je n’exagère pas. Dépasser les bornes au-delà de l’acceptable, ça m’est arrivé une fois. Et je ne suis pas près de l’oublier.

    « Tu as tout, chéri ? N’oublie pas ta flasque avec le traitement, je l’ai mis dans ta trousse de toilette, tu dois le prendre dans quatre jours, n’oublie pas… Oh, je serais tellement plus rassurée si tu partais après avoir pris ton traitement, au moins je serais sûre qu’il ne se passera rien de grave ! Tu es sûr que tu veux partir maintenant ? Rien ne presse, tu sais ! Il te reste encore un mois et demi, et… »
    « Maman, je sais parfaitement prendre une dose de ce truc, je ne suis pas assez arrieré pour oublier de faire ça, je n’ai plus cinq ans, tu te souviens ? Et ne t’en fais pas, je t’appelerai tous les jours, si tu veux. Je t’enverrai des cartes postales, je te ferai des comptes rendus détaillés de tout ce que je ferai, tout ce que tu veux. Mais là, je dois vraiment y aller, sinon je vais être en retard. »

    Sur ces mots, j’attrapai mon sac à dos, dans lequel tenaient toutes mes affaires, dont j’aurais besoin dans les deux semaines à venir. Le sortilège d’Extension Indétectable –qui permettait de mettre bien plus d’affaires dans ce sac que les lois physiques ne le permettraient- fonctionnait à merveille, et même si mon sac à dos était assez lourd, au moins, il n’était pas encombrant. D’autant plus que ma condition de vampire me permettait de porter des charges très lourdes sans que cela ne me dérange. Levant les yeux au ciel face à la sottise de ma mère, je l’embrassai et l’étreignit brièvement – elle frissonna au contact de ma peau froide, chose à laquelle elle n’était toujours pas habituée -, avant de laisser mon père me prendre dans ses bras. On dirait un garçon de onze ans qui va à son premier camp scout. Pitoyable. Je souris à mes parents, pivotai sur les talons, puis transplanai.

    À la minute même où la force pressante du Transplanage me relâcha, je sus que j’étais arrivé à bon port. Il faisait bien plus chaud qu’à Londres, où la grisaille et le froid, auxquels j’étais insensible depuis que j'étais devenu un vampire, avaient établi leur résidence permanente. Un bruit de musique typique des clubs de vacances. Une humidité dans l’air qui avait quelque chose d’opressant. J’ouvris les yeux, me déplaçai vers l’entrée de l’hôtel somptueux dans lequel j’allais séjourner. Je n’aurais à cacher que la moitié de mon identité : en effet, de ce côté-ci de l’Atlantique –j’avais choisi la Floride pour y passer quelques semaines de vacances-, dans les endroits fréquentés par les sorciers, les vampires étaient toujours aussi craints. Maintenant que tous les sorciers étaient au courant de leur existance, la plupart les craignaient plus que tout au monde. Le traitement n’était pas fabriqué en Amérique, ce qui n’arrangeait pas les choses. J’avais donc beau avoir choisi un hôtel fréquenté et geré par des sorciers, il faudrait que je cache ma condition de vampire. Aucun problème, j’étais sous traitement, et je connaissais un sortilège très utile qui empêchait ma peau de scintiller au soleil, ce qui m’aurait trahi. De plus, le traitement ayant les mêmes effets que le sang animal, mes prunelles avaient pris une couleur or clair, faisant de leur ancienne couleur rouge rien de plus qu’un mauvais souvenir. Seule chose dont j’avais à me soucier : ma peau glacée. Tant pis, je n’aurais qu’à faire un peu plus attention que d’habitude. De toute façon, je m’étais bien douté que tout ne serait pas facile : au moment où j’avais formulé mon souhait de prendre quelques semaines de vacances au soleil, mes parents m’avaient noyé dans un flots de paroles telles auquel je ne compris rien, mis à part les mots « stupide », « déraisonné », « téméraire », « dangereux »… Bien sûr, ils avien raison, je m’en rendais bien compte. Mais j’en avais marre d’être enfermé comme un oiseau dans une cage. Je voulais recommencer à explorer le monde, m’aidant de mes capacités vampiriques pour voyager plus vite. J’avias fini par réussir à convaincre es parents de me laisser partir, et c’est ainsi que je me retrouvai devant cet hôtel, me demandant si tout se passerait comme je l’avais espéré. Il ne me restait plus qu’à croiser les doigts…

    Les derniers jours avant la prise du traitement m’avaient toujours été pénibles, surtout le dernier jour. Je devais suivre un emploi du temps très régulier en ce qui concernait le traitement, sinon des effets secondaires indésirables pourraient apparaître. C’est pourquoi, le dernier jour avant la prise de mon traitement, je sentais, une fois de plus, la soif prendre peu à peu possession de mon corps, en particulier de ma gorge, mes instincts vampiriques prendre le dessus. Je me sentais plus sauvage, prêt à sombrer à n’importe quel moment dans un était second. Comme toujours, j’ignorai ce danger grandissant, me contentant de suivre le cours de mon existence « normale ». C’est pourquoi je n’annulai pas le rendez-vous que j’avais avec une fille, ce soir là, au restaurant. Nous devions nous retrouver à 20 heures dans un restaurant italien, dans la petite ville près de l’hôtel où je séjournais. J’arrivai, impeccablement à l’heure, tout comme elle. Ignorant la sonnerie d’alarme qui retentissait dans mon subconscient, je commandai un steak – saignant. Pas difficile de deviner la suite. L’odeur du sang, même animal, de la jeune femme plus que séduisante en face de moi, ainsi que l’état dans lequel je me trouvais éveillèrent ma soif, une soif que, je le savais, je ne pourrais pas retenir très longtemps. Dans un souffle, je m’excusai auprès de la jeune femme, qui me regardait, l’air perplexe. Je sortis une liasse de billets de mon portefeuille, la déposai rapidement sur la table, me levai, attrapai ma veste, et après avoir lancé un dernier regard d’excuse, m’éclipsai dans la nuit.

    Je ne savais pas où aller. Je n’avais jamais été confronté à ce genre de situation : la soif était trop forte pour être retenue ou ignorée, et j’étais comme n’importe quel vampire nouveau-né. Je n’avais jamais été confronté à une soif aussi forte auparavant, ayant toujours été sous traitement. Arrogant comme je l’étais, j’avais toujours eu confiance dans ma maîtrise de moi-même, et je m’étais dit, comme un idiot, que même si je ne prenais pas le traitement, je pourrais rester calme et posé, comme je l’avais été avant ma transformation. Je fonçais à toute allure dans la nuit noire, cherchant désespérément une solution à mon problème. Je n’en voyais qu’une : du sang, beaucoup de sang. C’est alors que je vis une jeune biche, probablement âgée de quelques mois à peine, qui courait, égarée, dans une ruelle. Je ne mis que quelques secondes à la rattraper, à la tuer et à m’abreuver de son sang. Pourquoi avoir tué une biche ? C’est vrai, tuer un animal n’étanchait pas ma soif. Mais c’était un moyen provisoire pour la retenir, pour pouvoir me contrôler. Aucun doute, si je voulais tenir le coup, il me faudrait du sang humain. Et pas qu’un peu. Au diable le self-control.

    La proie idéale se promenait à quelques mètres devant moi. Elle sentait extrêmement bon, et j’eus du mal à me retenir de lui bondir dessus comme je l’avais fait avec la biche. Il y avait des passants, je ne pouvais pas passer pour un psychopathe. Une porte s’ouvrit alors à moi ; elle laissa tomber son portable par terre et ne sembla pas s’en rendre compte. Je fonçai sur l’occasion, et me précipitai sur le portable, le ramassai, puis hélai l’inconnue. « Hé, Cendrillon ! » Elle se retourna, surprise, et je lui tendis son portable, lui adressant mon sourire le plus craquant. C’était trop facile. Il ne me fallut pas plus de 3 minutes pour l’entraîner à l’abri des regards. Gardant un minimum de conscience et de remords, de dégoût envers moi-même, je décida de faire vite. Une morsure bien placée, et elle était morte sur le coup. Pas de cris, pas de souffrance. Mais je lui avais quand même ôté la vie. Je m’abreuvai de son sang, me délectant de la saveur de celui-ci, tout en me haïssant pour ce que je venais de faire.

    Je dus répéter l’opération plusieurs fois pour être tout à fait satisfait, et pour avoir étanché ma soif. Je transplanai dans l’hôtel, payai ma note et partis. Peu importe si j’avais écourté mes vacances d’une semaine et demie. Je ne pouvais pas rester ici, alors que le poids des meurtres que j’avais commis pesait si lourd sur mes épaules. Je pris mon traîtement et transplanai chez moi.

    Jamais je n’oublierai le regard apeuré de la jeune inconnue. Jamais je n’oublierai son air suppliant, lorsqu’elle comprit ce que je m’étais apprêté à faire, une seconde avant d’avoir perdu la vie.


Dernière édition par Julian Dehzkel le Mer 21 Jan - 12:25, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyMer 14 Jan - 22:22

« behind my desk »


                    Je m'appelle MJ, j'ai treize ans et demi. Je suis Balderdash sur les forums de graphisme. J'ai Jackson Rathbone en avatar, et le code est Supermassive Black Hole (great song, au passage ♥️) Je serai normalement assez présente, entre 5 et 7j/7. J'aime beaucoup l'intrigue du forum (HP et Twilight quoi (L)) et le design est sublime, tout comme celui d'avant que j'ai vu une ou deux fois en me baladant sur le forum.

                    Spoiler:
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MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyJeu 15 Jan - 18:30

Nous verrons ta fiche dans la soirée, ou au pire demain (a). Desolé du retard.
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MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyMar 20 Jan - 17:49

    Voilà, je pense avoir fini ^^
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MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. EmptyVen 23 Jan - 22:05

      Dehzel;
      Bienvenue dans l'école de magie Hogwart. Dans le monde des moldus, tu n'avais pas pu te distinguer dans un domaine particulier, maintenant tu es un être plein d'ambitions, un peu fanfaron mais terriblement attachant, ta place est à
      Hufflepuff.
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MessageSujet: Re: DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. DEHZKEL ; you got a whole lot left to say now.. Empty

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